Elle baissa la tête dès mon premier regard. Un autre que moi eut pris cela pour de la déférence ou de la timidité. Or mon instinct me soufflât que c’était une vicieuse, une dévergondée qui m’infligeait ici sa comédie. J’adore le jeu du chat et de la souris. Cette femme entre deux âges semblait user de son charme sans vergogne. Brune aux traits réguliers arborant des fois le chignon malgré qu’elle eût la chevelure abondante et somptueuse, elle n’en dégageait pas moins un sentiment de sensualité voire de vice. Sa mise sobre et élégante n’en étant pas moins provocante à certains égards.
Du moins perçus-je cela les jours suivants et après qu’elle sut que j’étais son mentor et dans quel cadre elle allait sévir. Pour travailler elle arborait des lunettes qui conféraient une fausse dignité et la rendaient en même temps si fascinante. Tout en son attitude soufflait alternativement le chaud et le froid. Elle vous obligeait à vous enfoncer plus avant dans ce mystère. Je voyais les autres hommes intrigués par ce personnage. Quant aux femmes cela se disputait entre la colère ou la répulsion. J’avais recueilli une sorte de monstre dans mon bureau. Un tel péril m’excitait.
Je sus dès le premier jour que cela finirait mal. J’étais à une époque à un an de la retraite où j’avais des envies d’Apocalypse et de brûler définitivement tous mes vaisseaux. Ma dernière et jeune maîtresse d’alors s’était moquée de moi et m’avaient humilié devant le monde. J’en étais au point de ne plus pouvoir haïr toutes les femmes, revenu de tout à leur égard. J’aspirais à autre et quelque chose de vague. Je perçus que le destin m’avait envoyé cette créature tel un signal, la marque de la fin d’une époque. J’y laisserais ma peau et des lambeaux de cœur. Ce serait le tour final.
Il lui avait été ménagé un petit bureau à côté du mien. Il était placé de sorte que je la pouvais considérer un peu de côté, elle me tournant quasi le dos. C’était un peu malcommode pour se parler. J’avais choisi à chaque fois pour cela que nous allâmes prendre un café dans l’espace prévu. Nous faisions ensuite quelques pas dans le patio plus loin. Dans ces moments j’avais choisi d’être badin et agréable. Je lui reprochais de trop travailler et d’avoir la mine triste. Je l’encourageais à aller papoter avec ceux de son âge dans les autres bureaux. Elle ne pouvait être vissée à son seul siège.
Elle répondait à cela qu’elle comptait énormément sur le succès de ce stage. Que mon avis emporterait tout. Je lui répondis que j’avais une réputation peu sévère et qu’en général je notais bien mes stagiaires. Elle poursuivit en me témoignant qu’elle n’avait guère eu de chance en sa vie et qu’elle avait trop conscience de ses limites. Il est vrai que j’avais remarqué une propension chez elle à trop vite s’irriter et un défaut de concentration dès que les difficultés augmentaient. Je lui accorderais quoiqu’il en soit un satisfecit l’abreuvant en même temps de mes conseils.
J’escomptais que ceux-ci pussent la prémunir pour la suite de sa carrière. Je l’enjoignais notamment d’être plus sociable et enjouée à l’égard des autres. On n’obtient rien tout seul. Cultiver autour de soi ennemis et indifférence nous nuit à force. Je la trouvais trop méprisante quand il s’agissait de ses congénères. Ceux-ci le sentaient qui le lui rendaient assez bien. Je ne parvenais à cerner l’origine d’une telle v******e. L’argutie psychanalytique me répugnant, j’aurais voulu qu’elle me raconte davantage de son histoire. Par maints allusions je tachais de lui savoir quelqu’amant ou soupirant.
En attendant j’observais qu’elle avait adopté certaines mises et postures à mon égard. J’ai toujours eu une dévotion particulière pour les belles jambes de femme. Je sais ce vice remonter jusqu’à mon enfance. Ma mère recevait souvent une voisine demeurant dans le pavillon d’en face. Elle s’appelait Anne-Marie, une brune ronde et espagnole. Celle-ci avait la manie de s’asseoir sur une bordure pour papoter avec ma mère. Moi et mes autres frères nous jouions peu loin avec nos petits soldats. Établi au ras du sol mon regard atteignait à l’endroit où elle écartait les cuisses révélant une culotte.
J’eus la première révélation et illumination des bas. Les siens étaient couleur-chair. Je trouvais qu’ils conféraient quelque chose de magique à sa peau blanche et par ailleurs magnifique. Elle passait souvent sa main sur ses jambes comme si celle-ci eût put être la mienne et par procuration j’en imaginais la chaude et douce prégnance. Je lui dus dans mes nuits, mes premiers émois sexuels. Quel trouble lorsque ma main fut emplie de la substance tout droite émanée de mon sexe. Je m’étais trop fort représenté ses cuisses, ses jambes. Par la suite je poursuivis ce culte jusqu’à ses pieds.
Ceux-ci notamment l’été, étaient enchâssés de sabots qui était de mode alors. J’en vénérais le claquement sur la dalle lorsqu’elle s’annonçait à l’entrée du jardin. Je m’arrangeais toujours pour être en face de ce spectacle. Il n’est pas inconcevable qu’elle ne perçut l’intérêt pour elle de ce petit garçon, aîné des trois autres. Je veux même croire que cela demeura pour elle comme inconscient, un jeu innocent à l’adresse d’un potentiel et futur mâle. Cela n’engageait à rien. Réelle garce cet allumage aurait mené autrement à conséquence avec un mâle adulte. Elle s’essayait un peu sur moi.
Ma stagiaire après avoir arboré des bas noirs se présenta un matin à ses jambes avec des en couleur-chair qui renvoyaient justement à ce lointain et mythique passé. On eût dit que la voisine d’outre-tombe lui avait soufflé le secret. Elle savait le défaut de ma cuirasse et où m’atteindre immanquablement. Outre ces bas fastueux, elle avait choisi ce jour-là une robe noire moulant ses formes et en même temps courte au point qu’on lui voyait poindre impunément lorsqu’elle était assise à la naissance du bas, une chair blanche et succulente. Une boule se nouait dans ma gorge.
Il m’était loisible de savourer en toute discrétion ce spectacle. Elle devait percevoir sûrement mes regards vicieux car bientôt elle ajoutât à cela le jeu coquin et puéril que je sus plus tard nommé : dangling. En effet et imperceptiblement elle extrayait son pied de l’escarpin pour balancer celui-ci à son bout. Le jeu finissait des fois que ledit escarpin put choir seul abandonné sur la moquette. Alors le pied orphelin et dont j’admirais le vernis des ongles au travers du bas, s’ébattait en vain dans le vide. Plus d’une fois fus-je tenté de remettre au pied de cette Cendrillon ce noir et bel escarpin.
Elle adopta définitivement cette mise et cette posture. Un jour elle se retourna brutalement comme pour surprendre un de mes regards pervers . Elle ne fut guère déçue. S’il y avait eu un miroir à ce moment-là sans doute eus-je été effrayé de découvrir moi-même mon œil torve et libidineux. Il n’y avait pas de doute qu’elle ne me rangea dans la catégorie ignoble des vieux vicelards. Elle semblait être familière d’une telle engeance. Elle jouait sur du velours avec moi. Elle avait mis un temps court et relatif à diagnostiquer mes vices. Elle déroulait. La partition était écrite. Je succomberais.
Une de mes grandes amies et collègues sembla surprendre un jour ce jeu fatal entre nous. Elle tint à me mettre sur mes gardes. Elle dit sans fard : « Garde-toi de cette salope. Elle veut te croquer. Tu n’obtiendras que ce que tu mérites. » Ces rudes propos ne gagnèrent qu’à confirmer la folie où j’étais, envasé depuis longtemps. Mes nuits étaient empêtrées de rêves où je la possédais. Un matin elle crut devoir porter l’estocade. Comme en de rares occasions elle était assise en face de moi. Elle avait les cuisses croisées. Je tentais à ne pas les observer assidûment. Quelle délicieuse torture.
De façon imperceptible et sans vraiment les décroiser, elle laissa émerger entre et en le singulier triangle des Bermudes, la couleur puis la texture d’une culotte, spectacle qu’elle ne m’avait jamais prodigué. Celle-ci était mauve émaillée de petits motifs et à ma surprise relativement transparente. En effet j’y pouvais distinguer le relief de sa moule qu’elle avait épilé laissant de loin en loin voir de rares poils pubiens. Elle demeura ainsi dix minutes afin que je pus examiner à loisir. Vous devinez l’héroïsme dont je dus faire preuve pour conserver tout mon sang-froid.
Elle avait ce jour-là un sourire ironique. Ses yeux semblablement parlaient. J’eus pu en tirer ce message : « Mon vieux cochon délecte-toi ! Celte chatte si tu veux pourra être à toi. » Nous en étions arrivés en effet au terme de notre voyage. Que pouvions-nous faire d’autre que de consommer ? Dès que le vin est tiré, il faut le boire. Je me souviens du ton peu amène dont j’usais pour clore cet entretien : « J’aimerais que nous dînions un soir pour la fin de ce stage. » Elle feint l’humilité répondant : « Je ne vous oblige à rien mais cela me ferait en effet bien plaisir. »
Je ne pouvais plus reculer. Je me promettais de l’emmener chez moi pour la sauter. J’avais fait cela maintes fois avec de jeunes collègues dont quelques stagiaires. Elle subirait le même sort. Rien d’insolite ni de barbare là-dedans. La routine quoi ! Je voulais mettre un terme à ce qui me paraissait de plus en plus une torture, une souffrance. Cette salope me mangeait le cerveau. Funeste vampire il fallait m’en débarrasser pour de bon. Il fallait que je lui donne ce qu’elle voulait et basta. Il en allait de ma raison et de ma quiétude. Ce jeu dangereux n’avait que trop duré.
Ce dîner fut une descente aux enfers. Je l’avais moi-même organisé. On eût dit un suicide à la Petrone. J’y jouais mon va-tout. J’étais furieux sachant le sort qui nous attendait tous deux. Elle méprisait sûrement ce vieux cochon qui allait lui infliger un je ne sais quoi. J’avais joué souvent cette mauvaise pièce. J’avais abusé sans vergogne de mes pauvres victimes. Peut-être le destin l’avait ce soir-là dépêché pour venger toutes ces autres. On allait faire payer ce piteux Casanova, ce pathétique et vieux Don Juan. Il avait par trop écumé la scène. Il fallait l’en jeter définitivement.
J’étais familier du restaurant. Le serveur ami et complice crut devoir me louer de ma dernière conquête. Peut-être escomptait-il que par un heureux hasard je puis une fois de plus lui faire partager les faveurs de la belle. En effet je ne dédaignais pas d’aller des fois chez lui fort tard pour user et abuser d’une garce. Certaines s’y prêtant volontiers. Ma nouvelle stagiaire sembla lui être à son goût. Elle aussi à mon grand dam ne se priva de l’allumer. Je pus ce soir-là éprouver son toute impudicité. Chaque mâle semblant lui être occasion de tractation ou de débauche. Elle irait loin.
D’emblée j’écartais l’hypothèse que nous finîmes en trio dans un lit. Je ne voulais pas qu’il eût cette nuit-là un témoin de mon ultime Bérézina. Si ces deux-là voulaient s’envoyer en l’air ce serait plus tard et sans moi. Je fus maussade tout le long du dîner. J’invoquais une migraine et des soucis familiaux. Elle crut devoir à contrario paraître plus enjouée et coquine que d’habitude. Elle me dit qu’il lui tardait de voir finir ce stage et aborder à son premier emploi. Je l’avais de toute façon assuré du succès de ce stage. Ce dîner était pour tous deux une façon de bien célébrer.
Elle portait ce soir-là une robe noire courte fort échancrée en son haut. Elle voulait sûrement que je goûtas le haut de ses seins non moins que celui des cuisses. Elle était outrageusement maquillée ce soir-là. Cela faisait assez pute. Je pris cela plutôt mal. Je ne comprenais pas qu’elle recourut à ce pareil excès d’autant qu’elle savait que je n’en avais besoin pour avoir envie de la baiser. J’en conclus qu’elle voulait en même temps exciter d’autres mâles. Bref je dus paraître cette fois-là trimbaler une pute que j’allais consommer plus tard. Faisait-elle cela pour m’humilier exprès ?
Comme pour me dérider et prenant prétexte que le champagne lui montait à la tête, elle me fit un moment du pied sous la table. L’œil brillant elle tint à se justifier : « Monsieur, je ne vous l’ai jamais dit mais vous m’impressionnez. Je suis sorti avec peu d’hommes. Ceux-ci avaient souvent votre âge et votre respectabilité. Cela me rassure. Je hais tant les autres hommes.» Je fus peu dupe de ce numéro. Par contre je croyais qu’elle allumait volontiers de vieux zozos comme moi. Je devais être le énième sur sa longue liste. Don Juan ce soir-là prit un grand coup de vieux.
Las, je la laissais faire. Elle n’avait cure qu’on nous vit. Même cela l’excitait de me branler avec son pied sous la table. Finalement l’alcool eut raison de moi. Je jouais le jeu et bandais bientôt. Je me représentais que tout à l’heure je la prendrais et lui défoncerais le cul. Elle me devait à tout le moins cela. Je m’imaginais qu’elle avait fait la putain ainsi avec bien d’autres idiots. Aussi ne fus-je guère étonné dans la voiture qu’elle se pencha sur moi pour me déboutonner et extirper ma bite. Elle branlait bien et suçait avec non moins d’éclat. J’étais épaté de son zèle.
Une prostituée y aurait mis moins d’ardeur. Je découvrais qu’elle adorait la bite. Nulle contrainte en son action. Décidément j’aurais voulu savoir de sa vie et de son passé. Qui l’avait initié à une telle dépravation ? Je subodorais que cela avait été effectué dès le départ dans sa famille. Notamment de la part de quelque vieil oncle débauché. Avec rage je tins à disposer de sa personne et de son corps. Avec deux doigts je furetais déjà l’anus tandis qu’elle me bouffait la queue. Mon intuition était vérifiée que la place souvent avait été prise. Je pourrais l’enculer aisément et sans répit.
Elle ne fit point de manière lorsque je lui dévorais la bouche avec la mienne. Des femmes dont certaines garces répugnent à cela. Elles ont certaines pudeurs. Cela a le don de m’agacer. Pour moi il n’est pas d’autre façon de signer sa totale capitulation. Il me faut pouvoir mélanger nos langues. C’est le sûre signal que l’autre se donne sans reste. Ma salope de ce soir y consentit sans peine. Même elle me laissa accroire qu’elle adorait ma bouche. Sa langue s’entoura autour de la mienne tel un anaconda. Je crus étouffer. J’avais hâte de me retrouver avec elle dans le pieu.
Ce fut une nuit des plus torrides. Si elle avait voulu se débarrasser d’un vieillard, elle ne s’y serait pas pris autrement. Heureusement avais-je le cœur bien accroché. Elle ne pouvait savoir que deux fois par semaine j’alignais des longueurs en ma piscine municipale. De même avais-je encore la bite vigoureuse n’ayant point recours à des produits miraculeux. Je soutins l’effort. Elle fut enculée maintes fois et besognée dedans longtemps. Elle encaissa cela stoïquement et dirais-je presqu’avec flegme. Je devais être le énième qui lui traversait le cul. Elle me laissa y prendre mon plaisir.
Nous dormîmes peu. La fatigue au matin me rattrapa voire une certaine amertume. La bête m’avait vaincu. Ce dragon femelle semblait inentamé. Je contemplais son corps en ombre chinoise sous la douche. Elle chantonnait. Elle avait expédié cette soirée, cette nuit telle une professionnelle. Elle m’avait relégué loin déjà dans son passé. Elle s’ouvrait à d’autres étapes et devrait nécessairement coucher avec d’autres. Peu d’hommes sauraient lui résister. Elle s’adapterait, se coulerait dans les vices de chacun. Elle m’embrassa sur la bouche. Je ne la vis que peu de jours. Elle disparut.
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