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On line et off-line

On line et off-line



A force d’imaginer de longs scénarios toujours très chauds, sur les « tchats », nous avions fini par avoir envie de connaître nos visages. Un café en ville à 17h suffirait.
Avec la promesse qu’à 18h, nous repartirions vers nos activités respectives.

L’instant fut étrange.
Nous commençâmes par des présentations un peu formelles (« Vous êtes bien Monsieur… ? » « Oui, enchanté,… etc. »). Il faut dire que nous découvrions tous deux un visage encore inconnu…
Et en même temps, nous nous connaissions déjà tellement bien. Intimement.
Nous savions chacun les fantasmes les plus inavoués de l’autre. Nous les avions joués, mis en scène, entretenus. Je lui avais inventé les situations les plus insolites pour qu’elle les réalise dans un songe d’autant plus puissant qu’il était écrit par l’autre. Elle m’avait lu avec une attention telle qu’un silence profond s’était installé autour de mon clavier. Ce silence virtuel, celui de l’écoute, celui de la « même longueur d’ondes entre nous » avait excité mon imagination pendant de longues heures. Les remerciements que nous avions échangés après ces rafales de messages éphémères racontaient la jouissance que l’on avait eue chacun de son côté. Je me souviens encore de ce jour, où après plusieurs heures de dialogue, j’avais demandé « tu as aimé ? » et où elle avait répondu « trop bon, j’ai joui 2 fois ». Le pouvoir que peuvent avoir de simples mots m’avait alors ébahi.

Là, devant notre café, nous avions du mal à les trouver, les mots. Nous étions à la fois des inconnus, et de vieux amants. Quel registre choisir ? Que pouvions-nous nous dire ? « J’espère que mon physique ne te déçoit pas?  » « Ah non, au contraire.. Et le mien ? »  » Tu es ravissante. Je suis sous le charme ». Les phrases ne sonnaient pas justes. Mais il n’y avait rien de faux non plus. Nous avions simplement inversé l’ordre des choses, commencé par le sexe pur, le sexe brut. Et nous nous demandions à cet instant, s’il fallait autre chose entre nous.

A un moment, elle dit une phrase banale pour rompre le silence. « J’habite juste à côté, en fait ». Je répondis « Alors, allons-y ». Elle n’attendait pas cette réponse, mais dit pourtant « D’accord ». Nous échangeâmes peu de mots jusqu’à son étage. Elle me proposa un verre, posa sa veste, son sac. Je restai là, debout dans l’entrée. Elle revint vers moi.
Je posai alors ma main sur son cou et attirai son visage vers le mien. Nos lèvres se touchèrent, je sentis son souffle chaud puis nos langues se mêlèrent dans un long baiser. Quand celui-ci fut fini, son regard tenait à la fois de l’étonnement et du défi, j’y sentais de la curiosité autant que de l’acceptation.

Je la retrouvais telle que dans les scénarios. Alors je me sentis devoir prendre le rôle que j’y avais souvent tenu. Mon bras était toujours sur son cou. J’imprimai alors avec lui une poussé franche et ferme vers le bas, la forçant à comprendre que je voulais qu’elle s’agenouille. Elle le fit en me regardant, puis défit ma ceinture, mon bouton de pantalon, ma braguette, sortit mon sexe, le fit gonfler dans sa main, le décalotta de deux doigts et posa ses lèvres dessus.
Ce contact me rendit fou, me poussa vers le côté égoïste de mon personnage. Nos scénarios avaient toujours été bruts, directs, les gestes y avaient toujours été impulsifs, les désirs instinctifs. Alors quand elle me prit en bouche, ma main sur sa nuque appuya et imprima aussitôt le rythme qu’imposait mon plaisir. Je vis dans ses yeux que loin de me reprocher ce geste brutal qu’elle aurait pu ressentir comme mécanique ou machiste, elle me remerciait de retrouver là la manière de faire qu’elle avait tant aimée dans nos scénarios. Elle me faisait sentir sa satisfaction de retrouver notre univers.
Après trente cinq minutes de malaise, nous nous retrouvions enfin, sur la même longueur d’ondes.
Notre complicité renaissait.

Quand je la poussai pour qu’elle s’allonge, que je soulevai sa jupe et enlevai d’un geste rapide sa culotte de dentelle, je l’entendis gémir brièvement. Cette simple tombée à la renverse lui donnait déjà des évocations des spasmes à venir. Je me rapprochai d’elle et me glissai entre ses jambes.
Mon jean m’embarrassait, mais je ne pouvais perdre une seconde pour m’en défaire. Tant pis. Lui et sa robe à elle seraient de la partie. Leur rencontre donnerait une rudesse supplémentaire à ce qui se jouait là. D’un doigt, j’ouvris légèrement sa chatte, comme pour annoncer la suite. Je découvris une chaleur et une humidité intenses. Alors je remontai mes mains sous sa robe, pris ses hanches et l’amenai vers moi en même temps qu’un coup de rein me poussait vers elle. J’entrai en elle sans hésitation, d’un coup direct. Je ne me reconnaissais pas. Jamais je n’avais osé procéder comme cela auparavant, de façon aussi brutale. Ce n’était pas tout à fait moi. C’était le personnage que nous avions construit ensemble, celui qui assouvissait ses fantasmes à elle. Comme jouer ce personnage était jouissif ! Comme ce rôle me transformait !
A chaque coup de rein violent que je donnais, à chaque avancée en elle, je l’entendais gémir, m’encourager d’un « oh oui » ou d’un simple silence dont je percevais le sens. Je savais ce qu’elle voulait, l’absence de retenue de ma part qu’elle désirait. Je m’y laissai aller. Le rythme du va et vient devint soutenu, puis rapide. Chaque fois, le jean claquait contre ses fesses, chaque fois je décochai un cri de sa part, chaque fois je ressentais chez elle une douleur qu’elle apprivoisait en plaisir, chaque fois ma queue ressentait un plaisir en retour.

Ma respiration aussi devint étrange, comme émanant d’un autre moi-même. Cela contribuait à la force du moment. Nous nous encouragions l’un l’autre de cette façon.

Soudain, elle eut cette précaution inopinée, cette crainte étonnante, compte tenu de la situation. « Attention, ça va tacher ma robe », dit-elle tout en tentant de se dégager de mon emprise.

Arrêté dans mon élan, je la laissai faire. Elle se retira à un moment critique, juste à temps, pour se mettre à genoux et se précipiter vers ma queue qu’elle avala profondément.

Nous avions tant imaginé de scènes de gorges profondes que son geste ne me surprit pas. Mais la volupté qu’il me procura, si ! Cette douceur me cueillit d’emblée et je me sentir partir.

Je jouis soudain au fond de sa bouche. Je sentais ma queue n’en faire qu’à sa guise, une, deux, trois giclées, je ne sais plus. Je plaquais sa tête contre mon ventre.

Elle continuait son office. Malgré l’inconfort de sa posture, elle ne cherchait pas à s’arrêter. Elle continuait de me goûter, de me manger, de m’avaler, en douceur, sans excès de mouvement, juste par le maintien de ma présence le plus loin possible dans sa bouche. Ce, jusqu’à ce qu’elle sente la mollesse m’envahir.

A ce moment, elle me laissa, se releva. Je fis de même. En une minute, nous étions rhabillés et revenus à la vraie vie. Elle regarda sa montre et me dit « Bientôt 18 heures. Tu avais à faire je crois, non? »
Façon élégante de me rappeler qu’être sexfriends, en scénario ou en vrai, ne donnait aucun droit sur l’emploi du temps de l’autre.

Je souris, pris congé, sortis, en prenant bien soin de ne pas évoquer de rendez-vous futur, on-line ou off-line, et surtout de ne pas la remercier, malgré l’envie énorme que j’en avais.

Ce n’aurait pas été à la hauteur de ce personnage, tout en rudesse, qui venait de m’habiter.

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