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Melting potes

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Nos vies requièrent une bonne dose d’humour. Il n’est pas sur pourtant que mon ami eût reçu parfaitement mon propos. En effet je lui ai toujours caché les conséquences de son engagement. Pour aller vite mon ami tout de tropisme de gauche est largement impliqué dans des associations d’aide aux migrants dans la région. J’ai toujours été rétive à un tel engagement. Non pas que je sois hostile au bien de l’humanité mais je ne conçois pas qu’on doit y sacrifier le commerce de ses proches. Nous nous sommes souvent disputés. Pour emporter le point j’eus volontiers révélé à mon ami l’anecdote précise que je vais vous conter.

Nous frôlions des fois l’illégalité. En notre région du Calaisis, quelques têtes brûlées ne répugnaient pas à comparer leur action à celle des résistants dans les zones frontières de la France occupée. A cet égard favoriser le transit d’un migrant en Grande-Bretagne se pouvait célébrer comme une victoire contre cet État fasciste qu’est la France. De telles outrances n’étaient pas pour rien dans mon agacement. Je n’en pouvais plus de ce gauchisme bas de plafond. J’en voulais à mon ami de m’imposer la fréquentation d’une telle engeance. On est gagné à force par la contagion de leur bêtise n’étant pas loin d’une religion de culs bénits.

Je sus un jour que ledit ami contribuait avec quelques autres à transbahuter des migrants jusqu’à la côte belge pour d’hypothétiques traversées jusqu’à la côte anglaise. C’était passible de lourdes peines. Cela me hérissait. Il n’avait jamais eu le front à m’impliquer dans ces opérations jusqu’à ce fameux jour. Usant de maintes circonvolutions, je crus à une autre demande que celle-là. Je n’en étais pas moins sur mes gardes. Il présenta les choses de telle façon qu’il devait berner une fois pour toutes les gendarmes et s’acheter à leur égard une conduite. Je devais l’aider en cela. Par ailleurs il me fit miroiter qu’il arrêterait ensuite.

En gros, il affecterait d’amener deux, trois migrants dans une voiture vers la Belgique. Ceux-ci en fait seraient de paisibles ressortissants français bien que fort basanés. Les vrais migrants étant convoyés par moi en une autre auto prêtée par un ami. Mon périple ne serait que d’une heure. Je devrais m’assurer durant une nuitée du sort desdits migrants. Ceux-ci étant pris en compte par l’équipe finale responsable de la traversée de mer. L’ami m’assurait que ce serait une chose simple peu risqué. Vous concevrez l’état de mon palpitant. Je n’ai jamais rien tant haï que de contrevenir à l’ordre public. Je ne suis pas fille de militaire pour rien.

Penaude, je dus accepter. Je tâchais de me convaincre qu’une course d’une heure passerait vite et que je n’aurais qu’à m’endormir jusqu’au matin en attente de l’autre équipe. D’angoisse je n’avais de cesse que survint le fameux jour pour me débarrasser de cette corvée. Peu après le bureau, je dus aller quérir trois types dans un sous-sol du centre commercial. Je dus faire plusieurs niveaux du parking pour s’assurer que mon auto ne fut suivi. Les trois types me furent présentés. Il y avait un congolais et deux érythréens. Dans la pénombre j’eus du mal à les dévisager. Le congolais était sociable et parlait un français impeccable. Les deux autres timorés paraissaient paniqués.

Finalement Keita, mon congolais parvint sur la route à nous dérider avec ses facéties. Nanti d’un bel esprit, il me confirma son diplôme d’informaticien. Il maîtrisait d’autres idiomes que le français. Je ne concevais pas qu’il ne tentât sa chance en France. Il dit qu’il rejoignait à Londres son petit frère. Je perçus que grande blonde je ne lui répugnais pas. Sa drague demeurant dans les bornes de la bienséance. Tout cela parvint à me décontracter. Si bien que l’heure de route passât fort vite. Je pus rassurer mon ami par de laconiques SMS. Tout se déroulait parfaitement. Nous étions parvenus sans encombre à la masure prévue peu loin de la mer.

Celle-ci était occupée par un homme et une femme, couple singulier . Cependant je ne pus réprimer l’idée qu’ils avaient une tête des Thénardier dans les misérables. Je les voyais en gredins au lien que mon ami me les peignait en valeureux acteurs de la Cause. Je lus d’emblée l’hostilité dans le regard de la femme. Petite brune émaciée et aux façons vulgaires elle ne pouvait qu’honnir mon style bourgeois. J’ai souvent suscité la jalousie des autres femmes. Nous déjeunâmes en une bonne ambiance. Surtout du fait de Keita faisant son show. Le vin contribuant à cela. La garce força dessus entraînant dans une chambre le plus jeune des blacks.

Celui que j’aurais pu croire son mari ou son compagnon ne sembla s’émouvoir que sa miss voulut se taper un nègre. Il semblait tenir davantage au match de foot partageant cette passion avec Keita et l’autre. Trop contente que ces mecs fussent ailleurs occupés, je me consacrais aux messages sur mon iphone. La première je vis revenir le jeune. Il avait le visage radieux de celui qui avait baisé. Il chuchota à l’oreille de son compagnon. Celui-ci disparut peu après dans la chambre où l’attendait sans doute l’autre garce. Je commençais à trouver grotesque ce manège. Keita sourit m’invitant à prendre cela avec assez de philosophie.

Nous arrivâmes vers 23H00. Il me tardait d’aller dormir. Le stress initial constituait le principal de ma fatigue. Nous vîmes réapparaître la miss qui baillait. On eût dit qu’elle sortait du sommeil. Elle s’enfilât une bière devant moi et rotât. Elle m’adressa alors un regard de mépris qui répondait au mien sans doute peu amène à son égard. Son regard expressif pouvait dire : » Tu es choquée car je me suis tapée deux nègres. N’empêche ma garce, tu aurais voulu être à ma place ; » J’aurais voulu lui répondre que j’eus préféré faire cela avec Keita plutôt que les deux autres. Bref qu’elle avait mauvais goût ce qui ne m’étonnait pas.

Le match fini, le compagnon de la garce tint à ce que nous prîmes le dessert : un gâteau arrosé d’un frais champagne. Je savais cela déraisonnable avant le sommeil mais je crus devoir être quitte d’accepter cette dernière corvée. Bien mal m’en prit. Le gâteau trop crémeux passa mal. En outre le champagne acheva de me rendre ivre. J’eus juste le temps de m’en apercevoir riant à gorge déployée à une blague sotte et dépravée de la brune. Je vis dans le regard de celle-ci qu’elle était contente que je fus parvenue à un tel état. Elle chuchotât quelque chose à l’oreille de Keita. Celui me regardait de façon étrange. Les trois autres riaient.

La brune tenant à me rassurer m’accompagna à une chambre où je dormirais seule. D’un air entendu elle me signifia qu’elle avait de dormir au salon avec mon mignon Keita. Je n’avais que faire. Il m’importait de m’ensevelir bientôt dans le lit. J’adressais un dernier SMS à l’ami. Brièvement je lui laissais entendre que la soirée avait été agréable et qu’il me tardait d’être déjà à demain le midi sur le chemin de retour. Une envie soudaine de vomir me révéla peu après. Les toilettes étaient au bout d’une galerie intérieure surplombant le salon. Celui-ci était illuminé à cette heure. J’y vis sur le divan entrepris par les deux érythréens.

Je demeurais un instant fascinée par ce spectacle. Elle suçait l’un tandis que l’autre par-derrière lui bourrait le cul. Mon vomi cependant n’attendait pas. Je me ruais aux toilettes. Je parvins difficilement à sortir m’appuyant chancelante sur les murs. Je vis soudain apparaître Keita devant moi. Il devait sûrement surgir de sa chambre. « Il me dit:ça va ? ». Je ne sais comment je fus dans ses bras et peu après amené dans une chambre qui n’était pas la mienne du moins m’en aperçus-je. Il me sembla que Keita au départ voulu me donner quelques soins. Il apposa une serviette froide sur mon front car celui-ci était brûlant de fièvre.

Puis peu après et en un demi-sommeil je sentis quelque chose se frottant contre ma cuisse et le reste. Il apparût que c’était un sexe gros et noir. Il avait résolu d’abuser de moi. Je résistais trop mollement. Mes forces m’abandonnaient. J’eus juste à l’esprit qu’il s’installait entre mes cuisses et me pénétrait. Je sombrais ensuite dans l’inconscient. Un rayon du soleil du matin m’arracha au sommeil. Je ne fus pas peu effarée de me retrouver dans les bras de Keita. Me débattant quelque peu je réussis à le réveiller à son tour. Il me sourit me montrant sur le lit à côté les deux érythréens ronflant. Il m’invita à ne pas les réveiller.

En un éclair je perçus le pire. N’avaient-ils abusé de moi toute la nuit. Certains endroits intimes étaient encore endoloris. La main de Keita se glissa entre mes cuisses. Je vis avec horreur que ma chatte en toute indépendance répondait docilement à l’invite. J’étais accablée de la même faiblesse. Me débattant à peine comme en un cauchemar je ne pus repousser ce mâle sur moi. Cette fois il me sautait en pleine conscience. Il vint un moment où je cédais. Avocate de profession, j’eus le temps de dire : ce type me viole. Ensuite le plaisir m’emplit. N’avais-je pas durant la nuit appris à me familiariser avec tous ces bons sexes noirs ?

Lorsqu’un érythréen ouvrit l’œil je suçais pour la énième fois, Keita. Il vint se positionner et sans crier gare, m’encula. Moi qui ai toujours répugner à la sodomie, je vis que le sexe énorme de ce nègre entrait sans peine en mon minuscule réduit. Celui-ci avait appris depuis à s’assouplir et à recueillir des bites de dimensions formidables. Ce fut jusqu’à une heure avancée une orgie. Les trois mâles à leur tour et ensemble m’entreprirent. Parvenant souvent à l’orgasme je ne réprimais plus mes cris. J’en vins à réveiller le reste de la maisonnée. Ainsi vis-je vaguement en un angle de la vision, la brune qui regardait et souriait.

Celle-ci triomphait. Elle n’avait jamais douté que la grande blonde fut une putain qui aidait volontiers des nègres pour s’en faire sauter. Je ne valais pas plus qu’elle. Je pus enfin échapper à leurs griffes. J’étais penaude au bout de la table durant le petit déjeuner tandis qu’eux tous se réjouissaient de la soirée. L’autre équipe, un couple enfin se manifesta. Ils entrèrent nous serrant la main. Ils nous invitèrent à nous dépêcher et à faire nos adieux. Keita manifestement sincère s’excusa des libertés prises toute la nuit. Je lui répondis sybillinement que nous avions cédé à la Nature. Il répondit : « Je vous devrai cependant un beau souvenir. »

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