L’idée de se faire des scénarios nous est venue un soir, en regardant un film porno sur Internet. Mathilde et moi étions d’accord sur le fait que l’histoire ne tenait pas la route et que la plupart des scènes étaient prévisibles. Le scénario lui-même était médiocre. Nous nous sommes principalement attardés sur un passage du film qui aurait pu être réussi, si seulement les dialogues avaient été plus crédibles. C’est là que l’idée nous est venue. Nous avons décidé de refaire la scène à notre façon, en vrai.
A partir de ce soir-là, nous nous sommes mis à faire des scénarios de façon régulière, dans notre appartement, mais aussi en extérieur, lorsque la météo était favorable. Mathilde possédait une belle garde-robe, suffisamment étoffée pour qu’elle puisse incarner tous les rôles imaginables. Nous avons commencé par refaire des scènes de films ratées, puis nous avons créé nos propres histoires, en accordant un soin particulier aux préambules, car, selon nous, c’étaient eux qui attisaient l’excitation.
Les préambules et les dialogues.
Nous nous sommes alors vite aperçus que des situations a priori très banales pouvaient devenir excitantes à compter du moment où elles étaient bien menées. Je songe notamment à l’histoire de la voisine du dessus qui vient frapper à la porte de son voisin d’en-dessous pour lui demander si par hasard il aurait du beurre (ou du vin blanc, ou un cachet d’aspirine…). Je songe aussi au jour où Mathilde a joué le rôle d’une femme qui s’occupait du recensement des habitants. Je songe à des dizaines d’exemples de scènes…
J’avais 34 ans à cette époque. Mathilde, 32. Nous étions ensemble depuis deux années. Nous nous étions rencontrés à l’occasion du vernissage d’une expo de photos, dans une galerie. Je l’avais remarquée parce qu’elle avait un agréable visage, de beaux yeux verts et un corps assez menu. Des petits seins et un petit cul, bien dessiné. Son physique lui permettait de jouer des rôles de femmes plus jeunes que son âge, voire beaucoup plus jeunes.
Successivement, elle a joué la nounou étudiante qui se retrouve à boire un verre avec le père du bébé qu’elle gardait. Elle a incarné ma stagiaire, ma jeune voisine, mais aussi ma nièce. J’ai donc incarné son oncle, mais aussi son prof de français au lycée et son voisin d’en face qui l’avait entendue jouir la veille derrière le mur de sa chambre. J’ai mille souvenirs en tête, mais il y en a un qui me revient en particulier en écrivant : celui du soir où Mathilde a frappé à ma porte et s’est présentée comme témoin de Jehova.
C’était en hiver. Elle avait soigné sa tenue : un manteau noir boutonné et un bonnet orange sur la tête. Dessous, une écharpe beige et un pull-over gris. En bas, des bottines en cuir marron et un collant noir. Le manteau lui arrivait sous le niveau des genoux. Nous avons commencé par discuter sur le palier de l’appartement, et j’ai rapidement avoué à cette jeune personne que je ne croyais pas en Dieu. Mais ça ne nous a pas empêchés de bavarder un peu, jusqu’à ce que je lui propose d’entrer.
J’étais en train de boire un verre quand elle avait frappé à ma porte. Elle refusa celui que je lui offris, mais elle accepta un thé. Je l’invitai à se mettre à l’aise et, quand je revins de la cuisine avec une tasse fumante, je trouvai la jeune femme debout en train d’examiner les livres de ma bibliothèque. Elle avait ôté son manteau, son bonnet et son écharpe. La jupe qu’elle portait était noire. Elle lui arrivait à mi-cuisses. J’ai posé la tasse sur la table basse du salon et la demoiselle s’est rapprochée. Elle s’est assise dans le canapé et moi dans un fauteuil, en face d’elle, de l’autre côté de la table. Je me suis resservi un verre et je lui ai dit :
« Vous rencontrez beaucoup de personnes qui se laissent embarquer dans votre histoire de bible ? »
Elle a haussé l’épaule et répondu :
« Non, pas beaucoup. Aujourd’hui, je suis bredouille par exemple. Hier, j’ai convaincu un vieux monsieur de se joindre à une réunion qu’on organise jeudi prochain. »
Je regardais ses genoux serrés et ses adorables jambes. Mathilde jouait parfaitement son rôle de jeune nana un peu rigide, pour ne pas dire coincée. Nous n’avions rien programmé à l’avance. C’était une totale improvisation.
« Mais vous, ai-je dit, vous êtes vraiment convaincu que Dieu existe ? »
« Naturellement, dit-elle. Sinon je ne consacrerais pas autant de temps à frapper aux portes. »
« Que faites-vous en parallèle de cette quête ? »
« Je suis étudiante en lettres. »
« Quel âge avez-vous, si ce n’est pas indiscret ? »
« Vingt-et-un an. »
Je pris une gorgée de whisky, reposai mon verre et dit :
« J’espère tout de même que votre Dieu ne vous empêche pas de profiter de la vie en dehors de vos études et du porte-à-porte… »
« Dieu, c’est la vie », dit-elle.
« Oui, d’accord, mais est-ce qu’il vous autorise à sortir un peu ? A aller au cinéma et au resto ? A faire la fête avec des amis et à boire un petit verre de temps en temps ? »
« Bien sûr. Il m’autorise tout ça. Je ne suis pas une nonne. »
Nous avons échangé un sourire et j’ai continué :
« Avez-vous un compagnon ? »
« J’en avais un, mais il n’adhérait pas à mes idées. Nous nous sommes séparés il y a trois mois. »
« Ah, vous avez donc une vie sexuelle », dis-je.
« Bien entendu. Je vous ai dit que je n’étais pas une nonne. »
« Vous me rassurez… »
Elle a de nouveau souri et pris une gorgée de thé en me regardant.
J’ai ajouté :
« Vous n’avez pas l’allure d’une bonne-sœur, mais j’avoue que votre histoire de bible me renvoie des préjugés. Je suis désolé. »
« Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude, dit-elle. Vous, au moins, vous posez des questions, contrairement à d’autres qui n’en posent aucune et qui restent ancrés sur leurs préjugés. C’est important de dialoguer. »
« Eh bien, c’est un plaisir de le faire avec vous, mais n’allez surtout pas penser que je vais me rendre à votre réunion de jeudi prochain, ni même vous laisser mes contacts pour que vous me fassiez parvenir des fascicules ou je ne sais quoi. »
« Ne vous inquiétez pas, je n’insisterai pas. C’est très aimable à vous de prendre le temps de me recevoir de cette façon. »
« C’est tout naturel, dis-je. Je peux vous demander votre prénom ? »
« Héloïse. »
Je hochai la tête et dit :
« Enchanté, Héloïse, moi c’est Antoine. Vous êtes bien sûre de ne pas vouloir boire un verre ? Je me sens un peu seul. »
Elle a fait une petite moue et répondu :
« Bon, si vraiment vous insistez… »
« Ça me fait plaisir. J’ai du whisky, de la vodka. Je peux aussi vous faire un kir cassis ou framboise. »
« Va pour une vodka. »
« Avec des glaçons ? Du jus d’orange ? »
« Non, je préfère sec. »
« Vous avez raison », dis-je en me levant pour aller vers la cuisine.
Mathilde adorait la vodka. Et le fait qu’elle ait accepté d’en boire un verre signifiait que notre scénario n’allait plus tarder à basculer. Cependant, nous ne le faisions rarement de façon brutale, sauf certains soirs où la fatigue nous saisissait au bout d’un moment, ou une excitation insupportable. Dans ce cas, nous expédions nos scénarios, façon porno médiocre.
Mais ce soir-là, je ne savais pas encore à quelle vitesse les choses allaient se jouer. Cela ne dépendait pas de ma volonté, et il est souvent arrivé que Mathilde fasse en sorte de reporter le moment de basculement. Elle était très forte à ce petit jeu.
Je lui ai servi une double vodka et suis revenu dans le salon.
J’ai repris du whisky et dit :
« Comment parvenez-vous à convaincre des gens de vous suivre dans cette histoire de bible ? Vous frappez à leur porte, vous leur servez un discours et ils adhèrent ? Comme ça ? Sur une simple visite à domicile ? »
« Non, c’est un peu plus compliqué. Comme je vous l’ai expliqué, nous leur proposons dans un premier temps de participer à une rencontre et d’échanger en groupe. Même s’il arrive parfois que des personnes adhèrent très rapidement. Des personnes qui s’ennuient, qui manquent de compagnie et d’affection. Le réconfort de Dieu les apaise. »
« Le réconfort… dis-je en souriant. Je suis persuadé que vous êtes très performante en termes d’apport de réconfort. »
« Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? »
« Votre sourire, dis-je. Votre regard et votre charme. »
« Arrêtez, vous allez me faire rougir… »
« Eh bien rougissez. Je dois vous avouer que si vous aviez été une dame de soixante ans en jupe plissée, vous ne seriez pas là à discuter avec moi. Je lui aurais poliment fermer la porte au nez. »
« Je comprends, dit-elle. Mais je me fais souvent fermer la porte au nez néanmoins. »
« Par des hommes aussi ? »
« Oui, bien sûr. »
« Des hommes qui vivent seuls, comme moi ? »
« Non, il est vrai que les hommes qui vivent seuls me proposent souvent d’entrer chez eux pour qu’on discute. »
« Naturellement, dis-je. Comme ce vieux monsieur que vous citiez tout à l’heure, par exemple ? »
« Oui, par exemple. »
« Comment vous y êtes-vous prise pour le convaincre ? »
Elle soupira en regardant ailleurs et répondit :
« Chaque rencontre est différente. Les attentes de chacun le sont aussi. J’adapte mon discours aux personnes qui me reçoivent. »
Je secouai la tête et dit :
« Et donc, comment vous y êtes-vous prise avec ce vieux monsieur ? »
« C’est un peu délicat à expliquer. »
« Ah ? »
« Oui, dit-elle en portant son verre de vodka à sa bouche. »
« Délicat comment ? »
Elle reposa son verre et répondit :
« Disons qu’il avait besoin de réconfort. »
« Oui, j’ai bien compris. Mais encore ? »
Elle jeta un nouveau soupir de côté et se décida à répondre :
« Eh bien… Je lui ai apporté le réconfort dont il avait besoin. »
« C’est-à-dire ? »
« C’est-à-dire… répéta-t-elle. Le réconfort de Dieu. »
J’ai souri et dit :
« Vous avez couché avec lui ? »
Elle sourit à son tour et répondit :
« Non, je lui ai seulement fait une fellation. »
« Etes-vous restée habillée pour la lui faire ? »
« A moitié. J’ai enlevé le bas. Il voulait me caresser les fesses pendant que je le suçais. »
« Que portiez-vous en bas ? »
« La jupe que je porte ce soir. »
« Et dessous ? »
« Une culotte. »
« Et un collant, comme ce soir ? »
« Ce n’est pas un collant, ce sont des bas. »
« De quelle couleur était cette culotte ? »
« Rouge. »
« Vous l’avez enlevée pour sucer ce monsieur ? »
« C’est lui qui me l’a baissée pendant que je le suçais. »
J’ai vidé mon verre et me suis resservi aussitôt. La jeune demoiselle s’est envoyée une longue gorgée de vodka et j’ai continué en disant :
« Vous l’avez sucé jusqu’au bout ? »
« Oui. »
« Vous avez avalé son sperme ? »
« En partie. Ça a coulé un peu sur mon menton. »
Nous avons laissé passer un moment de silence, au cours duquel on s’est regardés dans les yeux, sans sourire. La situation était sérieuse, ce qui ne m’empêchait pas de bander comme un cheval.
J’ai repris :
« Suis-je indiscret si je vous demande votre préférence sexuelle ? »
Elle répondit presque aussitôt :
« Je dirais la sodomie. »
« Vous aimez vous faire enculer ? »
« Oui. »
J’ai pris une gorgée de whisky. J’avais les fesses de Mathilde à l’esprit. Ses fesses bien ouvertes et son anus offert. Sa moule et ses poils qu’elle épilait au maillot et coupait très courts. Seulement, ce soir-là, ce n’était pas Mathilde qui se trouvait en face de moi, c’était une jeune étudiante adepte de Dieu, qui apportait du réconfort aux hommes qui lui proposaient d’entrer chez eux. Ce n’était pas Mathilde, c’était une fille de vingt-et-un ans.
J’ai reposé mon verre en disant :
« Est-ce que je vous choque si vous dis que j’ai envie de vous enculer ? »
« Non, dit-elle calmement. »
« Tout de suite, ajoutai-je. Dans ce canapé. J’aimerais que vous vous mettiez à poil, mais que vous gardiez vos bas et vos bottines. Par contre, je vous préviens, je n’ai pas de préservatif. »
« Ce n’est pas grave, dit-elle. Je le fais souvent sans préservatif. »
Quelques instants plus tard, elle était quasiment à poil dans mon canapé. Pour ma part, j’avais tout enlevé, y compris mes chaussettes. Elle prit appui sur ses coudes et bomba son cul. Je lui léchai aussitôt l’anus en bavant dessus abondamment, tandis qu’elle se masturbait le clitoris.
Avant de lui perforer l’anus, je pris le temps de malaxer ses seins. Ils étaient coniques et fermes, pointus, comme ceux d’une adolescente. Mathilde était parfaitement crédible dans le rôle d’une fille de vingt-et-un ans.
Au moment où mon gland força son cul, elle gémit :
« Oh putain, oui… »
« C’est la parole de Dieu ? » dis-je en faisant glisser ma queue au plus profond de son cul. »
« C’est ça… » dit-elle en soupirant.
« C’est extrêmement réconfortant. »
« J’espère… Putain, c’est bon… Défoncez, allez-y. »
Je ne me suis pas gêné. Ma main droite cramponnait sa fesse, tandis que la gauche malaxait un sein. Je regardais ma queue faire des va-et-vient dans le cul de cette fille de vingt-et-un ans qui colportait la parole d’un improbable Dieu. Et elle se branlait toujours.
Mais je n’ai pas tenu longtemps.
J’ai senti que ça venait.
Je ne me suis pas retenu. J’ai retiré ma queue de l’anus de la fille et je me suis branlé pour accompagner la première giclée. Le sperme était liquide. Il a percuté l’anus, puis s’est mis à couler jusqu’aux lèvres le long desquelles les doigts jouaient toujours. La deuxième fut encore plus puissante, mais elle s’échoua sur une fesse. Tout mon corps tremblait et je savais que la troisième giclée serait la meilleure. Ça n’a pas loupé. J’ai gémi quand elle a jailli de la fente de mon gland. Et j’ai dû me cramponner au cul de Mathilde pour ne pas vaciller. J’étais sonné. Complètement étourdi.
On s’est embrassés sur la bouche pour finir, en riant.
Il y avait du sperme sur le canapé.
Ça collait sous nos fesses et nos cuisses, mais on riait.
Je dois avouer que j’ai été assez convaincu par la parole de Dieu, ce jour-là. Comme quoi, il ne faut pas rester fixé sur des préjugés.
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