Fabien et moi avions loué un mobile home pour quinze jours sur un terrain privé situé sur la côte atlantique. Je savais d’ores et déjà qu’il irait tous les jours à la pêche, tandis que je resterais seule à bouquiner et à marcher, ça me convenait. Il y avait de vastes forêts dans ce coin-là, et dès le premier jour je me fis une marche de dix-huit kilomètres. Le lendemain, je partis dans une autre direction et parcourus vingt kilomètres. Il faisait assez chaud et, le soir à mon retour, j’étais crevée, mais c’était une bonne fatigue. Ce n’est que le cinquième jour que je suis tombée sur un petit panneau rouge accroché à un haut grillage rouillé, en pleine forêt. Dessus, il était écrit :
Camp naturiste, défense d’entrer.
Je n’avais pas eu connaissance de l’existence de ce camp. Je marchais depuis au moins deux heures, sans avoir respecté les balises des sentiers. J’ignorais même où j’étais arrivée, pour tout dire. Le grillage bordait le chemin que j’étais en train de suivre et, tous les cent mètres, on retrouvait le même panneau rouge.
Je n’avais jamais été particulièrement attirée par le naturisme. En trente-deux ans de vie, comme tout le monde, j’avais parfois aperçu des personnes toute nues sur des plages. C’était bien tout. Je n’avais jamais non plus été tentée d’essayer cette pratique. Seulement, j’étais intriguée, car contrairement aux plages publiques et nudistes qui communiquent sans être forcément délimitées, ni même indiquées, là il y avait un grillage et des panneaux qui marquaient une interdiction, de toute évidence pour garantir la discrétion aux usagers de ce camp.
En continuant de suivre le chemin, j’ai supposé que le site n’était pas récent, vu l’état du grillage qui l’escortait toujours. Par endroits, de grosses branches l’avaient plié en tombant dessus, et personne n’était encore venu le rafistoler. Certains piquets penchaient dangereusement et la plupart des petits panneaux étaient piqués de rouille.
Ça m’intriguait, à tel point que j’ai fini par me demander si le camp était toujours fonctionnel, ou bien abandonné. Un peu plus loin, là où un tronc avait littéralement aplati le grillage, j’ai cédé à la curiosité. J’ai franchi la limite et me suis aventurée dans la forêt interdite.
Pendant un bon moment, je n’ai rien vu de particulier, ni entendu le moindre bruit étranger à la nature. Rien du tout. Alors j’ai continué, jusqu’à ce que je tombe sur un sentier. Là, j’ai regardé à droite et à gauche. Je n’ai vu personne, mais j’ai préféré rester à l’écart du passage, car je craignais qu’on me surprenne et d’avoir des ennuis. Je portais un t-shirt kaki à bretelles et un bikini noir. Je n’avais rien à faire ici.
Puis j’ai fini par entendre des voix et je me suis immobilisée. J’étais à une vingtaine de mètres du sentier et je me suis accroupie derrière un groupe de jeunes sapins. C’étaient des voix de femmes. Deux femmes qui ont fini par apparaître, sur la droite. Je me suis tassée au mieux pour qu’elles ne me voient pas. Elles étaient toute nues et marchaient en discutant et en riant. Elles se tenaient par la taille. J’aurais dit que l’une avait la quarantaine, l’autre plus ou moins vingt-cinq ans. En passant, aucune ne s’est tournée en direction de ma cachette. Elles sont passées et j’ai pu me redresser un peu pour les regarder s’éloigner sur le sentier. C’est là qu’un détail m’a troublé : la main de la plus âgée ne tenait pas la taille de la jeune, elle lui tenait une fesse. J’aurais même juré qu’elle la lui malaxait tout en marchant.
Puis elles ont disparu et je me suis relevée. Le geste que je venais de voir me travaillait. J’avais eu quelques relations avec des filles, par le passé, mais rien de vraiment sexuel. Des baisers et des caresses. Une fille au lycée et deux à la fac. Tout ceci était loin derrière moi et je n’y repensais jamais. Sauf ce jour-là. Je me suis revue avec une fille en particulier, au terme d’une soirée où nous avions beaucoup bu. Ce devait être en deuxième année de fac et je me souvenais que, dans une ruelle mal éclairée, on était restées un long moment à s’embrasser sur la bouche, enlacées, et qu’on s’était touchées les fesses de cette façon, sans doute de façon plus insistante. Etonnamment, nous n’avions pas été plus loin, sans doute parce qu’on avait des mecs.
Et là, dans la forêt, en entendant les voix et les rires de ces deux femmes se faire absorber par la distance, j’ai posé ma main sur ma fesse gauche et je me la suis tripotée. Je mouillais et j’ai fermé les yeux pour revoir la main de cette femme qui touchait le cul de la fille jeune. J’ai passé ma main dans mon bikini pour sentir mieux mon cul à moi. Puis j’y ai mis les deux mains. Je me suis malaxée le cul en gémissant doucement. L’envie de me masturber m’a prise, mais elle fut subitement interrompue au moment où un homme à vélo est apparu sur le sentier. Je me suis aussitôt accroupie et l’ai regardé passer dans le même sens que les deux promeneuses. Un homme d’une cinquantaine d’années, tout nu lui aussi. Il ne m’a pas vue.
Le camp était décidément fonctionnel et je me suis rendue compte que ma curiosité ne faiblissait pas. Au contraire, j’avais envie d’en voir encore. Alors, tout en restant à l’écart du sentier, je me suis mise à le suivre, l’oreille et l’œil aux aguets.
Plus loin, j’entendis des gens jouer au tennis. Je me suis approchée du sentier et je dus le traverser pour distinguer des mouvements. Il y avait deux terrains, occupés par deux couples qui avaient à peu près mon âge, c’est-à-dire la trentaine. Ils étaient nus, bien sûr. Je les ai observés à distance pendant un petit moment, puis me suis éloignée pour ratt****r le sentier.
Quelque-chose me plaisait terriblement, tout en me perturbant. J’étais en train de me rendre compte que je faisais ma voyeuse. J’en étais extrêmement embarrassée, mais excitée en même temps. J’avais envie de retomber sur ces deux femmes et, tout en me remettant à marcher à distance du sentier, je me touchais les fesses par moments, en appuyant plus ou moins.
Puis le sentier se divisa en deux et je dus choisir de suivre une direction. J’ai pris la gauche, où le chemin était plus étroit et semblait être moins emprunté que l’autre. Je le suivis pendant un moment, sans voir personne et en ignorant à quelle distance se trouvait le grillage sur ma gauche, et si j’allais parvenir à retrouver l’endroit par où j’étais passée pour pénétrer ici. Je me mis à douter, et j’étais sur le point de faire demi-tour quand j’ai distingué des formes claires au-delà des troncs et des bosquets. Deux filles. Assises sur un banc en bois. Elles étaient à poil et elles s’embrassaient. Je n’ai pas su tout de suite leur donner un âge. J’ai dû m’approcher mieux pour ça. Il y avait une brune à cheveux assez longs et lisses, avec une forte poitrine. L’autre avait les cheveux courts, plutôt blonds, et d’assez petits seins, une cuisse posée sur celles de sa partenaire. Je leur ai donné vingt ans. Peut-être même moins. Elles s’embrassaient et se tripotaient. La blonde malaxait un sein de la brune qui lui caressait la chatte. Je me suis dissimulée au mieux. Elles étaient à vingt mètres de moi environ. La brune avait la chatte poilue et la blonde l’avait complètement lisse.
C’est au moment où elles ont décollé leurs bouches pour changer de position que je me suis rendue compte qu’elles étaient plus jeunes que ce que je croyais. La blonde a écarté ses cuisses et la brune s’est accroupie devant elle pour se mettre à lui lécher la chatte. Je me suis alors focalisée sur le cul de la brune, et je n’ai pas pu me retenir : je me suis redressée et j’ai fait glisser mon bikini sous le niveau de mes fesses, le long de mes cuisses, puis de mes jambes. Je l’ai dégagé de mes pieds et posé sur le côté. A genoux derrière mes buissons, les yeux fixés au cul de la fille brune, je me suis mise à me branler le clitoris, d’abord doucement, puis assez violemment.
Ensuite, elles ont échangé, et c’est sur le cul de la blonde que je me suis masturbée. Quelques minutes plus tard, quand elles décidèrent de se mettre en 69 au pied du banc, j’ai ôté mon t-shirt pour être à poil comme elle. Pour m’enfoncer des doigts, tout en me tripotant les seins, sans oublier de me caresser une fesse de temps à autres, car je me rendais bien compte que c’étaient les culs qui m’avaient mise dans un état pareil. Les culs de quatre femmes en l’espace d’une demi-heure, dont deux qui semblaient mineures et qui étaient en train de se gouiner à quelques mètres de moi.
Mais j’ai dû m’en aller, car j’avais deux bonnes heures de marche pour rejoindre le mobile home, et l’heure tournait. De plus, il me fallait retrouver la faille dans le grillage, puis me remettre de mes émotions afin que rien ne transparaisse lorsque Fabien rentrerait de la pêche.
Je tenais à garder secrète cette journée-là, tout simplement parce qu’une partie de moi que j’ignorais venait de se révéler. J’en étais bouleversée et je suis rentrée à reculons ce jour-là. Je n’avais qu’une envie : revenir là-bas et me remettre à mater. Et ce que je me promis de faire dès le lendemain.
Le soir, Fabien ne s’aperçut de rien, ou presque. Au moment de prendre un verre, je lui fis clairement comprendre que j’avais envie de baiser. Et c’est ce qu’on a fait sans tarder, dans le mobile home.
Je ne suis pas certaine qu’il se soit étonné que je veuille faire une 69. Nous n’en faisions quasiment jamais, mais là je n’avais qu’une envie : qu’une langue me lèche entre les cuisses et les fesses, qu’elle me bave dessus, qu’elle me mordille même. Et c’est ce que me fit Fabien, sans la moindre réticence. Sauf que dans ma tête, ce n’était pas lui qui me dévorer l’entrecuisse, c’était une femme, une fille, une inconnue que j’avais croisée dans la forêt, en me promenant toute nue.
Et dès le lendemain, lorsqu’il fut parti à la pêche, je suis revenue dans le mobile home pour me branler, à quatre pattes sur le lit. Je me suis faite jouir trois fois. Ensuite, j’ai pris une douche. J’ai passé un bikini rouge et un t-shirt marron clair, histoire de rester discrète derrière les bosquets si jamais j’avais de nouveau l’occasion de tomber sur des filles qui baisaient dans la forêt.
J’en crevais d’envie.
Mais j’ai pris mon vélo cette fois-ci, afin d’atteindre plus rapidement les limites du camp naturiste et de passer plus de temps sur place.
J’étais dans tous mes états.
Tout en roulant, je n’arrêtais pas de me remémorer les scènes que j’avais épiées la veille. Ces filles, ces femmes et leurs fesses. Leurs langues, leurs seins. Leurs chattes. La mienne était trempée et, tout en pédalant, je faisais en sorte de me masturber avec la selle du vélo. Je parvins même à jouir, peu avant de croiser un couple de retraités qui marchaient dans un chemin.
Seulement, en parvenant à proximité de l’endroit par lequel j’étais passée la veille, j’ai eu une très mauvaise surprise : il y avait un engin et une équipe de personnes qui s’activaient : des techniciens qui réparaient les dégâts que les arbres avaient causés sur le grillage.
Je me suis arrêtée et j’ai posé un pied au sol.
Je suis restée là à assister aux opérations, sans bouger. Déçue. Dégoûtée. Je me sentais même un peu sonnée.
Puis quelqu’un est venu vers moi. Une femme qui devait avoir mon âge. Elle portait un un t-shirt blanc, un short en jean et des chaussures de sécurité.
Elle m’a dit :
– Je peux vous renseigner ?
J’ai mis quelques instants à réagir et à répondre :
– Non, non, je vous remercie.
– Vous êtes sûre que ça va ? a-t-elle dit en me regardant mieux ? Vous êtes toute pâle.
– Ce n’est rien, c’est la chaleur… Vous réparez le grillage ?
La femme s’est tournée vers ses collègues en disant :
– Oui, il était mal en point par endroits. Les nudistes se sont plaints auprès de la commune, suite à plusieurs intrusions.
– Des intrusions ?
– Oui, a-t-elle dit en souriant, des curieux qui sont passés par les brèches pour essayer de se rincer l’œil. Ça intrigue beaucoup de monde, ce grillage et ces panneaux. Forcément…
J’ai hoché la tête en regardant cette femme. Elle avait les cheveux qui tiraient sur le blond, ondulés et mi-longs. Elle transpirait un peu et un petit blason à l’effigie de la commune était cousu à l’emplacement de son cœur. Elle avait des petits seins et visiblement pas de soutien-gorge. Je n’en avais pas non plus et ça se voyait clairement.
La commune où on habitait, Fabien et moi, avait également engagé une femme dans son équipe technique, l’année d’avant. Une passionnée d’espaces verts avec qui je discutais de temps en temps en allant à la boulangerie.
– Forcément, répétai-je.
– Vous devriez vous désaltérer, me dit la femme.
Sotte que j’étais, dans mon impatience je n’avais pas refait le plein de la gourde au fond de mon sac. Il devait y rester une ou deux gorgées d’eau.
Je l’expliquai à la femme et elle m’emmena à l’arrière du fourgon où je pus m’asseoir sur une caisse en métal. Elle me tendit une bouteille d’eau minérale et je bus. Elle était debout et elle me regardait.
J’ai bu de nouveau et je lui ai rendu la bouteille.
– Gardez-la, dit-elle. Il y en a d’autres.
– Merci, c’est très gentil de votre part. J’ai été très imprudente de partir sans remplir ma gourde.
– Je m’appelle Anna, dit-elle.
Etonnée, je levai les yeux vers elle et répondit :
– Lucie.
– Enchantée, Lucie l’imprudente.
Nous avons souri toutes les deux. Plus loin, on entendait des bruits de tronçonneuses et de bois qui craquait. J’étais en train de me remettre de ma déception, même si je savais pertinemment que le reste de mes vacances serait imprégné par mon expérience de la veille. Des images allaient probablement me hanter pendant un bon moment.
Puis la voix d’Anna me tira brusquement de mes pensées :
– Vous vous apprêtiez à pénétrer dans le camp, n’est-ce pas ?
J’ai détourné les yeux, très embarrassée.
J’ai ravalé ma salive, puis j’ai trouvé le regard de la femme sur moi. Elle souriait.
J’ai fini par dire :
– J’avoue que je m’y suis promenée.
– Vous êtes naturiste ?
– Non, dis-je en secouant la tête.
– Vous y êtes juste allée pour regarder, alors ?
Gênée, je n’ai pas répondu.
Anna a ajouté :
– Moi je suis naturiste.
J’ai levé les yeux vers son visage. Elle était toujours debout devant moi, les bras croisés.
– Je m’y suis mise après avoir quitté un mec qui ne supportait même pas que j’ai les seins nus sur la plage, vous imaginez…
J’ai fait oui de la tête et Anna a continué :
– Le lendemain de notre séparation, je l’ai fait. Je suis allée sur une plage nudiste qui se trouve à trois kilomètres de là, puis hop, j’ai tout enlevé. Ça m’a fait un bien fou, après trois ans passés à devoir masquer mon corps en public. Quel connard, ce mec… Vous êtes en couple ?
– Oui, dis-je.
– Et il vous laisse montrer vos seins sur la plage ?
– Il m’accompagne rarement, mais il ne voit pas d’inconvénient à ce que je les montre.
– Et vous n’avez jamais été tentée de montrer le bas ? dit Anna.
J’ai repris une gorgée d’eau avant de répondre :
– Pas vraiment.
– Vous êtes pudique, dit-elle en souriant.
– Je ne sais pas. Non, je ne pense pas.
Elle souriait toujours.
Le bruit des tronçonneuses s’éloignait un peu. De temps en temps, l’une de se taisait, puis redémarrait.
– Ça vous dirait qu’on y aille ensemble ? dit Anna.
– Où ça ?
– Sur la plage nudiste dont je vous parle. Elle est publique. Demain, c’est mon jour de repos. Je vous y emmène, si vous voulez.
J’ai tardé à réagir. J’étais surprise par la tournure de la conversation.
J’ai repris une gorgée d’eau et dit :
– Je ne sais pas. On ne se connait pas…
– C’est vrai, dit Anna en s’accroupissant pour se retrouver à peu près à ma hauteur. Je vais toujours trop vite, on me le répète depuis que je suis toute petite. Je suis impulsive, et vous savez quoi ?
J’ai fait non de la tête et elle a dit :
– J’ai envie de me mettre toute nue devant vous. Là, tout de suite, dans ce fourgon. Claquez des doigts et je me déshabille.
Ma glotte est montée, puis descendue. On se regardait et je me répétais les mots que cette inconnue venait de me dire. Je n’en revenais pas.
Puis elle posa une main sur mon genou en disant :
– Excusez-moi.
– Il n’y a pas de quoi, dis-je aussitôt.
Elle se remit à sourire, puis sa main montant légèrement le long de ma cuisse. Elle rebroussa chemin à la moitié, puis remonta un peu plus haut. Anna me regardait, mais je suivais sa main des yeux, sans bouger.
Je me suis mise à mouiller.
La main revint vers mon genou, puis remonta lentement, et cette fois-ci elle se risqua jusqu’au bord de mon bikini, là où les poils que j’avais épilés irritaient sensiblement ma peau.
Un doigt se mit à longer le tissu, puis Anna me dit :
– On peut aussi sortir du fourgon pour aller dans la forêt, si tu préfères. Mes collègues ne s’en rendront même pas compte. On ne s’attardera pas, c’est tout. On fait l’amour très vite et on prendra notre temps demain. Tu veux ? Il y a des dunes et des coins tranquilles derrière la plage nudiste.
Je ne lui ai pas répondu. Je regardais toujours sa main, son doigt qui suivaient délicatement l’élastique de mon bikini.
Puis j’ai posé ma main sur la sienne, pour l’inciter à appuyer un peu. Pour ramener ensuite son doigt vers la jonction de mes cuisses.
Ensuite, j’ai ôté mon t-shirt.
Puis elle s’est mise debout et elle a défait son short en jean. Dessous, elle n’avait rien. Elle a fait glisser le short le long de ses cuisses, puis de ses jambes. Son pubis était lisse comme un galet. J’ai approché mon visage et, pour la première fois de ma vie, j’ai fait glisser ma langue sur le pubis d’une femme. Et sur le bord d’une lèvre, ensuite.
Elle m’a retourné cette délicatesse sans tarder, après que j’eu enlevé mon bikini et écarté mes jambes. Elle venait elle aussi de se débarrasser de son t-shirt et nous étions à poil à l’arrière de ce fourgon. A poil et complètement excitées. J’ai accepté sa proposition pour le lendemain.
Ma vie a basculé dans le courant de ces vacances-là.
C’était il y a trois ans.
J’aimais Fabien, pourtant, mais après deux journées complètes passées avec Anna sur cette plage, puis dans les dunes qui se trouvaient derrière, à faire l’amour avec elle, puis avec une autre femme la deuxième fois, plus âgée que nous, j’ai choisi de changer de vie.
Pour reprendre le mot qu’Anna avait employé : ce fut impulsif. Je ne l’ai pas regretté, d’autant que quelques semaines après avoir quitté Fabien, elle m’a téléphoné pour me dire que les responsables du camp naturiste étaient à la recherche d’une serveuse.
J’ai postulé et j’ai décroché le poste.
Je travaille là-bas quatre mois par an, de juin à septembre.
Le reste de l’année, la commune m’emploie pour m’occuper des espaces verts et de l’entretien des chemins forestiers. J’ai suivi une formation et ça ne me déplait pas comme boulot. Les collègues sont sympas, surtout Anna.
Une jeune stagiaire va rejoindre l’équipe début août. Elle s’appelle Léa et elle a de superbes fesses. Anna est d’accord avec moi.
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