Je n’ai jamais été autant heureuse et épanouie qu’en cette époque où
j’obtins la reconnaissance de mes pairs et l’assurance que mes enfants
pussent voler de leurs propres ailes. Mon mari lui-même ne constituait
plus un obstacle. Il avait été convenu en effet qu’il profita
entièrement de ses maîtresses. J’en tirais moi même avantage de m’amuser
de mon côté. Passé cinquante ans nombre de couples pour peu qu’ils
n’aient divorcé, sacrifient à ce genre d’accommodements. Trop d’intérêts
en effet nous liaient : patrimoniaux, financiers. Divorcer eût crée un
pataquès.
Je ne m’en crus pas moins autorisé à prendre le large et plus de
liberté. Mon dernier amant plus jeune de vingt ans m’avait convaincu du
potentiel de ma beauté. Le terme : couguar ne me blessait pas.
J’assumais mon goût pour les jeunes gens beaux et virils. Tout allait
souvent très vite. Au premier regard un homme pouvait mesurer que je
n’avais pas froid aux yeux. Mon accoutrement ensuite lui signalait assez
la garce que j’étais. Je portais souvent robe courte, bas, bottes ou
escarpins. Le maquillage rehaussait mon teint blanc et ma chevelure brune.
Je draguais ouvertement un homme. Il ne lui suffisait que de valider que
je lui plaisais. La suite relevait du simple détail. Ainsi obtenait-il
qu’il fut sucé dans des toilettes, au bureau ou dans une voiture. Si le
temps et l’opportunité se présentaient, il pouvait même me sauter.
J’adorais que cela fut furtif, torride ou scabreux. Le danger
m’excitait. Nombre d’amants époustouflés de ma témérité voulaient
souvent y revenir. On ne s’ennuyait jamais avec moi. Cela relevait du
sport et de la haute voltige. Une réputation me précédait ce dont je me
flattais.
Dans le vaste immeuble où j’exerçais j’en vins bientôt à me trouver en
compétition avec trois, quatre autres salopes. Nous ne tenions de
comptabilité mais je pouvais me targuer qu’une centaine d’employés
avaient obtenu ici mes faveurs. Mes rivales n’en revendiquaient pas
moins. Nous savions que les types nous gratifiaient de notes et nous
incluaient dans une sorte de bourse des salopes. Ma valeur demeurait je
pense assez haute. Dès le matin Je songeais au premier regard ou au
premier mot gentil qui me serait prodigué par un mâle.
Il advint que ce put être le mignon chauffeur Uber qui me venait quérir
à la porte de chez moi. Après un bref regard et sourire, une
conversation s’engageait. Le type sans vergogne reluquait mes cuisses.
Voyant que je ne m’en offusquais guère, il poussait plus loin.
J’écartais à un moment mes cuisses afin qu’il vit la culotte et que je
portais des bas. Je lui faisais observer que j’avais un peu de temps
devant moi. Alors il se garait dans un coin décent où je pus le sucer.
De plus hardis me sautaient sur leur banquette. Cela préludait à une
bonne journée.
Peu après il me fallait aller voir le patron tout au haut de l’immeuble.
Hâtivement je me maquillais et me refaisait une beauté. Était-ce si
nécessaire dans la mesure où je serais vouée vraisemblablement à une
autre saillie. En effet le boss, ancien ami et béguin mettait souvent un
point d’honneur à me lever la jupe et à écarter le string pour me
fourrer debout contre le bureau. L’effet comique était que nous
surplombions l’avenue et le reste du quartier. Du reste on pouvait
sûrement nous distinguer à travers notre baie vitrée. Cela l’excitait
autant que moi.
Je protestais mollement. Ce cochon n’avait cure que je lui représentas
qu’une heure avant un type m’avait pris dans une bagnole. Garce je
savais que cela le revigorait et que sa bite en serait d’autant plus
ferme et vorace. J’ai souvent perçu qu’un type goûte à renifler sur
notre corps la présence d’un autre et hypothétique rival. Ils sont
autant en colère qu’émoustillés. Je vous rassure, je parvenais le reste
du temps à bien faire mon boulot. Je n’en recevais pas moins des textos
ou mails de drague. Les prétendants se comptaient par centaines.
Le midi il était donc facile de me culbuter. Je préférais le plus
souvent un bon déjeuner et un papotage avec une amie plutôt que de vider
les couilles d’un de ces gorets. Cependant et le plus clair du temps je
pouvais considérer qu’il fallait baiser utile. Je compris en effet qu’on
pouvait user d’un joli cul pour faire avancer ses affaires. Toutes mes
amies parvinrent à la même conclusion. Nombre de ses messieurs
escomptaient obtenir cette chose avant de pouvoir signer un contrat ou
protocole. Pour moi le bonus allait de soi.
Je mettais un point d’honneur à mettre ma reddition à haut prix.
J’exigeais d’abord la meilleure table qui soit et une chambre d’hôtel si
possible luxueuse. Ces messieurs avaient peu à redire. Tout cela passait
dans leurs frais. A certains je soufflais qu’ils auraient pu à moindre
frais se taper une call-girl autrement plus jeune et jolie que moi. Ils
me répondaient alors avec une once de sincérité que j’en valais la peine
et que j’apportais un élément piquant et inattendu à leurs habitudes.
Bref je faisais en sorte par la suite de ne point les décevoir.
Il est vrai que j’étais vorace au pieu. L’enthousiasme n’était pas
feint. J’ai toujours adoré sucer une queue quelqu’elle fut. J’ai
toujours été épatée par ces prostituées prodiguant nombre de pipes toute
la journée. Je sais bien sure que j’idéalise un métier autrement plus
infâme et ingrat. N’empêche je dus un jour me résoudre à l’inconcevable
évidence que j’étais une vicieuse et accro du sexe. Mon mari en eût été
bien étonné moi qui passait pour une mère de famille revêche et coincée
au pieu. Le démon de midi avait depuis réveillé ma sensualité tel un
volcan en sommeil.
Je mis les bouchées doubles pour ratt****r le temps perdu. J’en fus les
premiers temps horrifiée et honteuse. Il me fallait me cacher des
proches et du mari. J’avais du mal à contenir la vérité de cette
métamorphose. Ce phénomène cependant s’observe chez maintes femmes de
mon âge. Cela se traduit dans leur accoutrement plus libre et osé. De
même leur coiffeur peut témoigner qu’elles prennent davantage de risques
l’âge venant. Enfin on ne mégote plus à un moment sur le maquillage et
autres artifices. Bref je ne dédaignais pas d’adopter des fois un look
de pute.
L’exemple de pas mal de copines me conforta dans mes choix. Nous
réparions une forme d’injustice. Il était bien temps de nous amuser et
de débaucher dans nos bras de jeunes gars. De toute façon les mâles se
réjouissaient que nous fûmes à la fois bonnes baiseuses et copines. Fini
les récriminations d’épouses mal baisées. Nous étions passées à la
contre-offensive et nous nous en sentions que mieux. J’en étais à ce
stade d’excellence quand j’en vins à réaliser une sorte d’exploit. Il y
avait un patio où nous allions fumer en paria. Ce jour-là je fus
dévisagé par un courtaud dont je vis qu’il portait de façon comique une
moumoute. Je ne pus réprimer de sourire.
L’imbécile et le coquin en profita pour m’adresser la parole. Il avait
un accent à couper au couteau. Je sus après que ce monsieur était
roumain. C’était un gros client. Un type plein aux as. Il était fringué
comme un guignol. Il avait un peu le ridicule du parvenu. Il faisait
pitié. A part que je lui avais tapé dans l’œil. Il s’en était ouvert à
la secrétaire du patron. Elle m’en parla. Il m’avait repéré dans le
couloir. Mes longues jambes, ma mini et mes bottes l’avaient ébloui.
Cela ne me faisait ni chaud ni froid. Faire bander le cochon c’était mon
lot.
Le hic est que l’imbécile menaçait de nous filer entre les pattes. Il
était âpre à la négociation. Le patron se représentant le style
libidineux du gus, lui avait dépêché deux jours de suite des call-girls
de première valeur. Cela avait fait chou blanc. Ils les avaient sauté
comme on déguste un bonbon. Monsieur ne daignait pas cependant de
concéder du terrain. La concurrence pressait. Il allait passer à
l’ennemi. Aussi le boss eût comme éclair de génie quand on lui rapporta
mon épisode. Je pouvais tout dénouer. J’étais peut-être la clef et le
mantra.
Aussi ne fus-je pas peu étonné un matin que le patron au lieu de me
sortir sa queue entreprit avec gravité d’évoquer son roumain. Ce cochon
depuis m’était sorti de la tête. Je mis du temps à comprendre qu’on me
parlait de lui. On ne me demandait pas autre chose que de coucher et de
le faire signer. Rien que d’ordinaire pourtant. J’ai déjà dit que je
baisais utile. Seulement on m’imposait cela avec brutalité et avec une
manière impérieuse qui me révulsait. C ‘était la seule fois que j’eus le
sentiment qu’on me prostituait d’autant que tout le monde savait.
Ainsi fus-je partagée un seul jour entre le dépit, la honte et l’autre
sentiment de devoir secourir ma broîte et tous ses employés. Je n’eus pas
à trop hésiter. Je suis une patriote. J’ai la fibre altruiste. Je
compris que je devais me sacrifier d’autant que j’étais assurée d’une
substantielle rétribution. Je n’en baissais pas moins la tête durant ces
jours avant l’opération quand je croisais nombre de visages narquois. De
fausses copines en rajoutèrent prétextant que pour tout l’or du monde
elles ne coucheraient pas avec un pareil type.
Le curieux est que l’hostilité et l’adversité me galvanisèrent. Je me
mis dans la tête de subjuguer et de faire signer n’importe quoi à cet
ostrogoth. J’allais apporter une preuve éclatante de mon savoir faire et
de mon talent. Ce qui me motiva au bout du compte fut le pessimisme du
patron. Il ne me cacha pas que là où avaient échoué deux de nos
meilleures professionnelles, je ne pourrais réussir. Ce roumain était un
retors, un coriace. Je vins à me représenter son regard sur moi dans le
patio. Il n’y avait pas à douter. Je l’aurais bien en main.
J’eus carte blanche. J’eus l’idée d’un simple scénario. J’obtins qu’il
vint dans mon bureau au prétexte que je remplaçais la collègue qui
devait lui soumettre une nouvelle maquette. A dessein j’avais affiché
une vue de Bucarest. Le procédé était j’en conviens des plus grossiers.
Il n’en tomba pas moins dans le panneau. Je pense que ce type subjugué
aurait tout accepté de moi. Il trouva formidable la coïncidence que
j’eus il y a deux ans voyagé en Roumanie. La veille j’avais potassé le
guide du routard. Bref nous passâmes l’heure à parler du pays.
Je croisais haut mes cuisses. J’envoyais de forts signaux de mon
intérêt. Nous finîmes sur le même patio à papoter clope au bec. Mon
patron eût l’écho que j’avais une heure durant maintenu le roumain dans
mon bureau. Il exultait n’osant trop y croire. Pour le soir même j’étais
invitée à dîner à une des meilleures tables de Paris. J’étais mélangée
quant à ce type. Il mariait la balourdise à une certaine finesse. Je ne
savais s’il jouait. Il est vraisemblable qu’il voulait me sauter à tout
prix quoique cela lui coûtât. A cet égard il me dit que lui importait
peu le projet. Il avait voulu en fait embêter mon patron.
L’idée alors m’effleura que je pourrais utiliser ce balourd à mes fins.
Je lui représentais que je pourrissais depuis trop longtemps à un poste
subalterne. Je lui demandais en un clignement d’œil qu’il intervint pour
que je pus accéder à tel ou tel emploi. Mon cher roumain comprit qu’il
obtiendrait à partir de là tout de moi. Il me reversa du champagne. Il
me prit la main. Nous étions à ce moment-là ivres. En cet état n’importe
quel mâle peut me lever. J’ai alors une envie forcenée de queues. Ce
roumain ferait l’affaire. Un serveur lui confirma qu’une chambre était
là-haut réservée.
En effet dessus nos têtes l’établissement faisait hôtel. Dans
l’ascenseur sa main glissa sous la robe. Mon string livrait un cul qu’il
tripota sans ménagement. J’étais toute trempée. Aussitôt dans la chambre
il me troussa et m’enfila par-derrière hurlant des choses roumaines que
je perçus comme de sacrées insanités. Il me bourrait à fond le cul. Je
goûtais autant d’indélicatesse. Quand je suis tout excitée je ne
supporte pas un autre traitement. Le bougre était monté tel un âne. Sa
queue fut néanmoins avalée. Je voulais qu’il vantât partout mon talent
de suceuse.
Il n’était pas prévu que nous passâmes la nuit ensemble. De toute façon
mon mari avait l’habitude que je découcha avec un amant. Et puis c’était
pour une bonne cause. Monsieur ne serait pas mécontent de mon
avancement. Ainsi le roumain put se délecter jusqu’au matin de mes deux
orifices. Nous ne dormîmes guère. C’était un athlète à la bite
infatigable. Je sortis toute fourbue de la lutte. Il m’en fallait
beaucoup pour cela. Sincère je n’en félicitais pas moins mon Dinu car
tel était son prénom. Il me retourna le compliment. Il signerait le
lendemain à condition que j’eus mon fameux poste.
Ajouter un commentaire