Audrey et moi étions ensemble depuis plusieurs années lorsque cette aventure nous est arrivée. Audrey est une jolie blondinette aux yeux verts, de taille moyenne, avec de belles jambes galbées et de jolis petits seins fermes. Audrey et moi partageons beaucoup de goûts et d’idées, des plus futiles aux plus sérieuses, et sommes également en phase sexuellement et aussi coquins l’un que l’autre. Notre entente presque parfaite (bien que nous ne soyons pas à l’abri d’une dispute occasionnelle) nous avait convaincus de sauter le pas, et nous venions de nous fiancer lorsque nous avons été invités au mariage d’Évelyne, une amie d’enfance d’Audrey, qui remportait ainsi une petite course entre les deux copines.
En tout cas, ce mariage était une réussite. La mariée rayonnait de bonheur, et ce bonheur avait contaminé tous les invités. Audrey avait les larmes aux yeux devant le bonheur de son amie. Comme d’habitude, le mariage avait fait flotter dans l’air un petit air coquin qui affectait tout le monde, depuis les célibataires qui tentaient de remédier à cet état de fait, aux couples comme Audrey et moi à qui ceci donnait un aperçu du futur.
Pendant l’apéritif, nous avions en particulier discuté avec un couple d’invités un peu plus âgés que nous (ils s’approchaient de la quarantaine), Béatrice, belle femme brune aux yeux noirs, et Luis, un homme grand et distingué aux cheveux châtains. L’alcool et l’ambiance aidant, notre conversation n’avait pas tardé à porter sur les relations dans notre couple, et nous avions fini par aborder des sujets peut-être un peu plus intimes que nous n’aurions voulu (comme notre vie de couple et des allusions à nos pratiques sexuelles respectives, tout en restant suffisamment dans le vague comme il est de coutume pour ce genre de conversation). C’était d’ailleurs étrange de voir comment nous avions pu arriver à de telles conversations avec des personnes que nous en étions encore à vouvoyer, mais Luis et Béatrice semblaient dégager une sorte de charme très sympathique et presque troublant.
Le seul petit point noir du mariage était la table du repas. Le nombre d’invités avait dû dépasser les espérances, et nous étions légèrement serrés. Ceci dit, l’ambiance était tellement sympathique que personne ne songeait à s’en plaindre, et les inévitables bousculades ne causaient que des éclats de rire. Audrey était assise en face de moi. Nous étions assez éloignés des mariés, qui étaient entourés par leurs générations de parents respectifs. À ma gauche, une jolie jeune fille d’une vingtaine d’années, qui était la fille d’un monsieur plus âgé dont nous avions appris qu’il était un ami du père du marié, et qui se trouvait à droite d’Audrey. Il se trouva que nos voisins de l’autre côté n’étaient autre que le couple avec qui nous avions lié connaissance.
Le repas se déroulait de la meilleure façon possible, jusqu’à ce moment où je vis Audrey ouvrir de grands yeux ronds de stupeur. Elle venait de se tortiller sur sa chaise pour laisser passer quelqu’un derrière elle, et c’est lorsqu’elle recula un peu sa chaise pour avoir plus de place que son visage se figea dans ce masque d’étonnement… un étonnement mêlé d’indignation. J’ai d’abord cru que quelqu’un se trouvait derrière moi et s’apprêtait à me faire une blague, mais je la vis baisser les yeux, regarder de part et d’autre, puis se tourner vers son voisin de gauche, Luis, d’un air véritablement furieux. Elle s’apprêtait visiblement à parler, mais l’homme se pencha vers elle et lui dit quelque chose que je n’entendis pas. Audrey s’interrompit, tourna la tête dans la direction d’Évelyne, quelques places plus loin, qui riait gaiement. Puis elle jeta à l’homme un regard furieux, et plongea les yeux dans son assiette.
J’étais bien entendu particulièrement intrigué par ce comportement, lorsque je sentis soudain une main se plaquer contre la braguette de mon pantalon. Avant que j’aie pu faire quoi que ce soit, cette main avait descendu ma braguette avec une agilité diabolique et empoigné mon sexe. J’étais coincé, tout mouvement pour me dégager aurait infailliblement dégagé ma braguette de dessous la nappe et révélé mon état fortement débraillé.
J’ai jeté un coup d’œil à mes voisines. La jeune fille à ma gauche tenait son verre à deux mains, et était absorbée dans une conversation avec son voisin. Par contre, je réalisai que la main gauche de la femme à ma droite disparaissait sous la nappe. J’ai mis quelques secondes à assimiler la situation, puis à réfléchir à la réaction que je pouvais avoir. Je sentais mon sexe commencer à durcir mécaniquement sous l’effet de ce contact imprévu. Finalement, je me suis penché vers elle, et, essayant de moduler ma voix par rapport au brouhaha ambiant pour n’être entendu que d’elle, je lui jetais, d’une voix un peu moins assurée que j’aurais voulu :
— Excusez-moi, mais je crois que votre main s’égare.
La jolie brune a tourné son regard vers moi, m’a souri affablement, et m’a répondu, sur un ton aussi discret :
— Pas du tout. Je suis en train de vous masturber.
Je suis resté abasourdi quelques secondes. J’ai essayé de serrer les cuisses, mais sa main avait une emprise suffisante sur mon sexe qui continuait de durcir malgré moi pour que cela ne serve à rien. J’ai réalisé qu’Audrey, dont le regard était toujours aussi noir, avait jeté un regard dans ma direction, et s’adressait à présent à voix basse à son voisin, qui lui répondait en souriant. Je n’arrivai à rien entendre, mais à voir la tête d’Audrey cela lui fit encore moins plaisir. Je me suis retourné vers ma voisine :
— Bon, madame, ça suffit. Vous allez me lâcher immédiatement, ou bien…
— Ou bien quoi ? Vous allez faire un esclandre ? Risquer de gâcher le mariage de l’amie d’enfance de votre fiancée ? Allons, un peu de sérieux, je vous en prie… Prenez exemple sur elle d’ailleurs… Regardez comme elle se tient bien.
J’ai alors remarqué que le voisin d’Audrey qui semblait tant l’agacer avait sa main droite sous la nappe… J’ai cru que j’allais m’étouffer de rage et d’indignation, et mes premiers mots furent assez forts pour faire se retourner quelques personnes. Je baissai aussitôt le ton :
— Ne me dites pas que… ne me dites pas que votre ami, lui aussi…
— Oh mais si, me répondit ma voisine en souriant. Il a dû profiter de ce qu’elle bougeait sur sa chaise pour glisser une main entre ses cuisses, probablement sous sa culotte. Il est très rapide, lui aussi… À présent, elle ne peut plus rien faire… pas un scandale, pour ne pas gâcher le mariage de son amie, et si elle veut se lever pour lui échapper, elle devra laisser sa petite culotte dans ses mains.
J’étais estomaqué par l’insolence incroyable de cette femme et de son compagnon, qui semblait si différente de l’image que nous nous étions faite d’eux jusque là. Je ne savais vraiment plus quoi dire ou faire dans une situation aussi aberrante. Je voyais dans le regard d’Audrey le même désarroi. Finalement, je me suis penché vers elle par-dessus la table et nous avons conversé à voix basse, comme si nous échangions des mots doux :
— Audrey… le type à côté de toi, il te…
— Oui… je ne sais pas comment il a fait ça, mais j’ai dû écarter un peu les jambes pour repousser ma chaise quand quelqu’un est passé derrière moi tout à l’heure, et ce salaud m’a fourré la main dans la culotte. Et il a raison, ce fils de pute : je ne peux rien faire sans que ça se voie, et je ne veux pas gâcher le mariage d’Évelyne. Et toi, tu…
— Pareil… cette pute m’a sorti le sexe du slip… Je ne peux pas bouger… Ça va ?
Ma dernière question était due à un petit sursaut d’Audrey, qui venait de rougir tandis que son regard s’obscurcissait encore plus de rage et de honte. Elle mit quelques instants avant de répondre.
— Oh l’enculé… il essaie de me caresser…
— Quoi ? Attends, là je vais lui casser la gueule…
— Non, attends… écoute, on va attendre, il y aura bien un moment où je pourrai me dégager, et là je te jure que je lui explique ma façon de penser…
De mon côté, je sentais que ma voisine ne se limitait pas à me serrer le sexe, mais bien à le caresser de temps en temps, de façon à prolonger cette érection que je ne parvenais pas à empêcher. Je le dis à Audrey, ce qui ne fit que l’énerver davantage. Nous foudroyions chacun du regard nos voisins respectifs, qui ne semblaient pas en tenir compte et continuaient de se mêler joyeusement aux conversations en faisant honneur au repas… d’une main.
Il ne nous restait plus qu’à attendre. J’avais l’impression que le repas durait véritablement des heures, tant j’attendais sa fin avec impatience. En face de moi, je voyais Audrey rougir et sursauter discrètement par moments, sans doute au gré des tentatives de l’ignoble individu qui s’était approprié son intimité. Pour ma part, je n’avais pas pu empêcher mon sexe de durcir complètement sous les légères mais habiles caresses de ma voisine. Elle modulait diaboliquement sa masturbation, entretenant l’excitation de mon membre sans jamais lui laisser atteindre sa conclusion ni retomber. Je faisais de mon mieux pour l’ignorer et, comme Audrey, tentais de me mêler le plus innocemment possible aux conversations qui nous entouraient.
Les minutes passaient, les plats avançaient avec une lenteur désespérante. J’essayais périodiquement d’intimider ma voisine pour qu’elle me relâche, mais elle ne me répondait même plus et détournait la conversation sur une plaisanterie sans rapport. Je me demande aujourd’hui si je n’aurais pas pu tout simplement lui tordre le poignet pour qu’elle me lâche, tout en restant discret, mais en tout cas, l’idée m’apparaissait à ce moment comme beaucoup trop risquée. Ou peut-être n’avais-je pas vraiment envie que cette situation cesse…
Audrey semblait avoir beaucoup plus de mal à se contenir : je la voyais rougir régulièrement, et des gouttes de sueur coulaient sur son front et ses joues. Profitant d’un creux de la conversation, je me penchai à nouveau vers elle pour discuter.
— Ça va, chérie, tu tiens le coup ?
— Ça va, mais c’est dur… J’ai serré mes cuisses au maximum, mais il fait tout ce qu’il peut pour me titiller… C’est horrible… Tu sais, je crois que… je mouille, ajouta-t-elle dans un souffle. Je ne peux pas m’en empêcher.
Audrey semblait au bord des larmes et j’hésitais quelques instants à me lever pour aller simplement boxer son odieux voisin. Mais l’idée de sauter par dessus la table avec mon sexe au garde à vous, au milieu de tous les convives, me refroidit aussitôt. À moins que ce ne soit autre chose…
— Courage, chérie… ce n’est pas de ta faute, dis-je à la place. Moi aussi, cette salope me titille… je suis très dur, je n’arrive pas à me calmer, j’ai tout essayé…
— Ces salauds… on va leur faire payer ça, je te le jure… J’en parlerai à Évelyne après, je ne sais pas d’où elle les connaît réellement, mais ils paieront…
Et le repas continua de s’éterniser… Je commençais à ressentir les effets de la masturbation prolongée à laquelle j’étais soumis depuis bientôt près d’une demi-heure. Je sentais mon sexe devenir gluant de sécrétions dans les mains de ma voisine, mes bourses commençaient à me faire mal, et un impérieux besoin d’éjaculer se répandait peu à peu dans mon bas-ventre. Mais ce qui me troublait par-dessus tout était que je commençais à éprouver un certain plaisir de ces caresses prolongées.
Des spasmes agréables me parcouraient par intermittence, et je surprenais d’étranges pensées traverser mon esprit. En particulier, je ne pouvais m’empêcher de trouver mon Audrey, rouge et haletante qu’elle était, particulièrement sexy, malgré les circonstances abominables dans lesquelles elle se trouvait. Du moins… j’étais persuadé qu’elles étaient abominables.
Pauvre Audrey… je la voyais parfois trembler sous l’effet des caresses que son voisin devait lui procurer… Elle se mordait parfois la lèvre, et sa respiration était devenue irrégulière. J’imaginais que ce maudit Luis devait être beaucoup plus actif que ma voisine, qui, elle, prenait grand soin à m’interdire toute éjaculation libératrice.
Près d’une heure s’était à présent écoulée depuis le début de cet infernal manège. Je ne me sentais plus dans un état normal, mes tempes bourdonnaient, ma bouche était sèche, et toutes sortes de sensations se succédaient dans mon corps. Inutile de préciser que je ne prêtais plus aucune attention au repas, dont je n’attendais plus que la fin, sans d’ailleurs plus trop savoir pourquoi, et ne participais qu’au minimum aux conversations environnantes. Lors d’un nouveau creux dans la conversation, Audrey et moi nous sommes de nouveau penchés l’un vers l’autre pour discuter discrètement.
— C’est horrible, dit tout de suite Audrey. Il continue sans arrêt, il m’écrase le bouton, je… je coule comme une fontaine, je ne peux pas m’en empêcher…
— Courage ma chérie… moi aussi je suis trop dur, j’ai mal…
— Non, m’interrompit Audrey, c’est pire… Il a… il a mis un doigt… Je n’ai pas pu m’empêcher de m’ouvrir et là il est entré… C’est affreux, je n’en peux plus…
Je fus honteux de réaliser que les mots d’Audrey ne m’horrifiaient plus… Ils m’excitaient presque. J’avais l’impression de voir les choses à travers un prisme libidineux, imposé par les caresses de ma voisine. Je m’étais même surpris à jeter des coups d’œil discrets au corsage assez échancré de la jeune femme à ma gauche, qui pouvait facilement avoir dix ans de moins que moi. Il fallait que cette situation finisse, d’une façon ou d’une autre.
Quelques instants plus tard, Audrey ne put retenir un léger gémissement, qu’elle transforma aussitôt en une quinte de toux. Mais cela avait attiré l’attention de nos autres voisins.
— Eh bien, Audrey, vous n’allez pas bien, demanda son voisin de droite.
— Si, si… je me suis… étouffée…
— Mais vous êtes toute rouge ! Vous devriez aller prendre l’air…
— Je… oui, vous avez raison, balbutia Audrey… Je devrais…
— Pourquoi ne boiriez vous pas un peu d’eau ?
J’étais stupéfait. La personne qui venait de parler n’était autre que le voisin de gauche d’Audrey, l’individu qui la martyrisait depuis une heure, et il était en train de lui verser à boire tout en essuyant calmement son autre main dans sa serviette… Il me fallut quelques secondes pour réaliser que ceci devait signifier la liberté d’Audrey. Celle-ci resta interdite quelques instants, puis soudain s’anima et se leva aussi vite qu’elle put, manquant de renverser son verre au passage.
— Vous avez raison, a-t-elle balbutié, je vais… je vais faire un tour.
Et Audrey s’est éloignée à pas rapides, d’une démarche un peu chancelante, en direction des toilettes. J’étais prêt à bondir pour la suivre, mais ma voisine, d’une pression ferme sur mon sexe, me rappela que j’étais toujours emprisonné et incapable de me lever de table sans provoquer un scandale. Je commençais à passer en revue mes options possibles, mais les évènements ne me laissèrent pas le temps de réfléchir.
À peine l’attention s’était-elle détournée de notre coin de table que le dangereux voisin d’Audrey se leva à son tour, m’adressa un sourire affable, et s’éloigna rapidement dans la direction des toilettes. J’ai failli hurler de rage, mais la voix de ma voisine, chuchotée discrètement à mon oreille, m’interrompit dans mon élan.
— Tut, tut, tut… Toi, tu ne bouges pas, tu restes là et tu laisses Luis faire…
— Mais, c’est quoi, votre jeu, à la fin ? Il va faire quoi ?
— Tu veux que je te le dise ? Oh, c’est simple… Là, tu vois, ta petite fiancée vient d’entrer dans les toilettes… Elle n’en peut plus, elle a résisté bien trop longtemps à mon Luis, maintenant, elle est vraiment trop excitée pour être raisonnable… Peut-être qu’elle essaie de se passer de l’eau sur le visage, pour se calmer… En tout cas, elle n’a pas fermé la porte…
— Qu’est-ce que vous en savez ?
— J’en suis sûre… Luis va entrer, juste derrière elle… Elle ne va pas réagir tout de suite, et il sera trop tard…
J’étais révulsé.
— Il va prendre ma fiancée de force, votre enculé de Luis ? Mais je vais…
— Tut, tut, tut… Mais qui parle de force ? Non… Il va être très doux. Il va passer ses mains sur ses seins, caresser ses tétons à travers son chemisier… Ils sont surexcités, ses tétons, à votre fiancée, vous savez, ça lui a manqué de ne pas pouvoir se les caresser à table pendant qu’il la masturbait.
C’était vrai, j’avais vu les tétons d’Audrey pointer très nettement à travers l’étoffe de sa petite robe. Mais ma voisine poursuivait impitoyablement :
— Elle ne va plus pouvoir résister… Elle n’en peut plus, votre fiancée, vous voyez, elle a trop envie de jouir. Alors, elle va s’abandonner contre lui… Il va lâcher un de ses seins pour relever sa jupe, et caresser directement son sexe, sans entrave, sans qu’elle s’y oppose, sans rien…
— Vous mentez, ai-je dit faiblement, luttant contre l’excitation que ce récit faisait monter en moi à mon cœur défendant.
— Non… Elle va même le supplier, je pense… Il va probablement lui provoquer un premier orgasme, rien qu’en pressant son clitoris… Elle va hurler sa jouissance dans les toilettes, votre Audrey. Et puis, il va la pénétrer… Lentement, respectueusement, doucement, pendant qu’elle est penchée sur le lavabo… Elle va savourer les moindres sensations du sexe de Luis dans le sien, votre fiancée… Et elle va jouir, en regardant son visage distordu de plaisir dans le miroir, et le visage de Luis derrière elle… Et ce sera délicieux… Et c’est là que tout deviendra très intéressant…
J’étais écrasé sur ma chaise, de peur, de honte, de fureur, d’excitation, et, oui, de plaisir, mêlés en une mixture de sentiments impossibles à démêler. Les minutes s’écoulaient, lentes, longues, affreuses, interminables, excitantes aussi… Et enfin, j’ai vu mon Audrey revenir des toilettes.
Elle était encore rouge, mon Audrey… la démarche toujours aussi chancelante. Mais il y avait à présent quelque chose d’autre, dans son regard… Quelque chose de comblé, d’heureux. Elle s’est assise, et a répondu aux voisins qui lui demandèrent si ça allait mieux, d’une voix claire, nette et joyeuse. En la voyant ainsi, les doutes instillés par ma voisine s’envolèrent.
— Très drôle, votre blague, lui dis-je. Je vous ai presque crue. Elle a fermé la porte à clé, elle s’est calmée, et maintenant votre copain il s’est cassé le nez…
Ma voisine s’est contentée de sourire énigmatiquement, tandis que je voyais ce fameux Luis revenir d’un air décontracté et reprendre sa place à côté d’Audrey. C’est alors que je réalisai qu’Audrey ne semblait pas s’offenser de sa présence à ses côtés, elle semblait même heureuse de se ranger pour lui laisser reprendre sa place. Je commençais à surveiller les mains de l’individu avec férocité. Et bientôt, je vis sa main droite disparaître sous la table. J’entendis ma voisine murmurer :
— La preuve…
J’allais lui répondre que cela ne prouvait rien, mais je remarquai un petit spasme de surprise sur le visage d’Audrey. Elle se tourna vers son voisin, avec une expression étrange, comme implorante. Puis, lentement, elle se détendit, et quelque chose qui ressemblait indéniablement à du plaisir se répandit sur son visage.
Ma gorge s’était serrée, mais en même temps, je sentais mon sexe se gonfler encore plus, raidi d’une excitation étrange qui ne devait plus tout aux caresses de ma voisine. Celle-ci attira à nouveau mon attention.
— Tiens, regarde par là…
Je vis qu’elle tenait discrètement sur ses genoux un petit miroir de poche qu’elle avait orienté de façon à me permettre de voir sous la table. Je mis quelques instants à réaliser que je pouvais y voir mon propre sexe, gonflé et luisant, enserré dans sa main fine aux ongles longs. Puis, elle commença à pivoter lentement le miroir, passant sur une forêt de jambes avant de s’arrêter sur celles qui nous faisaient face.
Il n’y avait plus de doute à avoir. Je pouvais reconnaître les délicates jambes de mon Audrey, sa jolie jupe et ses mignons escarpins… Mais ces adorables jambes étaient largement écartées, et la main de son voisin avait pris possession du délicieux fruit qui se trouvait au milieu. Je réalisais aussi que plus aucune culotte ne protégeait l’intimité de ma fiancée, offerte sans retenue à la main inquisitrice. Il me sembla même qu’Audrey s’était cambrée sur sa chaise pour offrir un accès encore plus complet à son voisin entreprenant.
J’ai redressé la tête et croisé le regard d’Audrey. J’y ai lu… un peu de gêne, mais aussi de l’excitation et du plaisir. Je me suis demandé ce qu’elle pouvait lire dans le mien, alors que mon sexe vibrait dans la main de ma voisine et que des spasmes de plaisir divers m’agitaient. Je me suis penché vers elle pour lui parler discrètement.
— Audrey… Il s’est passé quoi, tout à l’heure ?
— Excuse-moi, mon chéri… Je n’en pouvais plus… C’était trop bon… Je ne peux plus résister.
Et Audrey s’est renversée sur sa chaise, une expression extatique sur le visage. Je ne pouvais plus bouger. Je crus un instant que j’allais atteindre l’orgasme, car des spasmes de plaisir continus me traversaient. Je ne pensais plus clairement, je ne parvenais même plus à analyser la situation. Tout ce que je savais, c’était qu’Audrey était bougrement excitante… que savoir qu’elle se faisait masturber par un autre homme m’excitait… que mes deux voisines étaient également à croquer… et que si le mari d’Évelyne avait une panne pour sa nuit de noces, elle pouvait toujours taper à ma porte. J’étais littéralement ivre de désir, des images clignotaient devant mes yeux… J’avais l’impression de voir Audrey, assise sur la table, se faisant masturber au vu et au su de tous, pendant que je répandais mon plaisir sur la nappe… Évelyne, à genoux devant moi dans sa robe de mariée, en train de me sucer goulûment… Ma jeune et jolie voisine, allongée sur la table, son corsage dégrafé, subissant mes assauts… et d’autres fantasmes encore plus dérangeants.
Combien de temps s’est écoulé ainsi, je ne sais plus vraiment. Je suis revenu à moi lorsque Luis s’est levé soudainement, puis a murmuré quelque chose à l’oreille d’Audrey, qui a rougi, m’a regardé d’un air coquin, a hoché la tête, puis s’est levée à son tour. Nous étions près de la fin du repas, et quelques personnes avaient commencé à quitter la table, sans pour autant qu’un mouvement général se soit amorcé. D’ailleurs, je ne savais plus vraiment pourquoi j’avais attendu aussi impatiemment qu’il n’y ait plus personne dans cette pièce…
J’ai sursauté en réalisant que ma voisine venait d’abandonner mon sexe. Un vague éclair de lucidité me poussa à en profiter pour agir. Audrey et Luis avaient déjà disparu, mais je voulais profiter de cette chance qui m’était donnée de les ratt****r cette fois-ci, pour… je n’étais plus vraiment sûr pour quoi. J’ai plongé une main sous la table pour remballer aussi discrètement que possible mon sexe dans mon pantalon. Mon membre durci ne se plia qu’avec peine mais je parvins à me rajuster, et je jaillis comme un diable d’une boite de ma place pour me ruer vers les toilettes.
Toilettes, qui, je le découvris aussitôt, étaient complètement vides.
Je suis resté abasourdi quelques instants, puis j’ai entrepris d’étudier l’arrière salle. Il n’y avait pas tant de portes que ça. Après avoir failli atterrir dans la cuisine, je me suis rabattu sur une salle que je savais être le vestiaire. Un léger gémissement que j’entendis en entrant m’attira vers une petite porte entrebâillée à l’arrière de la pièce. En me glissant dans l’embrasure, je pus voir qu’elle donnait sur une petite pièce servant visiblement de débarras.
Les deux occupants de la pièce étaient Audrey et Luis. Audrey était à quatre pattes sur le sol qui avait été recouvert de quelques vêtements. L’une de ses mains disparaissait entre ses propres cuisses. Derrière elle, Luis, la braguette ouverte, était en train d’introduire un sexe de taille respectable entre ses fesses. Audrey gémissait doucement, et je pouvais très bien entendre ce qu’elle disait.
— Ooooh, doucement, s’il vous plait… on ne me l’a jamais fait… oooh
— Ne vous inquiétez pas, Audrey, fit Luis d’une voix étonnamment douce et respectueuse, je vous pénètre le plus lentement que je peux… N’arrêtez surtout pas de caresser votre clitoris pendant que je vous pénètre… Décontractez-vous bien, j’y suis presque…
— Oooh Luis j’ai honte… mon fiancé… Je me fais… Vous me prenez par derrière et je l’aime… Même lui ne m’a jamais…
— Détendez vous Audrey… Ne pensez pas à cela… Savourez simplement le plaisir que je vous donne, comme tout à l’heure, dans les toilettes… Puis à table…
— Oooh oui, c’était bon, tout à l’heure… ah ça y est, vous y êtes presque… Je vous sens… Oooh c’est bon…
Et Luis a commencé un très lent mouvement de va-et-vient entre les fesses de ma compagne, qui gémissait désormais continuellement. J’ai réalisé soudain que mon sentiment dominant était une intense excitation à la vue de ce spectacle insolite. Je n’avais en effet jamais sodomisé Audrey, mais la voir ainsi pénétrée par un autre m’excitait au plus haut point. Mon sexe me faisait mal à force d’avoir été privé d’une éjaculation, et c’est presque sans le réaliser que ma main l’a libéré de mon pantalon et a commencé une lente masturbation, suivant malgré moi le rythme de Luis dans l’anus d’Audrey.
Un bruit dans mon dos m’a fait me retourner. Ma voisine venait d’entrer. Dans mon état de rut proche de la folie, je l’ai trouvée effroyablement sexy, ses jambes fuselées enveloppées dans une jupe fourreau étroite, son chemisier légèrement échancré. Elle s’est avancée lentement vers moi, et a saisi mon sexe vibrant dans ses mains en fixant ses yeux dans les miens. Lentement, elle m’a retourné vers la porte pour que je puisse à nouveau contempler le spectacle de ma fiancée qui, apparemment, savourait toujours la sodomie délicate de Luis. Sa main par contre n’avait pas abandonné mon sexe, et je savourais cette délicate masturbation dont le rythme calquait assez précisément celui de Luis dans les fesses d’Audrey.
— Vous voyez, hein, murmura-t-elle à mon oreille, les fesses de votre fiancée avec une verge qui ne vous appartient pas… Ça vous excite n’est-ce pas ?
— Oui, me suis-je entendu répondre, oui… Non, tas de salauds… Oui… Ça me fait plaisir de la voir se faire bourrer le cul par un autre mec, mon Audrey… Continue de me branler, ça m’excite…
Le fait même de prononcer ces phrases m’excitait, j’avais envie de continuer pour augmenter encore mon plaisir, de renchérir. Mais je sentis l’autre main de ma voisine se glisser à nouveau dans mon pantalon, plongeant cette fois-ci vers mes fesses. Elle avait bientôt l’entière possession de l’intérieur de mon caleçon, et je sentais ses mains s’alterner entre mon sexe, mes bourses, et la raie de mes fesses. L’une de ses mains s’y attarda, et je sentis bientôt l’un de ses doigts se présenter avec insistance à l’entrée de mon anus.
Je n’avais jamais eu de relation anale, et n’avais jamais ressenti l’envie d’essayer ce genre de caresse avec Audrey. Mais la situation était tellement irréelle, et mon excitation tellement intense, que l’idée me semblait à présent très désirable. J’ai cambré presque malgré moi mes fesses en arrière, et j’ai senti un spasme de douleur lorsque le doigt s’est enfoncé en moi, suivi presque aussitôt d’une étrange chaleur. Le doigt a commencé un lent va-et-vient dans mon anus, accompagnant les mouvements de la main qui n’avait cessé de me masturber. J’ai senti bientôt une sensation très agréable qui me venait semblait-il de la base de mon sexe. J’avais l’impression que la masturbation se prolongeait sous ma peau, comblant les moindres récepteurs de mon sexe d’une façon inégalée jusqu’à présent. J’ai poussé une sorte de soupir à mi-chemin avec un gémissement, et je me suis lentement penché en avant pour permettre un meilleur accès à ma voisine.
Devant moi, Audrey et Luis continuaient leur lent ballet. J’entendais vaguement Audrey supplier Luis d’accélérer, et ses moindres couinements amplifiaient encore mon excitation. Une nouvelle douleur à mon rectum m’informa qu’un second doigt venait de rejoindre le premier. J’étais à présent penché en avant, dans une position qui commençait à ressembler à celle d’Audrey, et je sentais mon bassin bouger pour accompagner les mouvements que ma voisine imposait au gré de sa sodomie.
— Tu aimes ça, toi aussi, hein, me souffla-t-elle. Tu n’avais jamais été enculé, hein ?
— Non, non vas-y à fond, ai-je grogné… Encule moi bien, oui, encule moi, comme ma fiancée se fait enculer, là…
Et j’ai poussé un soupir de plaisir en sentant un nouveau doigt s’insérer dans mon corps. Les mains de ma voisine étaient fines et délicates, mais malgré tout une sourde douleur commençait à monter de mon rectum qui accueillait de plus en plus de doigts. Mais ceci n’était rien face à l’immense plaisir que me communiquait tout mon sexe, les doigts dans mon anus prolongeant la masturbation que mon sexe subissait à l’extérieur. Je commençais à ruer pour mieux enfoncer ce qui était peut-être la main tout entière de ma voisine en moi, essayant en même temps de profiter au maximum de la masturbation.
J’étais désormais quasiment à quatre pattes, m’appuyant sur le chambranle de la porte et me cambrant autant que possible pour faciliter le travail de ma tortionnaire. En laissant pendre ma tête, je pouvais voir sa main traire doucement mon sexe, tandis que je devinais son avant-bras qui semblait bel et bien enfoncé jusqu’au poignet en moi.
Regardant à nouveau devant moi, je pouvais me délecter du spectacle d’Audrey, qui était à présent allongée par terre, les fesses relevées, sa jupe complètement retroussée recouvrant son buste, ses jolies jambes galbées se tendant de leur mieux pour offrir un accès idéal au sexe de Luis. J’entendais Audrey gémir presque en continu à présent, accompagnant de son bassin les mouvements de son amant dans son petit trou. Je l’entendais aussi lui parler, d’une voix stridente d’excitation, mais je n’arrivais plus à comprendre ce qu’elle disait. Moi-même balbutiais des mots sans suite, implorant ma partenaire de continuer, d’aller plus loin, plus profond en moi, que j’aimais ça…
Béatrice avait à présent abandonné mon sexe, se consacrant uniquement à mon anus et mes bourses. Je me sentais me tendre infiniment, jusqu’à ce qu’enfin mon plaisir se décharge dans un unique jet, qui sembla ne jamais devoir s’arrêter. La tête en feu, je regardais Audrey se trémousser, visiblement en proie à un orgasme elle aussi.
Je suis resté comme écrasé, sans force, après cet orgasme tant attendu. Je ne sais pas précisément combien de temps s’est écoulé, ni même ce qui s’est passé autour de moi. Toujours est-il que je me suis retrouvé face à Audrey lorsque je me suis relevé. Le couple infernal n’était plus en vue, et Audrey avait l’air hagard de quelqu’un qui n’est pas entièrement sûr de rêver ou d’être éveillé, air qui d’ailleurs devait être le mien. J’ai pris sa main en me rajustant rapidement, et nous sommes sortis ensemble du vestiaire.
Dans la salle, le bal avait été ouvert depuis quelque temps déjà, et plusieurs couples virevoltaient sur la piste. Audrey et moi avons échangé un regard, puis nous sommes précipités sur la piste et avons commencé à tournoyer à l’unisson. Nous aimions tous les deux danser, mais je soupçonne que cette fois-ci nous avions décidé de noyer le plus vite possible le souvenir des derniers évènements, ainsi que l’excitation que, dans mon cas au moins, mon orgasme n’avait fait que partiellement retomber.
Les danses se succédaient. Le bal explorait pour l’instant les rocks, sambas et autres salsas, ce qui permettait aux mariés et à tous les couples de tournoyer avec délices. Audrey et moi nous en donnions à cœur joie, et je commençais presque à me dire que les dernières heures avaient été, sinon un rêve, du moins un moment de folie passager, lorsque je découvris brutalement le couple infernal tournoyant à quelques mètres de nous. Presque simultanément, le rock cédait la place au slow, et le rythme se ralentissait tandis que les couples se resserraient. Je réalisais que mon sexe se tendait de nouveau, mais j’ignorais ce qui était dû au contact du corps d’Audrey et à la présence de ce couple mystérieux et ô combien troublant à nos côtés. Audrey s’était également crispée, et je sentais sa respiration s’accélérer.
Les couples tournaient doucement… et inexorablement, nos deux voisins se rapprochaient, pour bientôt se trouver très proches de nous. Il y avait suffisamment de monde sur la piste pour qu’une telle proximité ne soit pas surprenante et passe inaperçue, mais je frissonnai en réalisant que Luis se trouvait à présent presque contre Audrey, tandis que sa complice frôlait désormais mon épaule. Je réalisais également que ce frisson était dû principalement à du désir…
J’ai senti Audrey frémir, puis elle s’est tournée vers Luis, qui lui a souri gentiment. Il était à quelques centimètres d’elle, et nous étions dans un coin de la salle, assez isolés des autres danseurs. Audrey s’est plaquée contre moi, et j’ai senti son bassin commencer à onduler doucement. J’ai murmuré à son oreille le plus doucement que j’ai pu :
— Il te fait à nouveau quelque chose, chérie ?
— Oui, a répond Audrey dans un souffle. Il me caresse à nouveau.
Je ne pouvais pas voir, mais je devinais, à la position du bras de Luis autour de la taille de sa partenaire, sa main plongeant sous la jupe de ma fiancée. Nous tournions lentement, désormais soudés à cet autre couple dans un étrange ballet, et Audrey ne cessait plus d’onduler contre moi, caressant ainsi doucement mon sexe désormais dur à travers mon pantalon. Je savourais les moindres instants de la situation, sans même songer à m’en indigner.
— C’est bon, hein, murmura soudain Béatrice à nos oreilles.
— Oh oui, murmura Audrey dans un long soupir.
— C’est agréable, hein, de danser sans culotte, reprit l’autre, impitoyable.
Audrey murmura quelque chose d’inaudible et enfouit sa tête dans mon épaule. Je la sentais frémir dans mes bras, et les ondulations de son bassin contre le mien devenaient de plus en plus erratiques, augmentant également mon excitation. Le slow continuait, étendant ses secondes à l’infini, et je sentais un plaisir dément monter en moi. Un plaisir dû aux soubresauts de ma fiancée sous les caresses d’un autre…
Le slow s’est arrêté, pour être remplacé par un autre. Luis s’est penché vers nous, et, toujours de son ton poli, nous a proposé d’échanger les partenaires pour cette nouvelle danse. Audrey et moi nous sommes regardés. Les yeux de ma fiancée brillaient, et elle se mordillait la lèvre inférieure tout en souriant d’un air assez coquin.
— D’accord.
Je me suis retrouvé dans les bras de Béatrice, tandis qu’Audrey plongeait dans ceux de Luis. Inutile de dire que l’étreinte était aussi serrée, si ce n’est plus, qu’avec ma partenaire légitime. Je sentais la poitrine de ma voisine contre moi, savourais le contact de son bassin contre mon sexe, et me perdait dans ses yeux, qu’elle avait plantés dans les miens et qui arboraient l’expression la plus perverse possible. Elle reprenait même un léger mouvement de bassin similaire à celui d’Audrey, qui acheva de mettre le feu à mon corps. Le désir revenait prendre possession de moi et me faire oublier définitivement l’aberrant de cette situation.
Alors que nous tournions, nous nous sommes retrouvés avec ma partenaire entre le mur et le couple d’Audrey et Luis. Les autres couples étaient un peu plus à l’écart, et la lumière tamisée renforçait l’intimité de notre situation.
— Regarde-les donc, a murmuré Béatrice à mon oreille.
Audrey me tournait le dos. J’ai vu l’une des mains de Luis descendre lentement de sa taille, s’arrêter longuement sur ses fesses, puis descendre lentement sous la jupe de ma fiancée. Très doucement, la main inquisitrice remonta, tirant la jupe avec elle, jusqu’à ce que je puisse contempler les fesses rondes d’Audrey, avec sa jupe retombant de part et d’autre, et la main de Luis qui prenait possession de sa raie. Je devinais les doigts de Luis s’activant entre les cuisses de ma fiancée, tandis que son pouce s’activait entre les deux globes, titillant de nouveau l’anus de ma fiancée. Je voyais Audrey se tortiller entre les bras de son partenaire, et il me semblait entendre ses soupirs.
— Elle n’est pas discrète, hein, ta fiancée, murmura Béatrice en glissant sa jambe entre les miennes, augmentant encore mon érection. Elle va se faire repérer.
Je n’étais plus vraiment moi-même. L’idée d’entendre Audrey hurler un orgasme au milieu de la piste de danse, dans les bras d’un autre homme, me semblait à peine dérangeante, et même bougrement excitante. Je sentis mes mains descendre presque malgré moi sur les fesses de ma partenaire et les caresser à travers l’étoffe, cherchant à s’introduire le plus loin possible dans son intimité, tandis que je me plaquais contre elle pour renforcer le plaisir de son contact.
J’ai vu soudain Luis murmurer quelque chose à l’oreille d’Audrey, qui a hoché la tête vigoureusement, et tous deux se sont soudain retirés de la piste, et dirigés rapidement vers le petit vestiaire que nous avions visité précédemment. J’entrevis l’expression d’Audrey, extatique, alors qu’elle suivait d’un pas joyeux son partenaire.
— Tu sais ce qu’ils vont faire, hein, a murmuré Béatrice à mon oreille.
— Oh oui. Il va baiser ma fiancée.
J’éprouvais un plaisir incroyable à prononcer ces mots obscènes et invraisemblables.
— Tu veux les rejoindre ?
— Oh oui, me suis-je écrié.
Nous nous sommes rapprochés du petit vestiaire. J’ai bondi presque aussi vite que ma partenaire jusqu’au petit réduit, comme aimanté par les gémissements qui frappèrent mes oreilles dès que je pénétrai dans la pièce principale. Audrey était plaquée dos au mur, les jambes croisées autour de Luis, qui la soutenait, et avait entamé un méticuleux va-et-vient entre ses cuisses. Audrey se trémoussait en tous sens, entremêlant ses cris de plaisir d’encouragements à son partenaire.
Je n’en pouvais plus. Mon sexe s’est retrouvé hors de mon pantalon sans que je sache trop comment. J’ai saisi Béatrice par la taille, et nos bouches se sont jointes, tandis que je retroussais sa robe. Elle releva une jambe, m’offrant un accès complet à son entrejambe qui, je le découvris bientôt, était vierge de toute culotte. Mon sexe trempé pénétra sans effort dans son vagin, humide lui aussi. Mes reins entamèrent d’eux-mêmes une lente danse de plaisir, tandis que nos langues tournaient à l’unisson dans nos bouches. Je ne pensais plus, je n’étais plus qu’un sexe en feu pressé de se décharger dans la délicieuse grotte qui m’entourait.
À côté de moi, j’entendis Audrey jouir une première fois. Je continuais mon va-et-vient frénétique dans le sexe de ma partenaire, et bientôt mon sexe entra en éruption. Alors que je me répandais en jets brûlants dans ma partenaire, je vis vaguement Luis retourner Audrey encore frémissante contre le mur et reprendre sa pénétration. L’idée me parut bonne, et, comme j’étais encore aussi excité qu’avant mon orgasme, j’entrepris aussitôt de faire faire demi-tour à Béatrice pour la prendre dans la même position. J’étais un peu moins frénétique, et je suis parvenu à contrôler un peu mieux mes mouvements et à arracher des cris de plaisir à ma partenaire.
Bientôt, Audrey et Béatrice, plaquées côte à côte contre le mur, gémissaient à l’unisson, tandis que Luis et moi allions et venions en cadence en elles et échangions même quelques sourires et rires complices. Béatrice s’amusait à promener sa main sur le visage d’Audrey et plongeait l’un de ses doigts dans sa bouche, qu’elle suçait avec délectation. Nous étions à nouveau contrôlés uniquement par notre désir, Audrey et moi, et la situation me paraissait irrésistiblement excitante. Béatrice a rapproché son visage de celui d’Audrey, et l’idée seule d’imaginer ma fiancée embrasser cette brune ténébreuse m’a provoqué un nouvel orgasme. Ce dernier a été beaucoup plus long et intense que le premier, et aussi, plus fatiguant. Et, pendant que j’entendais Audrey jouir à son tour, mon excitation est lentement retombée, et, avec elle, une portion de bon sens me revenait. Ma fiancée et moi étions en train de nous donner à un couple inconnu dans des vestiaires, à la merci du premier qui aurait voulu récupérer quelque chose dans son manteau…
Je me suis retiré et rajusté le plus rapidement possible. J’ai vu Audrey rougir, et se réarranger avec la même précipitation. Nos deux tourmenteurs ne semblaient plus vraiment s’intéresser à nous, et s’embrassaient tendrement, tandis que Luis glissait lentement sa main entre les cuisses de Béatrice. Ce spectacle me gênait profondément, pour des raisons qui ne m’étaient d’ailleurs pas toutes très claires. J’ai attrapé la main d’Audrey, et nous nous sommes précipités dans la pièce principale, en récupérant nos manteaux au passage.
Nous n’avons même pas évoqué ce qui venait de se passer. Nous avons dit à Évelyne que nous allions rentrer nous reposer car la route nous avait fatigués, échangé quelques compliments, puis avons couru à la voiture comme des lapins fuyant un chasseur. Nous avons peu parlé sur le chemin du retour, et de banalités. J’essayais d’oublier les dernières heures, bien que divers souvenirs comme l’image d’Audrey sodomisée par Luis, ou la sensation de la main de Béatrice dans mon anus, ne cessaient de s’imposer à mon esprit. J’imagine qu’Audrey avait les mêmes problèmes, mais ce sujet était bien le dernier que je voulais aborder.
En arrivant chez nous, Audrey a fait une découverte en ouvrant son sac : il contenait sa petite culotte, à laquelle un papier avait été attaché, contenant un numéro de téléphone et les signatures de Béatrice et Luis…
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