Série Confidences de…
Ce que je vais vous raconter est le fruit de mon imagination.
Je ne suis nullement impliquée dans ce texte.
Ma sœur vit dans le nord et nous ne nous voyons guère depuis son mariage.
Internet, mails, Facebook, ont remplacé les cartes de vœux papier, les cartes de vacances, les confidences épistolaires, comme autrefois, madame de Sévigné…
Il reste le téléphone, pour nos anniversaires et au jour de l’an.
Elle est un peu plus jeune que moi, la cinquantaine, mariée, 2 ados partis du nid, elle est enseignante dans le second cycle, français et russe, loin de mes passions.
Elle a un physique agréable, elle fait du sport avec son mari, et court souvent entre midi et 14 heures, pour s’oxygéner.
Quelle ne fut pas ma surprise de la voir débarquer à l’improviste, un soir, en taxi…
Elle connaît ma vie, je lui ai parlé de Romain, de ma liberté légendaire, elle sait mon historique avec Paul, et surtout ce qui en a suivi… Ma soif d’aventures et de plaisirs…
Je ne lui ai pas tout dit, mais je suis étonnée, elle a l’air hagard, un peu fatiguée…
Marine me sourit, assise dans le canapé à mon côté, un verre à la main…
– Alors ? Que t’arrive-t-il ? Te voici bien loin de chez toi, les traits tirés, seule, en taxi, presque sans bagages…
Oh, pas que je veuille tout savoir, ta vie ne me regarde pas, comme la mienne pour toi, nous avons grandi et partagé, maintenant nous avons passé l’âge des critiques et de l’inquisition, donc je t’écoute, si tu es là…
– Je… Je te remercie…
– Nous sommes sœurs, nous nous sommes tout dit pendant des années. Nos flirts, nos passions, nos rêves, nos idéaux, nos premières fois, nos désirs, et puis hop, la vie nous a séparées…
Je pense à toi souvent, ta famille, mes neveux.
Moi aussi j’ai changé, je suis devenue indépendante depuis mon divorce, j’ai mûri, et tu sais que j’ai un ami, Romain, qui vient au hasard… Le week-end surtout. Nous sommes partis en vacances, en camping-car dans les Pyrénées. On a fait les cent coups, tu t’en doutes, je n’ai pas changé sur ce plan…
– Je t’ai toujours admirée pour ça, tes batailles avec les parents, ta liberté, ta position sur le sexe, que tu défendais déjà… Tu as épousé Paul juste avant mon mariage, j’avais 27 ans. Maintenant, j’ai une vie rangée, mère de mes enfants, ils sont grands, ils s’assument… Si tu n’as aucune morale, j’ai gardé celle de nos parents, de notre adolescence… Elle fixe mes limites… Tu as un verre d’eau s’il te plait ?
Je le lui apporte, elle est vannée, elle a besoin de dormir. Je m’assieds face à elle dans mon fauteuil. Elle boit, hoquette, se met à pleurer… Je me penche, la console…
– Dis-moi, raconte…
– Je viens de tromper mon mari… Il est chez parti 3 semaines chez ses parents en Belgique, vers Bruxelles pour préparer un studio en bas de leur maison, ikls deviennent âgés.
Elle me regarde dans les yeux…
– A quarante-sept ans, je me suis sentie seule dès le premier soir, délaissée… Un coup de folie, une occasion, la première, enfin presque… Mon premier réflexe est de venir vers toi, comme avant. Je ne sais que faire, je suis perdue, tu es ma grande sœur et tu as tout connu sur ce plan, affectif, amour, sexe, besoins, élans passionnés, perte de contrôle, adultère… Je me sens laide, perverse, salie…
– Calme-toi, tu es fatiguée… Je te propose de dormir, comme avant, avec moi. Tu me raconteras demain, au calme… Je suis ta sœur, tu peux tout me dire, cela restera entre nous…
Le lendemain au petit-déjeuner, elle a pris sa douche, elle est détendue, même si je l’ai entendue pleurer, et se retourner dans le lit…
Nous allons dehors, dans mon havre de nature, en bordure de piscine… L’air est doux, nous nous allongeons sur les matelas de plage…
– Le dernier jour de présence au Lycée, nous avions prévu un barbecue entre nous. 45 personnes. Tables et chaises, banc, nous avons commandé apéritifs, entrées et desserts à un traiteur local. Deux enseignants se sont proposés pour la grillade, nous avons acheté en ville ce qu’il fallait.
L’ambiance était décontractée, plus de direction, d’administration, de plans, de directives, d’élèves, je renaissais… Je buvais, cause du départ de Phil, mon époux, de ma solitude de la dernière soirée, de mon bilan perso, mes ados partis, loin pour ma fille, Londres… Paris pour le garçon.
J’ai pensé à toi, à ta hargne pour te sortir de ces états, ces coups de blues… Je t’avais eue au téléphone quand tu avais trouvé Paul dans ton lit… Tu m’expliquas ta décision de te venger… Plus tard, tu m’avouas tes tentatives, ta plongée en enfer, puis enfin tes aventures avec des femmes, ton renouveau grâce à la sexualité.
Puis ce fut Romain et vos accords, ta liberté sexuelle, tes aventures… Je rêvais…
Le repas terminé, on décida de danser dans le réfectoire, la prof de danse amena sa station portable, véritable machine à danser…
Les collègues s’amusaient, je dansais un peu, m’agitais…
Un prof de langues appliquées vint me faire faire les slows. J’aimais son sourire, il me parla me fis parler aussi, il détecta ma tristesse, je lui racontais ma solitude…
Il me changea les idées, me fis faire des rocks, des valses, puis encore des slows…
Je vis ainsi la prof de dessin, tendrement enlacée par celui d’EPS, beau type bronzé, dans sa première année au bahut…
Puis ce fut Maria, femme de mon âge, les yeux dans les yeux avec Yohan, un remplaçant en technique des matériaux… La trentaine… Elle n’avait pas honte, elle se laissait peloter les seins dans un recoin de la cantine…
J’en vis d’autres, une véritable pétaudière en allant aux toilettes, dans un couloir, jupe retroussée, qui gémissait… Dans un WC, des râles de hyène, des claquements, une orgie, je te dis !
Cela me dégoutta, je pris mes affaires, et cherchais mon cavalier…
– Tu t’en vas déjà ?
– Oui, je me sens lasse… Ils sont… vulgaires, tous ! Des bêtes…
– Ne pars pas sur des impressions négatives, les gens se détendent, ce n’est pas malsain, juste du plaisir, partagé de surcroît, les vacances c’est la liberté, et demain le départ vers d’autres aventures…
– Tu es très inventif… Je suis mariée, je l’aime, enfin, je… crois…
– Avec la routine, la passion s’envole, il faut redonner du punch, d’abord à ta libido qui semble à 0… Depuis quand tu n’as plus fait l’amour ?
– Mais je….
– Chut !… Nous sommes entre adultes, personne ne t’entend, ne te voit, ne te juge…
– 4 mois environ…
– Voilà la raison première de ton spleen. Tu as besoin de réactiver tout ça…
– Avec toi, évidement ?
– Je ne te plais pas ?
– Si, non, enfin, je…
– Alors je te raccompagne au parking…
Son baiser me surprend, il me pousse vers une entrée d’immeuble, un hall sombre, des escaliers. Il m’appuie contre un mur, prend mes seins à pleines mains sous mon chemisier, qui se déboutonne tout seul… Il les sort, les lèche, m’embrasse encore, tête, suce, caresse mes bouts avec sa langue…
Son membre est dur, contre mon ventre, pousse…
Je résiste, mais le combat est inégal, je crie, ou je capitule ?
Ses lèvres glissent dans mon cou, une main caresse mes cheveux…
– Ne me dis pas que tu ne ressens rien…
Je hausse les épaules dans le noir, dans le silence, juste nos froissements, justes mes premiers soupirs, rauques, profonds…
Il soulève ma jupe fleurie, achetée ce matin au marché…
Sa main s’insinue, je ne bouge pas encore, je serre mes cuisses, il a du mal… à me faire du bien…
Une main revient sur mon sein, le caresse, le masse, insiste, pince… Son sexe appuie de nouveau, insistant, gonflé, plus gros, plus intense… Il est en rut !
Je suis épinglée, coincée contre ce mur, dans cette encoignure, son doigt insiste, passe sous ma culotte…
Oui ou non ? Cris ou gémissements ?
Je me débats franchement ? On m’a dit à ce stade, un coup de genou suffit… Bien placé, franc et direct…
Je me souviens d’un invité, un cousin de mon mari, à son anniversaire. J’étais dans la même situation, dans le jardin, sur la table de rempotage !… Il allait arriver à écarter mes cuisses, je les serrais… On entendit des enfants courir, il m’a relâchée, ébouriffée, pantelante, les jambes tremblantes en me remettant debout d’un bon, lissant ma robe, remettant en place mon soutien-gorge…
La lumière de l’escalier s’éclaire, il me relâche, je me détends…
Rien… Personne… On se sait dans quelle direction aller… Nous restons sans bouger, face à face, je distingue ses yeux plongés dans les miens…
Une minute interminable…
Il s’est rapproché de moi, je ressens sa chaleur… Je n’ai rien fait, rien dit, pour lui, j’ai accepté de me laisser peloter comme mes collègues dans les couloirs du Lycée, comme le font les ados des grandes classes…
Puis une autre minute…
L’attente est inutile, alors ? Pourquoi on reste ? Si la personne qui a appuyé venait de l’extérieur, nous l’aurions entendue arriver, et nous serions échappés soit vers la cour, soit par l’escalier, vers dans les étages… La voie est libre…
On joue au suspense… Si on n’entend rien à la fin de cette minute…
J’ai baissé les yeux, relissé ma jupe… J’ai repris mon sac, avec ma veste, mon portable, mes clés de voiture, un quart d’eau minérale… Je suis prête à courir…
Et une autre,
Pourquoi je reste ?
Il s’est collé à moi… Je suis contre lui, de nouveau contre mon mur…
On se dévisage… Ses yeux sont envoûtants, ses cheveux bouclés comme les blondinets de ma classe… Il est beau… Plus que mon mari…
Et la dernière minute…
Et la lumière s’éteint…
Ses lèvres sont là, son sexe un peu moins présent, son baiser de feu, il m’étreint avec force…
Il soulève ma jupe…
Et c’est ma surprise, mon cadeau…
Je coule comme une fontaine, mon ventre est en émoi, je retrouve cette sensation, ce désir puissant, il écarte ma culotte…
– Ben !…
Son membre est énorme, grand, il le glisse vers mon sexe, j’écarte les cuisses, il va me prendre, lentement, puis plus loin, plus fort, enfin, il est en moi et la lumière revient, nous prenant en pleine action, dépoitraillée, retroussée, culotte piétinée…
– Oh, non !…
Ce n’est pas du dépit, ni de la frustration.
Certes, arrêtés en train de s’envoler, comme tirée par un fusil, comme une grive, abattue en plein élan…
Mais juste un constat…
C’est avec ma tête que j’appuie sur la commande de l’éclairage !
On se met à rire, aux larmes, enlacés, embrassés…
– Je suis seule chez moi…
– Je dois rentrer, je dois l’appeler après la fête… Sur le fixe, elle y tient… Il est l’heure…
– Ce n’est pas moi qui ai mis le feu aux poudres… Demain ?
– Dimanche… Hum… On part lundi… Viens maintenant, tant pis pour elle…
Je le suis dans ma voiture et on se gare dans un parking privé.
On prend un ascenseur, 3ème étage gauche.
– Les toilettes ?
Je n’en peux plus, je me vide… Lorsque je ressors, il raccroche…
– Bon, tout va bien, elle s’endormait… Les petits dorment à poings fermés avec elle…
Il me sert un verre de jus de fruits au salon…
Il me prend dans ses bras, retire mon chemisier, descend ma jupe, dégrafe mon soutien-gorge, nous sommes nus, la plage à nos pieds, sans vis-à-vis…
Il ouvre la baie vitrée, s’avance sur le balcon…
Il fait bon, il me donne un baiser merveilleux, tendre et mouillé, sa langue m’emporte, je fonds en quelques secondes émoustillée par notre apéritif clandestin…
Adieu mes principes, dès qu’il me touche j’explose, on rentre, il ferme pour le bruit…
Je suis écartelée sur le sofa, il me broute, sans langue me fait délirer, il masse mes seins, je jouis en feulant ses caresses…
Son sexe est bandé, il tape contre mes jambes…
Il replie mes genoux, mon intimité s’ouvre comme une fleur, lui dévoile mes trésors, sa langue soulève mon clitoris, il me fait chavirer de plaisir…
Sa salive, se mélange à mes sécrétions, je suis emportée par un tremblement…
Je le désire, je le veux, je l’attire sur moi, je monte mon sexe vers le sien, écartelée…
– Oh, oui !… Oh… Ouiiiii ! Oh, ouiiiiiiiiiii !!!!
Il m’a pénétrée… Enfin… Doucement… Il avance, glisse, sournois, puissant, hésite, ressort, revient, plus fort, plus intense, je suis sienne…
Je me lâche… Et de lentement, en accélérations fulgurantes, il me donne un récital…
Pourfendue, pilonnée, martelée, je passe par toutes les positions, sur le sofa, sur le tapis, penchée sur un accoudoir, écartelée sur un autre…
Il m’emporte très loin, très très loin, beaucoup plus loin, au point de gémir sans relâche, plainte monocorde entrecoupée de spasmes.
Il me retourne, fesses en l’air, impudique dans la pénombre du salon, il me reprend, me suce entièrement, s’aidant de ses doigts, puis il tente une folie que je réprouve violemment, alors je le mets sur le dos, son sexe bien dressé, je le suce à mon tour quelques minutes, puis je m’accroupis et me perfore de son membre.
Il disparaît en moi, me remplit comme jamais, je bouge lentement, je le serre en moi…
J’en pleure quelques larmes de plaisir, des larmes de regret, de larmes de femme comblée savourant ses orgasmes…
Il me serre sur son ventre, cherche ma bouche…
Je m’allonge sur lui, il me guide, me donne le LA, lentement…
Je sens sa verdeur, il me dilate encore, il m’agrippe aux hanches, accélère, je le serre dans mon vagin, il devient enragé, il explose, ses coups de reins me perforent, je crie de plaisir de le recevoir, brûlant dans mon ventre, l’irradiant de cette douceur lénifiante…
Je reste emboîtée, perforée, amante câline, je viens de tromper mon mari sans équivoque et même avec un certain plaisir inavouable de sensualité…
– Merci sœurette… C’était complet… Je… Enfin tu sais raconter, je m’y croyais, surtout dans l’escalier… Je suis trempée…
– Oh, tu… Mais quelle gourgandine, pire qu’une catin…
– Mais dis, j’ai juste effleuré ma chatte…
– Tu te masturberais juste avec ça ?
– Bien, dis donc, c’est salé, détaillé, commenté…
– Somme toute, tu as raison, j’ai ressenti des picotements significatifs en le revivant…
– Tu veux que je te branle ?
– Oh, mais tu es infâme… Ta propre sœur !
– Tu as la mémoire courte…
– On avait quatorze ans, toi seize, pubères, vierges et excitées, nues sous nos draps…
– Heu…
– Quoi ?
– Plus vierge !
– Quoi ?
– Dédé, le fils du boulanger…
– Oh ! Le salaud… C’est pour ça que tu te masturbais sans cesse, couchée ou sous la douche, je t’ai vue, tu avais envie de te faire sauter…
– Et je continue… Mais pourquoi salaud ?
– Après ton départ, il m’apportait des croissants jusque dans mon lit…
– Et il sortait sa baguette croustillante ?
– Il l’enfournait, le four était brûlant…
– Nous sommes deux salopes…
– Non, je m’étais fait une raison, rangée et prude…
On se met à rire, elle me prend dans ses bras…
– Tu es ma bouée…
– Qu’est-ce qui te chagrine dans ce coup de canif ?
– C’était l’an passé…
– Et ?
– Et j’ai recommencé… Accros comme une nymphomane à son sexe…
– Ah, voilà ma vraie sœur ! Une femme de contacts… Sensuelle…
– On a refait ça à l’hôtel, pour les vacances de Noël… Puis celles de février, au printemps, à Pâques, et hier ! Une vraie salope, je ne me reconnais plus, jamais je n’avais fait ça de ma vie, autant de fois, avec autant de plaisir, aussi perverse, me laissant prendre par derrière depuis notre second rendez-vous et surtout aimant ce que j’avais toujours refusé à mon homme…
– Ben tu es enfin une amante accomplie c’est tout, une femme normale… Il te fallait un déclic, avec un autre partenaire…
– Oui, mais…
– Quoi ?
– Chaque jour de semaine depuis 2 mois, dans un coin isolé…
– L’hôtel devenait trop cher !
– Sale catin !…
Elle sourit… Puis reprend son visage fermé…
– Voilà… En fait je viens de partir avec lui… On va à l’aventure, sans rien, il est prof de langues aussi, moi français, on pense aller en Espagne pour commencer…
– Et là, il est où ?
– On a acheté un camping-car d’occasion, on est au camping vers la plage…
– Tu veux quoi alors ?
– Ta bénédiction, que tu nous serves de boîte à lettres, de confidente, de lien…
– Pas de soucis, et ton Jules ?
– J’ai laissé une lettre, il revient demain…
– Bon… Et tes enfants ?
– Deux mails, style confidente, je les aime, je ne suis plus heureuse avec leur père…
– Tu y retournes maintenant ?
– Oui…
– Tu veux que je te ramène ?
– Ce serait gentil… Et si tu as un peu d’argent…
– On passe à la banque, combien tu veux ?
– 5000 si tu peux…
– Entendu…
Elle chantonnait lorsque je sortais la voiture du garage, elle était reposée, belle, amoureuse…
Elle divorça 3 mois plus tard, elle vit en Argentine, profs de français tous les deux…
FIN
Marika842010 – Août 2018
Série Confidences de…
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