Récit envoyé par un ami photographe
Mardi soir. J’attends la visite de Marc et Karine. Nous nous sommes parlé au téléphone hier. Elle semble désireuse de quitter son appartement actuel et a été enchantée à l’idée de cohabiter chez moi. J’ai bien aimé sa voix, elle semble posée et sympathique. J’ai hâte de la rencontrer. Lui sera souvent absent donc s’il me déplaît, çest pas grave. Comme pour un premier rendez-vous, je stresse un peu. Je me demande bien pourquoi? C’est moi qui passe cette fille en entrevue mais j’ai aussi le désir de faire bonne impression. Je suis dans le bureau. Je sirote un verre de sky en attendant mes visiteurs. J’entends une voiture approcher, je lève les yeux, se sont eux. Je me lève pour aller ouvrir. J’ai un choc en la voyant. Suzie qui m’avait dit qu’elle n’était pas très jolie, n’importe quoi. Il se dégage d’elle une impression de fragilité, de féminité et de grâce. Ses grands yeux lui donnent un air quasi effarouché.
J’arrache mon regard de cette beauté fragile et pose mes yeux sur son copain. Grand, costaud, lui n’a fait aucun effort pour se mettre en valeur, vieux jean confortable, t-shirt, casquette usée. Il porte une barbe de quelques jours. Je souris et leur souhaite la bienvenue. Je les précède au salon. Marc siffle en voyant l’allure des pièces. Karine ouvre de grands yeux, explorant chaque recoin du regard. Nous discutons de ce que je recherche, ce que je propose.
« Une partie du sous-sol sera à vous ; environ 60m2. L’autre partie est mon studio de photo qui demeure une pièce privée. Je ne veux pas qu’on y entre sans ma permission. Le premier étage est pour moi. On peut partager le rez-de-chaussée. Vous avez tout ce qu’il faut dans votre studio, mais ça me ferait plaisir de cohabiter pour les repas, où les soirées libres. C’est un peu pour ça que je recherche des locataires. La piscine et le jacuzzi sont d’accès libre. »
« Vous vivez seule ? » Demande Marc en mettant les bras autour de Karine, d’un geste inconscient mais lourd de sens.
« Non, je suis divorcé. Avec mon travail de jour et mes contrats de photo les soirs, ça me tient assez occupé. »
« Je vous propose de faire le tour du propriétaire et de découvrire votre espace de vie. »
Karine semble nerveuse lorsque nous passons au sous-sol. Je leurs présente le grand studio qui lui ai attribué, en lançant :
« Alors, ça vous plaît? »
Karine semble hésitante et regarde son mari en murmrant:
« Jamais on ne pourra se payer ça, c’est beaucoup trop chic et grand pour nous ! »
Je la rassure en leurs disant :
« Je ne recherche pas un revenu. Le prix n’est pas bien élevé. Je vise plutôt avoir de la compagnie. Je vous propose deux possibilités. Un loyer de 300€ par mois toutes charges comprises, ou gratuit si vous participez à mes shooting comme modèle, comme assistante, ou que vous me massiez gratuitement. »
Karine s’exclame :
« Seulement ? On accepte, chéri? » Répond-elle soudainement toute excitée.
« Bien sûr, si c’est bon pour toi, ça me va. » Mui dit-il.
Mais en s’adressant un peu inquiet vers moi :
«Assistante OK ; mais en quoi conciste vos shooting ? »
« Ne vous inquiétez pas. Même si je fait du nu ou des choses plus pour adulte, en aucun cas je lui demanderais ce genre de pose sauf sous accord explicite de votre part. Sinon c’est du portrait et de la mode. » Le rassurége en lui montrant divers aspect de mon travail.
Nous convenons d’une entente simple, si ça ne marche pas, dans un sens comme dans l’autre, on reste libre.
« Puis-je emménager dés la semaine prochaine ? Marc doit partir pour plusieurs jours. Ca ne vous dérange pas si Suzie vient m’aider ? »
A cet idée plein d’image des deux filles ensembles se bousculent dans ma tête.
Karine a les yeux qui brillent. Je sais que ma maison est assez opulente, mais j’imagine aussi qu’elle pense aux ébats avec Suzie. Je pense aussi que son rustre de bonhomme ne doit pas imaginer que sa Karine se gouine avec Suzie.
Je les accompagne vers la sortie. Sur le pas de la porte, Marc me serre fermement la main en me regardant droit dans les yeux.
« J’vous confie ma meuf ! Alors pas de dérapage ! »
« Heu non bien sûr Marc, j’ai ce qu’il faut pour me satisfaire. » Dis-je en pensant à Martine et Suzie.
Karine fait la même chose, puis, impulsivement, m’embrasse sur les deux joues. Ses lèvres sont douces sur ma peau. Son copain semble surpris. Elle s’éloigne d’un pas vif, les joues rougissantes.
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