APRÈS L’EFFORT, LE RÉCONFORT
Warda est confortablement installée sur le canapé de son salon, le corps nu et les jambes écartées, auprès de moi. La tête confortablement installée sur un oreiller, elle me raconte son aventure dans les plus moindres détails depuis plusieurs minutes. Je l’écoute sans dire un mot.
– Ensuite… Il m’a caressé la joue, me disant que j’avais fait un bon travail. J’ai pensé à toi d’ailleurs, tu aurais aimé être à ma place : à genoux face à un homme, la bouche pleine de son sperme… C’était tout toi ça.
Je ne pouvais que confirmer silencieusement. J’étais jalouse de son histoire, nous fantasmions toutes les deux sur notre professeur de français depuis le début de l’année, comme sur la moitié de nos profs d’ailleurs. Et voilà que spontanément, elle a le droit de lui offrir une fellation…
– Là il a sorti son téléphone, pour prendre des photos. J’ai bien rechigné un peu, mais je n’avais pas vraiment le choix, alors je l’ai laissé faire.
Je relève ma tête pour lui demander :
– Il a pris des photos ? Tu les a vus ?
– Ne t’arrête pas ! Me crie-t-elle en prenant ma tête d’une main pour la rabaisser où elle était.
Car oui, ceux qui m’imaginaient assise à côté d’elle se trompaient lourdement. Je suis actuellement par terre, devant le canapé, aussi nue qu’elle, en train de lui d’offrir du plaisir à son coquillage rasé pendant que ses jambes s’ouvrent à moi. Et elle ne me laisse pas m’interrompre. Je reprends mon activité, encouragée par les soupirs qu’elle pousse entre chacune de ses phrases.
– Oui il a des photos. Une fois qu’il les a prises, j’ai dû avaler, et… Oooh… Continue…
Elle a fermé les yeux. Ce geste et ses gémissements m’indiquent qu’elle est proche de l’orgasme. Parfait timing, son histoire aussi approche de la fin.
– Après on… On s’est assis sur son bureau… On a regardé les pho… Pho… Photos… Aaah… J’ai demandé si je pouvais… en avoir une… Cop… Copie… Mais… Aaah… Aaah !
Elle commence à se crisper. J’accélère le mouvement, donnant plus d’énergie à ma langue. Son intimité se réchauffe. J’adore ces moments où je sens son orgasme sur le bout de mes lèvres. Elle craque enfin, son gémissement résonne dans mes oreilles comme étant le plus beau son au monde, et le liquide qui envahit ma bouche, bien que n’ayant en soi pas beaucoup de goût, est un nectar divin à engloutir.
Le fait d’être une fontaine la fait un peu complexer, mais moi je n’en garde que du bonheur. D’une, elle ne peut pas tricher, je peux être certaine qu’aucun de ses cris n’est une simulation. Et surtout, boire son plaisir à même la source est un tel bonheur pour moi !
Ses muscles se détendent à nouveau, elle pose ses bras le long du corps, gardant les yeux fermés et un sourire illustrant sa béatitude. Je me relève doucement, et vient m’assoir à côté d’elle. Elle laisse sa tête tomber sur mon épaule, m’enserrant le cou d’un bras.
– Oh Julie… Je t’aime…
– Moi aussi mon cœur.
Je lui offre un doux baiser sur le front, avant de me rapprocher de son oreille pour y chuchoter :
– Tu as ses photos finalement ?
Ouvrant la moitié d’un œil, elle me montre du doigt son téléphone portable posé en évidence sur la table basse. Je me lève promptement pour le ramasser, puis reviens rapidement à ses côtés. Elle repose sa tête à sa place, et sous nos quatre yeux, j’ouvre la première photo. Lorsque je la vois, Je n’arrive pas à retenir un murmure :
– Espèce de salope…
Elle a bien entendu, mais ne réagit pas, se contentant de regarder sur mon épaule les photos que je fais défiler les unes après les autres. Jamais je ne l’avais vu accepter de garder de la semence masculine en bouche suffisamment longtemps pour prendre une photo.
– Tu t’es offerte à ce type plus qu’à n’importe quel homme… Tout ça parce qu’il t’a menacé… L’enfoiré…
Elle me met une pichenette sur le menton. Elle n’a jamais aimé me voir jalouse de qui que ce soit.
– Oh, ne t’en fais pas… ça n’était pas si désagréable, il ne m’a même pas demandé de me déshabiller. Et pourtant, je n’aurais pas hésité. Et puis tu sais que je n’avais pas le choix : si mes parents apprennent pour nous, ils me renieraient, m’expulseraient de la maison et découperaient ma tête de toutes les photos de famille.
Je me retiens de pouffer, c’est assez ironique de la voir dire ça après avoir jouie dans le salon de sa famille. Mais bon, il est vrai que moi la première, je préfère que nous venions faire ça ici plutôt que chez moi. Non que ce soit moins loin, mais plutôt que ses deux parents rentrent tard et qu’elle n’a qu’une sœur pour fratrie. Moi j’ai deux chiens, à domicile en permanence, et trois grands frères, pratiquement toujours chez moi avant moi. C’était plus compliqué de caller un rendez-vous tranquille.
– Mais ne t’en fais pas, reprend-elle. Je vois bien que toute cette histoire t’a excitée, je vais m’occuper de toi…
Elle pose doucement l’une de ses mains sur le duvet blond situé juste au-dessus de mon sexe. Je frémis, nous imaginant un moment échangeant les rôles. Je pourrais alors à nouveau sentir sa langue si douce, sans doute en pensant très fort à elle suçant avec talent monsieur Ferrand. En temps normal, c’est sans doute ce que j’aurais fait, mais pas aujourd’hui. A contrecœur, je prends sa main baladeuse avec la mienne, la reposant un peu plus loin.
– Désolée Warda, pas aujourd’hui. Je pense que je vais tenter de rester assez frustrée pour demain.
Je n’ai même pas besoin de lire son regard pour le deviner : elle est en l’instant à la fois surprise et déçue par ma réponse. Il était rare que je refuse une douceur de sa part.
– Pourquoi ? Ne me dis pas que tu ne veux pas un moment de détente avec moi… Juste à cause de ces photos ? Depuis quand me voir m’offrir à un homme te priverais de ton désir pour moi ? Je n’y crois pas une seule seconde.
Afin de lui prouver à quel point elle a raison, je me retourne vers elle et l’embrasse langoureusement, passant l’une de mes mains à travers ses cheveux démêlés et l’autre sur son torse, profitant du relief de ses deux tétons bruns encore durcis par ma présence. Après une demi-minute de baiser, je brise le lien et m’explique :
– Là n’est pas le problème. J’aimerais faire quelque chose demain… Une surprise… Je préfèrerais me garder pour ce moment.
– Demain ? Demain vendredi… On n’a pas français pourtant, je ne vais pas revoir Ferrand… Qu’est-ce que tu mijotes encore ?
– Une surprise j’ai dit. Mais tu comprendras demain, promis.
Elle n’insiste plus, laissant son corps avachi à moitié sur le mien. Je profite d’avoir le téléphone en main pour regarder l’heure : 18 heures déjà !
– Désolé Warda… Ton nouvel amant nous a assez retardé, je pense que je vais rentrer.
– Oh non ! Soupire-t-elle dans mes bras, reste encore un peu. Ma sœur ne rentre qu’à 8 heures.
– Mais si je rentre trop tard, mes frères vont finir par se douter de quelque chose… L’excuse de « je reste à l’école pour réviser » me permet de justifier une heure de retard, mais ils ne vont pas s’imaginer que j’y reste jusqu’à 8 heures du soir.
– Soit…
Elle se force à se relever, ramassant ses vêtements posés au sol quelques mètres plus loin pour se rhabiller. Je ne la quitte pas des yeux, profitants d’une dernière vue sur ses sublimes courbes avant que sa jupe ne remonte à ses fesses. Une fois que je ne peux plus rien voir, je me lève à mon tour pour l’imiter.
– Dit, ça ne te dérange pas si je fais une copie de tes photos ? Je n’en ai aucune ou tu as du foutre dans la bouche.
– Pour qui crois-tu que je les ai demandés ?
Avant de partir, je la prend une dernière fois dans mes bras, sentant son cœur battre contre ma peau. Elle profite de sa plus petite taille pour poser sa tête sur mes seins, et moi de mon bras long pour glisser ma main sur son fessier. Il est bombé mais pas trop gros, attirant toujours tous les regards qu’il y avait derrière lui lorsqu’elle marchait dans la rue. Je ne résiste pas à l’envie de malaxer l’une de ses fesses, testant une fois de plus leur robustesse.
– Mh, ce cul… Toujours aussi dur que le roc…
– Eh bien frappe-le. Je sais que tu adores ça.
Je ne peux le nier. Mettre sa solidité à l’épreuve et entendre Warda crier sur le coup a toujours été l’un de mes plus grands fantasmes. Aussi, profitant de cette autorisation, je lève le bras qui descendait le long du corps aussi haut que je peux, attendant alors quelques secondes, le regard fixé sur son visage, impatiente de voir sa réaction. Et je frappe un coup sec sur sa jupe.
Le bruit du claquement retentissant m’excite presque autant que le cri mêlé de stupeur, de douleur et de plaisir que Warda a poussé en sursautant dans mes bras. Je pourrais aisément recommencer ainsi plusieurs fois, si la dureté de ce que je viens de frapper n’avait pas fait mal à ma main au point de la rougir. Elle se blottit contre moi, murmurant d’un ton à peine audible :
– Salope…
– Moi aussi je t’aime.
Après un dernier baiser, je rentre chez moi, où comme prévu mes frères m’attendaient mais ne font pas d’histoire en me voyant rentrer si tard. Le reste de la soirée se passe sans détails. J’ai tout de même du mal à m’endormir, ayant de la difficulté à ne pas me masturber en vue de ce que je projetais de faire.
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