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Le maçon d’en face

Le maçon d’en face



– Je n’ai jamais pensé réaliser un tel fantasme, me dit-elle en allumant une cigarette aussi fine que ses doigts.

Madame M. était allongée sur un canapé dans mon cabinet. Elle a la quarantaine. C’est une femme d’affaires tunisienne très respectée dans son domaine à savoir le commerce téléphonique. Elle est mariée. Elle habite dans un quartier huppé à Tunis. Fille de bonne famille, elle a étudié à Paris et a suivi une formation en management dans une université londonienne. Elle est polyglotte, sportive, très éloquente et intellectuellement curieuse. Elle connait par exemple l’histoire de Carthage sur le bout des doigts. Elle a même raté une carrière d’archéologue, ayant le bac dans sa poche elle hésita entre l’Ecole de commerce et la faculté des Lettres.
Elle est venue pour la deuxième fois dans mon cabinet. Elle m’a abordé il y a deux mois dans un séminaire de psychiatrie. Elle voulait une consultation pour comprendre un problème « grave » qui hante ses nuits à telle enseigne qu’elle n’arrive plus à dormir tellement elle ressentait un mélange de désir et de dégoût.
Madame M. était une belle femme. Des cheveux châtains, une poitrine généreuse, des jambes interminables. La peau blanche et les yeux verts ajoutaient à son physique un charme incommensurable. Si l’on voit pour la première fois, on est frappé par son assurance et sa démarche à la fois sérieuse et sereine. Dans la société tunisienne et eu égard à sa famille, elle était la femme idéale : libre, correcte, pudique, maternelle, attentionnée. Elle ne semble pas à première vue rangée par un fantasme qui veut le dépasser, l’oublier, le jeter aux oubliettes.
Son fantasme s’est formé au fil des temps.
– J’avais une amie à moi à Paris. Un jour elle m’a proposé d’aller jeter un coup d’œil dans un sex shop. Au départ j’ai cru à une plaisanterie. Moi, sex shop ? C’était plutôt pour les vieux pervers et les quelques filles légères. J’avais une vie sexuelle normale. Sans excès. Sans piment aussi. Mais de là à aller à un sex shop ? Non ! Merci !
Son amie a insisté. Elle lui a dit que c’était un endroit à découvrir et que finalement, pour la tunisienne qu’elle était, personne ne va la reconnaître. Elle lui a parlé de son fantasme : voir des mecs se branler. Des pervers. Elle en a marre de son copain, trop bourgeois, trop clean. Elle voulait voir des queues solides, en érection, en alerte. Rien de plus. Elle ne cherchait pas à faire l’amour, ni à se faire toucher. Il s’agissait juste de pénétrer une salle de projection et de rester là, à voir des inconnus se masturber face à un film porno.
Pour la rassurer elle lui a dit qu’elle connaissait le proprio du sex shop.
– C’était un mec affable. Gentil. Il portait des lunettes. Il rassurait. Il me fait penser à un jeune adulte tout sorti de la faculté de philosophie. Il nous a dit que nous ne craignons rien à l’intérieur. Il connait un peu les habitués et ils sont pour la plupart des gens corrects. Il y a même des banquiers et des médecins assurera-t-il. Tout donc dépendra de nous, de ce que nous voulions faire.
– Après, lui dis-je, que s’est-il passé ?
– Nous sommes descendues un escalier sombre. Il y avait une odeur paradoxale, un mélange d’odeur de cuir et de sperme. C’était bestial. Mais cela m’excitait. Je sentais mes narines palpiter. C’était excitant au final. En bas, il y avait une salle de projection. Il y avait un film X, deux blacks qui pénétraient une jeune femme de race blanche. Dans la salle, il y avait trois mecs, on pouvait apercevoir leurs têtes dans le noir. Ma copine s’est approchée d’eux. Elle portait une petite robe et des tallons hauts. Elle m’a regardé et avec un geste de la main elle m’a dit de venir. Je me suis approchée d’eux. Ils avaient les yeux globuleux surpris de nous voir ici. Ils tenaient leurs queues dans la main et se masturbaient frénétiquement. Ma copine leur a dit qu’elle ne voulait pas faire de sexe, ni de fellation. Elle veut tout au plus toucher à leurs pénis en érection et pourquoi pas leur permettre de toucher à ses fesses et à sa poitrine mais pas les seins précisa-t-elle. J’étais là debout. Je n’ai pas bougé. Les mecs ont commencé à la caresser doucement, en soulevant sa robe. Elle mouillait comme une fontaine.
C’était ce qu’on appelait en psychiatrie la « scène fondamentale ». Madame M. a observé. Elle était excitée mais elle a demandé à sa copine de quitter les lieux. Il y avait chez elle un mélange de panique et de curiosité. Un désir mitigé donc.
Cette expérience est restée orpheline, sans lendemain. Quelques années après de retour à Tunis, Madame M. s’est investi dans son boulot. Sa vie sexuelle était normale, c’est-à-dire selon elle, elle faisait l’amour avec son mari, deux à trois fois par semaine. Parfois moins et cela ne la dérangeait pas.
Un jour, dans le cadre d’un déménagement, elle a ressenti un truc bizarre. Elle était dans sa maison qui était jusque-là une bâtisse en construction, elle supervisait les travaux avec deux ouvriers. C’était l’été, son mari était en voyage. Elle portait une robe blanche qui arrivait jusqu’aux genoux. En montant l’escalier elle a ressenti un truc bizarre. Il y avait quelqu’un qui la matait d’en bas. En se retournant elle a observé un ouvrier, la tête basse en train de suivre ses mouvements. Il a eu peur. Il s’est éclipsé en arguant qu’il avait un truc à faire. Elle pense aujourd’hui que cet ouvrier est allé dans la salle de bain pour se masturber.
Cette scène est restée isolée. Mais elle constituait un rappel par rapport à la scène fondamentale. Elle a imaginé l’ouvrier la prendre par derrière avec ses mains rustres et sa sueur répugnante. Peu à peu, elle a trouvé l’homme idéal pour son fantasme : un homme qui se trouve aux antipodes de son mari, c’est-à-dire un mec bien bâti, rural, vulgaire, à la queue dure, de préférence un maçon ou pourquoi pas un agent municipal chargé de vider les poubelles. Et dieu sait, a Tunis, il n’y a que ça.
– Parlez-moi de votre expérience …
– C’était dimanche. J’étais seule à la maison. J’ai ouvert les rideaux de la chambre à coucher. Face à moi il y avait un immeuble en construction. Un ouvrier m’a remarqué. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu cette idée infernale.
– Laquelle ?
– J’ai décidé de descendre. Je suis allée vers l’immeuble. Je portais une petite robe sans culottes. J’avais peur. Mais cette peur m’excitait. Je suis entrée dans l’immeuble et j’ai crié : « il y a quelqu’un ? »
Elle tremblait lorsqu’elle parlait de cette scène. J’ai remarqué aussi qu’inconsciemment elle a écarté ses jambes sur le canapé et elle a ajusté son dos.
– L’ouvrier est venu. Je lui ai dit que j’avais une cousine à moi qui voulait acheter un appart ici. Il fallait donc que j’y jette un coup pour voir « le standing ». L’ouvrier s’appelle Salah. Il a 25 ans. 1m80. Regard de fauve. Bâti comme un joueur de basket. Il sentait l’a****l. Le porc. L’âne en érection. Mais il était poli et à la limite timide. J’ai usé de toutes les positions pour le séduire. J’étais accroupie. Mes fesses à l’air. J’ai monté les escaliers, descendue au sous-sol.
Et puis surtout elle visita la salle de bain…
– Dans la salle de bain, j’ai dit à Salah qu’il y avait un problème de lumière. J’ai argué que la fenêtre était trop haute et qu’il fallait la faire ajusté. J’ai demandé une petite échelle. Il s’est exécuté. Je suis monté soit disant pour lui montrer la hauteur idéale. Et là, il a commencé à respirer fortement. Il a perdu sa langue. Il a tout vu. Il a vu ma chatte. Je me suis retournée vers lui et je lui ai dit : est-ce que tu aimes ?
L’ouvrier m’a dit-elle était sous le choc. Il ne pouvait plus bouger. Il balbutiait en prononçant des phrases incompréhensibles.
– Je lui ai dit, écoute Salah. Je veux une chose : je veux que tu me touches les fesses, fortement. Je ne veux rien d’autre. Il s’est exécuté. J’étais sur un nuage. J’ai écarté les jambes. Je mouillais comme une rivière printanière. Je ne pouvais plus me contrôler. Et je me suis contrôlée car quand il a ouvert sa braguette je lui ai fermement dit que je ne voulais pas de sexe. J’ai tenu son pénis. Il était dur. On dirait la queue d’un âne en rut. Je n’oublierai jamais cette queue. Je l’ai sucé malgré son goût amer. J’ai adoré.
– Cela a duré combien ?
– Je ne sais plus. Une trentaine de minutes. Après je lui ai dit que je devais rentrer chez moi et que cela doit rester un secret entre nous sinon je pourrai le poursuivre en justice pour tentative de viol.
– Rien que ça ?
– Oui, c’était une manière de me protéger. Je l’ai vu après. Il m’a invité avec le regard pour venir lui rendre visite. J’étais avec mon mari. Je portais des lunettes. J’étais indifférente.
– Ensuite ?
– En fait, j’allais voyager pour un long moment. En revenant à Tunis, après un voyage de deux mois, l’immeuble était déjà fini. Salah est parti à jamais …

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