PAS FACILE
Vallisnéria
Ce que tu préfères, c’est quand je te suce. Tu me laisses faire. Chaque fois que j’ai envie. Tout le temps. N’importe où. Partout. T’as qu’une chose à faire, c’est de bander. Si on est au troquet, je me glisse à côté de toi sur la banquette, on n’arrive jamais à finir nos verres, mais c’est pas grave, on s’en fiche. Je me colle à toi, je tète ta langue et je plaque ma main sur ta queue à travers le jean. Alors là, tu sais qu’il faut faire vite, trouver un endroit, que tu vas pas tenir longtemps avec un bâton pareil. Tu penses à mes pipes, celles que je t’ai taillées, celle que je vais te faire. Et tu deviens fou, empressé, terrifié, toi qui toujours fais semblant de n’avoir peur de rien. Tu t’adosses à un mur, à une porte, un tronc d’arbre. Tu te dézippes à toute allure, ta queue jaillit comme un ressort. Et c’est l’hymne à la joie. Je gobe d’abord tes couilles, l’une après l’autre, tendrement, voluptueusement. Je lèche la peau hérissée de frissons. Puis le noyau, dur au-dedans, gorgé, acidulé, disparaît entre mes lèvres. Il reste là, bien au chaud entre ma langue et mon palais, jusqu’à ce que doucement, lentement, je le recrache, avant de prendre l’autre dans le nid mouillé de ma bouche. Tu lâches tes épaules, écartes les genoux. Tu te cambres, tes doigts empoignent mes cheveux pour me diriger, m’obliger, tu veux l’asile profond de ma gorge, tu veux la peupler, la survolter, la suffoquer. Tu me veux à tes pieds, acharnée à te séduire, dévouée au seul culte de ta queue magnifique. Parfois, tu jettes ton ventre en avant avec de longs râles, d’autres fois, des mots terriblement obscènes franchissent ta bouche. Tu te mets à haleter, tuméfié de désir. Et d’un seul coup, tu pars en salves. Enivré jusqu’au vertige, avec la sensation de tomber, de basculer dans un monde de sensations inouïes, tu jouis, inexorablement.
Aujourd’hui, tu m’as demandé de t’attendre au bas de mon immeuble, vêtue en tout et pour tout d’une petite robe décolletée et courte. Un vent tiède plaque le tissu fluide de la robe sur mes cuisses, s’engouffre au confluent de ma source chaude qui s’humidifie dès que je pense à toi. Soudain, ta voiture s’arrête… je monte rapidement pour ne pas bloquer la circulation. Je ne sais même pas ce que tu as décidé de faire, je m’en fiche, la seule chose qui compte, c’est tout ce qui est entré en moi à ta suite, sur tes pas… tu sais que tu peux me demander tout ce que tu veux, et j’adore cette idée de m’en remettre entièrement à toi. Tu libères du volant une main imprudente pour la glisser sur le haut de mon dos, saisir mon épaule pour me rapprocher de toi, mais j’esquive, retenue par je ne sais quelle pudeur… ce sont tes yeux peut-être, tes yeux lorsqu’ils se posent sur moi, je ne sais pas ce qui se passe, mais chaque fois, je prends la fièvre, mon climat change, c’est un vrai chambardement qu’ils me font, ces yeux-là, je t’assure, des yeux qui, maintenant, volent sur mes cuisses, sur mon décolleté ouvert qui dessine mes petits seins qui gonflent… je te le jure, ils gonflent ! De ta main, toujours la même, tu épouses l’arrondi de mon genou gauche, tu le charmes de petites pressions, de massages doux qui me font onduler sous la caresse. Et puis soudain, d’une subtile reptation, tu quittes ton embuscade pour venir t’immiscer sous la robe, que je me mets à tirer en repoussant ta main parce que tu conduis. Je t’interdis de conduire alors que tu es en train de me rendre folle ! « Caresse-toi… me dis-tu, donne-toi du plaisir… je veux entendre ton souffle court et tes petits cris de jouissance. »
Me caresser ? Jamais fait devant quelqu’un, jamais. Je te regarde, c’est toi que je crève d’envie de caresser, de toucher, de respirer, je meurs de ne pas m’ensevelir dans les vagues souples de ton long corps… et pourtant, ma main comme absente se pose sur mon sein, tandis que l’autre s’enfonce entre mes jambes, dans l’écrin de ma chair délicatement feuilletée, que le plaisir écarte d’un flot sucré… je ne te lâche pas des yeux, c’est trop bon, c’est trop bon de t’avoir là en live et de me caresser, de t’avoir au bout de mon regard, prisonnier de ton volant que tu ne peux lâcher… ah ! que n’as-tu d’autres mains pour me ceindre et me prendre ! Pas facile, hein, pas facile de conduire avec à tes côtés une femme tranquillement écartelée ! pas facile d’entendre ce flot de paroles, tous ces mots qui me viennent quand je te vois, ces mots crus, ces mots sexe qui te rendent marteau… pas facile de ne pouvoir jeter que de furtifs coups d’œil sur mes doigts qui progressent, silencieux, impitoyables, qui séparent les grandes lèvres, évasent complaisamment la chair de mon oursin tendre, que tu n’arrives pas à voir complètement, et je ne parle pas de mon petit bouton juteux et arrogant, dardé au cœur des pétales ! Oh si tu savais ce que c’est bon de te regarder ! si tu voyais mon corps ruisselant de convoitise entre mes cuisses brûlantes, on dirait une algue tordue par un remous sans fin… Oh je t’en supplie, je meurs de soif, laisse-moi m’abreuver à l’eau fraîche de ta racine !
Tu arrêtes la voiture sur le bord d’un chemin un peu boisé… quand avons-nous quitté la route ? je ne me suis aperçue de rien…
Avec une gourmandise dépourvue de la plus élémentaire pudeur, mon regard se porte sur le volume émouvant de ta braguette surpeuplée, puis il remonte vers toi, vers tes yeux pleins de lumière… tu souris, nonchalant, le bras abandonné sur le côté… Ô mon faiseur d’extase, comment arrives-tu à te faire désirer si fort, dis-moi ? j’ai envie, une envie terrible de t’enlacer, de te ceinturer, de gémir contre toi ! j’ai envie envie envie de m’empaler sur toi, d’ouvrir tout grand l’accueil suave de ma chatte gourmande ! et c’est une femme hypnotisée, hallucinée qui, sans te quitter des yeux, se met à pérégriner sur la voluptueuse et vivante géographie de ton ventre… ta nuque ploie en arrière sous l’instigation de mes doigts qui s’émerveillent de la douceur de ton pelage, mais quand je vois en baissant ta fermeture Éclair ta bite dilatée aux dimensions de l’univers, me vient une faim comme je n’ai jamais eue… Alors de mes mains farouchement déterminées, je fais fuir ton pantalon à tes pieds, puis je me penche, je verrouille de mes doigts exclusifs le bel aviron qui t’est venu, je pose une langue gourmette sur le bout, l’enivre de circonvolutions lascives, de lapements avides, l’impatience te creuse les reins, plante au fond de ma gorge ton bâton tressautant, tes doigts se posent sur ma tête, se crispent dans mes cheveux, tentent de manœuvrer, de diriger, mais je les repousse, non, NON !
Il n’y a pas si longtemps, tu m’as voulue offerte, tu t’en rappelles ? les yeux bandés, les mains liées ? eh bien, c’est ton tour maintenant ! Mes lèvres toujours arrondies autour de toi, je saisis tes poignets pour les caler derrière ton dos, puis je reviens à ton détonateur magique, le happe d’une bouche goulue, le pompe de mes joues, l’engonce de ma gorge, de mon palais, le voilà pris dans un piège de velours, un tourbillon épouvantable de volupté pure… autour de nous, l’univers n’existe plus, le temps est aboli, plus de nuit, plus de jour, seulement un brasier vaste comme le ciel, un brasier dans lequel ta queue démente est un tison rougi, et ce tison luit de ma salive au fur et à mesure qu’étourdie par mon propre roulis, dépossédée de toute retenue, je le lisse et le suce… et te voilà happé par une sorte de baiser humide et chaud, une succion lente qui t’emprisonne d’abord la base de la bite, puis remonte tout doucement jusqu’au col, le franchit, encapuchonne le gland de sa caresse visqueuse, repart en sens inverse dans un glissement fabuleux, vorace et amoureux, une petite halte à la racine où tes fruits juteux s’exaspèrent d’échapper au massage, et ma bouche dégoulinante repart dans l’autre sens, remonte, s’enivre à ton goût, oint ta bite aux abois d’une liqueur gluante et chaude… Sur mon dos, je sens la caresse de tes paumes rebelles qui n’en pouvaient plus de rester dans leur cachette, mon corps ondoie sous l’attouchement, ma bouche fermée émet une mélopée approbatrice… je me tortille et me contorsionne pour m’agenouiller sur mon siège, offrant au ciel stupéfait deux planètes siamoises au seuil desquelles tes doigts ne tardent pas à venir battre… Et tandis qu’entre tes jambes, s’organise un farouche soulèvement, tandis que tu me distends, que tu me bondes, que tu me suffoques, que tu voyages sans fin vers le fond de ma gorge, que tu cognes à ma luette avec une force extasiée, tes doigts éperdus de jalousie s’enfouissent tout à la fois au cœur de mon mystère et de ma fente, engloutis peu à peu par un sillon profond et trempé, clapotant dans un berceau bouillant qui les étreint, les suce, les mâche, les broie, et d’un seul coup, au moment où je n’en peux plus de couler sur ta main, tu m’abreuves enfin de ton lait épais, impétueux, intarissable… oui, oh oui, laisse-toi jouir, laisse-toi jouir longtemps longtemps longtemps dans ma bouche ! elle est née pour ça…
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