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La fellation : avis croisés

La fellation : avis croisés



ceci est un article que j’ai trouvé sur mdemoizelle.com

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Pondu par Brigitte Lebuysson le 23 octobre 2012 133 15 1
Brigitte Lebuysson a abordé le sujet de la fellation avec quelques madmoiZelles et les lecteurs qui ont répondu à son appel à témoins.
En 1998, Bill Clinton, président des États-Unis de l’époque, était menacé de destitution pour avoir affirmé sous serment qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec son ancienne stagiaire Monica Lewinsky. Pourtant, les preuves sont accablantes : une amie de la jeune femme avait enregistré des conversations téléphoniques pour le prouver et avait également dévoilé une robe tachée du sperme présidentiel. Pourtant, Bill Clinton ne change pas de stratégie de défense et plaide le fait qu’une fellation n’est pas un véritable rapport sexuel.

Le sexe oral en général et la fellation en particulier sont donc parfois, à l’image de la masturbation, bien souvent sous-estimés. Quoiqu’il en soit, peu nombreux sont les couples qui estiment que ça ne fait pas partie de leur sexualité. Pourquoi aime-t-on en donner, pourquoi apprécie-t-on d’en recevoir ? Quelle place occupe-t-il dans la vie sexuelle ? Et qui sont ceux et celles qui n’affectionnent pas particulièrement cet acte ? C’est ce que nous allons voir dans cet article qui mélangera des avis de lecteurs qui ont accepté de témoigner et ceux de nos lectrices.

Si aujourd’hui, j’ai choisi de me focaliser sur la fellation, soyez en rassurés : je compte bien faire un article entier sur le cunnilingus, cette autre pratique orale.

Aucun rapport entre l’image et le sujet, bien entendu.

Un acte de soumission ?
Je me souviens de la jeune fille à peine déniaisée que j’étais encore il y a quelques années. Alors que mon hymen avait fraîchement été dégommé, je me disais que jamais je ne pratiquerai la fellation : je trouvais ça beaucoup trop humiliant, j’avais l’impression que je serais soumise. Rien que la position – que j’imaginais à l’époque exclusivement comme le fellateur à genou et le fellationné debout – me débectait. Et puis un jour, le déclic : dans un élan, je me suis mise à en faire une à mon partenaire de l’époque et j’ai réalisé par la même que c’était moi qui avait le pouvoir. Le pouvoir de décider quand commencer et quand arrêter, quoi faire et comment m’y prendre. À un moment, je me souviens même m’être dit : « Hey mais si je veux le mordre jusqu’au sang, je peux ! ». C’est l’autre, celui qui subit la fellation, qui s’abandonne complètement. Une impression que certaines lectrices ont également, comme en témoigne l’une d’entre elles :

« J’aime ça parce que je trouve que c’est une pratique très douce et intime. C’est un abandon presque total. C’est laisser à l’autre le choix de tout. Du temps, du rythme, de l’intensité. »

Il n’y a pas une bonne façon de faire une fellation. En revanche, on sait qu’un péni en rondelles n’aide pas à profiter des sensations.

C’est donc l’autre qui est soumis, dans ce cas-là. Mais cette soumission n’a pas forcément une connotation négative : c’est en quelque sorte une soumission active, une soumission voulue, comme en témoigne cette madmoiZelle qui fait le parallèle avec le cunnilingus :

« Je suis de l’avis totalement inverse. Quand je fais une fellation, j’ai le contrôle, l’autorité, et même la domination physique, puisque la plupart du temps, il est couché et moi au-dessus. À l’inverse je me sens soumise, vraiment soumise, quand je reçois un cunni.. Je ne peux pas faire le moindre geste contrôlé, je suis dans tout mes états et le supplie pour qu’il continue ou qu’il arrête. »

Pourquoi ceux qui n’aiment pas ça n’aiment pas ça
Mais qu’en est-il de ceux qui n’aiment pas recevoir une fellation ? Deux lecteurs qui ont répondu à mon appel à témoins font justement partie de ceux-là. L’un d’entre eux s’est récemment mis à apprécier l’acte en question il y a un peu moins d’un an. Il raconte :

« Jusqu’à récemment (un an, voire un peu moins) je n’aimais pas ça, tout simplement. Je n’aimais pas qu’on m’en fasse. […] [J’avais l’impression] de ne rien ressentir. Sur l’instant j’ai jamais vraiment eu les couilles (ahah) de leur dire que ça ne me faisait pas grand chose et qu’une masturbation manuelle serait bien plus efficace pour jouer avec moi lors des préliminaires, donc j’ai simplement évité d’en parler, d’en demander. […]

Actuellement, je suis avec une fille qui prend beaucoup de plaisir à le faire, et moi à le recevoir, mais pour autant si, lors d’un rapport elle n’en passe pas par là, ça me manque pas tant que ça. C’est du bonus disons mais je préfère largement la pénétration à la fellation. Alors je dirais que c’est… moyen, tendance pas trop primordial. La place que ça peut avoir dans ma vie sexuelle dépend de la partenaire, si elle aime faire ça, si j’aime la manière dont elle le fait, ça devient un truc à nous. Sinon, ça reste qu’une étape un peu clichée qui démarre les hostilités dans les films de cul. »

L’absence de réaction physique du second lecteur face à la fellation semble découler d’une multitude de facteurs, comme il l’analyse :

« Dur à expliquer. Disons qu’être « passif » ne me convient pas dans cette situation précise […], que je n’y trouve pas spécialement de plaisir non plus, ce n’est pas ma zone la plus érogène (je préfère les baisers sur le reste du corps, plus érogène chez moi). Psychologiquement, je crois que les blagues des potes, souvent trop grasses, m’ont détourné de ce plaisir ; je trouve cela dégradant au point que ça me dé-stimule complètement. Je ne dois pas savoir me laisser aller pour le coup. »

Face aux préférences sexuelles, peu d’explications existent : allez donc dire à quelqu’un qui n’aime pas les asperges qu’il a tort. Si vous insistez trop, vous risquez bien de finir au mieux avec un regard noir, au pire avec un objet contondant envoyé violemment dans votre appendice nasal. Une lectrice qui n’a jamais énormément pratiqué le sexe oral ni vraiment laissé son/ses partenaire-s s’y exercer y voit le reflet de son manque de confiance en elle, en son corps et/ou en sa sexualité.

La fellation : un acte purement généreux ?
On pourrait croire qu’on apprécie le sexe oral que lorsqu’on en reçoit, et que le partenaire en question ne voit pas la différence entre une fellation faite en pensant au dernier épisode de Plus Belle La Vie et une fellation faite avec envie. Les lecteurs qui ont accepté de répondre à mes questions ont été quelques-uns à préciser qu’ils ressentaient le manque de désir de leur partenaire quand celui ou celle-ci n’aimait pas les prendre en bouche. L’un d’eux explique :

« Ça va sûrement paraître totalement cliché mais bon, c’est ce que je pense : je déteste que ma partenaire ne prenne pas de plaisir. À partir de là, si elle a pas envie de le faire, jamais, au grand JAMAIS je n’insisterai. […] j’ai eu une relation durable avec une fille qui n’aimait pas spécialement ça. Et au fil de notre relation […], c’est arrivé quelques fois qu’elle le fasse. Mais je sentais bien que c’était pour me faire plaisir. Du coup ça se ressent vachement et c’est moins agréable. Non seulement pour moi mais j’imagine pour elle… »

Je me souviens d’une connaissance qui m’avait un jour raconté qu’elle s’était plusieurs fois faite stopper net en pleine fellation : son partenaire avait senti qu’elle n’en avait pas envie, qu’elle ne faisait ça que pour lui faire plaisir. Il lui avait alors dit que même si ses gestes étaient agréables, l’acte y perdait une bonne partie de son intérêt, devenait mécanique, complètement dépourvu de sensualité. La fellation, pour ces hommes-là, n’est pas qu’une question de plaisir reçu et de mâchoire qui brûle : c’est un partage entre deux personnes qui ont des relations plus ou moins fréquentes. Un lecteur explique comment il envisage la sexualité en général et la fellation en particulier :

« Une [relation sexuelle], c’est un échange hédoniste où on veut faire plaisir et se faire plaisir, ça marche avec un minimum de complicité et y a aucune raison de se forcer pour une pratique ou une position. […] Il y a quelques positions dont je ne suis pas très fan, et j’en parle. Si en face de moi je sens que c’est quelque chose qui peut manquer si on ne le fait pas, je le fais quand même parce que le plaisir de l’autre peut déverrouiller une porte mentale pour finalement en profiter aussi. »

Car on ne le dira jamais : le sexe n’en devient que meilleur quand on communique avec son ou ses partenaires et qu’on arrive à mettre des mots sur nos envies et nos inimitiés, à trouver un compromis entre ce que l’autre veut et qu’on ne veut pas, ce que l’autre ne veut pas et qu’on veut. À faire des concessions à la limite par curiosité, mais sans se forcer.

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Je publie des histoires de sexe quotidiennes pour mes lecteurs.

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