Deux veuves se consolent – histoires vécues
Marianne était veuve depuis 2 ans, 38 ans, secrétaire de direction, parlant 4 langues, elle était mariée depuis 5 ans lorsqu’il tomba malade…
En quelques semaines il la laissa avec un chagrin immense.
Ils étaient fous amoureux l’un de l’autre et ce coup du sort, cette injustice la plongea dans une période très dure, son travail s’en ressentit, elle perdit ses amis (les faux) qui ne vinrent plus chez elle, elle vivotait en s’accrochant à son emploi, solitaire, perdue dans ses pensées, dans le souvenir de son Marc.
Ils n’avaient pas eu le temps de faire l’enfant qu’elle prévoyait, elle n’avait plus de but…
Sa famille était loin, perdue de vue.
Carole s’était mariée à 25 ans, elle avait épousé Yann, un beau breton aux yeux perçants, bleus, qui périt en mer, un jour de beau temps, à bord de son catamaran de sport qu’il affectionnait…
Carole aimait la vie, elle le laissait souvent à sa passion dont elle connaissait les risques…
Elle accusa le coup, mais surnagea, elle était une battante et ne voulait pas sombrer, entourée de quelques amies, avec un travail agréable dans une galerie d’art…
Elle se remit à sortir petit à petit grâce à ses relations, elle rencontra de nouvelles personnes, prit un ou deux amants pour sauver sa libido en détresse.
Elle l’avait aimé avec passion, Carole était alors une jeune femme très courtisée, aimant la vie, les hommes, qu’elle collectionnait ouvertement…
Elle aimait le sexe, le faisait savoir, pour qu’ils ne s’attachent pas, jusqu’à Yann…
Ce fut magique, il lui fit découvrir ce monde de sport, de passions, des amis aisés, il côtoyait les grands noms de la voile, et à 40 ans, cherchait à refaire le tour du monde ou des courses mythiques, comme la route du Rhum… Pour cela il s’entraînait comme un fou…
Carole devint son égérie, il l’épousa, elle sortait en mer parfois avec lui, mais c’était très dur, elle ne pouvait suivre la cadence, et préféra rester à quai, les week-ends où il s’engageait dans des régates de plus en plus éprouvantes…
Elle aimait lorsqu’il rentrait fourbu, pas rasé, sale, et après une douche, il venait lui faire l’amour, avec la même passion, la même sauvagerie que lorsqu’il guidait son bateau entre les rochers, bravant les tempêtes, qu’il savait lui rapporter…
Il savait entretenir sa flamme pendant des heures, la faire jouir comme jamais aucun homme ne l’avait fait, et elle se donnait corps et âme dans leurs étreintes, parfois jusqu’au matin…
Il franchit quelquefois les lignes, avec des copains, des couples libérés, elle accepta tout, elle avait eu pas mal d’expériences sexuelles et plus rien ne la retenait, du moment que cela restait correct et partagé…
Carole et Marianne se rencontrèrent par hasard, prenant le même bus le matin, et revenant également vers les mêmes heures, descendant au même arrêt, et se suivant ou se précédant pour rejoindre leur appartement, presque en voisines…
Marianne regardait cette belle femme marcher devant elle, lorsque celle-ci se retourna, l’aperçut, et échangea des banalités…
Elles se rendirent compte qu’elles étaient veuves toutes les deux, n’avaient pas d’enfant, venaient de la même province, l’Occitanie, travaillaient dans le centre-ville, aimaient les arts, le cinéma, les expositions…
Marianne ne cherchait pas d’amie, mais cette femme gaie, avenante, la réveilla.
Carole était directe, elles se revirent pour papoter, aller faire du shopping, puis au restaurant, puis chez l’une et l’autre…
Devenues amies, Carole la trouvait bien austère, renfermée, elle fit tout pour égayer son quotidien, l’attendant le matin, la raccompagnant le soir, lui raconta ses soirées avec des amis et ses week-ends avec parfois, un amoureux…
Marianne était un peu choquée de la voir oublier son mari, elle lui avait raconté leurs jeux intimes, avait aussi parlé de quelques soirées coquines…
Mais elle la trouva en pleurs, un soir…
Quatre ans n’avaient pas suffi à calmer sa peine, ni ses amants, ni ses amies, Marianne étant maintenant bien plus proche d’elle, elle se comprenaient et elle préférait sa compagnie, que de se faire sauter, pour oublier…
Marianne lui racontait qu’elle avait un voile devant les yeux, que son corps était mort avec lui, que ses sensations, ses désirs, s’étaient estompés et ne venaient plus la tenailler…
Non, elle ne cherchait pas à retrouver une libido active, Marc la regardait dormir, la regardait vivre et était heureux pour elle…
– Oui, mais… Il préfèrerait te voir gaie, heureuse, enjouée comme tu l’étais avec lui. Tu es sérieuse, renfermée, et rester ainsi ne le fera pas revenir… Il faut reprendre goût à la vie, tu es encore si jeune… Il sera là quand même, et tu pourras toujours lui parler, lui raconter ta journée, même tes moments d’intimité. Tu ne le trompes pas, tu continues à vivre, respectant son image. Lui, il a arrêté de vieillir, tu le verras toujours ainsi, tel qu’il était en franchissant ta porte ce matin là et tu sentiras toujours le goût de ses lèvres sur les tiennes, avec le souvenir de vos étreintes…
– Oui, mais, je n’en ai pas la volonté, je me sens bien avec lui dans mes pensées…
– Sors, comme je suis sortie, entraînée par la vie, rencontre des gens nouveaux, et pourquoi pas un autre coup de foudre, un enfant, etc…
– Tu vas vite…
– La vie est si courte…
– Tu as raison, je sais que j’exagère…
– Alors réagit, c’est maintenant, deux ans c’est un long deuil, tu es habillée en veuve, change de tenue… J’ai pris mon premier amant, bien avant ces deux années… L’occasion, la tristesse, une main qui se tend, un regard avec une flamme, j’ai vu le désir dans celui-là, il était gai, ne parlait pas de son ami, Yann, j’ai craqué le soir même… Je ne me suis jamais remise en couple.
Je prends, je laisse… Plus pour le moral que pour retrouver un compagnon. Cela viendra tout seul, un jour…
– Tu te décris bien, tu parles bien de tout ça, de toi, de ta sexualité. Je ne suis pas si ouverte… Je n’ai même pas les mots…
– Oh, les mots… Je n’ai fait que te projeter des images… C’est toi qui veux y mettre les mots…
– Vrai… Je t’ai imaginée jouir sous Yann, je t’ai imaginée te donnant à ton premier amant, je suis ainsi, pragmatique et concrète… J’aime le réel, un chat est un chat…
– Et une chatte est une chatte, ma jolie, dans et avec toutes les langues…
– Oh !…
– J’aime quand tu souris comme cela… J’ai réussi à te dérider… Tiens, si on partait une semaine toutes les deux ? Une croisière !… On rencontrerait du monde, on ferait ce qu’on veut, manger, boire, nous baigner, danser, oublier le temps d’une parenthèse, se laisser séduire peut-être, visiter des villes, jouer au Casino…
– Je ne sais pas… C’est rapide… C’est tôt…
– Tu n’as plus de désir ? Jamais ? A la télé ? Sur internet ? Des vidéos ?
– Non, je n’ai jamais fait ça, ni vidéo, sauf avec lui une ou deux fois. Et puis mon sexe est comme endormi… Plus rien ne m’excite…
– Même si je te raconte mon dernier flirt, avec les mots cette fois, plus les images, ça date de samedi soir ?
– Vrai ? Tu as…
– Oui, normal… Je réagis quand on me caresse… Michel est un ancien de notre bande de joyeux drilles…
– Et ?
– Il m’a téléphoné dans la semaine passée, je ne m’attendais pas à ce qu’il me relance… Je l’invite à manger samedi, un peu pour me faire pardonner, il accepte…
Je l’avais un peu tancé la dernière fois, on avait bu et il s’intéressait à moi d’un peu trop près, j’avais en tête quelqu’un d’autre, mais ça n’a pas marché… J’ai regretté…
Apéro, canapé, ambiance douce, on mange, il boit, moi aussi… Du vin blanc, ça me sert à me déstresser… On parle, on retourne sur le canapé, la ville à nos pieds, on reste dans le noir… Il me prend contre lui en parlant… Ses mains me réchauffent, me caressent, je sens le désir, premier baiser… Je rebois un verre de blanc…
Il déboutonne mon chemisier, et fait l’apologie de mes seins…
Je coule, je cherche ses lèvres pour le lui dire…
D’autres baisers très chauds, il caresse ma chatte, je m’ouvre… Je rebois encore…
Il soulève ma culotte… Sa main s’insinue dans mon antre, ses doigts y mettent le feu !
Que faire ? Il n’y a plus de blanc…
Quelques minutes plus tard, je ne contrôle plus rien …
Je me sens sur un nuage, j’ouvre largement mes cuisses pour continuer…
Il me masturbe, me fait jouir, je suis nue, indécente, je fais le grand écart tant j’ai envie de son sexe…
« On continue ? »
J’ai entendu comme dans un rêve, il me sourit, tout s’est arrêté, lui, le temps…
Alors j’ai saisi sa main, je me suis levée, et je l’ai entraîné dans ma chambre, je me suis assise au bord du lit et je l’ai sucé longuement… Il était debout, caressait mes seins…
Ma chatte était liquéfiée…
Il s’est allongé sur le dos, et me suis empalée sur ce pieu qui me fascinait, ondulant mes fesses, le pompant avec rage avec mon vagin détrempé…
Je me suis donnée en levrette, il m’a fait l’amour, son sexe était gros, long, me labourait…
Il m’a perforée longuement, coinçant ma tête contre le mur dans lequel elle tapait sous ses coups de boutoir… Je me suis révoltée en riant… Embrassant, griffant, me frottant contre lui…
Puis il m’a prise en ciseau, cuisses repliées sur le côté, mon bonbon offert, il a glissé en moi, j’ai joui comme une reine de cette tendresse…
Il me prenait, m’honorait, je feulais sentant cette vague qui s’échouait dans mon vagin…
Il me tournait dans toutes les positions, on est même tombés sur le tapis.
Mes orgasmes s’enchaînaient… J’étais prête… Je le voulais en moi, ressentir sa chaleur…
C’est par terre, qu’on a atteint le paroxysme, il m’a reprise en levrette, me tenant par les hanches et m’a pilonnée jusqu’à ce qu’il expulse son sperme, en massant mes seins, je criais comme une truie, griffant ses épaules, scandant ses « han » qu’il rugissait en explosant…
J’ai adoré, j’étais libérée de mes tourments, et me sentais enfin sereine, femme et ne pensais plus à Yann…
J’ai pensé à toi en m’endormant, lovée entre ses bras… Je suis certaine que tu aurais aimé être à ma place…
Elle me regarde, un peu ébahie, un peu sonnée…
– Woua hou !…
– Cela te plaît d’entendre, d’imaginer ?
– Ça me fait de l’effet… Je me sens toute chose…
– Tu vois, si tu vis des moments comme ça, avec des gens autour, que tu bouges, que tu te laisses aller, le vin blanc est un drôle d’inhibiteur…
– Ah ? Je pars vite, avec un verre je suis déjà paf…
– Alors ? Cela te brancherait de partager une cabine, tu n’es pas obligée de coucher avec tout l’équipage… Mais au moins tu pourras ressentir ces sensations que je viens de ranimer, en parlant, en dansant, en faisant des rencontres…
Parler, écouter, partager, rire, oublier un instant, le temps d’une soirée, et surtout te tourner vers l’avenir, pour te reconstruire… Il fera toujours partie de toi… Tu le retrouveras chaque fois que tu seras seule… Il ne te jugera pas quoi que tu fasses, au contraire, il te regardera t’amuser, redevenir toi-même, celle qu’il aimait…
– C’est tentant, j’ai encore ton récit, les images de toi, tes râles, le sexe qui te prend, comme il me prenait, et des flashes, des bribes, quand je jouissais, riante, délurée, offerte, il me faisait l’amour partout dans la maison, dehors aussi, l’été…
– Tu ne l’as jamais trompé ?
– Non, pas trompé, j’ai eu des pensées, il y avait une femme qui était entrée dans sa boîte… Je suis certaine qu’il m’a trompée avec elle. Mais il est revenu vers moi, était présent comme avant, quelques semaines de doute…
– Oui, moi aussi j’ai douté, sauf quand il partait en solitaire… Là j’étais sûre…
– Tu l’as trompé ?
– Oui, car il l’a fait… On était un peu libres de nos soirées, lui avec ses réunions, ses expositions, les sponsors à convaincre… La séduction en faisait partie… Il s’est même servi de mon charme…
– Oh !…
– J’étais consentante, je te raconterai cette époque.
Le lendemain, elle me téléphone, une croisière de dix jours en mer méditerranée, les îles, Baléares, Capri, Ios, Santorin, etc… 800 euros…
Elle me convainc de tester, cela ne peut pas me nuire, elle sera là et veillera sur moi…
Je lui fais confiance et accepte… 2 mois à attendre…
20 fois je change d’avis, je veux annuler…
20 fois, elle me raisonne, m’encourage, me soutient…
Le voyage à Marseille, puis notre installation, je suis fourbue…
Nous voici au restaurant, à midi… Je suis éblouie…
Elles font connaissance de deux hommes à leur table, Éric, un veuf et Stark son ami, un métisse de toute beauté.
Marianne fait des efforts, répondant aux questions de leurs voisins, ils décident de se détendre à la piscine ensuite…
Marianne remet un maillot de bain pour la première fois, puis après une après-midi de détente et de découverte des boutiques du navire, elles retrouvent leurs amis de midi au repas du soir.
Les deux garçons les invitent à prendre un verre au club, Marianne se surprend à accepter, à condition de rentrer assez tôt, puis elle accepte de danser avec Éric, tandis que Carole se love dans les bras de Stark …
Éric c’est le charme d’antan, attentionné, prévenant, discret, ils parlent de leurs anciens compagnons, échangent en dansant, puis au bar, où elle commande un verre de blanc… Marianne sent le même respect, la même tristesse, mais il dit vouloir avancer aussi, d’où la croisière, rencontres, visites, découvertes, briser sa solitude.
Stark est un ami, il est gentil, il n’est pas marié, il aime les femmes comme Carole…
Lui aussi aimait les femmes, sa femme…
Elle lui manque tant…
Marianne en a les larmes aux yeux, elle se laisse aller dans ses bras…
Ils sortent prendre l’air, puis s’arrêtent au bar, face à la mer…
Marianne lui sourit, elle recommande un verre de blanc…
– C’est la première fois que je serre une autre femme dans mes bras…
– C’est la première fois que je danse avec un autre homme que lui…
Il est tard, Carole et Stark sont sur la piste, riant et dansant…
Marianne lui fait signe qu’il est temps de rentrer, levée très tôt ce matin…
Carole lui fait signe dix minutes, elle la rejoindra dans leur cabine…
Éric la raccompagne… Le couloir est désert…
Il est près d’une heure… Ils ont traîné pour venir, cela fait une demi-heure qu’ils ont quitté le club. Clic, voyant vert, porte ouverte, elle le fait entrer…
– Tu es inquiète ?
– Non, elle est libre, elle aime la vie, danser, elle aime les hommes, elle s’est détachée plus vite que moi, mais il y a plus longtemps que son compagnon est parti, naufrage… Oh, mais je n’ai rien à t’offrir…
– Ce n’est pas la vérité !
Elle le regarde, lui sourit, il la prend dans ses bras, leurs lèvres se rapprochent, on tape discrètement… Marianne ouvre, les joues un peu rouge…
Carole est là, Stark aussi, petit baiser rapide et elles leurs disent à demain…
– Ça a été chaud… C’est un volcan… Et toi ?
– Bien, gentil, adorable, prévenant, attentionné, on est pareils, on a attendu… Il est ici comme moi, pour tenter de survivre…
– Il t’a embrassée ?
– Euh, a deux secondes près, mais non… Et toi ?
– Ah ! Les coursives sont désertes et il m’a montré le solarium de nuit sous la lune…
– Et ?
– La lune y était, enfin d’autres, ça baisait dans tous les transats…
– Et toi ?
– Des caresses, un amour ! Je me suis retenue, je commençais à gémir… Le grand soir c’est demain je pense… Je suis toute retournée, il m’a flirtée, je suis trempée…
– Oh ! Tu es sexuelle…
– Tu n’es pas pucelle, à ce que je sache… Il t’a parlé pour demain soir ?
– Non… Il prend le temps, me respecte… On part en excursion dans Capri, demain matin…
– Et ?
– Nous serons ensemble toute la journée…
– Il va me visiter aussi ?
– Tu deviens vulgaire !
Capri c’est magique, le port, ce bateau énorme qui rejoint les autres. Les excursions sont bien orchestrées, on descend on retrouve nos soupirants, on prend le même wagonnet…
Regards doux, baisers légers, œillades, rires…
Stark passe son bras autour des épaules de Carole, on visite longtemps, on descend voir les églises, le port, on visite, on repart, on monte, on domine… Magnifique île, au passé riche…
Il fait très chaud, on entre dans un restaurant climatisé…
On discute, Carole a les yeux brillants en sortant du restaurant… Je les suis avec Éric…
On récupère une navette, et on remonte à bord… Nous allons nous changer et rendez-vous à la piscine pour un bain lénifiant…
Ils sont là, Carole est magnifique, première fois que je la vois en maillot…
Stark la détaille, Éric est surpris, une star…
On se baigne, je nage beaucoup et vite, puis je vais prendre le soleil, pour me sécher…
Carole reste avec Stark un moment, s’amuse, parle, ils se rapprochent, il l’embrasse, elle se pend à son cou, et lui rend son baiser…
– Carole a embrassé ton ami…
– Je sais, hier soir déjà, c’était chaud entre eux…
– Ah ? Mais là elle lui a donné un vrai baiser, les mains dans son cou…
– Hier soir aussi, dans le solarium…
– Ils ont fait l’amour tu crois, elle est restée discrète…
– Oh, lui aussi ! Ils ont flirté je crois, mais cela peut aller loin, le flirt…
– Oh, tu as raison, nous avons bien failli nous embrasser cette nuit…
– On ratt****ra le temps perdu ce soir… Tu veux bien ?
– Ce n’était pas du temps perdu. J’ai passé une journée rare, une bonne journée, riche, avec la rencontre d’un homme comme toi, on partage tant de choses… Carole avait raison, parler, se raconter, et tu m’as si bien écoutée…
– Toi aussi, tu as compris que j’étais presque prêt maintenant, tu es la première femme que je rencontre et qui me plait…
– Oui… La confiance, le partage, se comprendre, je me suis laissé prendre au jeu en entrant dans ma cabine, dieu seul sait ce qu’il se serait passé…
– Donc je te plais… Et comme tu me plais…
– On a besoin de se plaire pour mélanger nos corps ?
– Euh… Les hommes souvent, c’est non, car c’est un désir, voire un besoin physiologique. La femme a besoin de plus de signaux, enfin la femme normale…
– C’est parfait, c’était un piège….
– Carole m’a demandé si ça me dérangeait de t’héberger dans notre cabine, ils resteront dans la vôtre pour la nuit… Elle était gênée de me demander cela… Elle a peur que je pense qu’elle me pousse dans tes bras, enfin dans ton lit… Mais comme tu es un gentleman, j’ai répondu que non.
– Alors cela me va, si c’est toi qui m’invites, tu sais je ne te force pas à franchir les étapes…
– Oui, il y a deux lits…
Au restaurant, elle a les yeux qui brillent, nous sommes passées nous changer, mais elle n’a fait qu’une allusion… Ils se sont embrassés hier soir en regardant le coucher du soleil dehors, puis à la piscine en rentrant, ce soir, il lui a offert un bracelet en souvenir de Capri…
Elle lui a dit que j’étais d’accord pour cette nuit…
Je me suis sentie jalouse un instant, elle va le faire toute la nuit, se donner, jouir, oublier encore un peu plus son mari…
C’est drôle ce que je ressens à cet instant, cela me pousserait dans les bras d’Éric pour ne pas rester sur la touche, tenir la chandelle en les regardant s’embrasser demain…
Des idées se bousculent, des envies, du désir aussi…
Elle a dit que ce n’est pas tromper… Qu’il serait content de voir que je revis… De me savoir heureuse, même dans d’autres bras…
J’ai acheté une demi-bouteille de Gewurztraminer, un vin d’Alsace moelleux que j’apprécie…
J’ai passé mes plus beaux dessous en dentelles, puis une robe rouge avec mes escarpins blancs… J’ai pris une étole en mohair, je me sens bien en allant au restaurant…
Nous avons parlé de Capri, des marches que nous avons du grimper, des clochers, de la crasse aussi, partout des détritus, c’est souvent cela dans les grandes villes…
Après le repas ils nous proposent de visiter le bateau de nuit…
La vue est magnifique, nous longeons une côte, des lumières, des oiseaux viennent tourner autour de la cheminée, passant dans les projecteurs…
Nous arrivons près des embarcations de sauvetage, des vedettes imposantes…
L’endroit est vanté, désert. Je veux regarder l’intérieur d’une vedette…
Je suis trop petite, alors il me soulève, me pousse par les fesses et me soutient ainsi, ses mains écartées… Efficace, mais gênant, avec ma robe retroussée…
Quand il me repose je dois être rouge pivoine…
– Excuse-moi pour le geste, mais c’était pour t’aider amicalement…
– Une amitié que j’ai pleinement ressentie, et si le spectacle dans la chaloupe m’a déçue, mon cœur s’est mis à battre, résultat de cette caresse involontaire destinée à m’aider à escalader le franc-bord…
Il me repose doucement, nos lèvres se frôlent, et en glissant sur lui, je sens nettement que je lui fais un effet notoire, prononcé et révélateur et qui vient ajouter à mon trouble…
Je suis tremblante, de froid, d’émoi, je rentre dans la coursive rejoindre nos amis…
Nous faisons un grand tour, passant par la piscine où quelques couples franchissent l’interdiction de se baigner sans surveillance, et pendant les heures de fermeture…
Le gymnase est bien fréquenté, des jeux organisés, des couples, quelques enfants, des gens du troisième âge…
On passe par le solarium, bien assombri, des couples sont allongés sur les tapis de bain, d’autres sur les transats, on entend des soupirs, quelques râles…
Carole et Stark font une pause… Ils s’embrassent à quelques pas de nous, tournés vers la mer, Carole se frotte contre lui…
Je reprends la promenade, il me suit, je l’attends…
– C’est chaud entre eux…
– Oui, elle a envie de lui, elle a les yeux brillants de désir… Ils ont sans doute hâte d’être seuls…
– Et toi ?
Question piège…
– Je me sens bien avec toi, dans tes bras, même si tu essaies de me peloter…
– Involontaire réflexe de sauveteur… Sans pensée sexuelle…
– On dit ça… Sans doute lorsque tu m’as aidée à monter… Mais quand tu m’as reposée par terre, tu a eu le temps de te mettre au garde-à-vous…
Ses lèvres sont d’une douceur exquise, je me sens fondre dans ses bras… Je me reprends…
On continue la promenade, nous arrivons vers notre cabine, mais Carole n’est pas là…
Je sors la carte-clé en tremblant, le déclic et le voyant me donnent l’accès, je pousse la porte…
– Je les attends… Si tu veux te changer…
Je rentre, je me précipite dans le frigo et je bois une rasade de vin blanc, puis une autre…
Je suis trempée, j’ai chaud…
Je me détends, quitte mes vêtements, passe une nuisette, me regarde dans la glace, on dirait que je le séduis, avec mes frous-frous en transparence… Je mets un pantacourt, me donnant moins fatale…
Je brosse mes dents, ma belle culotte est tâchée, je l’ai mouillée en l’embrassant… Ou quand il m’a soulevée et que j’ai senti son sexe en redescendant… Je me change en grognant, tant pis…
Les effets du vin se manifestent, tout devient coton autour de moi… Je m’assieds sur le lit, j’entends des voix… Puis le toc-toc discret…
– Je peux entrer ?
Je réponds, je pense, je n’entends plus rien, la brume est complète…
Je sens ses lèvres, puis ses mains…
J’ouvre les yeux, mais ne vois rien, un halo apparaît petit à petit, il est là, je suis lovée dans ses bras, nue…
Ses lèvres m’enchantent, sa langue joue avec la mienne, sa main frotte ma chatte, je suis écartelée, offerte…
Je ne comprends pas, je me suis donnée, je n’ai même plus mon pantacourt, pas même ma culotte… Rien !… A poil !…
Ses lèvres goûtent mes seins, excitent mes tétons, je ne réfléchis plus, je sens mon ventre se liquéfier, s’ouvrir, se tendre vers la hampe qui vient taper sur mes cuisses…
Il s’installe sur moi, se fait plume et son sexe pointe dans ma moiteur…
– Doucement, 2 ans de sevrage, j’ai peur d’avoir mal…
C’est moi qui ai parlé, entre deux nuages, entre deux vins, endormie à moitié, comme spectatrice de ce qui m’arrive….
Allongée sur le dos, cuisses repliées, je l’attends, j’attends qu’il me prenne, ma vulve est trempée, mon ventre durci, mes seins gonflés, j’ai tous les symptômes du désir…
Il s’allonge et remonte mes bras sur ma tête, il garde mes mains dans les siennes…
Je me sens prisonnière, la poitrine sortie, provocante, délicieusement sensuelle…
Mon bassin se soulève vers son sexe, mes cuisses s’ouvrent seules, il est là, et son gland franchit ma porte…
Je suis tellement ouverte, tellement mouillée, tellement en manque, tellement désireuse, et si contractée, qu’il plonge lentement, m’arrachant mes premiers râles, profonds, sourds, gutturaux, et je me relâche en le sentant cheminer, merveilleux de douceur, de tendresse, il n’a rien forcé, juste accompagné, comme si mon vagin sevré, aspirait sa virilité, comme s’il obéissait à une force obscure, et avait trop attendu ce moment…
Il est en moi, planté, immobile…
Il m’a tournée sur le côté, m’a reprise en ciseau délicatement et me fait de nouveau retrouver cette sensation que j’adore, le sexe qui, comme une vague va et vient, m’emporte dans un océan de tiédeur, de douceur, et me fait tout oublier, juste focalisée sur ce mandrin qui me fait délirer…
Je suis si bien dans cette position, je bouge, et il suit mon rythme, enfin celui de mon ventre qui le berce, je ne fais qu’obéir, m’ouvrir, jouir…
Il me possède, ressort, puis s’enfonce plus rapidement chaque fois.
Ses amples coups de rein me délirent, me font réagir, les sons sortent de ma gorge, je suis à lui, je viens de trahir mon mari… Un premier orgasme, irréel…
Je pleure…
Comme je suis tournée, il ne voit pas les larmes qui ont coulé sur mes joues, et maintenant je jouis de nouveau, il m’a tournée en levrette, mes fesses offertes, il a augmenté sa cadence et je la suis, je le veux, je le cherche, je me tords sous lui, de plaisir, je griffe les draps, me soulève, il prend mes seins, un orgasme m’emporte… Je crie ma délivrance…
J’ai envie de lui, encore…
Je me soulève, il est arrêté un instant, il est sur le dos, j’att**** sa verge, et la caresse, monte sur lui à califourchon, et je le suce un grand moment, avec toute ma science, mon plaisir, et je m’en empale, m’allongeant sur lui en râlant chaque va et vient que j’imprime…
On s’embrasse longtemps, il est doux, tendre, je sens que je vais jouir encore, j’accélère…
– Je vais venir aussi, tu me veux en toi ?…
– Oh, oui, viens ! Prends-moi, donne-moi ta semence, ça fait si longtemps…
Dans un rayon de soleil du matin, je sens sa verge durcir, je donne les dernières impulsions et il explose, avec des râles de mâle en rut, qui couvrent les miens, et on s’enlace comme deux amants que nous sommes devenus…
Je suis bien, j’ai assimilé mon vin, j’ai soif et faim…
Il m’apprend que je me suis endormie d’un coup, hier soir, et que ce n’est que ce matin que je me suis lovée contre lui en me déshabillant, et que je me suis offerte à lui, l’emplissant de bonheur quand il a senti ma soif de sexe…
Carole me regarde…
– Tu vois, j’avais raison… Il te fallait un déclic, un homme gentil, patient, qui soit à ton écoute et te respecte, un décor, les circonstances… Et puis le reste vient tout seul, ton corps a besoin de sexe… Il s’est libéré d’un coup, et tu as suivi dans ta tête, sans te poser de questions, prendre ce qui arrive comme un plaisir simple, un intermède sexuel, entre deux adultes consentants…
– Il me semble que je ne suis plus la même ce matin…
– Juste un bonheur qui a frappé à ta porte et que cette fois, tu as saisi…
– J’ai joui sans feindre, sans façon, naturelle, osée, offerte, presque pute, car j’avais bu…
– C’est bien que tu aies joui à fond, que tu te sois donnée… Moi, j’ai tout fait avec Stark… Je l’ai sucé, il m’a tripatouillée pendant des heures, me poussant au supplice, léchant tout mon corps, pinçant, excitant, puis moi, une fellation énorme, profonde, car il n’est pas mal…
Ensuite une baise pendant des heures, dans tous les sens, je me suis défoncée, et puis la sodo, une belle et bonne sodo, avec tout ce qui va avec, masturbation du vagin, seins labourés, cris de chienne, couchette qui se met à grincer, on a terminé par terre, et ce matin on a remis une couche… Ecartelée sur lui, puis je l’ai sucé et j’ai avalé, car il le méritait… A refaire ce soir !
– Merci d’avoir insisté… Je ne sais ce que je penserai ce soir ou en revenant chez moi, pour l’instant je l’évite, Marc ne vient plus me chercher, surtout que je dors mieux ou quand je ne suis pas seule… Je sais que suis folle de me comporter comme ça, me sentir en faute, faire la pute pour cacher mes besoins physiques, je ne cherche pas à le remplacer, juste à vivre avec lui, en harmonie…
J’ai apprécié Éric, et je pense que je vais continuer, me livrer encore un peu, jusqu’à retrouver mes sensations, ma liberté sexuelle, comme toi, et le faire en toute transparence pour lui…
Tu crois qu’il aimerait me voir avec une femme ?
– Tu penses à moi ?
– Je ne sais pas, tu aimes les hommes…
– Et bien non, en fait j’ai vécu quelques mois avec une femme, il y a dix ans, juste avant Yann… C’est vrai que je ratt**** le temps perdu depuis que Yann est parti, 1 an de sevrage, c’est dur à ratt****r, surtout là où on en était…
– Tu me raconteras ?
– C’est chaud tu sais, ce que je fais là, c’est de la baise papa-maman à côté…
– J’ai eu mes expériences aussi, avec Marc, je t’en parlerai aussi…
– Tu as vu le capitaine comme il est beau ? Il me regardait hier, et toi dans ta robe rouge…
– Vrai ?
– Tu étais obnubilée par Éric… Mais si, on a la côte… Si cela te dit, on peut essayer… Goûter à la liberté sexuelle, baiser juste pour le fun, une soirée… Atteindre le summum, que bien d’autres rêvent de faire, le capitaine… Le maître !
– Dans 2 ou 3 jours, si je continue ainsi, je pourrai le faire, mais avec une bouteille entière de vin blanc…
– Tu plaisantes maintenant, tu es sauvée… Je suis heureuse… J’ai envie de t’embrasser…
Clic, comme moi aussi, je m’approche, miam, sa langue ouvre mes lèvres, glisse, s’emmêle à la mienne, le baiser devient humide, c’est frais, bon, intense et elle caresse mes seins, je porte une main timide sur sa poitrine, elle ouvre son chemiser, le mien, et plaque ses seins contre moi…
Elle bascule en arrière, en m’entraînant, je me frotte contre elle, mes seins adorent, pointent leurs tétons.
Elle s’est écartelée, montrant sa culotte, elle se caresse…
Je sens couler mon sexe, sa langue passe sur ses lèvres, elle m’attend provocante…
Je fais glisser sa culotte, retire la mienne, je plonge dans son intimité et savoure ses trésors sans réfléchir, sans me poser de questions, comme je le faisais avec une amie de Marc…
Elle vient me lécher en se mettant en 69, je sens venir tous les plaisirs du monde dans sa langue, je jouis, elle me rend caresse pour caresse, orgasme pour orgasme…
Nues, imbriquées, sexe contre sexe, on déroule la panoplie amoureuse de la femme, lesbienne par désir d’un corps parfait, de tendresse et pour lui dire combien elle me plait et combien elle m’est chère, de m’avoir fait reprendre goût au sexe…
On échange caresses et baisers durant une bonne heure, jusqu’à nous enlacer, nous emmêler, et nous endormir…
Que j’ai aimé cette première fois avec elle, cette tendresse, cette complicité qui s’installe entre nous, échange de plaisir pur, pour contenter l’autre, donner sans attendre en retour, cherchant son point G, qu’elle me montre mêlant ses doigts aux miens dans son vagin béant, suffoquant de plaisir, vibrant au-delà d’un simple flirt lesbien…
Je me suis donnée à elle, comme à Éric.
On a même passé la dernière nuit tous les 4, échangeant nos amants, nous laissant prendre par les deux hommes chacune à notre tour, ce n’était pas nouveau pour nous, mais cela faisait si longtemps, pour moi du moins…
Le sexe de Carole, je l’ai revu souvent, nous avons vécu ensemble, et puis nous avons pimenté nos relations, nos aventures, ouvrant notre lit à nos amants, jusqu’à ce que je rencontre quelqu’un de rare, avec lequel je suis partie…
Marc est toujours présent, il me sourit, il a apprécié tous mes nouveaux exploits, je lui disais combien je me souvenais de nous lorsqu’on sortait du quotidien pour raviver notre flamme, nous ouvrir à d’autres pratiques, puis reprendre notre intimité avec ces souvenirs qui venaient booster nos soirées de sexe…
Carole a trouvé son complice, on se revoit souvent, elle voyage, elle vient toujours pour mon anniversaire, chaque année. Ils sont beaux, il est riche, elle me dit que Yann est toujours près d’elle et qu’il a aimé notre aventure, et notre vie commune, où il l’a sentie amoureuse d’une femme…
Elle vient de tomber enceinte, heureuse, et va venir me voir pour se reposer…
Je ne le lui ai pas dit, mais moi aussi je suis enceinte, d’Éric, qui est devenu mon prince charmant…
FIN
Marika842010
Mai 2019
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