Le taxi me dépose devant la maison, le chauffeur m’aide gentiment en déposant mes bagages sur le pas de la porte. Au décès de mon grand père nous avons hérité mon frère et moi de cette maison de famille. tant de souvenirs d’enfances ,ici , que nous n’avons pu nous résoudre à la vendre.
C’est une ancienne ferme typique de la région ,avec son toit en lauze , ses murs épais .Construite il y a deux voire trois siècles à flanc de colline .Son aménagement intérieur est des plus sobres , une grande pièce à vivre comprenant une cuisine rudimentaire ,ou trône la grande table en bois massif . attenante à cette grande pièce l’ancienne étable, notre terrain de jeu favori lorsque le temps ne nous permettait pas d’être dehors . A l étage, trois chambres ou il ne reste rien aujourd’hui ,si ce n’est le lit de camp que je vais déplier pour les quelques nuits que je vais passer ici .La salle d’eau que mon père avait eu toute peine à imposer à mes grands parents , une douche en kit et une cuvette de toilette sans couvercle . Il y a toujours cette odeur de feu de cheminée mêlée au parfum du foin humide. Il faut avoir vécu ici pour l’apprécier, je pense.
Ce qui fait la particularité de cette maison ,c est la source qui la longe , mon grand père ou peut être même son père avait créé une déviation qui alimente une petite fontaine avec son bac en pierre qui servait d’abreuvoir pour les animaux mais aussi de lavoir pour ma grand-mère et de salle de bain .
La chaleur est de plomb , je laisse les volets fermés ,rebranche le frigo et le chauffe eau. Je suis exténuée ,je vais faire une petite sieste avant de m’atteler au nettoyage, qui est le but de mon déplacement ici .
C’est à deux heures du matin que je me réveille , c’est comme un loir que j’ai dormi . Juste vêtue de ma culotte, j’ouvre la fenêtre avec difficulté et j’admire le paysage que cette nuit de début d’été m’ offre . Je n’ai pas de thermomètre, mais il doit bien faire quelque chose comme 25 degrés . J’entends aux tintements de leurs cloches les vaches qui profitent de cette relative fraîcheur pour paître paisiblement . Accoudée au rebord de cette fenêtre ,les étoiles en arrière plan, je me retrouve comme projetée en arrière. Sophie ,ma copine lorsque j’avais 10 ,12 ans ,me disant » Tu me montres ta minette ,je te montre la mienne ! » . Oui à l’époque nous parlions de minettes et de zizis et c était tout aussi excitant que bites et chattes, je vous assure 😉 !
Bon ,je me mets au boulot ,balais, serpillière…….
Je suis contente de moi j’ai été d’une efficacité redoutable . Je vais prendre une douche . Je ne m’ essuie même pas ,prépare mon petit déjeuner , nue . Quelle sensation de liberté comme cela ,je suis on ne peut mieux !
J’ai refermé les volets de la chambre, la canicule est annoncée et je vais faire en sorte de préserver la relative fraîcheur de la maison .
Je retrouve d’anciennes photos que je regarde avec une certaine nostalgie, je l’avoue. Tien me voila ,juste un slip de bain ,torse nu les seins naissants, une photo comme celle-ci serait peu être considérée comme une image pour pédophile, les temps changent……..
Un son, comme le crissement d’un pneu me sort de mon voyage dans le temps . Je vais dans la grange et regarde à travers la petite lucarne donnant sur le lavoir .
Une femme y est assise ,elle fume une cigarette, je ne la vois que de dos ,dans sa robe fleurie .
Un jeune homme arrive à vélo ,short et marcel , bronzage agricole, tout en dégradé .
Ha ! voila la femme se lève , elle doit avoir 40, 45 ans ,blonde décolorée ……
« Bonjour madame! »
« tu es en retard »
« oui !excusez moi ! «
« ne perdons pas de temps ,baisse moi ! » dit elle en relevant sa robe et en se tenant penchée en avant une main sur le rebord de l’auge .
Le frêle jeune homme prend le préservatif que lui tend la femme ,l’enfile sans que je puisse le voir faire ,la pénètre de toute évidence et jouit rapidement ,au bout de quelques vas et vient !
» Tu m’avais habitué à mieux comme c’est là tu ne t’es pas branlé avant de venir comme je te l’avais demandé ! « .
« Non ,madame , j’ai pas eu le temps ! »
« Bon aller sauve toi ! et sois à l’heure demain ,les couilles vides «
« Oui ,madame ! »
Le jeune homme enfourche son vélo et dévalant le chemin, il repart à vive allure .
La femme que j’appellerais « madame » étant donné que je n’ en sais pas plus ,se rafraîchit l’entre jambe avec l’eau de la source ,se rassoit et allume une autre cigarette .
Je l’observe !
J’imagine facilement que cet endroit est le lieu de rencontre pour cette femme et son jeune amant . L’ endroit est parfait ,normalement inhabité et la source amène une légère fraîcheur ,un coté pratique aussi pour se débarrasser des conséquences d’ébats amoureux !
Elle a apparemment très chaud et cela se comprend ,moi aussi bien que je sois plus au frais qu’elle ,mais elle reste ! pourquoi ?
A SUIVRE
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