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La débauche d’Emilie

La débauche d’Emilie



Je m’appelle Emilie. J’ai fêté tout récemment mes vingt ans et je mène à la fac une vie sans histoires. Suis-je jolie ? J’ai gardé mon visage d’adolescente et une silhouette plutôt menue ; il paraît que je suis très agréable à regarder, plutôt mignonne que belle, en fait. De par mon caractère, je ne cherche pas spécialement à me mettre en valeur, je suis par exemple rétive au maquillage. C’est peut-être, en raison de ma timidité, un moyen plus ou moins conscient d’éviter la drague parfois assez lourde dont beaucoup de mes amies font l’objet. Elles sont d’ailleurs objectivement bien mieux faites que moi pour cela, du moins si on s’en tient aux critères habituels des garçons de cet âge.
Ma plus grande coquetterie réside dans l’entretien méticuleux de mes cheveux, très noirs et soyeux, que je laisse pousser mi-longs, jusqu’aux épaules. Pour le reste, je préfère m’habiller de façon très classique, mais élégante et sans ostentation, le plus souvent avec un pantalon et un chemisier, éventuellement une jupe longue à l’approche de l’été. Jérôme me le reproche parfois, lorsqu’il veut m’emmener en boîte de nuit et qu’il veut se sentir fier de moi. Il est vrai que je n’aime guère ce genre d’endroit, il y a trop de bruit, et je préfère me coucher tôt.
Jérôme ! C’est mon petit ami. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il y a deux ans, je venais de quitter mes parents pour la première fois. Je me sentais si seule, perdue dans cette grande université. Il était si gentil, si prévenant ! En cours, au restaurant, nous étions toujours ensemble. Evidemment, certains ont jasé, mais il me protégeait des quolibets.
Je sentais confusément qu’il y avait davantage que de la camaraderie, même de l’amitié, mais je n’en étais pas suffisamment sûre pour prendre le risque de me rendre ridicule, d’autant que je voyais bien qu’il plaisait beaucoup aux autres filles.
Il a pris tout son temps avec moi, visiblement soucieux de ne pas me brusquer et, lorsqu’un beau soir il m’a demandé si tendrement de faire l’amour, je me suis sentie profondément heureuse.
Je garde un souvenir ému de notre première nuit ensemble lorsque, après une résistance aussi courte que formelle, je lui ai offert ma virginité.
Le week-end, quand je ne rentre pas voir mes parents, je me réfugie chez lui pour roucouler dans ses bras. Nous faisons l’amour, très tendrement mais très sagement aussi, le plus souvent dans le noir et en position missionnaire, qui reste de loin ma préférée. Une fois, ses caresses se sont aventurées jusqu’à mon œillet ; je me suis dérobée, et il n’a pas renouvelé ses approches de ce côté.
Mais cela ne nous empêche pas de prendre beaucoup de plaisir ensemble !
En fait, dès la première fois, il a su trouver la clé de mon paradis et, chaque fois que je l’accueille en moi, tout mon corps est secoué de volupté tandis qu’il me murmure des mots tendres à l’oreille. Et lorsque après m’avoir mille fois comblée il jouit à son tour, il me semble qu’il remplit tout mon corps d’une ineffable plénitude.
Jérôme, je t’aime !
Je n’envisage pas autre chose que de l’épouser et d’avoir des enfants de lui.

Cette vie sentimentale heureuse et sans remous a toujours suscité chez Laura un sourire moqueur derrière lequel se cachait peut-être de l’envie. Laura est l’une de mes meilleures amies, pourtant nous ne saurions être plus différentes. Blonde platinée aux formes généreuses et à la silhouette moulée comme une statue classique, les yeux bleu océan, elle plaît énormément aux garçons. Elle le sait du reste fort bien, et ne fait rien pour dissuader leurs avances, au contraire !
Cependant, depuis deux ans que nous nous fréquentons, je l’ai rarement vue sortir plus de trois fois avec le même garçon. Elle n’est pas fidèle, ne s’en cache pas, et pour peu qu’un garçon lui plaise, elle lui offrira joyeusement son corps, sinon son cœur que personne n’a su vraiment toucher.
Elle m’a confié qu’elle souhaitait profiter de sa jeunesse et de sa beauté pour s’adonner aux plaisirs, lesquels, a-t-elle ajouté, pouvaient être parfois bien plus épicés que ce que je pouvais seulement imaginer ! J’étais intriguée, mais elle a refusé d’entrer dans les détails, voulant, disait-elle avec un brin d’ironie, protéger mon innocence. Je ne savais pas encore que cela allait sauver mon couple d’un danger que, dans ma candeur, je n’avais nullement soupçonné.

Un soir de semaine, je décide d’aller chez Jérôme sans prévenir. Des cours avaient été annulés pour le lendemain matin, et j’avais fini mon travail assez tôt en soirée. Pourquoi ne pas en profiter pour passer une tendre nuit avec mon amoureux ? La surprise sera d’autant plus agréable que j’avais passé le week-end précédent chez mes parents. Le pauvre, il m’avait déjà dit comme il trouvait dur de passer douze jours de suite sans me faire l’amour.
Toute pimpante, je vole chez lui. Comme il m’a donné le double de sa clé, je rentre sans frapper pour le surprendre. Tiens ? Il n’est pas dans le salon ? Un ahanement me fait tressaillir. Cela provient de la chambre. Non, cela doit venir de l’étage inférieur, décidément l’isolation phonique laisse à désirer, on entend les voisins lorsqu’ils font l’amour. Sans bruit, je m’approche de la chambre, dont j’entrouvre la porte avec précaution.
Le spectacle me glace le sang.
Dans l’éclat tamisé de la lampe de chevet, je vois Jérôme, mon Jérôme, allongé nu sur le lit. Une fille, en qui je reconnais de suite l’allumeuse qui lui tournait autour depuis quelques jours, le chevauche avec sauvagerie. Les ahanements que j’avais entendus à l’instant se changent à mes oreilles en cris qui me transpercent le cœur, cela dure encore, elle semble ne pas vouloir s’arrêter de jouir. Soudain, la fille se relève. Je vois le sexe de mon Jérôme, avec une érection superbe, tout luisant de la cyprine de cette garce. Elle se rabaisse, elle va encore se l’enfiler ! Sous mes yeux ! Non, ce n’est pas vrai ! Elle se le met dans le cul ! Et elle en jouit !
Ses cris couvrent les sanglots qui me montent dans la gorge. Jérôme ne m’a même pas vue, il est trop occupé avec cette fille, elle me l’a volé…Les jambes flageolantes, je me soustrais à cette vision et je cours chez moi m’effondrer en larmes.

Le lendemain est une sombre journée ! Pour la première fois, je sèche les cours. Jérôme, tu es un salaud, je me vengerai. Je reste prostrée, en larmes, incapable de manger ou de dormir, cherchant à savoir pourquoi il m’a fait ça.
Il me suffit de fermer les yeux pour revoir cette fille…
Elle n’est pas amoureuse de lui, c’est purement sexuel, bestial même. Ses cris continuent de me hanter. Quand Jérôme me faisait l’amour, il savait bien me conduire à l’orgasme, mais cela n’avait rien à voir, cela restait toujours tendre, civilisé. Je me sens abaissée, humiliée. Est-ce donc cela que Jérôme veut ? Mais non, il ne savait pas que je viendrais, il me trompe, je ne suis pas assez bonne pour lui. Est-ce que je l’ennuie ? Je finis par appeler Laura pour tout lui dire. Elle me comprendra.
– Tu sais, Emilie, tu n’es pas la première fille à trouver son mec au lit avec une autre. En fait j’ai même été souvent l’autre en question. Je peux te dire que dans ce cas, il n’y a pas beaucoup d’amour, c’est juste la satisfaction d’un désir assez minable. Je suis sûre que Jérôme n’aime que toi, seulement de temps en temps, il a besoin d’un extra.
– Laura, c’est une ordure, il faut que je lui fasse payer ça ! J’ai envie de le tromper lui aussi, avec le premier mec venu, et qu’il le sache, rien que pour lui causer du chagrin !
– Vraiment ?
Le ton de sa voix se fait suave, inquisiteur. Mais elle garde le silence. Elle doit avoir une idée derrière la tête. Je n’ose y penser. Mais au fond, n’est-ce pas pour cela que je l’appelle ?
– Laura, je me sens tellement… comment te dire, j’ai l’impression honteuse que voir cette fille a éveillé quelque chose en moi, je ne sais pas quoi exactement, mais je me sens frustrée, j’ai besoin…
– Emilie, écoute, je vais te donner l’adresse d’une boîte où je me rends souvent lorsque… je me sens comme je crois que tu te sens maintenant. Tu m’y retrouveras samedi soir, je ne serai pas seule, bien sûr. Tu y trouveras ce que tu cherches, je pense, mais réfléchis bien.
Qu’est-ce que je viens de lui dire ? Non, je n’irai pas, je vais me ressaisir. Mais en même temps, pourquoi ne pas me lâcher ? Libre à moi de reculer au dernier moment.

C’est dans un état de confusion mentale avancée que je me retrouve, le samedi soir, devant l’adresse que m’avait donnée Laura, une boîte de nuit à l’allure mal famée et aux murs lépreux. Qu’ai-je exactement l’intention de faire ? Incontestablement, ce que faisait Laura dans cet endroit m’intrigue et, sans pouvoir me l’expliquer, reste dans mon esprit lié à cette fille. Il y a là un mystère à éclaircir. Mais suis-je venue seulement pour voir ? Ou pour participer ? Et jusqu’à quel point ? Dire que, sans la trahison de Jérôme, je serais actuellement dans ses bras. Il me ferait l’amour. Je serais heureuse. Mais pourquoi diable étais-je allée le voir à l’improviste ?
Cette indécision se reflétait dans ma tenue, mélange invraisemblable de réserve et d’audace. Je n’avais pas eu le cran d’aller m’acheter des vêtements vraiment sexy, et j’avais donc opté pour un chemisier blanc et une jupe noire assez sage, certes la plus courte que j’avais, mais elle arrivait tout de même à hauteur de mes genoux, me donnant l’air d’une collégienne. Mais, après une longue hésitation, j’avais « oublié » de mettre un soutien-gorge et une culotte. Les premiers pas dehors avaient été terribles, j’étais rouge de honte de marcher ainsi dans la rue, il me semblait que tous les mecs que je croisais pouvaient voir mes seins et mon sexe. Progressivement pourtant, j’avais repris mon assurance, trouvant même agréable de sentir de l’air frais caresser mon pubis.
Le métro fut cependant une épreuve supplémentaire. Je me suis retrouvée en face d’un type, la cinquantaine, dont le regard pourtant assez neutre semblait me déshabiller. Je n’osais croiser les jambes. En me levant, je crus voir une étincelle dans ses yeux. Avait-il vu ? Le pire est que cette pensée m’émoustillait. Mais je sens que, derrière cette porte, il me faudra affronter des choses bien pires.

Je respire un grand coup, et je rentre. Je suis de suite frappée par l’odeur d’alcool et de tabac, dont les fumées flottent dans la pénombre traversée par l’éclat coloré des projecteurs. De nombreux couples dansent sur la piste au son d’une musique agitée. J’évite les regards goguenards de quelques types accoudés au bar et qui sifflent à mon passage, se moquant de ma tenue (s’ils savaient !) et me dirige vers le fond de la salle où j’avais aperçu Laura.
Elle trône au milieu de cinq jeunes hommes qui affichent le genre zonard, et offrent un bel échantillon coloré des types de banlieue tels qu’on se les représente en province. Mais je dois avouer qu’ils sont tous plutôt bien faits, même si leurs joues ne voient pas souvent le rasoir, et à condition bien sûr d’apprécier le genre voyou.
Avec un sourire indéfinissable, Laura me fait signe d’approcher. Au moment où j’allais dire bonjour, elle se penche sur son voisin de droite et l’embrasse longuement à pleine bouche. Puis, d’un regard, elle me désigne le gars le plus proche de moi, un noir athlétique aux yeux de braise.
Comme hypnotisée, je me penche vers lui. Il passe son bras autour de mon cou et guide ma tête vers la sienne. Son regard plonge au fond de mes yeux. Nos lèvres s’ouvrent, elles s’effleurent, sa main caresse ma joue. Lorsque nos langues se touchent, un frisson inconnu et délicieux descend le long de mon échine et envahit tout mon corps. Sa main m’attire encore un peu plus vers lui. Nos lèvres fusionnent, nos langues emplissent ma bouche, puis la sienne, je ferme les yeux. Le baiser, langoureux et passionné, se prolonge merveilleusement. Jamais Jérôme ne m’avait embrassé comme cela, c’est bien meilleur en un sens, avec bien sûr moins d’amour, mais avec une note plus primitive qui éveille mes sens et éteint ma réserve. Je commence à entrevoir ce que j’étais venue chercher.
– Tu embrasses bien, toi ! C’est quoi ton petit nom ?
– Mamadou. Et toi ?
– Emilie. Tu viens, on va danser !
Mamadou me conduit sur la piste. Immédiatement, la musique bruyante fait place à un slow alangui. Mamadou est bien plus grand que moi, je lui passe les bras autour du cou et il penche sa tête vers moi pour m’embrasser. Délicatement, ses mains se posent sur mes hanches. Je le regarde au fond des yeux, un peu effrayée qu’il découvre si vite que je ne porte rien sous ma jupe ! Que va-t-il en penser ? Mais non, il est très gentil. Je l’enlace, ivre de mon audace, il m’embrasse encore.
Continue, Mamadou, c’est si bon !
Je blottis ma tête contre sa poitrine, sous son maillot je sens des abdominaux musclés, et en dessous, une bosse… Ses mains glissent lentement sur mes fesses, et les pétrissent doucement. Une moiteur délicieuse envahit mes entrailles. Encore un baiser ! À chaque fois que Mamadou écarte mes fesses, un courant d’air, passant sous ma jupe, me fait sentir une humidité à l’entrée de mon vagin. Je me frotte à lui, je le serre contre moi, je sens contre mon ventre que son sexe durcit à chaque baiser. Voilà, un peu de cyprine coule le long de ma cuisse. Mamadou, vite, un mot doux à mon oreille, et c’est promis, je m’offre complètement, je t’en supplie, j’en ai envie.
– Tu es très mignonne, Emilie
– Tu es très beau, Mamadou
– Ce serait bien qu’on se trouve un moment, rien que nous deux…
Je chavire. Pour toute réponse, je l’embrasse.
La musique s’arrête, nous rejoignons Laura et les autres. Elle continue de me regarder comme si elle voulait me déshabiller. Quelques verres rendent vite l’atmosphère très détendue mais, curieusement, Laura ne me présente pas aux autres garçons. Bah, j’ai Mamadou ! Il m’a fait asseoir sur ses genoux, il me serre contre lui et continue de me donner des petits bisous dans le cou. Le coquin, il s’amuse à me mordiller le lobe, sa langue se glisse dans mon oreille. Il doit se rendre compte que ça m’excite terriblement. Je dois être en train de faire une jolie tache sur ma jupe, heureusement il fait sombre. Puis, Laura se lève.
– Bien, les mecs, j’ai réservé la petite salle du fond pour nous. Tu es toujours partante, Emilie ?
Son regard à cet instant m’effraie. Que veut-elle dire ? Je vais me retrouver dans une pièce fermée avec une débauchée et cinq mecs qui ne sont manifestement pas là seulement pour la conversation ? Que se passera-t-il quand ils vont se rendre compte je ne porte aucun dessous ? Mamadou semble lire dans mes pensées. Il me prend la main et la porte à ses lèvres. Ce garçon me rassure, il me protégera. Et il me fait mourir de désir.
– Qu’en dis-tu, Mamadou ? Tu en as envie ? (Question ambiguë !)
– Tu vas voir, on va bien s’amuser tous les deux.
Il m’embrasse encore, et je le suis, le tenant par la main. Nous entrons dans une arrière-salle qui baigne dans une douce mais faible lumière, et dont le mobilier se résume à deux canapés défraîchis et à quelques tableaux naïfs.
Mamadou me fait asseoir et, tout en m’embrassant, défait un à un les boutons de mon chemisier, puis l’ôte complètement. Avec un sourire, il descend sa tête que je presse fermement sur ma poitrine nue. Ses lèvres parcourent mes seins, il mordille délicatement mes tétons qui durcissent vite sous la chaleur de sa langue. Les yeux mi-clos, je vois Laura, les seins nus également, se faisant vigoureusement peloter par le Coréen, tandis que les autres garçons me regardent sans chercher à dissimuler l’érection que ce spectacle leur procure.
Mais seul Mamadou compte pour moi à cet instant, je le serre contre moi, je le caresse, je sens qu’il bande lui aussi et j’en ressens de la fierté. D’une pression de sa main entre mes seins, il m’allonge confortablement sur le canapé. Ses mains parcourent mon buste en tous sens, puis glissent sur mes hanches vers le creux de mon dos, à la recherche de la fermeture de ma jupe. Puis celle-ci, d’une caresse, glisse le long de mes jambes. Des sifflements d’admiration emplissent la pièce à la vue de ma toison pubienne qu’aucun morceau de tissu ne masque plus. J’aurais pensé mourir de honte de me retrouver toute nue en public, mais finalement je m’en fiche, Mamadou couvre mes jambes de baisers, c’est trop bon, je ne veux penser qu’à cela. Lentement, il remonte le long de mes cuisses, cherchant l’intérieur où la peau est plus douce, me forçant à les écarter pour laisser passer sa tête. Puis, délicatement, il dépose sur mon clitoris un baiser mouillé qui m’arrache un soupir de contentement. Sa langue, de plus en plus active, joue avec mes lèvres qui s’entrouvrent, gonflées de désir, à ce contact délicieux. Ses mains remontent le long de mon corps en faisant de larges cercles, pétrissent mes seins, effleurent ma langue que je tends à leur rencontre. Je me cambre lorsqu’il embrasse encore mon clitoris, le mordillant légèrement. Mon souffle se fait lourd tandis que le plaisir monte dans ma poitrine. Mamadou insinue délicatement sa langue dans mon vagin, y faisant naître un filet de cyprine dont il s’abreuve avec délectation.
Comme dans un rêve, je vois les autres garçons s’approcher de nous. Ils sont nus, et masturbent des bittes superbes. Mais la plus imposante est celle de Mamadou, que Laura a libérée de son pantalon et sur laquelle elle commence à promener sa langue. Cela me rend un peu jalouse, mais Mamadou continue de me lécher le minou avec tendresse et application. Je ne proteste pas quand les autres garçons se mettent à me caresser les seins et à introduire leurs doigts dans ma bouche. Fermant les yeux, je sens l’orgasme monter en moi. Continue, Mamadou, je vais jouir…
Mais soudain tout s’arrête. Mamadou s’est relevé, me laissant un peu frustrée. Je le regarde, brûlante de désir. Il est là devant moi, beau, athlétique, nu, debout entre mes cuisses que je relève instinctivement pour mieux tendre vers son sexe superbe de fierté ma chatte offerte telle une offrande de soumission à un conquérant. J’ai tellement envie qu’il me prenne maintenant, de sentir sa verge aller et venir dans mon ventre !
Laura s’assied à côté de moi, et en se penchant vers moi elle me masque Mamadou au moment où j’espérais l’accueillir enfin dans mon corps. Elle me caresse le visage en souriant, et me susurre à l’oreille, mais assez fort pour que tous l’entendent :
– Alors, ma petite Emilie, ma petite prude, il te fait bien envie, hein, Mamadou ?
– Oui, Laura, j’ai envie qu’il me baise tout de suite !
– Tu as envie de sa belle queue, c’est ça ? Tu veux qu’il t’inonde le ventre ?
– Oui, je t’en prie, laisse-nous, je ne peux plus attendre !
Elle me sourit, frottant son nez contre le mien. Je frissonne alors, sentant un gland effleurer l’entrée de mon vagin. Je ferme les yeux, retenant mon souffle, attendant l’intromission comme une libération de tout mon désir accumulé.
– Emilie, il faut que je te dise, Mamadou se mérite, il n’aime pas les filles sages comme toi, il préfère les salopes dans mon genre. En attendant, je te présente Steve !
Au même instant, les chairs de mon vagin se dilatent brusquement, sous la violente pénétration d’une verge qui m’emplit le ventre d’un seul coup, m’arrachant un cri de plaisir mêlé de surprise et de honte. Ce n’est pas Mamadou ! C’est un inconnu que j’avais à peine regardé, qui ne m’avait rien demandé, et qui maintenant me baise sans vergogne !
Et plutôt bien, d’ailleurs… très bien, même.
D’ailleurs, excitée comme je le suis, je ne songe pas un instant à me débattre, autant en profiter. En plus, Steve est vraiment mignon, et il a l’air de vraiment apprécier ce cadeau.
Sous les regards des autres, et surtout de Mamadou, je m’abandonne sans pudeur à cet amant inattendu, dont chaque coup de rein fait naître dans mon ventre des vagues de plaisirs inconnus. J’ai un orgasme fulgurant, sans commune mesure avec ceux que Jérôme m’avait donnés. Je sens la bitte de Steve se gonfler en moi, je le serre bien en moi, je me sens fière de le faire jouir. Il se penche vers moi et m’embrasse goulûment, tandis qu’un flot brûlant inonde mes entrailles. Steve se retire, je veux garder son sperme en moi, mais mon vagin reste béant et laisse couler l’offrande le long de mes cuisses.
Cependant, mon sexe ne reste vide que l’espace d’un instant. Laura me présente sous le prénom de Mourad un autre beau garçon, exactement comme s’il s’agissait juste de se faire la bise – en fait, sans me le demander, considérant sans doute mes cuisses écartées comme un accord tacite, il me pénètre aussitôt. Quelle sensation étrange ! La bitte de Mourad, légèrement plus fine que celle de Steve, glisse à son aise dans mon vagin dilaté et rendu gluant par les sécrétions et la semence. Je la sens à peine aller et venir en moi, mais je ressens néanmoins un plaisir exquis, comme si une main caressait délicatement les parois intérieures de mon sexe. Moi qui jusqu’à ce soir n’avais connu qu’un seul homme, je me mettais à le comparer avec les deux amants merveilleusement différents que Laura venait de m’offrir. Et Jérôme n’en sortait pas vainqueur ! Je ferme les yeux, souriant avec gourmandise à mon nouveau vainqueur, attentive à toutes les sensations merveilleuses qui naissent dans mon corps. Soudain, Mourad se retire.
– Que fais-tu, Mourad, reviens en moi, c’est un ordre !
– Retourne-toi, je vais t’en redonner !
Confortablement allongée, je rechigne un peu, mais Laura me fait mettre à genoux, le buste contre le canapé, la croupe impudemment relevée, tendant la vulve. Et j’ai terriblement envie que Mourad jouisse en moi, à présent.
Mais il ne vient pas de suite.
Laura me masse le dos avec application, sa main gauche descend jusqu`à mes fesses, se glisse dans ma raie. Sa main droite la rejoint, écarte mes fesses, tandis que ses doigts s’immiscent dans ma chatte, me faisant gémir d’impatience. Mais voici que le gland de Mourad se présente à nouveau. Il joue un instant avec mon clitoris, effleure mes lèvres, puis finalement, à ma grande surprise, appuie sur ma corolle. L’espace d’un instant, je songe à me refuser, mais Laura, prévenant mon intention, me chuchote à l’oreille :
– Emilie, tu veux toujours avoir Mamadou ? Alors, sois gentille, détends-toi.
En cet instant, j’accepte tout pour Mamadou. Du reste, Mourad n’attend pas mon autorisation. Sous une poussée décidée, mon sphincter commence par se contracter par réflexe, puis finit par s’ouvrir, vaincu. Le gland est entré, ça y est, Mourad pousse encore, il m’investit millimètre par millimètre, ses testicules effleurent mon vagin toujours ouvert, voilà, il est tout entier dans mon intestin. Et de suite, il ressort presque complètement, puis revient, accélérant progressivement l’allure. Je ressens un peu de douleur, mais qui très vite, alors que mon anus se détend et ne s’oppose plus au va-et-vient de Mourad, se mêle d’un plaisir encore honteux que j’essaie à grand peine de retenir. Mais mon enculeur s’y entend parfaitement, il me pénètre encore plus profondément, encore plus vite, il me rend folle. Tellement folle que, lorsque le Coréen s’assied devant moi, me présentant sa bitte, je l’embouche immédiatement, moi qui avais toujours rechigné à faire une fellation à Jérôme.
Une bitte dans ma bouche, une dans mon cul, si Jérôme me voyait !
À cette pensée, je ressens un plaisir intense, à tel point que lorsque Mourad éjacule enfin dans mon intestin, je ne suis toujours pas rassasiée, je veux encore jouir. Je me dégage rapidement, me retourne et, dans le mouvement, sans laisser à mon anus le temps de se refermer, je m’empale d’un seul coup sur la bitte du Coréen. Horreur ! Mamadou est allongé sur l’autre canapé, Laura le chevauche, le mec que je voulais depuis le début, et pour lequel je me comporte depuis une heure comme la dernière des salopes ! Il faut que je réagisse vite, que je batte Laura sur son propre terrain, tout donner, abandonner toute retenue.
– Vas-y, Kim, encule-moi à fond, fais-moi hurler !
– Mais je ne m’appelle pas Kim, je m’appelle…
– Je m’en tape de ton nom, défonce-moi le fion !
Mon anus bien lubrifié par le sperme de Mourad se met rapidement à danser autour du phallus de Kim (je continue de l’appeler comme cela). Ses mains fermement agrippées à mes hanches me soulèvent, me laissent retomber, il me déchire, je mouille encore, mais Mamadou ne me regarde plus ! La colère se mêle à l’orgasme violent qui me submerge. Je jouis du cul, à présent ? Mais Laura aussi s’en donne à cœur joie, Mamadou est tout à elle.
Il faut que je trouve quelque chose.
J’aperçois le dernier mec, un Maghrébin, qui hésite entre Laura et moi. Je lui fais signe d’approcher. Le pauvre, ça fait une heure qu’il attend son tour, en se masturbant. Je lui att**** la bitte et me mets à la sucer voluptueusement entre deux cris de plaisir. Il est dur à souhait, je me surprends à avoir envie de lui. Je ne lui demande même plus son prénom, je m’en moque à présent, je n’ai plus qu’une idée en tête, épater Mamadou pour enfin l’avoir pour moi toute seule.
– Hé, je t’ai assez sucé, maintenant fais-moi jouir, prend ma chatte !
– Écarte grand tes cuisses, on va te défoncer à deux !
Je me renverse sur le torse de Kim, qui occupe toujours mon cul, mais cesse un instant ses mouvements. Le Maghrébin soulève mes cuisses, me voilà avec les genoux derrière les oreilles. Il prend position et me pénètre d’un coup. Je n’ai plus aucune inhibition, me voici réduite à l’état de femelle en rut, et finalement je crois que c’était bien cela que j’étais venue chercher ici.
Leurs mouvements désordonnés en moi me font perdre toute notion du temps. Je m’agrippe au cou du Maghrébin qui m’embrasse, je ne touche plus le sol, je sens que je vais m’envoler. Je me sens tour à tour vidée, puis remplie, la paroi entre mon vagin et mon cul semble s’affiner, tout mon bassin est devenu un fourreau à bitte.
– Oui, les mecs, déchirez-moi, à deux c’est trop bon !
Je suffoque sous le plaisir. Mamadou et Laura se sont approchés de moi, ils me caressent les seins, j’adore ça. Mais la fin est proche, les mecs qui me pénètrent n’en peuvent plus, je sens que leurs sexes se gonflent en moi. Kim éjacule puissamment, mais il ne débande pas tout de suite, et continue encore à m’enculer, en ralentissant progressivement. Enfin, le Maghrébin se retire de ma chatte, et de sa bitte jaillissent trois puissantes giclées qui m’éclaboussent le corps depuis le bas-ventre jusqu’aux cheveux.
Je m’écroule sur le canapé, haletante, épuisée, envahie par une étrange sensation de vide. Je me regarde. Ma chatte et mon cul débordent de foutre, en fait j’en ai partout sur le corps. Mais j’ai gagné ma récompense, Mamadou me regarde, visiblement fou de désir. Laura s’approche de moi, elle lèche mes seins, me glisse encore dans le sexe un doigt qu’elle suce ensuite avec délectation, comme si elle dégustait un vin millésimé. Ses yeux plongent dans les miens au moment de livrer leur verdict libérateur.
– Tu es belle comme ça, Emilie, tu sais ? Tu as bien mérité Mamadou, je te le laisse !
Enfin ! Je m’allonge sur le dos, et je remonte mes genoux contre ma poitrine. Mamadou s’approche, ses mains lutinent mon corps, ses doigts jouent avec la pointe de mes seins, avec mes lèvres, mes oreilles, avec mon sexe, avec mon cœur. Puis il s’allonge sur moi, entre mes jambes, et ma bouche rencontre la sienne dans un baiser de braise.
– Vas-y, Mamadou, fais-moi l’amour, j’en ai envie !
Je mouille encore quand enfin la bitte de Mamadou, lentement, toujours avec douceur, millimètre par millimètre, investit complètement mon vagin dont les assauts précédents, s’ils l’avaient lubrifié, n’ont pas altéré la sensibilité. Il m’embrasse quand son gland touche ma matrice. Ses va-et-vient, amples, majestueux, s’accélèrent peu à peu en s’intensifiant. Des sensations magiques me submergent. La pièce résonne du plaisir qu’il me donne. Il me pénètre longtemps, passionnément. La notion de temps m’abandonne, le moindre baiser, la moindre caresse, sur n’importe quel endroit de mon corps, me procure une volupté incroyable. Je jouis longuement, comme si j’étais seule au monde avec lui, terrassée par un plaisir inouï.
Enfin, je sens son sexe gonfler en moi, son corps se tendre sous mes caresses. Un feu d’artifice éclate dans mon ventre inondé des flots de sa jouissance, qui dégorgent de mon sexe trop étroit pour eux. Un sentiment de béatitude m’envahit. Suis-je en train de tomber amoureuse ?
– Je crois que je te reverrai, Mamadou…
– J’y compte bien, Emilie…
Il m’étreint encore pendant un petit moment puis, après un dernier baiser, se relève et me dit au revoir. Les autres garçons sont partis pendant que je faisais l’amour avec lui. Laura s’assoit à côté de moi.
– Emilie, j’ai une surprise pour toi.
Elle claque deux fois dans les mains. Sous un portrait, une petite porte dissimulée par la pénombre et les fissures du mur s’ouvre. Jérôme apparaît.
– Emilie, tu ne m’en voudras pas, je lui ai dit où te trouver ce soir, et je lui ai réservé la cabine du voyeur. Je vous laisse, vous avez des choses à vous dire, je crois.
Je me sens submergée par la honte. Me voici devant l’homme de ma vie, nue, couverte de foutre, et il m’a vue me donner à pas moins de cinq amants ! Il s’approche et, l’air terriblement gêné, me prend la main.
– Emilie, pardonne-moi pour l’autre jour… Laura m’a dit… j’ai fait le con, c’est toi que j’aime, pour la vie…
Tremblante d’émotion, je me réfugie dans ses bras. Nous restons là, en pleurant.
– Mon amour, tu dois avoir une drôle d’opinion de moi, avec tout ce que tu as vu ce soir… je voulais me venger, que je suis sotte !
– Ne te tracasse pas, ma chérie, les torts sont pour moi… et je dois t’avouer que jamais je ne t’ai trouvée aussi belle, aussi désirable… au fond, je crois que je suis très fier de toi !
– Et si je te disais que je t’ai trouvé beau, l’autre soir ? Je n’en étais que plus jalouse !
– Nous ne devrions plus faire l’amour dans le noir !
Nous partons d’un grand éclat de rire.
– Viens à la maison, mon chéri, j’ai envie de toi !
À compter de ce jour, plus un nuage n’est venu altérer notre bonheur. En fait, il n’a fait que s’épanouir. Jérôme me fait bien encore quelques infidélités, mais je le prends tel qu’il est.
Et puis, cela me donne une bonne raison pour retourner voir Mamadou…

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