Avec Aline, nous avons grandi ensemble. Voisine, nous étions inséparables. Quand on l’apercevait, moi Valérie, je n’étais pas loin. De la maternelle à la fin de nos études universitaires, elle a été indubitablement ma meilleure amie. Nous étions les meilleures confidentes. Nous avons tout partagé, joies, peines, émois. Suivie la même voie universitaire, puis professionnelle. Une seule chose nous différenciait : notre sensibilité sexuelle, car Aline était homo et moi hétéro. Mais cela n’altéra en rien nos rapports. Bien au contraire, je la soutenais, car pour elle ce n’était pas toujours facile aux regards des proches.
La vie active, les contraintes professionnelles, ont fait leur travail de sape. L’éloignement aussi. Professeur des écoles toutes les deux, si moi je suis restée dans ma région, le sud-ouest, Aline par contre à suivie sa compagne dans le nord.. Toutefois, nous restions en contact, et quand elle redescendait pour les vacances scolaires, c’était toujours un plaisir de se revoir, de passer des bons moments ensembles …
Un soir, après une longue discussion sur skype, car son moral était au plus bas, à la suite de sa rupture avec sa petite amie. Je lui promis de venir passer le week-end avec elle, pour la foire de Lille. Seule depuis ma séparation avec mon copain, cela me ferait également du bien. Faire la fête comme au bon vieux temps nous redonnerait du tonus a l’une et à l’autre.
… Le samedi en question, je pris l’avion pour Lille …
Elle vint me chercher à l’aéroport. Mon bagage déposé chez elle, nous sommes allés directement sur la braderie de la foire. Complices comme dans nos meilleures années, nous avons passé une journée magique.
Avant de nous rendre au restaurant où elle avait retenu pour finir la soirée. Nous sommes repassés par son appartement pour nous rafraichir et nous changer. Nous étions en avance, alors nous avons pris l’apéritif. Quelques verres de martini plus tard, je lui confiais ma vie un peu esseulée ses temps-ci. Et que je n’avais pas eu d’homme dans mon lit depuis de longs mois. Aline de son côté me confessait, que depuis notre dernière discussion, son moral était remonté grâce à sa rencontre libertine avec une très jeune vendeuse de parapluie avec qui elle passait des nuits torrides … Dont, (les vapeurs d’alcool aidant) elle me détailla les situations les plus osées.
C’est légèrement « pompette » … Et chaudes, que nous sommes parties au resto … À pied, car il était proche de chez elle. La serveuse qui s’occupait de notre table était, de son avis, craquante … Et Aline se polarisa sur elle. Décomplexée certainement par l’apéro, elle ne dissimulait pas son attirance, au contraire. Allusions coquines, regards lascifs, pendant la commande, puis le repas..
Moi qui n’en bois jamais, nous avons pris du vin pour accompagner le repas, un rosé. À chaque passage de notre belle serveuse, Aline lui jetait des œillades, lui disait un petit mot coquin … Elle la draguait ouvertement ! Je remarquai qu’au fur et à mesure du repas la serveuse rentrait dans son jeu et n’était pas insensible à son charme.
Au moment de l’addition, entre l’apéro de la maison, puis la bouteille de vin du repas, nous étions « un peu bourrées ». Désinhibé par l’alcool, Aline, bien émoustillée par notre serveuse lui indiqua en la réglant, avoir noté son numéro de téléphone au verso de la note, au cas où …
… De retour dans son appartement, » fatiguées » mais heureuses. Elle me demande :
– Tu crois qu’elle m’appellera ?
– Je sais pas …. Mais, dis donc ! Tu ne m’avais pas habitué à autant d’audace pour draguer !
– Oh, là là ! Elle était vraiment trop mignonne … Puis je crois que j’ai un peu trop bu, ajouté à ta présence, ça ma aidé !… Et « qui ne tente rien, n’a rien » n’est-ce pas ! Me répondit-elle en rigolant.
Avachie sur le canapé, elle reprend :
– j’ai trop envie !
– Envie de quoi ? Repris-je en souriant.
– De jouir !
J’avais parfaitement compris, mais je voulais la faire avouer par pure taquinerie.
Les yeux fermés, un bras derrière la tête, elle prend une position plus allongée, jambes ouvertes. Et tout en se caressant le sexe de son autre main , sur l’entrejambe du pantalon, me demande « tout de go » :
– Ça t’arrive de te… Toucher… Je veux dire quand tu te sens trop seule, et que tu as envie de jouir…
– Ça m’arrive… Surtout en ce moment que je n’ai pas d’homme…
Sans vraiment approfondir ma réponse, elle reprend :
– Oh, tant pis… Pardonne-moi… « J’ai trop chaud ! «
Aline défait le bouton de son jean’s, glisse sa main à l’intérieur et reprends sa caresse. Je la regarde faire, fascinée. Je dois reconnaitre que tout ceci m’a mis en émoi. Seule, j’aurai fait pareil, mais là, face à mon amie, même un peu soule, je n’ose pas me lâcher. Il faut reconnaitre que des deux, j’ai toujours été la moins délurée….
Après tout, puisqu’elle ose le faire devant moi, pourquoi je ne ferai pas pareil ? Ce n’est pas comme si c’était une inconnue ! Sans plus réfléchir à si c’est bien ou mal, je déboutonne mon short et passe ma main dedans, sur ma culotte déjà mouillée.
Aline, bouche ouverte, respire fort, dit des mots pas toujours clairs, mais je comprends qu’elle fantasme sur la serveuse du restaurant. Tout en continuant sa masturbation, de l’autre main déboutonne son chemiser, et se caresse les seins… Elle est bien partie !
Soudain, alors que je ne m’y attends pas, elle se lève, retire son jeans, sa culotte. En enlevant son soutif, elle tourne la tête de mon côté et souris quand elle vois que je suis en train de faire comme elle. Puis elle se rallonge en écartant les cuisses, se dévoilant à moi, sans aucune gêne.
Nous nous regardons faire, l’une l’autre, avec une respiration saccadée, parfois entrecoupée de gémissements. Mon regard ne peut se détacher de ce sexe brillant de mouille qu’elle me montre en toute impudeur
.
Elle a des lèvres gonflées, bien apparentes, que l’humidité sur ses poils fait briller. Son sexe est parfaitement taillé en triangle, ces lèvres gonflées par l’envie bien épilées. Alors que le mien est très négligé. Cela me fait comprendre que depuis ces quelques mois où je suis seule, je me laisse aller et qu’il serait temps de soigner mon apparence la plus intime. En rentrant, je vais y remédier pour le jour où de nouveau …
Cela me faisait vraiment drôle d’être là en train de me toucher à côté d’elle. De la regarder nu, en train de jouir, me trouble et je dois en convenir, me fait mouiller plus que de coutume.
… Puis tout bascula !
Aline arrête de se masturber, se lève sans un mot, vient face à moi. Je la trouve plus belle que moi. Ses seins sont ronds, fermes, bien dessinés. Les miens sont lourds et tombent un peu. Elle est fine, je suis un peu enrobée … Mais ne dit-on pas que les contraires s’assemblent ?
Elle prend ma tête dans ses mains et pose un tendre baiser sur mes lèvres. Puis entreprend de me déshabiller. J’aurais dû la repousser, protester, non ! … Au contraire de tout cela, je me laisse faire, comme une poupée, inerte, en contemplant sa poitrine et ses tétons dressés. Mon cœur bat la chamade, et malgré un reste de honte, car je n’avais, du moins jusqu’à aujourd’hui, aucune tendance lesbienne, je ne voulais plus qu’elle s’arrête … J’étais moi aussi à présent bien partie !
Une fois qu’elle a fini de m’effeuiller, elle me dit en rigolant :
– Il est l’heure d’aller au lit ma puce ! … Surtout après la journée que nous avons eu !
Et avant que j’amorce une réponse, me prend par la main et me tire vers sa chambre …
… Sur le lit, elle me fait allonger sur le ventre et à cheval sur mes cuisses commence ce qui ressemble à un massage … Mais n’en n’est pas un … Pour cause …
Ses mains partent de sous mes fesses pour remonter fermement jusque aux épaules, elle m’embrasse le cou, lèche un lobe d’oreille avant de redescendre. Chacun de ses passages me procure des frissons et un bien-être humide. Surtout quand elle s’est mis à pétrir, puis ouvrir mes fesses pour décoller les lèvres de ma vulve. Si nous avions déjà dormi, toutes les deux, dans un même lit, jamais, au grand jamais ! Je n’aurai imaginé ce que nous étions en train de faire. Comme je n’aurai jamais imaginé ce qui va suivre …
D’ un geste de la main Aline m’invite à me mettre sur le dos. Se réinstalle sur mes cuisses et reprend « son massage ». Cette fois-ci, c’est mon ventre, mes seins, mes épaules, mon cou, mon visage qui ont toute son attention. Des mains expertes, qui n’oublient pas non plus ma forêt pubienne, dans laquelle elle venait se perdre au grès de son envie…
Aline descend du lit, me fait pivoter en travers, jambes pendantes hors du matelas, se met à genoux entre mes cuisses … C’est alors que je prends conscience que nous n’allons pas nous contenter de nous masturber ensemble, mais que nous allons vraiment faire l’amour entre filles !
Sa bouche et sa langue progressent sur l’intérieur de mes cuisses. Déposant des baisers là ou la peau est tendre. Arrivée près de mes hanches, elle écarte encore plus mes cuisses et embrasse mon minou, je tressaille ! Sa bouche continua son exploration par mon nombril, mon ventre, mes seins… Et mes tétons ! Qu’elle léche, mordille, baisouille.
Ses lèvres atteignirent mon cou, ma joue, et se rapprochèrent lentement de leur terminus … Ma bouche ! … Nos lèvres se sont jointes. C’est la première fois que j’embrassais une femme. Un long baiser. Nos bouches se sont ouvertes, nos langues se sont mêlées, nos salives se sont échangées …
Elle me fit changer de position. Couchée de nouveau de tout mon long sur le lit, Aline se mit à quatre pattes au-dessus de moi, sa tête entre mes cuisses, son sexe au-dessus de mon visage … Sa langue glissa dans mes nymphes …
Mes mains posées sur ses hanches, je fixe son sexe qu’elle m’offre, ouvert et humide. Sans réfléchir, ma bouche se pose sur son sexe comme pour manger un abricot. J’avais déjà eu un sexe d’homme dans ma bouche, mais cela n’avait rien à voir, l’odeur, le goût … C’était beaucoup plus excitant, je comprenais, là, pourquoi les hommes en sont fous !. Mon visage, mon nez, mon menton furent vite barbouillés de ses jus …
Ne pouvant plus me contrôler, je ferme les yeux et repose ma tête sur l’oreiller, me laissant aller aux sublimes sensations qu’elle me procure … En attendant, impatiente, la délivrance ! Ma main est restée sur sa chatte, pendant qu’ a pleine bouche, sa langue se régalait et me régalait ! Quand en plus, elle a pénétré deux doigts dans mon puits à plaisir, je n’ai pu retenir un gémissement. Quand elle m’a « travaillé » la minette, je me suis mise à râler. Elle a senti que j’étais au bord de l’orgasme.
Alors, à mon grand désespoir, elle cessa ses caresses ! Je voulais jouir, de sa bouche, de ses doigts, là, tout de suite ! … Mais la coquine voulait faire durer le plaisir ! Aline, s’allongea sur moi. Son nez, sa bouche était barbouillé de mon écume gluante. J’ essuyais ses lèvres avec ma main, tout en boudant comme une petite fille, sous le coup de la frustration. Elle m’embrassa alors goulûment et dans sa bouche, je goutai à ma mouille.
Elle sortit un godemiché du tiroir du chevet, et m’expliqua que de temps en temps elle aimait bien se faire venir avec ce jouet … Et comme elle avait mémorisé mes propos tenus à l’apéritif … vous devinez la suite ! …
Et la friponne me montra qu’elle savait s’en servir … Si bien qu’en même temps qu’elle me masturbait le clitoris, j’ai joui de ce gode, de la même manière qu’avec la queue d’un homme … Je n’en revenais pas ! … « Il faudra que je m’en procure un ! »
… Les spasmes mon anéanti, je n’ai pu contenir mes cris de jouissance ! … Et pour la première fois de ma vie j’ai giclé, pas beaucoup, mais j’ai giclé ! … Mon orgasme fut long et bruyant. Il me fallut plusieurs minutes pour reprendre mes esprits …
… À mon tour, je me suis « occupée » d’Aline. J’ai fait comme elle, les mêmes gestes, car il est sûr qu’elle m’avait fait jouir comme elle avait l’habitude de le faire pour elle. Pour la première fois, je touchais un autre clitoris que le mien. Pour la première fois, j’avais les mains poisseuses d’un liquide féminin qui n’était pas de moi … Pour la première fois, je faisais jouir une femme par mes caresses …
La nuit fut somptueuse, révélatrice pour moi. Au réveil, nous n’avons eu aucune gêne, ni honte. Je suis repartie le soir même, heureuse de mon week-end qui finalement m’ouvrait d’autres perspectives sexuelles
… Nous n’avons jamais refait l’amour ensemble. La seule marque qu’il reste de cette aventure imprévue entre deux amies, c’est un chaste baiser sur la bouche à chacune de nos retrouvailles.
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