J’étais en mission ce soir.
Il me fallait absolument une nouvelle paire de chaussures. J’étais donc arrivé bien à contrecœur devant ce magasin de la rue de Passy avec l’obligation de repartir chaussé.
Comme d’habitude, je commence par scruter en détail la devanture pour trouver le modèle idéal et réduire au maximum le temps passé à l’intérieur.
Je pénètre dans le magasin et me dirige vers le petit comptoir d’accueil. Pas de vendeuse à l’horizon. Je me retourne et découvre une jeune femme, grande, blonde, vêtue d’une petite robe blanche en coton (ou s’agit-il d’une robe-débardeur ?) qui dévoile des jambes infinies et dorées à point.
Bien sûr, la créature est occupée avec une cliente. Je vais donc me retrouver avec l’autre vendeuse que je vois à l’instant apparaître derrière le comptoir. Elle est jeune aussi, mais c’est à peu près tout ce qui les rapproche. Enfin, c’est toujours pareil et puis, je suis venu pour des chaussures. Je commence à ouvrir la bouche et une voix se fait entendre, mais elle ne sort pas de ma bouche. La deuxième vendeuse bifurque immédiatement, comme guidée par des rails et s’éloigne.
Je soupire et commence à maugréer en silence lorsque je suis interrompu par une voix derrière moi.
— Je peux vous aider, monsieur ?
C’est la créature blonde à la robe-débardeur qui, à ma grande surprise, s’offre à moi (enfin, à mon moi client). Ma bouche s’ouvre à nouveau et, à nouveau, les premiers sons que j’entends n’en sortent pas.
— Vous désirez ?
Je m’ébroue mentalement et me dirige vers la devanture en lui expliquant que je souhaiterais essayer le modèle situé dans la prolongation de mon doigt, juste là. Elle s’approche de moi et se penche légèrement pour mieux voir. Soumis à un réflexe génétique, mes yeux se retrouvent plongés dans le creux du décolleté que son geste a créé. Soumis à un autre réflexe génétique, son regard vient se poser sur le mien, sans affecter la moindre surprise.
— En 43 donc ?
— Oui, oui, c’est ça.
L’habilité avec laquelle je me donne une contenance ne semble pas l’impressionner.
— Veuillez-vous asseoir là, je vais les chercher.
La formule ne souffre d’aucune critique, mais le ton de la jeune femme laisse flotter un parfum de fermeté auquel je ne me savais pas si sensible. Je prends place car elle semble attendre que je m’exécute. Une fois assis, mes yeux se retrouvent à hauteur de l’ourlet de sa robe blanche et de ses cuisses. Comme satisfaite d’avoir si facilement pu capter mon attention, elle se retourne et part vers la réserve.
Continuant à faire honneur à mon genre, dès qu’elle s’éloigne, mes yeux se dirigent vers sa silhouette, ses longs cheveux blonds qui fouettent le haut de son dos, ses reins, dangereusement moulés dans le coton blanc, et glissent lentement le long de ses jambes. J’ai même le loisir de détailler ses jolis escarpins aux courts talons. En relevant enfin les yeux, je croise son regard glacé dans le miroir qu’elle dépasse en pénétrant dans la réserve.
Je soupire, honteux de me comporter aussi grossièrement, et de plus, d’avoir été surpris si facilement ! J’essaie de me reprendre, je suis dans un magasin de chaussures, il y a d’autres personnes autour de moi et cette jeune femme va finir par me faire une réflexion qui va me faire passer pour un petit voyeur. Que je ne suis pas (!).
Je me concentre sur mes pieds. J’ôte une chaussure pour m’assurer que mes chaussettes sont à la hauteur. Rassuré, calmé même par le spectacle de mes pieds, je peux attendre son retour sereinement avec la certitude de pouvoir finir mon achat sans me couvrir de ridicule.
Je lève les yeux et elle est là, juste devant moi, ses longues jambes à quelques centimètres de mon visage. Je voudrais finir de lever les yeux, les tourner vers son visage, pour donner l’illusion d’être un homme blasé, mais je reste bloqué sur ses jambes, la douce texture de sa peau, la blancheur de sa jupe qui dessine plus qu’elle ne masque le haut de ses cuisses.
— Vous avez commencé sans moi ?
Je lève enfin les yeux, sans comprendre, interprétant de travers. Elle a un très léger sourire malicieux, puis montre mon pied déchaussé. Je tente le sourire « oui bien sûr, j’avais compris ». Puis me glace : elle s’est baissée pour s’asseoir sur le repose-pied, devant moi et expose une nouvelle facette de la splendeur de ses jambes. Sans un mot, elle tapote doucement la surface inclinée du repose-pied, mi-amusée, mi-autoritaire. Je m’exécute, 100% docile.
Elle se penche pour sortir une chaussure de la broîte posée derrière elle. Dans le mouvement, une de ses jambes s’allonge et vient se caler entre les miennes, son genou frôlant mon entrejambe. Elle se retourne après un temps qui m’a semblé étrangement long et pose la chaussure sur le repose-pied. J’y glisse le pied. Elle l’accompagne, posant sa main aux longs doigts sur mon talon. Puis elle commence à nouer les lacets. Je ne perds rien de ses gestes précis, de ces doigts qui nouent et serrent.
Pendant toute l’opération, sa jambe est restée entre les miennes.
Il suffirait que je m’avance à peine pour que mon entrejambe touche son genou. L’image apparaît dans mon esprit, déjà la sensation et je les efface en sentant mon pantalon commencer à se tendre.
Comme pris de mal au cœur dans une voiture, je cherche un point derrière elle pour faire descendre la tension. Je me force à me dire qu’elle n’a évidemment pas mis sa jambe là pour m’allumer, que je ne fais que fantasmer encore une fois.
— Oh, mais vous semblez à l’étroit là-dedans.
Je jette un œil rapide et paniqué vers mon entrejambe puis la regarde, mais elle parle de mon pied dans la chaussure, bien sûr. Je le réalise en voyant sa main presser doucement mon pied. Je souffle doucement, espérant que mon manège ridicule lui a échappé.
Elle se redresse, assise bien cambrée, les jambes légèrement écartées, les mains posées sur les genoux, son visage à quelques centimètres du mien, un sourire narquois sur les lèvres.
— Eh bien ? Vous allez me montrer ou pas ? Allons, debout !
Le ton est amusé mais (est-ce encore dû à ma perversité ?) j’y décèle une légère nuance de fermeté à laquelle, malgré ma lutte constante, j’ai toujours été curieusement sensible. Ce qui n’arrange en rien mes affaires. Me lever, bien sûr, je dois me lever pour essayer des chaussures dans un magasin de chaussures. Et puis elle ne bouge pas, si je me lève, son visage sera juste en face de… ohh…
Je me lève enfin, tentant de masquer la protubérance qui déforme mon Dockers. Il y a des broîtes de chaussures tout autour, je ne peux que rester planté là, juste devant elle, et comme je l’avais calculé, son visage est juste au-dessus de…
— Finalement, vous n’êtes pas si serré que cela, même si c’est une petite taille.
Elle se baisse pour toucher le bout de la chaussure, ses cheveux blonds viennent frôler ma bosse, qui se dresse encore… Elle l’a vue, bien sûr, ce n’est pas possible… Je voudrais saisir ses cheveux et lui coller le visage contre mon ventre mais j’entends du bruit derrière moi. Son visage se retourne vers moi, elle me regarde, tête levée, je ne peux m’empêcher de voir le creux de ses seins, je sens que je ne contrôle plus rien…
— Je suis sûre que vous désirez que je vous soulage.
Son visage est impassible, le mien doit être rouge. Je ne peux que faire un signe de la tête. Elle se baisse, ses cheveux frôlant encore mon ventre et commence à défaire les lacets de ma chaussure. Je lève les yeux au ciel, en espérant me calmer, mais je ne vois que des images de cette créature, libérant mon sexe et l’enserrant entre ses lèvres… Il faut que je m’isole avec cette fille, je n’en peux plus…
Elle se relève soudain, son visage, cette bouche que j’ai imaginée humide et tiède, en face du mien. Elle sourit et la voix est douce, mais l’ordre fuse :
— Assis ! Je sais exactement ce qu’il vous faut.
Je me laisse tomber et cette fois-ci, c’est mon visage qui se trouve à quelques centimètres de son ventre. Le bord de sa jupe, le haut de ses cuisses à portée de ma bouche. J’ai une furieuse envie de lui saisir les fesses et de la coller contre mon visage…
— Délacez votre chaussure.
Je ne comprends pas bien, je lève les yeux, elle me regarde, les mains sur les hanches. Je me baisse, elle ne bouge pas et je dois me reculer sur mon siège pour ne pas buter sur son ventre, puis mon visage descend le long de ses jambes, mes oreilles presque à les toucher. Je saisis les lacets de ma chaussure, ses jambes si proches, mes doigts tremblent légèrement.
— Hum, on traîne… Est-ce que vous êtes si bien à mes pieds ? Oui, vous avez l’air d’être à votre place là-dessous.
J’esquisse un geste pour me redresser mais elle avance doucement sa jambe qui vient me caresser la joue. Je me recule.
— Allons, je sais que vous en avez envie depuis votre arrivée, allez, posez vos lèvres sur ma cuisse.
Je n’ose relever le visage. Cette cuisse douce et bronzée est si proche. Elle m’a deviné, mais j’aimerais lui montrer que je ne suis pas un petit vicieux si facile à percer et manier. Oh, cette peau… Je pose un baiser en fermant les yeux. Elle est encore plus douce et fraîche que je me l’imaginais.
— C’est bien, tu vois ? Je sais ce que tu désires. Sous tes airs sérieux, tu es un de ces petits pervers qui se chauffent pour un simple croisement de jambes, n’est-ce pas ?
Je voudrais me rebeller, ne pas me laisser insulter ainsi par cette inconnue, mais mes lèvres ne peuvent se résigner à quitter la douceur de sa cuisse. Elle commence à lever doucement sa jambe puis pose son pied sur le siège, contre mon entrejambe. Le bout de son escarpin vient caresser mes testicules sous mon pantalon tendu.
— Est-ce que j’ai dit d’arrêter ?
Comme un automate, je me précipite et, stimulé par la légère pression de son pied sur mes testicules, recommence à embrasser sa jambe, sa cheville.
Du coin de l’œil, je surprends un bout de sa culotte blanche, que son mouvement a légèrement dévoilé.
— Oui, mais doucement, du bout de la langue, et garde tes mains derrière ton dos.
Tout occupé que je suis à savourer sa peau, je ne peux la voir sourire à sa collègue et la cliente qui quittent le magasin et que j’avais complètement oubliées.
— Débraguette-toi, je veux voir ta queue.
Je suis un peu heurté en entendant ce mot dans sa bouche, et terriblement gêné de devoir exhiber devant cette femme mon sexe dressé. Je sais, je devrais être fier et conquérant, mais je ressens surtout un trouble sentiment de honte. Je m’exécute néanmoins, les doigts fébriles.
Elle n’a pas bougé son pied et mes testicules viennent maintenant reposer directement dessus, au contact du cuir de l’escarpin et de la peau. La pointe de ma verge frôle sa cheville. Elle s’amuse à la titiller puis vient placer la pointe de son escarpin en dessous, constatant amusée qu’elle se redresse comme mue par un ressort.
— Encore un de ces petits fétichistes, je ne t’ai pas dit d’arrêter de lécher ma jambe, mon petit vicieux.
Interloqué par sa façon de me parler, mais trop excité pour résister, je continue à lui lécher la jambe, la cuisse, gêné par son pied qui continue à agacer ma verge. Mais en sentant à nouveau la chaleur de sa peau sous ma langue, c’est l’excitation qui l’emporte, l’excitation de me sentir ainsi manipulé par une femme. Je remonte tout doucement le long de sa cuisse. Sa jupe est retroussée, la culotte blanche dévoilée. Frustré, je garde les mains derrière mon dos alors que je me damnerais pour pouvoir saisir ses fesses à pleines mains et coller son ventre contre mon visage.
J’approche néanmoins une main de ses hanches et aussitôt une très légère pression de son escarpin sur mes testicules me fait abandonner ma tentative. Je me demande comment j’en suis arrivé à me plier si vite aux demandes de cette femme, mais elle me saisit par les cheveux et vient coller mon visage contre son ventre…
Je ne peux réprimer un gémissement de bonheur, mais mes lèvres buttent sur la culotte, douce barrière. Son odeur, son excitation sont perceptibles et augmentent ma frustration. Elle écarte sa jambe et vient poser son pied sur ma cuisse, le calant avec le talon de son escarpin. Sa main sur mes cheveux se fait pressante et je commence à frotter maladroitement ma bouche contre sa culotte. Son souffle se fait plus rapide. Je continue, frottant mon visage contre ce sexe trempé mais interdit.
— Sort ta langue et passe-la doucement…
La forme de ses lèvres est visible à travers la culotte, je sors et durcis tant que je peux ma langue et la pointe sur le haut de cette fente devinée. Le goût rêche du satin irrite légèrement ma langue mais l’idée de sentir son sexe humide si proche me rend fou.
Elle commence à bouger ses reins, épousant les mouvements de ma langue, me maintenant fermement collé à elle. Je voudrais mordre sur le satin et lui arracher cette culotte pour pouvoir enfin glisser ma langue dans son sexe.
— Oui, c’est bien… hum…
Sa main lâche mes cheveux et elle s’écarte doucement. Je lève les yeux et la vois, les yeux brillants, les joues roses, les lèvres entrouvertes. Elle se retourne et marche lentement vers le comptoir, juste devant la porte de la réserve.
Comme à mon arrivée, je dévore ses courbes des yeux, ses jambes qui accentuent le mouvement de sa croupe.
— Arrête de mater et suis-moi. Je n’ai pas fini avec toi.
Je me redresse, ankylosé et me sentant grotesque avec mon sexe érigé qui dépasse de mon pantalon. Je la suis, essayant de masquer tant bien que mal mon érection en passant devant la vitrine encore ouverte.
Elle s’est assise sur un fauteuil, face à la porte de la réserve. Elle relève lentement sa jupe, écarte ses cuisses en me regardant dans les yeux.
— Baisse ton pantalon et reprends ta place.
Je défais ma ceinture, mon pantalon glisse sur mes chevilles, suivi par mon caleçon, j’approche, ridiculement entravé et me laisse tomber à genoux, entre ses cuisses. Elle écarte de ses doigts la culotte, m’indiquant sans un mot la tâche qui m’attend. Je me penche, hésite un instant, comme pour savourer ce moment, puis plonge mon visage entre ses cuisses.
Ma langue commence doucement à parcourir le bord de ses lèvres, puis remonte de bas en haut, jusqu’à faire sortir davantage son clitoris, le redresse par de légers lapements.
Son ventre se soulève, elle donne de la voix. Je recommence, millimètre à millimètre, puis encore, finissant cette fois par faire tourner sept fois ma langue autour de son bouton. Je poursuis, labourant lentement encore et encore son sillon, puis darde ma langue une première fois à l’intérieur de son sexe, l’enfonçant et la faisant battre entre ses lèvres.
Je recueille son suc, l’avalant goulûment, et durcis à nouveau ma langue pour l’enfoncer encore plus loin en elle. Mon nez frotte contre son bouton, elle serre ses cuisses contre mes oreilles, je cherche l’air. Elle gémit, je saisis son bouton entre mes dents et mordille tout doucement, puis le fait tourner entre mes lèvres, l’agace de ma langue. Je l’entends gémir plus fort, elle serre mon visage à nouveau d’une main crispée sur ma nuque, je l’imagine alors prête à être prise enfin, et je sens une main saisir ma queue, une autre plaquée sur mes fesses. Je me crispe mais les cuisses me serrent à nouveau, me maintiennent à ma place. Une voix derrière moi.
— Tu avais raison, il a fini entre tes cuisses, comme les autres.
Une voix de femme. Mais mon soulagement s’estompe en sentant son doigt ganté s’insinuer en moi alors qu’elle me tient fermement la queue.
Je me débats, essaie de me dégager, mais les douces cuisses se font étau et la main qui maintient ma queue commence un lent va-et-vient qui m’embrume l’esprit. Le doigt s’insinue lentement davantage en moi, petit à petit et je ne peux rien y faire. Mu par une poussée d’orgueil viril, je tente de me dégager en m’aidant de mes bras, mais les cuisses serrent encore plus fort, étouffant mon visage bloqué contre son ventre. Une claque sèche vient cingler mes fesses et bloquer ma réaction.
La main sur mon sexe continue son mouvement de va-et-vient avec une diabolique dextérité. Ce contraste entre la douleur et le plaisir calme ma révolte.
La prise des jambes change et vient bloquer mes bras en arrière, fermement. La vendeuse saisit à nouveau mes cheveux et redresse mon visage ruisselant. Elle me regarde avec un sourire.
— Allons mon grand, débats-toi encore si tu veux, tu es encore plus excitant, mais ça ne nous empêchera pas de te prendre ta petite virginité. Il est vierge, n’est-ce pas ?
— Oh oui, c’est un plaisir de déflorer ce petit cul de mâle.
Le doigt s’enfonce encore un peu et tourne doucement en moi, au même rythme que la main qui caresse ma queue toujours aussi dure.
— Regarde-moi, je veux te voir pendant qu’elle te pénètre, c’est terrible, hein ? tu n’y peux rien, tu n’es qu’un petit vicieux voyeur et nous savons comment les petits messieurs comme toi doivent être traités. Sous tes petits airs sérieux, nous l’avons tout de suite vu. Vous êtes tous si transparents !
Je tente encore un mouvement des reins, mais le doigt ne fait que s’enfoncer davantage m’arrachant un petit cri.
— Ohh… arrêtez… !
— Si tu bandais moins, tu serais plus crédible ! Allons, détends-toi, tu aimes ça. Oui, regarde-moi, je le vois dans tes yeux.
Je tente de baisser les yeux, d’élever une nouvelle protestation mais le travail de la main et, je dois l’avouer, du doigt, commence à se ressentir et je m’entends non plus crier, mais gémir.
— Oui, tu vois, tu es une vraie petite garce, mon mignon.
La vendeuse desserre son étreinte, se recule pour s’asseoir plus confortablement. Je reste prostré, à quatre pattes, avec cette inconnue que je n’ai même pas encore vue qui me branle en me fouillant les reins, moi !
La vendeuse se relève, ses pieds tout contre mes mains, je vois la culotte blanche tomber au sol.
— Tu l’as aimée tout à l’heure. Embrasse-la ! Allez !
Une nouvelle claque sèche vient ponctuer cet ordre. Je me baisse et pose mes lèvres sur cette merveilleuse culotte parfumée par son plaisir.
— Regarde comme tu es beau sous la femme…
Je tourne mon regard et découvre un miroir, habituellement destiné aux essayages de chaussures, dans le reflet duquel je vois cet homme, à genoux, le visage à terre, en chemise, son pantalon et caleçon roulés à ses pieds, le cul nu, une culotte blanche entravant sa bouche et cette femme, cette cliente du magasin croisée tout à l’heure, assise derrière, impeccable dans un tailleur beige, une jupe droite qui remonte à peine sur ses jambes croisées négligemment alors qu’elle fouille mon fondement en me branlant.
Cette vision devrait me révolter, mais je ressens au contraire ce vieux trouble, mélange de chaleur au creux du ventre et de honte.
Ces femmes le sentent, le voient. Le mouvement des mains s’accélère, m’arrachant des gémissements de moins en moins retenus, contrôlés, je perds toute notion d’orgueil et gémis devant ces femmes comme une fille.
— Je ne pensais pas que ce serait aussi facile. Ils me surprennent toujours.
Elle me regarde avec un air gourmand et innocent à la fois.
— Et j’adore toujours autant ça. Mais toi aussi, n’est-ce pas ?
— Oohh… oui…
La dame derrière moi me redresse, à genoux, un doigt toujours fiché en moi, elle abandonne ma queue alors que j’étais au bord de la jouissance et vient passer sa main sous ma chemise pour venir agacer mes tétons. Elle les fait durcir du bout des doigts, les pince doucement. Je gémis de plus belle.
La vendeuse se lève et vient se planter devant moi, ses délicieuses jambes à portée de mes mains, de mes lèvres.
— Tu vas te finir tout seul et jouir à mes pieds, et nous pourrons peut être jouer avec toi une autre fois. Ou te lever et partir, tes petites couilles bien pleines, pour ne plus revenir ici.
Je la regarde suppliant, résistant à l’idée de devoir en passer par cette nouvelle humiliation pour pouvoir enfin prendre ce plaisir qu’elles ne font qu’exciter depuis si longtemps. Non, je ne peux me résoudre à me donner en spectacle encore davantage, à me branler comme un gamin en rut devant ces deux femmes. Mais les mains de cette femme si bcbg continuent leur travail de sape et le spectacle de ces jambes divines me font perdre le peu de pudeur qu’il me reste.
Ma propre main saisit doucement mon sexe. Je regarde la jeune femme debout devant moi, ses jambes si proches, me retourne pour voir la cliente, toujours confortablement installée, balançant doucement un pied chaussé d’un escarpin finement talonné devant moi. Elle a libéré mon cul mais garde une prise sur moi.
Après ce que j’ai déjà subi ici, une « petite branlette » ne devrait pas être si terrible que cela, d’autant que mes bourses prient pour être soulagées. Mais là, c’est moi qui vais devoir agir, me livrer à cette caresse honteuse, avouer ma défaite, devant celles qui m’ont déjà tellement humilié. Mais le désir est trop fort, et pourquoi le nier, la perspective de revoir ces femmes, d’être à nouveau leur jouet… Ma main commence à bouger, à caresser. Au moins, ne pas céder trop vite, ne pas ajouter l’éjaculation précoce à toutes mes défaites.
Mais la main de la cliente a exacerbé la sensibilité de ma queue, et elle a repris son manège sur mes tétons… Très vite, beaucoup trop vite, je sens le flux envahir mon ventre, je vais fermer les yeux mais…
— Ouvre les yeux, regarde-moi, je veux voir ta complète reddition au fond de tes yeux lorsque le foutre va jaillir…
Elle se penche et plonge ses yeux verts dans les miens. C’en est trop, je crie, je sens le flot déborder et jaillir, j’explose, le plaisir me submerge, elle m’épie, comme étudiant précisément chaque strate du plaisir dans mes yeux perdus… Le sperme s’est écrasé entre ses pieds. Elle pose la main sur ma tête, comme flattant un a****l qui a réussi son numéro.
— Allez, sauve-toi.
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Plusieurs minutes plus tard, après avoir remis de l’ordre dans ma tenue, je me retrouve sur le trottoir avec mon achat en main et la tête pleine de doutes…
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