Auteur : Lezert
— Bon, tu es prêt ? me lance ma femme Sylvie avec un peu d’énervement dans la voix. Si ça continue, on va rater le train, continue-t-elle.
C’est que nous nous préparons, à vingt-huit ans après deux bonnes années de vie commune, à partir en vacances à l’étranger pour la première fois tous les deux.
En Sicile, le classique tour de l’île en voiture et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre : Palerme, Agrigente, Syracuse, l’Etna, Catane, Messine, les îles du Stromboli et retour à Palerme.
Nous voilà dans le train qui va nous amener de notre province à Paris où nous prendrons l’avion le lendemain. Mais avant cela, nous profitons de notre passage à la capitale pour passer la soirée et la nuit chez un pote à moi, Denis. Il est là d’ailleurs à notre arrivée, gare Montparnasse, fidèle au rendez-vous pour nous accueillir. Il connaît déjà Sylvie – il était invité à notre mariage – lui fait la bise, la débarrasse très galamment de son sac et nous conduit à sa voiture.
J’avoue avoir été estomaqué par l’engin : un magnifique Range-Rover gris métallisé flambant neuf.
— Tu as gagné au loto ? lui demandé-je.
Il secoue la tête et m’explique qu’avec un associé, ils se sont lancé dans l’import de grosses voitures étrangères (Mustang, Rover, Jaguar, etc.) et que pour démarcher ses clients, il ne peut pas décemment y aller en mini…
On débarque à son appartement et on passe directement par la case apéro : un whisky, deux whiskies, trois whiskies… L’appétit nous taraude vite et je lui lance :
— Alors on mange quoi ?
Il se tourne vers Sylvie :
— Tu aimes le lapin ?
Elle me jette un regard en coin, je connais la réponse à cette question : elle abhorre le lapin.
— J’aime bien oui, répond-elle en rougissant légèrement.
— Ce sera donc du lapin en gibelotte, je l’ai préparé tout à l’heure, il n’y a qu’à le faire réchauffer, ce sera prêt dans cinq minutes, dit-il en se dirigeant vers la cuisine.
Nous voici à table, ma femme, brave petit soldat, mange courageusement sa portion de lapinou… Une bouteille de vin puis deux puis trois, on a fini le fromage et le dessert quand ma femme pâlit, elle se lève précipitamment vers les toilettes et le bruit qu’elle y fait est sans équivoque : peuple à genoux…
Ce serait le moment idéal pour l’enc… les sphincters ainsi relâchés. Je chasse cette pensée malsaine de mon esprit, la voici de retour, dents lavées, mais l’air bien fatigué.
— Je crois que je vais aller me coucher, lance-t-elle.
Denis lui montre la chambre (un bureau où il a déplié un clic-clac), elle me fait un bisou et disparaît.
Nous voici entre hommes et, dans notre grande sagesse, jugeons que ce ne serait pas raisonnable de finir la soirée sans un ou deux godets supplémentaires. Nous voici partis pour un pub voisin où il semble avoir ses habitudes.
C’est assez grand et plutôt sombre, Denis part immédiatement en mode drague, jetant son dévolu sur deux filles d’une vingtaine d’années, sans doute des touristes.
Une pinte puis deux puis trois et je réalise que je suis seul, Denis a disparu pendant que je discutais avec un capitaine flibustier qui me narrait ses exploits dans le bassin d’Arcachon. Je demande au barman :
— Vous n’avez pas vu Denis ?
— On l’a viré il y a une heure, il a failli se battre avec les deux Australiens, là, me répond-il en me désignant deux grands gaillards attablés au fond avec les deux gamines de tout à l’heure. Faut-il que je sois saoul pour n’avoir rien remarqué…
Je rentre donc seul chez Denis, fais le code, m’introduis dans l’appartement sombre et silencieux et vais à pas de loup jusqu’au bureau où me déshabille en silence et me couche.
Sylvie ne dort pas et vient se pelotonner contre moi.
— Ça va ? me demande-t-elle.
— Moui, un peu bourré, mais ça roule.
— Qu’est-ce que vous avez fabriqué ? Pourquoi est-il revenu seul ? ajoute-t-elle.
— Boarf, il s’est embrouillé avec des types au pub et s’est fait virer. Pourquoi me demandes-tu ça ? fais-je avec une pointe de soupçon dans la voix.
— T’es sûr que c’est ton pote ? me glisse-t-elle dans l’oreille.
Je me redresse parfaitement réveillé, il se trame quelque chose de louche :
— Qu’est-ce que tu racontes ? Il t’a embêtée quand vous étiez seuls ?
Après quelques instants d’hésitations et après avoir dû insister, elle se décide à me raconter :
— Denis est donc rentré seul à l’appartement, il s’est rafraîchi à la salle de bains puis a doucement toqué à la porte du bureau ; il voulait savoir si j’allais bien, si je n’avais besoin de rien et me prévenir que tu rentrerais un peu plus tard. Il est alors entré pour discuter… J’étais nue dans le lit, mais bien enroulée dans les couvertures, je n’étais pas inquiète ; et puis c’est ton pote, j’avais confiance.
On commence à parler de choses et d’autres, en particulier, si j’aime vraiment le lapin ou si je me suis forcée – elle rit doucement – et tout à coup je sens qu’il a posé sa main sur ma cuisse et commence délicatement à me masser en remontant doucement vers l’aine. Je lui retire doucement sa main et il se penche vers moi pour essayer de m’embrasser. Je me retourne pour éviter son baiser et lui fais remarquer que ça ne me semble pas une très bonne idée et qu’il est sans doute un peu éméché. Il m’indique qu’il a fermé la porte d’entrée à clé et qu’il n’y a aucune chance que tu nous surprennes si nous décidions de prendre un peu de bon temps tous les deux. Il me plaque la main sur son entrejambe et je sens une énorme bite dure et gonflée qui palpite chaudement dans son pantalon.
— Et alors ? je demande la bouche sèche.
— Je l’ai rembarré fermement (mais poliment) et il est reparti se coucher. La queue entre les jambes, rigole-t-elle.
Elle se décale doucement pour me regarder dans les yeux et son coude effleure mon sexe dressé vers le ciel. Ma nana me raconte qu’elle vient de se faire sévèrement draguer, qu’elle aurait pu coucher avec un autre mec que moi il y a une heure et je bande. Mi-amusée, mi-surprise, elle me le fait remarquer :
— Ça t’excite que Denis m’ait draguée ? Je pensais que tu serais un peu plus jaloux que ça, ajoute-t-elle en souriant.
Je ne sais trop quoi lui répondre alors je l’embrasse puissamment. Elle me susurre à l’oreille :
— Moi aussi, ça m’a un peu excitée, je te l’avoue.
Un peu ? Je me tourne doucement pour me caler entre ses cuisses, elle me facilite la tâche en les écartant légèrement et vient coller son pelvis contre mon sexe. Je me glisse en elle sans aucune difficulté ; elle est littéralement trempée et terriblement chaude. À vrai dire, cela fait longtemps que je ne l’ai pas vue aussi allumée. Je commence mes mouvements de va-et-vient et je l’entends gémir ; elle essaie de ne pas faire de bruit pour que Denis ne nous entende pas. Je ne vais pas résister longtemps à cette douce torture et je perçois déjà le plaisir monter dans le bas de mes reins. Elle le sent bien et accélère les mouvements de son bas-ventre. Nous jouissons de concert en un long râle étouffé.
Le lendemain matin, comme si de rien n’était, nous nous envolons vers la Sicile. La première semaine se déroula sans évènement particulier bien qu’il régnât une lourde tension sexuelle entre nous.
C’est à la fin de la première semaine de notre séjour que les choses se sont définitivement enclenchées. Nous étions au restaurant, positionnés à l’italienne : à une table carrée, mais l’un à côté de l’autre. Elle me fait remarquer l’excitation continuelle de ces derniers jours :
— Tu y repenses ? me demande-t-elle.
— À quoi ?
— Ne fais pas l’innocent ! À Denis évidemment, dit-elle en souriant légèrement.
— Oui, ça m’arrive, j’avoue.
— Et tu y penses quand nous faisons l’amour ?
— … hhhmmmm
— Sois honnête s’il te plaît, ajoute-t-elle en massant légèrement mon sexe déjà durci.
— Oui, j’y repense. Et je lâche, comme un aveu : tout le temps en fait. À ce qu’il aurait pu faire, à ce que tu aurais pu faire…
— À ce que toi aussi tu aurais pu faire… après lui, souffle-t-elle.
Je paye l’addition et nous rentrons à l’hôtel, main dans la main, mais sans un mot échangé. Arrivés à la chambre nous nous déshabillons frénétiquement. Je suis nu, elle n’a plus que sa culotte, j’approche ma main pour la lui enlever, mais elle me retient :
— Tu as envie que je le fasse ? me demande-t-elle.
— Coucher avec Denis ? Tu en as envie ?
— Oui. Eh oui, gémit-elle sous mes caresses de plus en plus insistantes.
Elle m’entraîne vers le lit, mais garde un peu de distance. Elle est allongée, à côté de moi, la tête posée sur son bras replié et elle me fixe intensément :
— J’ai eu une idée, me dit-elle, si tu veux vraiment que nous le fassions.
— Quelle idée ?
Elle se penche pour m’embrasser, pas un bisou, un vrai baiser sensuel, la langue qui roule contre mes dents, nos salives qui se mélangent, son souffle chaud et a****l contre mes lèvres.
— D’abord, tu n’es obligé à rien, tu peux juste m’écouter et ensuite faire ce que tu veux, je ne t’en aimerais pas moins, commence-t-elle. Si tu as envie que je couche avec Denis, on peut le faire en rentrant de Sicile, souffle-t-elle entre deux embrassades. Tu n’as besoin de rien dire, il te suffit juste d’une chose : ne plus me faire l’amour avec ta queue du reste du séjour. Chaque fois qu’on rentrera dans une chambre d’hôtel, chaque fois qu’on aura un peu d’intimité, tu pourras m’exciter, me faire jouir avec tes doigts de pianiste ou ta merveilleuse langue. Chaque jour passé où je te verrai entre mes cuisses en train de me lécher me prouvera ton amour et ton désir que ça arrive, si tu désires vraiment que ça arrive. Tu comprends, mon chéri ?
Je ne dis rien et me décale doucement pour lui ôter sa culotte. Je l’embrasse à nouveau. Ma verge est tendue de désir et n’aspire qu’à une chose : pénétrer Sylvie. Je commence à lui lécher les seins, à embrasser ses côtes et à glisser, glisser, glisser, vers son nombril. Pause nombril, bisous, léchouillage. Vais-je le faire ? Va-t-on le faire ?
Je me décale encore, et je la contemple : superbe comme d’habitude. Sa peau blonde déjà dorée par le soleil, les cheveux épars sur l’oreiller, elle a les bras repliés sur le visage qu’ils masquent quasiment complètement. Les cuisses légèrement entrouvertes laissent voir un peu de sa blonde toison vers laquelle, irrésistiblement, je me dirige. J’embrasse doucement son mont de Vénus et je descends encore. J’embrasse ses lèvres et je commence à lécher doucement. Elle est déjà abondamment mouillée et gémit doucement. Je sens sa main se poser tendrement sur ma tête et me caresser les cheveux tandis que j’écarte ses petites lèvres et commence à y faire jouer ma langue.
En même temps que je lui caresse le corps, les hanches, le ventre avec mon autre main, je fais doucement rouler ma langue autour de son clitoris. Je ne suis pas pressé : en général, j’adore faire l’amour à ma femme avec ma langue, mais là il y a toute une dimension supplémentaire. Je ne lui fais pas juste l’amour, je fais un choix, une proposition terriblement sexuelle et excitante.
Ses gémissements ont forci et sa main sur ma tête devient plus insistante. Elle m’indique clairement de forcer un peu le rythme, elle en veut plus, plus vite et maintenant. Mon index la pénètre doucement et entame une série de va-et-vient. Elle s’arque, essayant d’approcher plus – si seulement c’était possible – son sexe de ma bouche et commence à jouir brusquement et violemment puis elle me repousse et se retourne sur le côté en me souriant.
Je l’embrasse et je sens que de nouveau, elle écarte légèrement les cuisses, comme une invite, une proposition de lui faire l’amour.
Elle me demande :
— Tu veux faire l’amour à ma main, mon chéri ?
J’opine à peine, la gorge serrée et affreusement tendu. Elle commence à lentement me branler tandis que nous continuons à nous embrasser. Rapidement elle augmente la fréquence de ses mouvements et je jouis très vite, très fort, contre elle, dans sa main.
Elle m’embrasse encore, me sourit et dit :
— C’était très fort, cette fois-ci.
Les quelques jours suivants ressemblèrent peu ou prou à celui-ci. Quelques discussions d’oreiller, beaucoup de silences très suggestifs et beaucoup de sexe. À peu près toujours de la même façon : moi lui faisant l’amour avec ma langue ou mes mains et elle finissant par me branler. Elle ne m’accorda même pas une fellation et je n’osais lui demander.
Trois jours avant de rentrer à Paris, j’étais couché sur le lit à ressasser mes fantasmes quand elle sortit de la salle de bains enroulée dans sa serviette.
— Tu devrais l’appeler, me dit-elle.
— Qui ça ? je demande ingénument.
— Le Pape… Denis bien sûr. Si tu veux vraiment qu’on le fasse – et tu m’as l’air très motivé ces derniers jours si j’en juge par tes performances sexuelles récentes – il faut le prévenir qu’on repasse chez lui pour la soirée du samedi par exemple, dit-elle en me déposant un petit bisou sur le front.
La verge déjà tendue et ne sachant trop qu’espérer (sera-t-il disponible ou ne le sera-t-il pas ?) je sors mon téléphone portable.
— Rhhaaa, les voleurs, je lâche.
— Qu’est qu’il y a ?
— 4,70 euros l’appel 20 centimes la minute, c’est du vol qualifié !
— … hmmm, ça va te faire une pipe à cinq euros, je ne trouve pas ça si cher, lâche-t-elle avec un sourire malicieux.
Elle commence à déboutonner mon pantalon, je la regarde hébété.
— Tu le composes ce numéro ? demande-t-elle.
— Tu vas me sucer pendant que je l’appelle ?
— Sauf si tu ne préfères pas, évidemment…
— Allo, Denis, c’est François. On rentre de vacances dans trois jours. Tu passerais nous chercher à Orly ?
Je la sens me masser les couilles pendant qu’elle me suçote le bout du gland. C’est surréaliste.
— Tu pourrais nous héberger pour la nuit dans la foulée ? Oui, on pourrait se refaire une soirée comme l’autre fois…
Elle me prend franchement en bouche cette fois-ci et me regarde intensément.
— Oui, d’accord, je te confirme l’horaire quand on partira de Palerme. À plus, mon grand…
Elle me branle de sa main droite pendant qu’elle continue de me pomper. J’ai lâché le téléphone et je la regarde faire en remontant ses cheveux blonds sur sa nuque. La pression devient intolérable.
— Je vais jouir ! Elle se protège le visage de la main gauche – elle n’avale jamais – et j’explose dans sa paume. La meilleure pipe de ma vie…
Elle s’essuie la main sur le couvre-lit et vient m’embrasser goulûment. Elle se détache de moi, se recule un peu et s’allonge sur le lit l’air malicieux.
— Impressionnant, ce coup de fil, dit-elle en m’attirant vers elle. Elle m’embrasse, me caresse la tête et me pousse doucement, mais fermement vers le bas.
— Tu as une idée de comment on va faire ? me demande-t-elle, la veille de notre retour. Nous étions à la terrasse d’un restaurant dans une petite station balnéaire à proximité de Palerme et de son aéroport ;
— Faire quoi ? Je sais pertinemment ce qu’elle veut dire, mais ne me sens pas le courage de l’exprimer. Elle le comprend et m’aide :
— Te faire cocu, me susurre-t-elle à l’oreille.
Je bande instantanément. Elle reprend :
— Si tu es toujours d’accord, évidemment…
J’opine.
— Tu pourrais rendre visite à ta vieille tante à Paris dans l’après-midi, non ? propose-t-elle.
Je dois paraître déçu ou surpris (je n’ai pas de tante à Paris).
— Je pense que je ne pourrais pas le faire si tu es là. Tu pourrais nous laisser l’après-midi et on se retrouverait le soir pour dîner, tous les trois ?
Ce n’est pas ce que j’avais imaginé. À vrai dire, je n’avais pas imaginé grand-chose, mais je pensais, je ne sais pas, lui tenir la main ou l’embrasser, voire même qu’elle me gratifierait d’une petite pipe pendant qu’elle se ferait baiser ?
— Ça va ? me dit-elle.
— Oui, oui, ça va, c’est juste que je suis un peu tendu à l’idée…
— Si tu ne veux plus le faire, on laisse tomber. J’en ai très envie, mais je le fais aussi, car tu en as envie.
Elle m’embrasse doucement, du bout des lèvres, en restant longuement à quelques millimètres de ma bouche.
— Rentrons à l’hôtel, dit-elle.
De retour dans la chambre d’hôtel, elle me conduit directement vers le lit et nous nous embrassons. Un baiser, long, profond et langoureux. Puis elle s’écarte doucement et me regarde malicieusement :
— C’est une de tes dernières chances de me faire l’amour, mon chéri, me glisse-t-elle dans un murmure.
— Sinon quoi ? je demande dans un demi-souffle tandis que je commence à lui ôter le petit tee-shirt qui lui sert de haut, dégrafer son soutien-gorge puis la repousse vers le lit.
Elle m’agrippe les couilles.
— J’ai très envie d’une queue, si ce n’est pas la tienne ce soir, ce sera celle de Denis demain… C’est ce que tu veux ?
Je ne réponds pas et lui retire doucement son short ; elle est nue en culotte devant moi. Ses grands yeux doux sont maintenant pleins de désir. Je dégrafe ma ceinture, baisse mon pantalon et mon slip ; au garde-à-vous devant elle, je commence à m’allonger sur elle, je l’embrasse à nouveau goulûment tandis que je fais glisser son ultime rempart, la culotte. Elle halète et vient coller sa chatte contre ma cuisse ; elle commence à se branler sur moi doucement, ma cuisse est déjà trempée. Je me décale légèrement et me positionne face à elle pour la pénétrer, je n’en peux plus.
Elle me regarde, surprise :
— Des arrière-pensées ? demande-t-elle.
— Je ne suis plus sûr de rien…
— Je vais t’aider à réfléchir, murmure-t-elle.
Elle place sa main devant sa chatte, m’empêchant de la pénétrer et elle commence à doucement se branler, là juste devant moi, sa main à un petit centimètre de ma queue.
— J’ai failli craquer, je lâche.
— J’ai bien vu, répond-elle en gémissant doucement.
Elle enlève sa main et me regarde d’un air de défi : elle est allongée sur le dos, ma queue tout près de l’entrée de son vagin, les cuisses écartées, vulgaire, obscène de désir. Je me rends, je me recule et m’assois sur mes talons en commençant, moi aussi, à me branler. Je la regarde fixement, elle aussi en train de faire des petits allers-retours sur son clitoris, sa chatte rouge et luisante comme une promesse. Elle se branle rarement devant moi, l’occasion est spéciale, hyper sexuelle.
— C’est mieux ainsi, mon chéri.
Nous nous activons mutuellement et je la vois déjà se raidir dans un orgasme fulgurant, les fesses se relèvent, le dos s’arque, elle jouit. Moi aussi, quasiment en même temps qu’elle, je lâche une giclée de sperme qui va atterrir mollement sur le couvre-lit, entre ses cuisses. Je m’allonge à côté d’elle et nous nous embrassons encore.
— Je t’aime.
— Moi aussi…
Cette nuit-là, nous avons ainsi « fait l’amour » trois autres fois avant de tomber de fatigue dans un sommeil profond et réparateur.
Le lendemain matin, jour de notre retour à Paris, je fus réveillé par la sonnerie du téléphone ; je l’embrasse et tente quelques menus travaux d’approche.
— Bas les pattes, me dit-elle en se levant direction la salle de bain.
Pendant qu’elle se douche, je réfléchis à la journée à venir : vais-je le faire, vais-je la laisser me cocufier ou la raison va-t-elle enfin reprendre le dessus… Tout ça n’a aucun sens : j’aime ma femme, adorable et intelligente, elle m’aime aussi et je la jetterais dans les bras d’un autre ?
Je bande (on réfléchit mal quand on bande).
La voilà qui revient :
— Je me demande ce que je vais mettre. Un truc sexy et quand même confortable pour le voyage. T’as une idée ?
— Peut-être la petite robe beige ? je propose.
— Bonne idée, ça mettra en valeur mon bronzage. Au fait, j’ai repéré un distributeur de capotes dans le hall de l’hôtel… Tu irais en acheter une boîte pendant que je finis de me préparer ? Des extralarges, s’il te plaît…
Sans barguigner, je m’exécute – je bande comme un adolescent devant le distributeur – puis nous finissons les sacs sans un mot supplémentaire échangé et nous dirigeons vers l’aéroport.
Formalités. Attente. Re-formalités. Re-attente. Cette journée ne semble être constituée que de cela : l’attente.
Enfin nous embarquons.
— Tu devrais envoyer un message à Denis pour lui confirmer l’heure d’arrivée, me glisse-t-elle.
Décollage.
Rien de particulier durant le vol à part cette attente infinie lourdement chargée de tension sexuelle et cet échange :
— Tu as une idée de comment tu vas procéder ? me demande-t-elle.
— Eh bien j’imagine, si tu en as toujours envie, que je vais lui demander de me déposer à la première station de métro venue et que je vous rejoindrai plus tard ?
— Parfait, mon chéri…
Elle m’embrasse et me regarde malicieusement :
— Et puis si tu as des arrière-pensées, tu ne descends tout simplement pas de sa voiture et tu ne me lâches pas d’une semelle. J’ai passé un séjour merveilleux, j’ai joui plus souvent qu’à mon tour, si tu ne le sens pas, on laisse tomber. Quoi qu’il arrive tout à l’heure, je t’aime chéri, sois-en certain.
Atterrissage. Récupération des bagages ; je suis un automate. Je ne pense qu’à ça : vais-je descendre ou pas de cette foutue bagnole.
Denis est à la sortie des voyageurs, il embrasse ma femme et me salue cordialement.
— Bon voyage les tourtereaux ? lance-t-il.
Ma femme sourit ; je croasse péniblement :
— Ça va, ça va… Dis au fait, ma tante Irma (putain, mais où ai-je été pêcher ce nom ?) est malade. Tu pourrais me déposer à une station de métro ?
— Pas de problème. Porte d’Orléans, ça t’irait ?
— Impec… Je te confie Sylvie pour l’après-midi et je vous rejoins vers 17-18 h. Ça te va ?
Arrivés à destination, je descends de la voiture, ma femme fait de même et elle me roule une énorme pelle baveuse :
— Amuse-toi bien, mon chéri, à ce soir, je t’aime, me glisse-t-elle.
— Toi aussi. J’articule péniblement, je tremble déjà d’excitation et de fébrilité.
Elle s’engouffre dans le gros quatre roues motrices à côté de Denis qui démarre sans un mot. Je vois le véhicule tourner à droite au premier feu. Je me rue en courant jusqu’au croisement et je les observe arrêtés au feu suivant : ma femme a déjà la tête sur son épaule… gggrrrrr.
Que vais-je faire de mon après-midi ? Je consulte un programme ciné : la ligne rouge de Terence Malik au Max Linder devrait faire l’affaire.
Le film me paraît atrocement long et je ne rentre absolument pas dedans (j’ai même ri à la scène du débarquement…). Je pense obsessionnellement à Sylvie, à son cul, à ses reins, à sa bouche à sa chatte et à ce qu’elle peut bien fabriquer avec. Je consulte ma montre à peu près toutes les trente secondes… Dieu que ce film est lent.
Fin de la séance, je me rue chez Denis, je sonne. Il est déjà en bas dans le hall. Je scrute son visage : il a l’air détendu et de bonne humeur.
— J’allais sortir, me dit-il, un rendez-vous boulot, j’en ai pour une petite heure et je vous rejoins pour l’apéro, ta femme est là-haut. Et il file.
Je grimpe les escaliers quatre à quatre : Sylvie est dans le salon, assise dans le canapé, habillée et visiblement fraîchement douchée. Elle me sourit, je me rue pour l’embrasser avidement, je n’ose presque plus la regarder, le désir que j’ai pour elle est quasiment douloureux, tout mon corps n’est que tension, un arc bandé à son maximum.
— Alors ?
— Tu veux savoir si tu es cocu ? me dit-elle en souriant.
Elle se retourne et se tend pour att****r son sac à main, farfouille quelques instants et me tend la boîte de capotes. Il en manque trois.
Je me sens défaillir, j’ai dû blanchir, car légèrement inquiète, elle me demande doucement :
— Ça va, mon chéri ?
— Oui, c’est juste que ça fait bizarre… Vous l’avez vraiment fait ?
— Oui mon chéri, trois fois.
— Et ?
— Et quoi ? Tu veux savoir si c’était bien ? S’il est mieux monté que toi ? S’il m’a fait jouir ?
— …
Il m’est impossible d’articuler le moindre mot ; je l’embrasse à nouveau, sa langue vient chercher la mienne et elle me caresse doucement les cheveux.
— Je t’aime, François, murmure-t-elle, merci pour cet après-midi.
— Je t’aime.
Je cherche encore une fois sa bouche et entreprends de la faire basculer sur le canapé. J’ai furieusement envie d’elle, je couvre littéralement son cou, sa tête, ses mains de baisers.
Je commence à la déshabiller, je fais glisser sa petite culotte à terre et lui retrousse sa jupe. Elle est couchée sur le canapé, le bas du corps dénudé, les cuisses légèrement écartées. Je commence à déboucler mon pantalon et je sens sa main se poser sur la mienne.
— Pas comme ça, chéri… je me sens écartelée, je ne suis pas sûre que je te sentirai, j’ai plutôt besoin de tendresse et de douceur.
Elle écarte un peu plus les cuisses et me pousse doucement vers le bas du canapé. Je suis à genou devant elle et j’ai une magnifique vue sur sa chatte : gonflée, rouge et légèrement humide. Je n’en peux plus de désir, je fourre ma tête entre ses cuisses et commence à la lécher. C’est une sensation étrange, ma femme m’a trompé il y a moins d’une heure avec un mec mieux équipé que moi et je lui dévore la chatte. Elle me caresse la nuque et commence à imprimer des mouvements de va-et-vient de son minou sur ma bouche. Elle jouit très rapidement, m’embrasse goulûment et commence à me masser la bite à travers mes vêtements. J’halète, je suis dur comme du bois, je ne vais pas tenir longtemps. Elle accélère le mouvement et me susurre :
— J’ai envie de le refaire ce soir… avec lui.
J’explose dans mon pantalon ; une jouissance fulgurante, brutale qui me laisse pantelant. Je dois m’asseoir pour récupérer mes esprits. Elle me tend un kleenex, c’est un peu humiliant de me déboutonner devant elle et d’essuyer mon sperme répandu un peu partout sur mon bas-ventre. Elle me regarde faire en souriant pendant qu’elle rajuste sa culotte et sa robe.
— Pas trop déçu de ne pas m’avoir encore reconquise ?
— Je ne sais pas, un peu sans doute, j’avais terriblement envie de toi.
— J’ai bien vu, mon chéri, mais il faudra attendre demain… tu n’es plus à quelques heures près non ?
Denis revient peu après et c’est reparti comme la dernière fois : apéro, re-apéro re-re apéro. Il s’absente un moment, finir la cuisine, Sylvie vient vers moi, s’installe à califourchon sur mes genoux, me roule une pelle et me chuchote :
— Ce serait pas mal si tu pouvais feindre la fatigue ou la maladie et nous laisser seuls pour la fin de soirée, j’ai très envie de recommencer.
Bouche bée, j’acquiesce et demande : c’était si bien que ça ?
Elle hoche la tête.
— Mieux qu’avec moi ? insisté-je.
Nouveau hochement de tête. Elle précise :
— C’était surtout différent, mais j’ai bien envie de le refaire ce soir, si tu es toujours d’accord pour être cocu une fois de plus.
— Différent comment ?
— Arrête François, tu te fais du mal. Disons simplement qu’avec toi, nous faisons l’amour et qu’avec lui, c’est plus un jeu ou une performance sportive, si tu vois ce que je veux dire…
Comme convenu, après le repas (copieusement arrosé, cela va de soi, et sans lapin ce coup-ci), je me lève et déclare :
— Je me sens fatigué et pas très en forme, je vais me coucher.
— Je t’accompagne, répond Sylvie.
Dans la chambre, elle m’embrasse et dit :
— Merci mon petit cocu. Tu ne bouges pas de la chambre, je n’ai pas envie de t’avoir dans les pattes, tu pourras te branler là-dedans en m’entendant jouir tout à l’heure.
Et elle enlève sa culotte, me la tend et rajuste sa robe.
— À tout à l’heure, mon chéri, profite du son…
Je suis comme un con, seul dans le lit, son sous-vêtement à la main. Au début, il ne se passe rien, j’entends seulement quelques éclats de conversation et quelques rires. Puis des pas s’approchent de la porte du bureau, je fais mine de dormir.
La porte s’entrebâille et Denis passe la tête dans le bureau. Il ne dit rien et repart.
J’entends à nouveau des rires puis du silence. Et ça commence : ma femme gémit dans la pièce d’à côté et rapidement, les gémissements se transforment en cris. Je me masturbe doucement dans sa culotte en pensant que je ne l’avais jamais entendu ainsi, avec moi. Je me sens inquiet, jaloux et, paradoxalement, très excité, je ralentis le rythme de ma masturbation pour ne pas jouir trop vite pendant qu’eux, à côté, accélèrent. Ça ne dure finalement pas très longtemps, mais que ce fut intense. Ma femme jouit bruyamment et une molle giclée de sperme tiède atterrit sur mon ventre. Je m’essuie pendant que le calme revient dans l’appartement : de nouveau du silence entrecoupé seulement de quelques rires. J’ai joui, une bonne partie de l’excitation est retombée et je me sens honteux et misérable. Je n’ai qu’une envie, que ma femme vienne se coucher contre moi.
Finalement, je l’entends se laver les dents avant de me rejoindre dans le lit. Je la serre dans mes bras, elle râle gentiment :
— Tu es encore humide sur le ventre… tu t’es bien branlé, mon chéri ?
Que lui répondre, l’évidence est humiliante : je me suis masturbé pendant qu’à côté ma femme se faisait sauter par mon meilleur ami.
— C’était bien ? ajoute-t-elle en me venant se lover contre moi, amoureusement.
Elle m’embrasse tendrement et me dit simplement :
— Merci, mon chéri, c’était une expérience fantastique ; pas seulement ce soir, mais l’ensemble des dix jours ont été géniaux pour moi. Je t’aime très fort, mon petit cocu.
Je commence à la caresser, à lui embrasser les seins, le ventre, le cou. Elle se détend contre moi et je me rends tout à coup compte qu’elle s’est en fait endormie…
la suit,,,