Le gentil mécanicien vint chercher Marion comme convenu.
Elle fut si soulagée de quitter sa maison, si reconnaissante qu’elle supporta, durant tout le trajet, les remarques affligeantes de son dévoué chauffeur sur sa beauté et la classe qu’elle avait.
Elle joua le jeu, fit comme si elle était flattée alors qu’elle voulait seulement qu’il lui foute la paix.
Elle récupéra sa voiture et roula longtemps, la boule au ventre, sans but précis ; après ce qui s’était passé, elle n’était pas pressée de retrouver son fils.
Elle rentra tard, s’enferma dans sa chambre et n’en sortit plus ; elle dormit mal, se retourna dans ses draps sans trouver le sommeil, se leva épuisée et en nage…
En arrivant au lycée, elle appréhendait de croiser Michel.
Sans le voir approcher, elle se sentit happée par ce dernier qui l’entraina aussitôt à l’écart, en lui serrant compulsivement le bras.
– Salut, ma belle… Ça va, toi ? J’arrive pas à y croire… j’arrête pas d’y penser… Comment ça s’est terminé, entre vous ?
– Qu’est-ce que tu veux savoir, Michel… de quoi parles-tu ?
– C’est ton fils… putain, Marion… Ton fils ! C’est fou !
– Je t’ai dit qu’il n’était pas facile à vivre… que nous étions souvent en conflit… Où veux-tu en venir, exactement ?
– C’est bon, arrête ton cirque… Tu sais très bien de quoi je parle !
– Il n’aurait jamais dû voir ce qu’il a vu… c’était un accident… il a été choqué… Qu’est-ce que tu sous-entends, bon sang ?
– Mais merde à la fin, j’ai vu comment il t’a regardée, tu sais… Ton fils veut te baiser, Marion, que ça te plaise ou non… Ça crève les yeux ! Vous vous êtes expliqués… tu l’as remis à sa place, après ?
– Non mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est quoi ton problème ? Tu voulais coucher avec ta mère et elle a refusé, alors tu fais un transfert sur mon fils maintenant… C’est bien ça ?
– Ne joue pas les psys avec moi… ne monte pas sur tes grands chevaux… et si tu veux tout savoir, ma mère n’est pas bandante comme toi…Tu vois, je le comprends moi, ton fils, finalement !
Marion le gifla spontanément, méchamment, et tourna les talons.
Il resta sans voix, se frotta la joue, hébété, regrettant de s’être laissé emporter.
Il se dit, en se dirigeant vers sa classe, qu’il avait sans doute été trop franc, beaucoup trop direct pour que leur relation y survive…
Les jours passaient, et Marion différait l’explication qu’elle redoutait d’avoir avec Mathieu.
Elle avait peur de le brusquer, de ne rien en tirer, et comme il ne faisait aucun effort de son côté, qu’il l’évitait autant qu’il pouvait, elle n’avait aucun plan concret pour clarifier la situation.
C’était une femme instruite, large d’esprit, qui maitrisait parfaitement son sujet : le complexe d’Œdipe, et ses corollaires, n‘avaient aucun secret pour elle.
Elle en déduisait qu’il était beaucoup trop âgé pour en être victime à son tour, même à retardement ; inutile de convoquer Freud, ou de consulter toute une clique de praticiens plus ou moins compétents pour établir un diagnostique.
Non, Michel avait raison, il avait tout compris sur le champ : Mathieu n’était qu’un petit pervers, un sale vicieux qui rêvait d’entretenir avec sa mère une relation i****tueuse en toute conscience, en connaissance de cause, et tout à fait sciemment.
Elle n’avait jamais soupçonné qu’il la désirait, et bien que consternée, elle éprouvait une étrange fierté déplacée de savoir qu’elle occupait le centre de ses pensées.
Elle se demandait quand et comment elle avait pu passer de maman stricte et exigeante à femme qu’il convoitait.
Elle savait qu’elle ne laissait pas ses élèves indifférents, que beaucoup d’adolescents fantasment sur les femmes et pas sur les jeunes filles, mais son propre enfant, tout de même !
Elle avait repris gout au sexe… mais elle avait plaqué son amant…
Marion ne se sentait pas la force d’affronter son fils, elle avait trop tardé, aussi décida-t-elle de le faire payer par là où il avait péché.
« Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée », selon la formule consacrée.
User de ses charmes à son insu, le provoquer l’air de rien, sans aller trop loin, mais avec assez de perversion pour le maintenir sous tension ; c’était l’idée.
Elle se demandait jusqu’où elle aurait à pousser le bouchon avant qu’il n’en crève de frustration.
Après tout, puisqu’il la convoitait alors qu’elle n’avait jamais rien dit ou fait pour lui inspirer cette attirance malsaine, et bien, si elle l’encourageait, si elle exploitait ce désir contre nature pour lui en faire baver ?
Il n’était pas question d’aller jusqu’au bout bien entendu, elle n’avait pas perdu la raison ; il s’agissait juste de le séduire pour le rendre fou ; rien de plus qu’un petit jeu vicieux qu’elle arrêterait au premier dérapage sérieux.
Marion n’était cependant pas hypocrite, et beaucoup trop intelligente pour se duper elle-même ; elle savait que cet alibi grotesque, qu’elle s’était fabriquée de toutes pièces, était la seule excuse bidon qu’elle avait trouvé pour se donner bonne conscience…
La première fois, il fut surpris.
Quand il la croisa dans le couloir ce matin là, en sous-vêtements, une serviette de bain nouée autour des cheveux, et qu’elle lui sourit pour la première fois depuis Dieu sait quand, il fut ravi de se rincer l’œil, mais ne soupçonna rien.
Il crut qu’il ne s’agissait que d’une heureuse coïncidence.
Puis il réalisa qu’elle déambulait à moitié nue devant lui les jours suivants, sans aucune pudeur, et il devint méfiant.
Il se demandait pourquoi elle s’exposait à son regard en petite tenue, avec autant de désinvolture, alors qu’il lui avait donné un aperçu de ses intentions.
Que cherchait-elle à prouver ?
Un soir, il la retrouva devant la télé après qu’ils se furent changés, et il n’eut plus aucun doute : elle l’allumait ouvertement.
Vautrée de tout son long dans le canapé du séjour, sa mère minaudait, avec une nuisette très courte et vaporeuse sur le dos ; le genre de lingerie dont une femme se pare pour stimuler un amant, mais qu’elle ne revêt jamais pour un tête à tête avec son fils.
Elle avait gardé ses sous-vêtements – elle n’avait pas poussé l’indécence à ce point – mais sa poitrine débordait du soutien-gorge, et la culotte assortie était vraiment sexy.
Comme il était assis en retrait, il pouvait la mater tout son soûl sans qu’elle s’en aperçoive – bien qu’elle dut s’en douter.
Il admira les longues jambes qui tricotaient de gracieuses arabesques sur l’accoudoir, les cuisses blanches en mouvement ; il plongea son regard dans le décolleté, se reput des gros seins maternels.
Puis elle s’alanguit, avec un abandon d’un érotisme troublant, ne regarda même plus l’écran de télévision, les yeux rivés au plafond.
Elle posa ses pieds à plat sur l’accoudoir, jambes fléchies, cuisses ouvertes, puis tourna la tête vers lui.
– Il n’y a vraiment rien de bien à la télé ce soir, tu ne trouves pas mon chéri ? Je vais aller me coucher, je suis épuisée, lui dit-elle avant de se redresser péniblement sur le canapé ; assise en face de lui, elle lui sourit en toute innocence.
Seulement éclairée par la lumière bleutée reflétée par l’écran, le spectacle qu’offrait sa mère, ingénue et à moitié nue, fit un tel effet à Mathieu qu’il réprima un sanglot en baissant les yeux. Tout honteux d’avoir des pensées impures, il fut incapable de soutenir son regard.
Elle ressentit son trouble et s’étira nonchalamment, le buste en avant, avant de croiser les bras derrière la tête, pour faire jaillir ses nichons.
Elle se leva, les mains jointes derrière la nuque, les coudes en croix, et, arrivée à sa hauteur, elle se pencha et lui mit son corsage plein à craquer sous le nez.
Les lourdes mamelles lui explosèrent au visage quand elle l’embrassa sur le front, avec une affection toute maternelle, en lui ébouriffant les cheveux.
– Bonne nuit, mon chéri… surtout ne va pas te coucher trop tard…
Mathieu n’attendit même pas qu’elle arrive en haut des marches pour sortir sa queue ; il l’empoigna, se masturba frénétiquement, et éjacula avant même qu’elle ait regagné sa chambre.
Dans son lit, Marion pensa que son plan se déroulait comme prévu. Son fils était sous sa coupe. Il subissait son emprise, subjugué, et elle craignait qu’il s’abime la santé à force de se masturber.
Mais, retour de bâton prévisible – et souhaité ? -, elle s’était prise au jeu et s’apercevait, tout émoustillée, qu’elle était en proie aux mêmes désirs coupables que lui.
Elle avait fait fort ce soir, elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs ; le pauvre petit devait être en train de s’astiquer le manche à n’en plus finir.
Tout excitée par ses vilaines pensées elle écarta les jambes, fit glisser sa main sur son ventre, descendit sur les poils, constata qu’elle était trempée. Elle introduisit un doigt, puis deux puis trois dans son vagin, tout en se triturant, en écrasant son clitoris avec les doigts de son autre main. Une vague de chaleur la submergea ; le feu couva, enflamma ses reins, et elle s’embrasa toute entière.
Elle jouit bestialement et se mordit la lèvre pour ne pas crier.
Michel lui manquait, elle avait besoin d’un homme, et il se trouvait qu’elle en avait un sous la main qui ne demandait pas mieux…
Le week-end s’annonçait froid et pluvieux, Martin n’avait pas prévu de rentrer ; Marion se sentit soudain déprimée, lasse de tout.
Elle n’était qu’un robot domestique, un professeur respecté, et une bonne mère de famille ; voilà ce que la vie lui offrait en récompense de son abnégation.
En effet, à part son escapade momentanée avec Michel, qu’avait-elle fait d’autre que s’occuper de ses fils, donner ses cours et préparer à bouffer ?
Elle ricana, dépitée, à la pensée que Mathieu voulait s’occuper d’elle à son tour, mais à sa façon !
Elle avait croisé Michel au lycée, et il avait tenté de recoller les morceaux, mais elle en avait fini avec lui.
Si cet idiot s’était douté que leurs rendez-vous crapuleux lui manquaient, il aurait probablement insisté.
Par une surprenante association d’idées, elle décida de concocter un bon dîner pour elle et Mathieu.
Il était temps qu’ils passent une vraie soirée tout les deux, qu’elle se comporte en adulte ; elle en avait assez de le faire cuire à petit feu.
Elle choisit les produits avec soin, acheta aussi du champagne et du bon vin, puis rentra chez elle et se mit aux fourneaux…
Pendant que Marion préparait le diner, Mathieu leur servit une autre coupe.
Ils burent la bouteille de champagne à l’apéritif, et celle de vin en dinant.
Ils se déridèrent peu à peu et, l’alcool aidant, plaisantèrent ouvertement.
Après manger, ils allèrent s’asseoir au salon pour prendre le café.
Désinhibé par l’alcool, Mathieu regardait sa mère avec admiration ; elle était superbe, maquillée et habillée comme pour un rendez-vous galant.
Marion, qui buvait rarement, était détendue ; elle était de bonne humeur et volubile.
Installée au fond du canapé elle croisa les jambes, posa sa cheville en appui sur l’autre genou et resta dans cette position, en poursuivant leur conversation.
Il se demandait si elle le faisait exprès, ou si elle dévoilait ses cuisses blanches et lui montrait sa culotte par accident, mais il ne put s’empêcher de vriller ses yeux sous la jupe du tailleur de sa mère.
Marion était ivre maintenant, et le regard insistant de son fils lui provoquait de délicieux frissons dans le bas-ventre, alors elle improvisa un ballet de jambes croisées, et commença à se trémousser de plus en plus suggestivement.
– Je crois bien que j’ai trop bu, mon chéri, admit-elle les yeux brillants, tout en continuant son manège.
Mathieu n’osait plus parler, ni même respirer, il avait peur de tout gâcher, alors il se contenta de la regarder la bouche ouverte, pétrifié.
– Je suis nouée, si tu savais… j’ai le dos en compote… J’ai vraiment besoin d’un massage, mon cœur…
Il la regarda avec un air si ahuri, un désarroi si enfantin, que Marion réalisa qu’elle n’avait pas le droit, même ivre comme elle l’était, de lui faire une proposition de cette nature aussi directe.
– Excuse-moi, mon chéri… je ne sais pas ce qui m’a pris… Il est temps que j’arrête de boire !
– Mais non maman, c’est pas ça… Je veux bien essayer… mais je n’ai jamais massé personne… j’ai peur de te décevoir, lui avoua-t-il au bord des larmes.
« Oh Mon Dieu, n’est-il pas trop mignon ? », s’extasia Marion en couvant son fils d’un regard maternel.
Elle se leva avec difficultés, s’approcha de lui en oscillant légèrement, lui caressa tendrement la joue.
– Ne t’inquiète pas mon poussin, tu vas voir… Maman va t’apprendre comment on fait un massage, lui murmura-t-elle à l’oreille en se penchant sur lui.
Il l’attrapa par la taille et se redressa, la maintint fermement contre lui, sentit le poids de son corps ramolli qui pesait sur le sien.
Elle posa la tête sur sa nuque, lui entoura les épaules d’un bras.
Agrippés l’un à l’autre, ils montèrent les escaliers avec précaution, et c’est dans cette position fusionnelle qu’ils pénétrèrent dans la chambre de Marion…
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