Partie 1 :
Partie 2 :
Mes larmes se mêlèrent parfaitement au côté sombre et sinistre de la lumière crachée péniblement par le néon blanc de ma salle de bain. La vapeur rendait la porte vitrée de la douche complètement opaque. Sous le faible jet d’eau, je passais mes mains dans mes cheveux imprégnés de shampoing. Je pris la mousse et la déposa sur mes seins et mon ventre, puis massa doucement pour laver le sperme séché qui m’avais salie.
Je sortis un bras de la cabine de douche pour att****r une lingette à main. J’introduisis celle-ci dans mon vagin et frotta pendant quelques secondes. J’avais beau me sentir sale et ignoble, le simple contacte avec mes zones érogènes : mes seins et mon clitoris recommençais à m’exciter. Je me dégouttais d’avantage. Cette fois ci j’en avais assez. Je n’étais jamais rassasiée, j’étais sans arrêt en manque de sexe. Je me mis à pleurer de plus belle en me regardant dans le miroir.
Pourquoi étais-je comme ça ? Comme la nuit porte conseil, je décidais d’aller me coucher après avoir nettoyée et planquée mes sextoys.
A mon réveil, je me sentais beaucoup moins coupable. Si les mecs ont la gaule du matin, moi j’étais encore une fois, toute humide, comme chaque matin. Je commençais alors quelques gratouillis par-dessus ma culotte, tout en restant allongée, à moitié endormie, les yeux fermés. Je repensais à la nuit passée, à mon corps nu, dans les bras d’un inconnu. C’était la première fois que je faisais l’amour, et c’était à la fois génialissime et malsain. Mais bizarrement, j’aimais ça.
En regardant mon téléphone, j’avais reçue plusieurs messages d’autres inconnus apparemment intéressés. En vitesse, j’avais dans l’idée de supprimer mon annonce de fille de joie. Le site proposait deux options. J’avais la possibilité de me désinscrire définitivement, ou de mettre mon profil en « mode fantôme », un mode ou sois disant personne ne le verrait mais j’aurais toujours la possibilité de le rétablir, au cas où je change d’avis… J’étais confrontée entre la raison et la perversion. Mon obsession pour le sexe me dirigea vers le « mode fantôme ». J’éteignis ensuite mon ordinateur.
Je me levais pour changer de culotte. Celle que j’avais était déjà toute humide. En m’habillant, je retombais sur les billets de 100 euros que j’avais laissée dans ma poche. Cet argent tombait du ciel. Ce que j’avais fait hier, c’était en aucun cas pour le fric. J’avais même oubliée que j’allais être payée quand les vas et viens de mon partenaire claquaient contre mes fesses.
Cet argent, je ne l’avais pas voulue, mais je savais ou il allait aller. J’avais absolument besoin de fringue. Fini la petite fille à l’apparence frigide. Bien sûr, je conserverais mes anciens vêtements pour quand je rentrerais chez mes parents, je ne veux pas les blesser en m’affichant avec des tenues trop olé-olé. Mais ici, dans cette ville, je ne serais plus la même.
En faisant les boutiques, j’achetais bien plus de lingerie que de vêtements. J’allais ensuite m’acheter un véritable appareil photo numérique. J’avais un petit côté exhibe qui ressortais en ce moment, et ce n’était pas ma vieille webcam m’aiderais à faire de belles photos. J’admirais les amatrices qui postaient des photos d’elles dénudées sur des sites cochons, et j’avais envie de faire pareil. Après tout, en utilisant un pseudo et en cachant mon visage, aucun risque d’être reconnue.
Ce n’était pas vraiment le fait de m’afficher nue qui me faisait envie, mais plutôt le fait de savoir des hommes se masturber allègrement en regardant mes seins, mes fesses et ma petite chatte, tout en s’imaginant me pénétrer.
De retour chez moi, je me dépêchais de me connecter sur mon site préférée. J’avais créé un compte depuis mes 15 ans, uniquement pour ajouter des vidéos dans mes favoris. Je n’avais jusque-là jamais osée poster de photos nues. Même sur les photos que j’avais postées sur le site de prostitution hier soir, j’étais restée habillée. Aujourd’hui, c’était une nouvelle expérience qui m’ouvrait ses bras.
Je commençais par faire quelques photos avec la lingerie que je venais d’acheter. J’avais regardée suffisamment de clichés pour savoir quelles étaient les poses les plus excitantes. Au fur et à mesure, j’enlevais un peu plus de tissu, jusqu’à finir totalement nue, les jambes écartées, face à l’objectif.
En voulant mettre en ligne les photos, je remarquais que j’en avais fait pas moins de 50. Ça me semblait énorme pour une première fois, mais cela ne m’empêcha pas de cliquer sur le bouton « upload ».
Puis tout s’enflamma. Les likes, les demandes d’amis et les commentaires se mirent à pleuvoir. Il y avait vraiment de tout, allant du simple « t’es bonne » au « vous êtes magnifique ». Je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine. J’adorais ça.
Les deux semaines s’écoulèrent assez vite, entre masturbation, série télé, photos nues, et pizza. Vint le jour de la rentrée dans mon école supérieur. Je me dépêchais de faire mon sac et me mise en route.
Ce fut lorsque j’arrivais dans le hall que tout bascula. Derrière moi, une voix que je connaissais m’appelait.
« -Bonjour coquinette ! »
Horreur. C’était lui. Mon partenaire d’une nuit. Ma première fois. Mon meilleur orgasme. Tout se mit à tourner dans ma tête. Il était là. Il ne m’avait pas oubliée. Il m’avait reconnu. Il s’approchait de moi d’un air déterminé.
« -Alors comme ça tu viens étudier ici !
-Euh… Mmm… Oui.
-C’est cool, j’espère qu’on sera dans la même classe ! Allez, salut ! »
Je n’avais qu’une envie, m’enfuir le plus loin possible. Mais cette solution n’était pas envisageable. Si j’étais venu ici, c’était justement pour être dans cette école supérieure. Pour la première fois de ma vie, je me sentais complètement piégée.
A suivre…
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