Après leur soirée de débauche, les trois amies se sont endormies ensemble dans le grand lit d’une des chambres de l’étage. Ce matin de très bonne heure, Catherine s’est levée discrètement, a procédé à une toilette coquette, rempli une élégante valise de quelques tenues de ville et s’en est allée prendre un TGV pour Paris : quelques contacts d’affaires l’attendent. Elle a laissé un petit mot à Barbara :
« Ma chérie, comme tu le sais je pars trois jours à Paris. Profite tant que tu voudras et avec qui tu voudras de mon appartement. À bientôt pour de nouvelles aventures ! Baisers, Cathy. »
Vers 9:00 à son tour Barbara a ouvert les yeux. Un regard pour Laurence toujours endormie – elle en a tant besoin, après le traitement qui lui fut prodigué… Dans la salle de bain flottait encore le parfum de Catherine, et les sens de la brune chasseresse s’en sont trouvés ravivés. Déjà. Sur le même feuillet que la voyageuse, elle a écrit à Laurence :
« Petite chatte, je dois aller à la boutique. Ne m’as-tu pas dit que tu es en congés pour quelques jours ? Reste donc ici jusqu’à mon retour en fin de journée. Dans l’armoire tu trouveras quelques affaires fraîches pour te changer : de la lingerie évidemment. Ne t’avise pas de porter autre chose, et veille à être bien disponible et accueillante à mon retour. Une claque sur tes fesses, Barbara. »
La matinée s’écoule sans surprise au magasin. Enfin, il est près de midi quand l’histoire semble prête à se répéter, par l’entrée d’une cliente apparemment « en demande ». Mais le hasard, ou la loi des séries, font bien les choses en variant pour Barbara le style de ses rencontres : voici maintenant une femme de quarante-cinq ou cinquante ans, grande, élancée, vraiment classe avec ses cheveux blonds taillés très courts sur un visage légèrement hautain, au nez bien régulier quoiqu’un peu long, aux lèvres minces. De beaux yeux gris verts. La petite robe noire d’été révèle un bas de jambe nerveux, présage de cuisses fines et musclées ; un profond décolleté en « V », porté sans soutien-gorge, laisse fugacement apparaître, à la faveur de certaines postures obliques, les roses de tout petits seins très hauts ; la peau claire, peut-être un rien sèche, ajoute encore au côté aristocratique de la personne. Donc la cliente hésite, Barbara s’approche d’elle et la conseille sur un joli diffuseur de parfums. On n’évite pas les frôlements. Cela se terminera-t-il encore dans l’arrière boutique ?
Non, car la cliente élude, sur un ton presque sec, une si prompte concrétisation :
– Malheureusement je n’aurai pas le temps de faire mon choix : j’ai maintenant une petite obligation et suis déjà presque en retard… Je repasserai sûrement dans une demi-heure environ.
– Hélas je dois fermer pour le déjeuner, c’est dommage, répond habilement Barbara.
– Comment, vous ne m’attendriez pas, Mademoiselle ? (Cela dit dans un sourire).
– C’est que je dois passer chez ma petite coiffeuse… C’est une amie qui accepte de me prendre entre midi et deux, et c’est bien pratique de pouvoir en profiter.
– Ah, évidemment… Mais tenez, justement, je cherche un bon salon de coiffure pour prendre rendez-vous. J’aimerais essayer une nouvelle couleur… C’est une bonne adresse ?
– Oh oui, c’est très bien. « Hélios coiffure », 126 rue Paradis ; c’est à cinq minutes à pieds.
– Alors je vais y passer. Peut-être vous y retrouverai-je ?
– Je l’espère ! Mais faites attention, à cette heure-ci elle ne reçoit que ses meilleures clientes, et le rideau de fer est parfois tiré : elle ne veut pas être dérangée. Passez par l’entrée de l’immeuble, il y a un bouton « ouvre porte ». Ensuite, dans le couloir, la première petite porte à gauche, et vous serez directement dans le salon.
– Quel suspense ! C’est très excitant…
– Entrez sans frapper, je l’aurai prévenue.
– Je serai donc bien attendue ?
– Avec impatience !
Barbara agrémente cette réponse un peu osée d’un clin d’œil délicat qui provoque chez la visiteuse le rire discret dont elle ponctue sa sortie.
12:35. Jeanne, la blonde élégante, marche dans la rue Paradis d’un pas vif. Toujours ouverte aux imprévus sensuels, c’est souvent à la délicatesse de partenaires féminines qu’elle accorde sa préférence, et la possibilité d’une nouvelle aventure – à trois, qui sait ? – la trouble et l’enchante. Enfin elle arrive devant le numéro 126, rideau de fer tiré. Impatience du désir. L’entrée de l’immeuble ; un couloir banal. Quelques mètres, puis la petite porte à gauche. Elle frappe : rien. Si, elle entend comme l’écho d’une sorte de grincement régulier, à l’intérieur. Elle entre, pleine de curiosité.
Alors, tout s’explique en une vision originale : sur un confortable fauteuil à roulettes est installée Barbara, torse nu, sa jupe courte retroussée laissant apparaître ses porte-jarretelles, alors qu’assise en équilibre au sommet du dossier, cuisses écartées de part et d’autre de son visage, se tient une cavalière poids plume entièrement dévêtue, toute brune de peau et de cheveux courts, agrippée de la main gauche à l’arête d’un mur, et de la droite au casque de coiffure le plus proche ! Barbara elle-même maintient fermement de ses deux mains les fesses entr’ouvertes, et profite de cette acrobatique position pour lécher, embrasser et gober le clitoris, la vulve, enfin toute l’intimité de la petite équilibriste. Le fauteuil tangue et couine sous l’action difficilement contrôlée des amantes. Les découvrant, Jeanne ne peut retenir un petit cri de surprise qui ne semble pas perturber les cascadeuses, il est vrai bien absorbées par leur expérimentation. Du coup, elle se joint bien vite à l’équipée. Il lui suffit de s’approcher de quelques pas et de se pencher en calant bien ses mains sur les accoudoirs, elle peut alors darder sa langue à l’orée de l’anus de la brunette, qui à son tour manifeste un léger étonnement. Mais elle était avertie d’une visite agréable et profite de la situation, sa main droite quittant son appui précédent pour venir caresser les cheveux et la nuque de l’amie imprévue, l’encourageant dans son action. Jeanne, se sentant volontiers acceptée, intensifie sa lèche et lâche d’une main le fauteuil pour titiller un téton de Barbara, et découvrir le modelé, la rondeur, le grain de peau du sein. Jeu dangereux : le siège, mobile sur ses roulettes, s’en trouve moins sérieusement maintenu et l’action des trois amazones en devient plus périlleuse. Heureusement, l’orgasme vient pour la cavalière, avec un cri de joie. Mais elle en perd l’équilibre, elle glisse ! Jambes en l’air la voici qui bascule en arrière… heureusement Jeanne est là qui l’enserre entre ses bras, pendant que Barbara se lève vivement pour lui prêter main forte. Un instant et le fauteuil bascule à terre, la petite brune est maintenue, quasiment à l’horizontale et sans toucher le sol par ses deux partenaires, Jeanne derrière elle, et Barbara devant, ayant adroitement ressaisi ses fesses. On éclate de rire ; la bouche de Barbara rencontre allègrement deux petits seins tout bronzés… et l’on se remet d’aplomb.
Il est temps de faire les présentations :
– Bonjour ! Moi c’est Hayet, déclare la petite délurée.
– Enchantée, je suis Jeanne.
– Et moi, Barbara !
On rit, on échange des bisous, des baisers, à deux, à trois, sur la bouche, les épaules, dans le cou ; lestement Jeanne se défait de sa petite robe noire, Barbara de sa jupe, sans que cessent les embrassades, parfois à la volée pour gober, mordiller un tétin dressé, ou laper le lobe d’une oreille. Les mains effleurent, tâtent, les doigts griffent adroitement la chair rosée ou brune des seins, avant de s’insinuer entre les cuisses de l’une ou de l’autre. Sourires, petits mots doux ou coquins, demandes de caresses plus précises, ainsi continue l’orgie lesbienne. Bientôt Barbara se retrouve au centre de toutes les attentions, ses deux seins cajolés par des lèvres gourmandes, cependant que Jeanne commence à pénétrer manuellement son accueillant vagin. Puis, comme à regret, Hayet se détache de sa poitrine, laissant un instant les deux belles en duo. Aussitôt Jeanne sent un souffle au creux de son oreille :
– Tu n’aimerais pas la goder ?
– Bien sur que si… Tu as ce qu’il faut ?
– Tiens, regarde !
Hayet lui présente un magnifique gode-ceinture rouge, de forme harmonieuse et d’un beau volume, long et bien dressé. Bien vite la jolie bourgeoise s’en équipe. Pendant ce temps, Barbara s’est assise au bord du plan de travail de la coiffeuse et a bien écarté ses cuisses ambrées, polies, et comme serties de leurs noires jarretières. Elle est prête pour la saillie. Jeanne s’approche avec une aisance toute masculine, mais sans se départir de sa naturelle élégance, et l’enfile d’un coup de reins superbement maîtrisé. Aussitôt, Barbara enserre de ses jambes la taille de sa compagne, dans un geste d’amante comblée, en ayant soin de bien tendre ses pieds gainés de soie pour parfaire la plastique de leur étreinte. Hayet, littéralement conquise, se penche à l’arrière du couple pour pratiquer une feuille de rose à Jeanne, afin de stimuler encore, par ce surcroît de vice, l’ardeur de la pénétrante. Et le rythme en effet s’intensifie quelque peu, la blonde et la brune échangeant un profond baiser. Mais Barbara éloigne son beau visage :
– Attends, Jeanne, ralentis un peu, sinon je vais venir tout de suite…
– Là… C’est mieux, comme ça ?
– Oui, merci, tu es géniale… Garde bien ce rythme.
Leur danse est maintenant parfaitement synchronisée. Hayet se lève pour les contempler. Ces deux là sont faites pour s’entendre, pense-t-elle. Barbara l’a vue et lui sourit :
– Hayet, tiens, regarde dans mon sac… prend mon portable… filme-nous, tu veux ?
Hayet s’exécute bien vite et filme sous différents angles les amoureuses, contrainte parfois à se masturber devant un spectacle qui la ravit. Barbara donne en effet libre court à sa sensualité, renversant sa tête en arrière dans une cascade de cheveux noirs, offrant les globes de ses seins à tous les hommages de Jeanne, qui bientôt s’enflamme :
– Tourne-toi ! Mais tourne-toi bon sang ! Je te prends par derrière !
Barbara éclate de rire tout en la repoussant de ses deux mains, la forçant à se retirer. Mais ce n’est que pour exhausser le vœux de sa compagne : debout elle se retourne et lui offre sa croupe dans le même élan. Hayet intervient adroitement et, du majeur, étale une belle noisette de gel à l’entrée de l’orifice culier qui immédiatement se dilate. Jeanne est toute proche. Le gode entre sans peine.
– Filme encore ! De près… de plus loin… voilà… Ah… c’est trop bon… Jeanne… Jeanne….
Barbara ne peut bientôt plus diriger la mise en scène. L’orgasme la comble, cependant que Jeanne, toujours altière dans son ardeur charnelle, la pilonne vaillamment ; encore lucide, elle décalotte de sa main droite, par devant, le clitoris bien érigé. Mais elle est à son tour emportée, à la fois actrice et spectatrice, et finit par se dérégler totalement, s’agrippant aux épaules de sa proie, s’unissant à ses cris. Les deux chancellent et finissent à genoux. Jeanne s’abandonne, couchée sur le dos, cependant que Barbara la libère du joli harnais. Hayet les rejoint au sol, et se penche tendrement sur sa nouvelle copine, déposant de nombreux baisers sur son visage, sa bouche, sa gorge, suçotant encore et encore les petits tétons roses ; simultanément les doigts de Barbara entrent sans peine dans le vagin trempé de Jeanne : deux, quatre, six, les deux mains presque entières tant elle est en chaleur, offerte, béante.
– Tu vas la prendre, Hayet. Avec le plus gros.
– Oui, mais… mais laisse-moi l’embrasser encore… s’il te plait…
– Non ! Tu exagères, ma chérie ! Maintenant c’est à moi de la cajoler. Elle m’a trop bien baisée. Va vite t’équiper, au lieu de l’exciter encore, tu vois bien qu’elle demande…
Barbara écarte donc Hayet du corps de Jeanne. C’est elle qui commande, non ? Ses mains parcourent les cuisses, les fesses par-dessous, puis le torse de la blonde qui se cambre. Généreuse et imaginative, Barbara dispense ses hommages, de la langue, des lèvres, ou plus savamment des deux à la fois. Puis elle retourne sa conquête, à quatre pattes, comme une poupée qu’elle manipulerait avec curiosité et aisance. Jeanne ne peut plus que gémir, ou articuler vaguement :
– Prenez-moi… prenez-moi… Hayet… vite…
Hayet justement n’a pas perdu son temps. Elle revient harnaché d’un gode-monstre, d’un diamètre anormal et d’une longueur telle qu’il lui pend quelque peut vers l’avant, presque à hauteur de ses genoux. L’accessoire est totalement disproportionné par rapport au petit gabarit de celle qui le porte fièrement, toute brune, seins pointus, rieuse de ses vices si joyeusement assumés. Par derrière, accroupie, elle se met en batterie. Jeanne se retourne pour découvrir ce qui l’attend. La main de Barbara dispose le gland improbable contre les lèvres ruisselantes, qui déjà font ventouse et semblent disposées à aspirer d’elles-mêmes le phallus tout entier.
– Attend Hayet ; tiens-toi prête, mais n’entre pas tout de suite.
Barbara ayant donné ses instructions, elle se glisse adroitement sous le corps de Jeanne, tête-bêche, pour amorcer un 69. Elle darde sa langue contre le clito, provoquant de nouvelles sécrétions s’il en était besoin. Jeanne répond à l’initiative et embrasse d’abord respectueusement, puis avec plus de fantaisie, la fleur présentée à ses yeux.
– Maintenant tu peux y aller, Hayet, commande simplement Barbara.
Jeanne, quoi que prévenue, doit se redresser sous l’assaut enfin accompli : le gland est entré, suivi d’une bonne douzaine de centimètres du gigantesque membre artificiel. Elle hurle. L’engin est d’une telle dimension qu’il ne peut tout d’abord aller et venir. Jeanne reste ainsi un moment fourrée, habitée par ce corps étranger qui épouse ses entrailles jusqu’à en devenir comme partie intégrante. Puis, très lentement, commence le mouvement. La sensation est indescriptible, et plonge l’élégante dans un état d’orgasme quasi permanent.
Dès lors, les dérèglements des trois lesbiennes n’ont plus aucune limite ; seule Barbara reste d’une admirable lucidité. D’abord elle abandonne sa position couchée, et aide les deux amies, littéralement imbriquées, à se relever. Évidemment, le gode est si gros qu’il ne peut se décoquiller, et elles semblent irrémédiablement reliées l’une à l’autre. Non sans peine, elles se stabilisent dans la position la plus viable compte tenu de la différence de leurs statures. Jeanne, la grande, est penchée en avant, jambes fléchies, et s’agrippe à la bordure d’un plan de travail, tandis que Hayet, la petite, est plaquée derrière elle, presque sur la pointe des pieds, pour assurer le va et vient pénétrant. Alors Barbara prend un peu de recul et les admire, calme, déterminée. On peut aller encore plus loin, pense-t-elle, de telles occasions ne se gâchent pas. Aussi récupère-t-elle le premier gode utilisé. Équipée, elle prépare un peu de gel lubrifiant au bout de ses doigts et s’approche de Hayet par derrière.
– Tu es prête mon amour ? Je vais essayer de t’enculer.
– Tu crois ? Tu es à la bonne hauteur ?
– Ça devrait aller… Voilà… un peu de gel. Non, ne bouge pas, reste comme tu es, c’est moi qui m’adapte.
La voix est bien posée, et la manœuvre sûre. Barbara s’introduit facilement et pilonne immédiatement le cul de la petite coiffeuse, créant une terrible dynamique qui se répercute dans le corps de Jeanne maintenant radieuse, comme en délire. Mais ce n’est pas tout : après quelques minutes de cette chevauchée fantastique, Barbara entreprend de balader tout le groupe, et initie un déplacement collectif ! Jeanne se voit soudain contrainte d’abandonner son point d’appuis, tandis que soudée à elle Hayet perd contact avec le sol, et ne peut qu’enserrer de ses cuisses, par devant, le haut des jambes de son amante. Dans cet attelage, Jeanne ne peut mettre un pied devant l’autre, mais pourtant Barbara est là, derrière elles, qui maintient sa pression et veut les forcer à pivoter… Comment faire ? Les trois commencent alors à sautiller, d’abord sur place dans un mouvement tournant, essayant d’accorder leurs respirations, pour tenter ensuite de rejoindre l’arête du mur le plus proche, à deux ou trois mètres de là. Le voyage, tout en secousses successives, semble interminable et décuple s’il en était besoin l’effet dévastateur des pénétrations. L’effort des trois audacieuses libère des ruissellements de cyprine entre les cuisses bandées, tétanisées par l’effort. Arrivées à bon port elles se fixent enfin, Jeanne ayant à nouveau trouvé où s’accrocher, Hayet, empalée, se réjouissant d’un orgasme anal attendu et retardé par la grâce de l’habileté de Barbara, laquelle déclanche le délire final, fière de ses partenaires :
– Super les filles ! Allez, on lâche tout.
Elle a passé une main entre ses cuisses et, écartant les lanières de cuir, s’est pénétrée de plusieurs doigts, sans trop savoir combien tant sa chair était tendre et humide. La jouissance est donc triple, enfin, ponctuée de cris joyeux et de baisers en désordre.
Enfin l’on touche terre, l’étreinte se défait. Repos câlin à même le sol…
13:55. Dans la rue Barbara retourne d’un pas vif vers sa boutique. De son sac elle a tiré son portable. Elle pianote tout en marchant, procédant à l’envoi de la vidéo de ses derniers ébats. Destinataire : Laurence.
(À SUIVRE)
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