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En forme d’adieu

En forme d’adieu



Ici à l’URSSAFF nous travaillons souvent en équipe. En l’espèce en binôme. Cette dernière année j’eus en coéquipière une certaine Magalie. Celle-ci était précédée d’une mauvaise réputation. Elle s’était peu ou prou fâchée avec tout le monde. Il était de notoriété qu’elle couchait avec un ponte de la direction. Elle avait insisté pour bosser avec moi. On l’avait assuré que j’étais le plus jeune et du genre bonne pâte. Elle aurait un ascendant sur moi sans difficulté. Je dois concéder à ma grande honte que je renâclais au conflit et pour cela m’écrasais volontiers. J’usais souvent du concept : « Acheter la paix sociale. » Je faisais ainsi dans mon couple. Tout glissait sur moi.

Magalie affichait cinquante ans au compteur au regard desquels mes trente pesait si peu. Elle avait du être une fort jolie. Je ne sais si je devais attribuer au vice les rides qui abîmaient à présent son visage qu’elle fardait outrageusement. Elle avait la manie au cours du chemin d’ajouter toujours du rouge aux lèvres. Je me disais intérieurement qu’elle me déshonorait et qu’on me devait croire accompagné d’une sorcière ou d’une pute. A mon grand soulagement je pus voir qu’elle me dédaignait comme amant. Non pas que je fus vilain mais je savais que j’avais le style jouvenceau. Rien de vraiment viril. Bref je n’étais pas son type. Ainsi devînmes-nous copains.

Ce fut d’autant plus facile qu’elle attendait avant la fin de l’année une promotion. Ce serait sa consécration. Elle monterait à Paris avec de sacré émoluments à la clef. Elle ne me cacha pas que dessous œuvrait son mentor et amant. Pour faire valoir son pouvoir elle me dit qu’elle pourrait à cet égard me pistonner si cela me chantait. je lui dis piteux que ma femme aimait par trop la région et qu’il serait difficile de la résoudre à changer. Magalie haussa des épaules. Elle me moquait souvent en disant que je n’étais qu’un Toutou pour dames. Elle m’avait vite catalogué. Elle eût voulut en mon intérêt que j’eus davantage d’ambition au lieu de me contenter de ce statut médiocre.

Dans le boulot elle était plutôt du genre feignasse. Parvenus dans l’entreprise elle faisait sentir d’emblée qu’elle menait les opérations et imposait sa férule. On ne devait rendre compte qu’à elle. Pour le reste et les menus opérations elle m’en abandonnait le labeur. Elle préférait se réfugier dans la voiture pour cloper et jouer avec son iphone. Cela me convenait. Avec mes anciens équipiers je m’étais résolu à ce rôle subalterne voire de larbin. Je n’avais rien à redire de cette équipière hormis qu’une ou deux fois je fus choqué qu’elle draguât devant moi un type. Qu’elle alla même au-delà. Il était strictement interdit au titre de la déontologie d’aller fricoter avec le public.

La première fois ce fut avec un ouvrier qui passait le jet d’eau dans le parking où nous rangeâmes la voiture. Elle lui demanda où se trouvait les bureaux administratifs. A son regard et timbre de voix je devinais qu’elle lui faisait un numéro de séduction. Il est vrai que sa jupe de cuir, ses bas et ses escarpins faisaient quelque effet. Son côté garce n’échappait pas aux notoires vicieux et cochons. La proie de ce jour était un jeune beau gosse de type maghrébin. Au début décontenancé et impressionné par cette bourgeoise il sut peu après qu’il pourrait s’amuser. Elle le lui laissait assez entendre. Ce fut par hasard que j’en sus la suite.

Comme d’habitude je l’abandonnais dans la voiture. Au bout de vingt minutes avec une envie irrépressible de fumer je compris que j’avais oublié le paquet dans la boîte à gants. Au bout du parking je vis que la voiture avait été déplacée plus loin en un recoin sombre garni de poubelles. M’approchant je vis deux formes s’agiter. Je sursautais. J’entrevis sa chevelure brune et les épaules puissantes du jeune. Ils faisaient tous deux des cochonneries. Je rebroussais chemin penaud. J’étais davantage choqué qu’elle contrevint à nos règles plutôt qu’elle allât maculer de sperme mes sièges d’auto. Que ne se fussent-ils éloignés. On les pouvait voir alentour. A cette circonstance je gagnais à ne pas fumer la matinée.

Quand je vins la rejoindre peu après midi la garce fumait avec son air d’innocence. Rien ne laissait transparaître dans ses traits et son maintien qu’elle eût subi les assauts impétueux d’un mâle. Seul un grand sourire attestait de son humeur folâtre. Elle me dit qu’elle devait cela au beau soleil qui inondait maintenant le parking. Elle me dit qu’elle avait une faim de loup. Un peu chagrin je lui dis que les chiffes m’avaient un peu abruti. En fait j’avais envie de lui dire que quitte à baiser elle eût été bien avisée d’emmener la prochaine fois, la voiture plus loin. Bien évidemment gardant cela pour moi je fus parfait lâche et faux cul. Je vis cependant qu’elle avait un bas filé.

Il est vraisemblable qu’à mon insu elle eût usé de même façon pour se taper un mec. Je n’oubliais pas toujours mes cigarettes. Puis nous communiquions par textos. Je n’allais pas la rejoindre toujours au cours d’une pause. Tacitement nous demeurions chacun en notre bulle. Elle m’avoua que j’étais le collaborateur parfait. Point trop bavard ni envahissant. Ma bonne réputation n’était point donc surfaite. L’autre fois où il fut avéré qu’elle fit sa salope ce fut au su de tous dont moi. Il était manifeste que le chef comptable de la boîte avait été ébahi par ses jambes qu’elle avait croisé haut. On lui voyait la naissance des bas. C’en était indécent. La colère me gagnait.

Ce fut une secrétaire qui m’alerta. Celle-ci aussi était du genre garce par trop apprêtée pour cela.

M’apportant un café elle me lança : « He ben vous devez pas vous ennuyer avec votre collègue. » Je sursautais. A ma mine ahurie elle ajouta : « Depuis une heure elle squatte le bureau du comptable. Celui-ci a tiré ses rideaux. On connaît la chanson. » Ce monsieur devait user ainsi quand il s’occupait du personnel féminin. Cette secrétaire trop bien savoir ce qui s’y déroulait. J’étais offusqué que ma collègue se fut donnée en spectacle. Il s en pourraient faire une publicité qui se serait révélée funeste aux oreilles de notre hiérarchie. Pour le coup c’était trop.

Elle eût sur le retour un type fulminant en ma personne. Moi-même je ne me reconnaissais pas. J’éructais presque. « T’es dingue. Comment as-tu pu t’envoyer devant tous avec l’autre cochon. C’est sûre ils vont en user contre nous. T’es inconsciente !  » Je n’eus pour toute réponse qu’un rire éclatant. « Mais petit tu me fais une scène. De quoi te mêles-tu. Je m’envoie en l’air avec qui je veux. Si t’es jaloux t’avait qu’à t’inviter ! » Je sursautais. Je ne m’attendais à cette dernière remarque. Cette pétasse mélangeait tout. Je n’avais cure de son cul. Il ne s’agissait que de notre réputation. Tout le long du chemin elle me narguant. Passant selon sa main en mes cheveux. Relevant davantage sa jupe. Me soufflant à l’oreille des mots cochons.

Durant tout le mois qu’il nous restait, elle instaura ce jeu de chatte me draguant. Tout cela n’était que pour me provoquer et m’humilier. Quand je l’abandonnais dans la voiture elle m’assénait mi-ironique : « Méchant à cause de toi je vais devoir me taper le premier venu ». L’attaque finale et décisive survint cinq jours avant son départ. Tandis que nous étions sur le chemin du retour, elle s’avisa soudain à changer un bas devant moi. J’avais l’habitude qu’en toute impudeur elle se déchaussa puis jeta ses deux pieds sur le tableau de bord tandis qu’elle ravalait son maquillage. Elle n’avait cure que je vis sa chair blanche voire sa culotte transparente.

Cette fois innovant elle retira lentement son bas me dévisageant avec un regard lubrique que je ne lui avais jamais vu. Elle me dit : « Tu n’as jamais eu un compliment pour moi. Tu sais on me dit que j’ai la jambe magnifique. Qu’en penses-tu ? » Je balbutiais. Je n’avais jamais eu trop d’avis sur la question. Cependant à y bien réfléchir je devais concéder qu’à tout le moins elle était bien foutue de ce côté-là. Elle prit d’autorité ma main et m’obligea à caresser sa jambe. Je frémis d’aise. Je fus le premier étonné du résultat de ce contact. Je bandais. Percevant la chose elle voulut s’en assurer et apposer sa main sur mon pantalon. Peu après elle extirpa ma queue et me branla.

J’étais ravagé, bouleversé. On ne m’avait jamais fait cela. J’en étais un peu offusqué. Comment pouvait-elle oser ? N’étais-je pas marié et fidèle. J’avais peur que cela vint aux oreilles de ma femme. La garce commença à sucer. J’hésitais à me ranger sur le bas côté et à arrêter le moteur. L’excitation folle me gagnait. Je précise que ma femme ne m’avait jamais prodigué ce genre de gâterie. C’était quasi une première. Ce qui expliquait ma vulnérabilité. Au final la voiture fut rangée sur le bas-côté. Cette salope conçut cela comme une reddition et une victoire. Avec assez d’application elle me pompa dix minutes. Travail méthodique j’éjaculais enfin.

Avec quelque sérieux et dépitée elle dit : « Trop dommage mon gars. T’aurais pu te retenir. Tu me frustres de la suite. » En effet elle voulait être prise. Il devait lui paraître normal et seyant que je la baise dans un véhicule où d’autres avaient obtenu ses faveurs. Elle ne pouvait concevoir qu’aucun homme qu’elle désirât put lui échapper. Ce fut fait le jour suivant. Devant mon dernier scrupule elle me menaça d’aller tout raconter quant à la fellation. Ce chantage serait parvenu aux oreilles de l’épouse. Bref je cédais. Je découvris comme un nouveau plaisir. J’eus la révélation qu’en mon couple nous étions fort éloignés de cela. Ces derniers jours ne furent qu’orgie. J’avais croqué à la pomme.

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