Ces derniers temps, notre relation avait trouvé son équilibre. Mathilde était absorbée par la relecture et la mise en forme de son dernier roman. Je m’occupais de la maison, et finissais généralement sous son bureau, entre ses jambes car elle aimait me sentir près d’elle, disponible, passant machinalement sa main sur mon crâne glabre. Elle m’avait dit que j’étais son grigri et cela m’avait comblé. J’étais sa muse en quelque sorte, et si son roman avançait et qu’elle se sentait bien, c’était parce que j’étais là. Parfois, je restais simplement à ses pieds, ses orteils parcourant mon corps, et si ses caresses se faisaient plus pressantes, je savais alors qu’il me fallait regagner son entrejambe car elle aimait sentir mon souffle chaud entre ses cuisses. J’avais appris à anticiper ses attentes et c’est généralement sans un mot qu’elle m’indiquait la table basse ou le lit, pour prendre du plaisir ou me baiser.
A cause du travail, Mathilde me laissait seul deux parfois trois soir par semaine. Son absence m’était pénible mais je tentais de ne pas lui faire sentir. Elle avait exigé que je ne l’attende pas et que je me couche tôt, afin de pouvoir m’occuper de mes tâches ménagères le lendemain matin. Ainsi, je m’endormais dans l’entrée, la tête en direction de la porte. Et chaque fois que le bruit du verrou, au milieu de la nuit, me réveillait ; je demeurais les yeux clos et profond sentiment de sérénité m’envahissait, qui me faisait replonger presque instantanément dans les bras de Morphée.
Les jours s’écoulaient ainsi paisiblement. J’étais heureux de cette relation et nous formions un couple désormais ordinaire.
Un jour Mathilde décida de faire une sortie. Nous avons traversé Paris pour nous rendre dans le 15ème arrondissement. Non loin du square Violet, nous entrâmes dans un institut de beauté. Là une charmante hôtesse nous accueillit :
– Bonjour Madame Harcourt, vous avez rendez-vous avec Elisabeth, je vous prie de bien vouloir patienter dans le salon rose, elle est à vous immédiatement.
Pensant devoir attendre son retour, je restais dans le hall d’accueil mais Mathilde me dit :
– Suis moi Doly !
Je piquais un phare immédiatement car c’était la première fois que Mathilde m’appelait par ce nom en pleine journée et en public. Je m’engouffrais alors prestement dans la porte du petit salon rose et regardais terrifié ma Maitresse.
– Ne fait pas cette tête, elles sont au courant…
– Bonjour Madame Harcourt, je me présente, Elisabeth
– Bonjour Elisabeth. Voilà Doly, le soumis dont je vous ai parlé… Déshabille toi Doly que Madame puisse se rendre compte du travail !
Je me mis à ôter docilement mes vêtements, pendant que Mathilde poursuivait ses explications :
– Jusqu’à présent il se rase mais je trouve çà très désagréable lorsque çà repousse. Je voudrais qu’il soit plus doux, vous comprenez ?
– Bien sûr, nous allons faire une épilation à la cire et vous verrez la différence.
J’étais debout, nu, face à ces deux femmes qui parlaient avec détachement de la façon de m’épiler.
– Il a un magnifique collier, fit remarquer la jeune femme qui s’approcha pour lire l’inscription sur la médaille. Cela a le mérite d’être simple et explicite.
– Pas besoin de faire de la poésie, n’est-ce pas ? Répondit Mathilde dans un sourire complice.
– Tout à fait, répliqua Elisabeth joueuse.
Puis saisissant mes bourses, elle ajouta :
– C’est parfait le dernier rasage remonte à plus d’une semaine et la longueur du poil idéal pour la cire. Nous pouvons commencer.
– Doly, met toi sur le dos, sur la table et replie tes jambes sous tes fesses.
Je m’éxécutais. Elisabeth commença à s’affairer tout en continuant sa conversation avec Mathilde, entrecoupée par mes couinements étouffés à chaque bande de cire arrachée.
– Alors comment en êtes vous arriver à vivre avec un soumis ?
– Je n’ai pas choisi, çà c’est imposé à moi. Doly est impuissant, il m’a très vite expliqué de lui-même qu’il était un sous-homme. Bien sûr au début, je me suis dit que notre relation avait aucun avenir mais finalement il a accepté de prendre la place de ma chienne.
– Ah oui vous avez une chienne, comment s’appelle-t-elle ?
– Elle s’appelle Myrtille mais j’ai du la mettre en pension chez des amis car je ne pouvais pas m’occuper des deux à la fois.
– Aaargh …
– Je comprends et Doly est donc votre seul a****l domestique maintenant ?
– Oui c’est çà, il s’occupe de la maison et est aux petits soins avec moi.
– Mais un vrai mec, çà ne vous manque pas ?
– Bien sûr, Doly n’ai pas mon amant, il sait se tenir à sa place. Je vois mon amant deux ou trois fois par semaine et çà me suffit.
– Aaargh …
J’étais abasourdi par les mots de Mathilde. Elle voyait un amant et m’avait donc menti au sujet du travail et de ses sorties. Des larmes se mirent à perler et je ne pouvais faire de commentaires, dompter depuis trop longtemps par l’autorité de Mathilde.
– Oh, il est douillet ! C’est la première fois que je fais pleurer un homme.
– Vous voyez ce n’est pas un homme. Doly est beaucoup plus féminine et j’aime quand s’exprime sa sensibilité.
Mathilde carressa tendrement mon crâne alors qu’Elisabeth rassurée se remettait au travail.
– D’ailleurs je dis plus souvent elle, que il à son sujet.
– Aaargh …
– Je comprends en effet… J’ai terminé le sexe, il faudrait lui ôter son plug pour que je puisse lui faire les fesses.
Je retirais le cône de plastique qui me bouchait, laissant mon anus grand ouvert.
– C’est un joli diamètre, fit Elisabeth surprise.
– Oui, je le travaille depuis près d’un an maintenant.
– Et votre amant est au courant de votre soumis ?
– Oui, mais ils ne se sont jamais rencontrés.
– Et comment prend-il la chose ?
– Aaargh …
– Quand je lui ai annoncé, il a été très surpris. Il a fallu que je lui explique qu’il n’était absolument en rien, en compétition avec Doly. Et puis il s’est fait à l’idée. Maintenant je pense même que çà l’excite.
– J’image en effet, que çà doit être excitant pour un homme de posséder une femme en présence d’un autre, impuissant.
– Oui je pense que prochainement je lui présenterais Doly, pour qu’il puisse se rendre compte par lui même de sa docilité. Je me sentirais d’ailleurs plus confortable dans notre relation lorsqu’il aura accepté la présence de Doly.
– Aaargh …
– Ne bouge pas !… Oui je comprends, c’est toujours un peu délicat de devoir travestir la réalité à son homme.
– C’est exactement çà ! Savoir que je peux vivre notre relation sans avoir à me séparer de Doly, qu’il l’accepte comme soumis et qu’il y prenne du plaisir, ce serait revenir à une forme de naturel. C’est pour çà que je le veux parfait et tout doux !
Mathilde avait finit sa phrase toute excitée.
– Voyez, j’ai terminé, que pensez vous du résultat ? Lève toi que ta Maitresse puisse apprécier mon travail.
Une fois debout, elle caressa mon entre-jambes et fut rapidement suivi Mathilde.
– Oui, c’est parfait, j’espère que Simon appréciera !
Ajouter un commentaire