Certains l’aiment… Froide.
27 Mars 1993
Aux alentours de minuit.
Quelque part dans Paris.
– Hééé, ne me dit pas que tu dors ?
Cécilia me secoua légèrement. Je feignais m’être endormi juste après l’amour… Ou plutôt après avoir joui et l’avoir délibérément laissé sur sa faim. On pourrait me reprocher un comportement macho ou égoïste, mais il n’en est rien, je savais parfaitement ce que je faisais.
J’avais connu Cécilia il y a 5 ans, j’avais tout juste 18 ans. Nous nous étions installés ensemble pendant 2 ans. Cécilia était une espagnole à la peau halée avec de longs cheveux noirs et un regard à se noyer dedans. Un corps magnifique et un caractère latin bien trempé. A part ça… C’est tout, Cécilia était la fille la moins désirable que l’on pouvait avoir dans son lit, toujours à dormir avec une chemise de nuit et une grosse culotte en coton… un tue l’amour. Résultat au bout de deux ans, je déposais gentiment son sac sur le palier de la porte et nous nous séparions. Cela faisait trois ans que notre histoire était fini. Et pendant ces 3 ans j’avais « rattrapé » le temps si l’on peu dire. Du haut de mes 23 ans j’avais accumulé les amantes et les aventures, dans tous les sens possible et imaginable. Et ce soir, j’avais répondu « oui » à l’invitation de Cécilia. Nous avions diné au restaurant puis elle m’avait ramené chez elle et nous avions fini dans le même lit. J’avais expédié l’affaire en quelques minutes et l’avais volontairement laissé sur sa faim. Car je savais ce qu’il se passerait demain matin au réveil. Son ventre allait la tirailler toute la nuit lui réclamant l’orgasme qu’elle n’avait pas eu …
Et demain… Demain au réveil ma belle espagnole me fera une superbe… corrida.
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La sensation douce et humide sur mon gland me sortit peu à peu de mon rêve. J’ouvris les yeux et me remémorait en quelques secondes où j’étais, puis je baissais le regard pour voir mon amante en train de me faire une fellation dans les règles de l’art.
– Tu n’as pas honte de profiter de moi pendant mon sommeil ? Lui lançais-je.
Elle lâcha mon sexe.
– C’est chez moi, c’est dans mon lit, c’est à moi. Répondit-elle en riant.
Elle s’allongea sur moi et m’embrassa.
– J’ai envie de toi lança t-elle.
A ces mots elle se mit accroupis et s’empala directement sur mon chibre en soupirant.
– J’avais oublié comment elle était bonne. Fit elle en râlant.
Je la regardais monter et descendre sur mon engin, ses petits seins s’agitaient au rythme de ses aller et venues. Je saisis ses fesses et l’aidait à tenir la cadence pendant quelques minutes. Lorsque je sentis que la cyprine qui l’inondait commençait à couler, je la fis basculer sur le dos et sortit d’elle. Je collais ma bouche sur son clitoris brillant et enfonçait le majeur et l’index dans son vagin… Il était là… tout gonflé et tout lisse… n’attendant que mes caresses pour faire jouir sa propriétaire… J’avais mit le doigt sur son point G. Je sortis alors mes doigts et la pénétrais à nouveau avec mon sexe, je saisis son bassin et je commençais à le remuer de haut en bas. Ses yeux commencèrent à rouler.
– Tu sais ce qui va se passer si tu continue comme ça ? Me lança t-elle.
Je la regardais en souriant… Ho que oui je savais… J’avais prévu mon « coup » depuis hier soir…. Dans cette position et avec son point tout gonflé, elle allait jouir d’une intensité incroyable en quelque secondes.
Ses yeux se révulsèrent, son visage se mit à grimacer un peu comme avant un éternuement, elle se mit à pousser des cris entre deux halètements… Je maintenais son orgasme et le mien à la limite de l’explosion.
– Fais moi jouir putain !!! Hurla t-elle.
Je saisis, alors, ses poignets et les mettaient au dessus de sa tête, je les tenais fermement de la main gauche et appuyait de tout mon poids pour l’empêcher de bouger… Puis au moment ou elle allait jouir j’arrêtais de remuer, elle me regarda fixement et remua furieusement du bassin pour atteindre son orgasme… Je me retirai et me masturbai jusqu’à éjaculer sur sa toison. Elle remua du bassin et essaya de se libérer les poignets… peine perdue je les tenais fermement.
– Mais qu’est ce que tu fais putain !!! Hurla t-elle.
Elle se débattait comme une furie, j’attendis une vingtaine de secondes, histoire d’être certain que l’excitation retombait comme un soufflé à la sortie du four. Puis je la lâchai, me levai et sans un mot commençai à m’habiller.
Elle s’assit sur le bord du lit complètement éberluée.
– Mais à quoi tu joues, merde à la fin, hier soir tu me baises sans me faire jouir et ce matin alors que je suis excitée comme une puce, tu m’amènes au bord de l’orgasme et tu m’empêche de prendre mon pied… C’est quoi ton problème ?
J’ai fini de m’habiller, j’enfilai ma veste de cuir, puis sortit une cigarette et la collai aux coins de mes lèvres… Je la regardais en la toisant ironiquement… La colère se lisait sur son visage.
– Tu te souviens de Patrick SANTINO ? Demandais-je.
Ses yeux s’écarquillèrent puis se fermèrent alors qu’elle laissa échapper un soupir… Je venais de prononcer le nom du type avec qui elle m’avait trompé alors que nous étions ensemble. Elle ignorait que j’étais au courant. Elle ignorait même pourquoi il y a trois ans je lui avais mis ses affaires dans un sac et l’avait mise dehors.
– Je suis désolée fit-elle.
Je tournai les talons et claquais la porte de son appartement. Là j’attendis quelque secondes l’inévitable explosion de colère… j’entendis un choc puis un bruit de verre brisé… Tellement prévisible… J’apprendrai plus tard qu’elle a balancé le cendrier dans le miroir qui trônait dans sa chambre… J’allumais ma cigarette et me mit à marcher dans le couloir, un sourire aux lèvres que j’allais garder toute la journée.
Certains disent que la vengeance est un plat qui se mange froid… Moi, je venais de la déguster « con-gelé ».
Fin de la corrida, Oléééééé !!!!
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