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un chien qui s’ignore 4

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Je tressaillis et recommençais à avoir des spasmes. (Ma femme comme je veux encore la nommer dans ma tête travaille dans un cabinet vétérinaire).’Le reste je l’ai commandé sur internet.’
En parlant je voyais qu’elle préparait quelque chose dans ses mains.

‘Ca va te calmer pour quelques minutes. J’ai dosé pour 90 kg. Quand tu reprendras conscience tu seras plus à ton aise pour passer une bonne nuit.’
Je m’agitais dans tous les sens. Elle me piqua sa seringue dans le bas du dos. La lumière s’obscurcit et je me sentais lourd. Elle me soulevait une paupière. Mon bâillon fut enlevé, mes mains tombèrent au sol, on me roulait sur le dos…

J’émergeais doucement, la tête me tournait, je tournais sur moi-même.
Cette fois mes membres étaient libres.
J’étais allongé sur le côté.
Ma respiration était difficile.
Un nouveau bâillon maintenait ma bouche ouverte par une balle, je bavais en abondance. Une sorte de cagoule m’obligeait à respirer par le nez. Par les œillères je voyais un renflement vers le bas du visage. Je voulais toucher cette cagoule, mais le contact de ma main était impossible, je portais des gants. Je baissais la tête pour voir et comprendre : mes mains étaient maintenues dans une poche en cuir ovale fermée par un cadenas. Ce n’était pas un gant mais sac en cuir qui m’empêchait d’ouvrir les mains et me servir de mes doigts.
Je me réveillais tout à fait et voulu me lever
. Un choc au niveau d’un collier très serré m’arrêta net. Je ne comprenais pas. Le peu que j’arrivais à voir en tournant difficilement la tête sur les côtés étaient des chaines qui partaient vers mes chevilles que je sentais entravées aussi. J’arrivais difficilement à me redresser et me retrouvais à 4 pattes. Mes poings au sol dans ces coussinets, m’obligeaient à baisser la tête, une chaine reliant apparemment un anneau sous le collier. La position était très inconfortable avec mes bras pliés : mon visage ou plutôt le renflement de la cagoule frôlait le sol. La bave se mit à couler de ma bouche maintenue entre ouverte. Je sentais mon coup imbibé des ses écoulements, malgré le collier serré. Ma respiration uniquement par le nez raisonnait dans mes oreilles. Il devait y avoir un trou vers le renflement de la cagoule. J’essayais de soulager mon dos en levant mes poings et ma nuque ensemble, mais une autre chaine retenait également la course de mes bras en étant relié avec mes chevilles. Bras repliés et levés, tirant sur le collier, je ne pouvais que me tenir à genoux pour quelques instants maintenir la tête redressée pour regarder où je me trouvais. Mais j’étais dans le noir complet.
Je tournais le buste, ma tête étant bloquée par les chaines en extension. La douleur cuisante de mon dos lacéré se réveilla. De surprise je poussais un cri à travers le bâillon qui résonna bizarrement à travers cette cagoule.

C’est à ce moment que la porte s’ouvrit, la lumière m’éblouit. Et celle qui avait été ma femme se tenait sur le seuil et me fixait de toute sa hauteur.
Hébété je tournais ma tête à droite et à gauche tant que le collier me le permettait : Je gisais sur un vieux tapis que j’avais partiellement mouillé de ma bave, au pied de la chaudière dans le garage, au milieu des outils de jardins et des produits de nettoyage
. Une chaine reliait mes chevilles à l’arrière à un tuyau de plomberie.

‘Je vois que tu as compris où est ta place désormais, tu as même appris à faire le beau ! ‘
Elle prit son portable en riant et marchait en me filmant.
Désespéré devant son attitude décidée, je tentais vaguement de parler à travers le bâillon : un gargouillis indistinct résonna à mes oreilles (s’il te plait pardonne moi), il ne sortait que ‘i..e ..è,.. pa’.. o ..oi’.
‘Mais tu n’as pas encore compris !’
Elle me lança un coup de pied dans le ventre, je retombais sur les avants bras en criant et ma tête repris sa position au raz du sol. Mon regard se cantonnait à ses escarpins, elle s’accroupit devant moi et me tira la cagoule en arrière
’ Regarde ça ‘
.Elle plaça son portable devant mes œillères. Ce qui je vis me remplis d’effroi : Je comprenais soudain ce qu’elle venait de dire en voyant un homme enchainé au sol avec une cagoule noire à tête de chien !
Deux oreilles en latex pointaient au sommet du crane. Le renflement que je devinais était un museau noir allongé au bout duquel deux petits de respiration perlaient de bave, deux fines œillères soulignaient mes yeux apeurés, une fermeture éclair fermée remplaçait la bouche sous le museau humide. Cet homme se tenait effectivement dans la position du chien qui fait le beau, deux pattes en cuir finissaient les bras, son torse poilu était trempé de coulées baveuses qui inondaient un tapis douteux. Le dos, les épaules et les fesses rougis et striés de marque, des croutes de sang s’étaient formées

Un épais collier clouté qui tenait de la minerve, écrasait le cou de l’individu, un anneau reliait une chaine reliée à ses pattes avant levées. Une médaille se balançait doucement sous cet anneau avec une inscription ; REX.
Je respirais difficilement et m’imaginais comme elle me voyait là, à ses pieds, mon museau respirant bruyamment ses escarpins, mes bras transformés en pattes, ma bouche condamnée à n’émettre que des bruits de gargouillis.

‘Bon je vois que ça commence à rentrer dans ta caboche
A partir d’aujourd’hui tu seras mon chien, estimes toi heureux que je ne t’ai pas jeté dehors ! Ta gueule de bâtard restera rivée au sol, au pied de ta maitresse à renifler mes chaussures. Ta gueule n’aura le droit que de pousser des gémissements. Tu te déplaceras à 4 pattes, si je te détache, et ton unique promenade se fera dans le jardin pour faire tes crottes et pisser sur un arbre. Ta vie se réduira à frétiller de la queue quand je te donnerai tes croquettes dans ta gamelle ! Compris ?’

Instinctivement je fis un grand geste de la tête vers le sol pour acquiescer.
Elle ferma la lumière et la porte et je passais ma première nuit enchainé à la chaudière.

Le lendemain matin nous étions dimanche, je m’attendais à avoir encore une journée de brimade.
Ma maitresse dormait encore tandis que j’étais réveillé par la chaudière et une envie pressente.
Je me tournais à droite à gauche pour trouver ou faire mes besoins, je ne voulais surtout pas lui donner l’occasion de me frapper. Mes pattes insensibles ne m’étaient d’aucun secours, je tâtonnais alors avec un pied et butais finalement contre une caisse dans laquelle en frottant mon museau je senti des granulés.
Je m’accroupi du mieux que je pus en évitant de penser à ma position humiliante et pissais au dessus de la caisse accroupi. Je tirais avec mes chevilles sur la chaine me reliant au tuyau mais je n’avais aucune force comme ça, mes pattes avant étaient inutilisables pour tirer quoi que soit.
J’étais désespéré.
Je craignais le réveil de ma maitresse comme elle s’appelait maintenant et ses nouveaux supplices…

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