Souviens-toi ! C’est le titre d’une chanson, mais aussi et tu devrais t’en souvenir vraiment, le début de cette belle aventure.
Un matin de juillet, c’était un matin je crois. Non ! J’en suis certaine, c’était bien vers les dix heures que la sonnette a retenti. À la porte que tu viens d’ouvrir, une fille aux traits fins, mais quelle fille ! Une de celles que l’on n’oublie plus jamais après l’avoir rencontrée. Elle est là devant toi avec son petit sac à main dorée. Enfin, quand je dis, là devant toi, c’est surtout devant le portail qu’elle se trouve et son frais minois apparaît dans l’écran du visiophone que tu viens d’enclencher pour voir l’intrus qui ose perturber ta tranquillité.
Un instant, tu restes perplexe à la vue de cette grâce qui vient de sortir de nulle part, pour sonner à la porte et qui sagement attend qu’on lui réponde.
– Oui ? Bonjour, que désirez-vous ?
– Je suis Jenny, une amie de Claude et nous avions convenu d’un rendez-vous aujourd’hui. Nous devions nous voir ce matin pour parler d’un projet commun à mettre sur pied.
– Bien alors, Jenny, je vous ouvre, descendez avec votre véhicule jusque dans la cour.
Tu as ouvert le portail et la mini Austin Cooper est venue, sans bruit, se ranger aux côtés de ta voiture. Moi ? Eh bien moi, j’avais totalement oublié ce rendez-vous avec Jenny et je me trouve au village. Les quelques emplettes que j’avais à faire n’étaient pas de la première urgence, mais j’aime à me promener parfois dans les rues d’un Gérardmer, livré aux touristes pour les mois d’été. Et maintenant pour les mois d’hiver également. Donc, la jeune femme qui vient d’arriver au chalet, notre nid douillet comme tu te plais à le répéter, est d’une élégance rare, d’un raffinement subtil.
– Entrez ! Venez, Claude est en courses, elle ne devrait pas tarder à rentrer. Venez prendre un rafraichissement ! Elle ne m’a pas parlé d’un rendez-vous professionnel, d’autant que nous sommes en vacances
– Sans doute l’a-t-elle oublié, mais je ne suis que de passage dans les Vosges et dans quatre jours, je rentre chez moi. Je suis québécoise et notre projet est pour le Canada.
– Ah ! J’y suis c’est ce programme de rénovation de vieilles bâtisses coloniales dans votre pays. Oui, effectivement Claude m’en a parlé.
– Elle serait chargée de créer les tissus et tentures qui pourraient remplacer celles trop abimées de ces maisons que nous devons remettre en état. Elle ne devrait venir qu’une ou deux fois au Canada, mais nous faire livrer les étoffes dès que nous aurions le feu vert de nos commissionnaires.
– Bien, et bien dites-moi, c’est un joli projet qui porte sur une soixantaine de demeures à rénover si j’ai bien saisi ?
– Oui, cela se ferait par tranche, la première devant débuter à l’automne, donc dans peu de temps. Mais Claude m’a parlé au téléphone de ses découvertes et d’une étoffe pour les tentures des murs et pour les fauteuils. De pures merveilles, m’a-t-elle dit, alors nous étions convenues de nous retrouver ici ce matin, pour qu’elle me remette ses esquisses et échantillons.
– Ne vous inquiétez pas, si elle vous a fait venir, c’est qu’elle est sûre d’elle, du reste j’entends sa voiture qui arrive. La voilà sur le chemin, vous allez pouvoir discuter tranquillement.
Je suis arrivée et de suite me trouve intriguée par cette voiture inconnue dans notre cour. Des invités « surprises » ? Et je n’ai rien préparé pour le déjeuner ! En poussant la porte, je trouve dans le salon une belle jeune femme, vêtue d’une manière très élégante. Un corsage rouge sur lequel elle a passé une sorte de fin gilet de soie noir, une jupe noire qui lui arrive juste au-dessus du genou. Des jambes fines, galbées, au bout desquelles sont fichés des escarpins de cuir eux aussi noirs, ouverts sur des orteils aux ongles nacrés.
C’est un ravissement pour le regard, un éclat de soleil pour les yeux. D’autant que la dame a un visage aux traits qui me semblent parfaits, et elle arbore un sourire, laissant apparaître des dents d’une incroyable blancheur. Les yeux sont comme deux charbons ardents et ils s’agrippent de suite à ma silhouette, dès que j’ai franchi la porte de notre logis. C’est au moment où cette femme ouvre la bouche pour me saluer que je comprends. L’accent est plutôt significatif et me revient en mémoire ce coup de téléphone reçu une semaine plus tôt.
Mon dieu, j’ai rendez-vous avec cette femme qui vient du Canada et j’ai complètement oublié sa venue ce matin. Je me confonds en excuses plus idiotes les unes que les autres et elle continue de me sourire. Je vois que tu lui as servi un verre et je veux bien en prendre un aussi. A la couleur du liquide que contient le verre qu’elle tient, je pense que c’est un whisky mais je n’en suis pas certaine et je me sers prudemment un doigt de Porto. Nous trinquons gentiment tout en parlant « chiffons », n’est-ce pas pour cette raison qu’elle est ici ? Puis, je me décide et je l’invite à partager notre repas, qui du reste est encore à concevoir puisque je n’ai rien préparé.
Mais, tu viens à mon secours en déclarant que si cela peut arranger, tu peux allumer le barbecue et que nous avons quelques merguez et autres saucisses à faire griller. La solution « grillades » est adoptée à l’unanimité et je prépare une ou deux salades accompagnatrices pendant que Jenny jette un œil sur les tissus et autres chiffons que je lui ai remis. Depuis ma cuisine, j’entends ses petits sifflements de satisfaction chaque fois qu’elle découvre les tapisseries de choix que j’ai sélectionné pour son projet, qui je l’espère deviendra le nôtre. Dehors, l’odeur agréable de la viande qui grille, remplace peu à peu celle plus âcre, du feu de bois.
Nous voici, tous les trois autour de la table dressée pour l’occasion sous le saule pleureur, à quelques mètres de la berge du lac. Jenny se montre une invitée pleine de bonne volonté et de douceur. Elle nous complimente sur la vue, sur le choix de l’endroit pour construire notre nid, sur le lac enfin, elle ne tarit pas d’éloges sur notre couple. Elle me dit aussi être très contente de mes échantillons, des dessins que j’ai préparés pour elle et me déclare que maintenant que tout est réglé, il ne lui reste plus qu’à se trouver un bon hôtel pour attendre de repartir à Bâle-Mulhouse. C’est de cet aéroport qu’elle projette de regagner son pays d’origine. Encore une fois, c’est toi qui lui dis qu’elle peut aussi profiter du soleil ici, que nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu’elle passe les deux ou trois journées qui lui restent au calme, sur les bords de notre lac si bleu.
Elle n’applaudit pas des deux mains, mais le sourire qui s’affiche sur son visage est plus qu’un signe de satisfaction. Elle accueille avec plaisir le fait que nous l’invitions et s’en déclare enchantée. L’après-midi se passe en bavardage sans importance entre femmes puisque toi, tu es dans ton jardin secret, cette sorte d’atelier qui cache tes trésors de pêcheur avisé. Nous avons, Jenny et moi, opté pour une tenue extra légère, maillot de bain deux pièces rose et noir pour ce qui me concerne et d’un blanc éclatant pour elle. La chaleur de juillet nous rend lascives et paresseuses et sur les hamacs qui sont toujours tendus l’été, nous prenons le soleil. Ce n’est que vers dix-sept heures que tu sors enfin de ton antre et que tu nous rejoins, non sans t’être aussi mis en tenue de vacancier.
Puis tu nous proposes un rafraîchissement, mais sous forme d’une petite brasse dans les eaux limpides de ce lac qui borde notre « chez nous ». Jenny sans l’ombre d’une hésitation se jette à ta poursuite, et nous voici tous les trois sur le ponton. Le long de celui-ci est ancrée ta barque de pêche et c’est de là que tu piques, le premier, une tête dans cet élément transparent qui nous entoure soudain. Le contraste est saisissant, l’eau n’est jamais à vingt degrés dans nos Vosges. Tu nages comme un poisson et la sirène qu’est Jenny te suit sans sourciller, moi, je préfère un peu paresser sur le bord, nageant très calmement, comme à mon habitude.
Je regarde du coin d’un œil amusé cette naïade qui fend l’eau dans ton sillage et je vous entends rire de bon cœur pour des raisons qui échappent à la mienne. Puis tout doucettement, elle revient vers moi et se met à ma hauteur, pour nager à mes côtés alors que toi, tu n’es plus qu’un petit point dans les vaguelettes. Nous remontons sur le ponton, elle et moi, et sur les serviettes que tu as amenées avec toi, nous livrons nos corps mouillés aux rayons du soleil de juillet.
– C’est le bonheur, chez vous Claude ! Comme cela ressemble à mon Québec à moi. Il y a aussi des endroits magiques comme celui-ci dans mon pays. Je vous les ferai visiter quand vous viendrez. Vous amènerez votre mari ? C’est un homme comme lui que j’aimerais un jour dénicher moi aussi. Vous avez beaucoup de chance.
Je sens dans le ton donné à ses paroles qu’elle est sincère et qu’elle nous envie un peu. Elle vient de se retourner sur le dos maintenant que celui-ci est sec. Je suis à deux mètres d’elle et légèrement plus en retrait, ce qui me donne une vue plongeante sur ces deux cuisses superbes. Je remarque dans la fourche des jambes, un renflement qui soudain me donne presque chaud au creux des reins. Je ne bronche pas, ne montrant rien de ce que je peux ressentir. Elle est magnifique avec ces longues cuisses fuselées, le ventre plat de sa trentaine d’années et son soutien-gorge masque une paire de seins qui ferait pâmer de jalousie bien des filles de vingt ans.
Elle s’offre à la caresse du soleil, laquelle s’allie à celle du vent léger de l’été. Et alors que je l’observe sans faire semblant de rien, je la vois qui se redresse quelque peu, passe ses mains dans son dos et d’un geste sans malice, dégrafe ce qu’elle nomme « brassière ». Mes yeux sont irrésistiblement attirés par ces deux obus qui restent bien élancés vers le ciel sans nuage de notre Lorraine natale. Je décèle deux aréoles d’un brun profond. Elles sont d’une largeur incroyable, surmontées de deux merveilleux bouts sombres et d’une grosseur que je n’arrive pas à croire.
Une beauté à couper le souffle et j’imagine déjà ta réaction si tu l’aperçois dans cette position à ton retour de ta brasse. J’essaie de faire diversion en regardant sur le lac pour tenter de savoir où tu es.
Mais mon regard ne rencontre que l’eau bleue, juste frémissante de ses clapotis dus au vent. Alors je ne sais pourquoi, mais je me retourne moi aussi et en me mettant presque assise, je retire également le haut de mon deux pièces. Ma poitrine est donc elle, également à l’air libre, et le vent qui s’y frotte immédiatement me donne la chair de poule.
– C’est incroyablement bon, n’est-ce pas Claude ? Cette petite brise qui nous court sur la peau ! Vous ne trouvez pas ?
Elle a dit cela d’un ton qui ne dénote aucune surprise comme s’il s’agissait de choses naturelles, faites entre amies de toujours et je l’en remercierais presque. Cette Jenny a une façon si particulière de me mettre à l’aise et de s’y sentir aussi que finalement, c’est un plaisir que d’être en sa compagnie.
– Cela vous dérangerait beaucoup Claude, si Michel, vous et moi nous nous disions-tu ? Nous sommes appelées à nous revoir relativement souvent, enfin si vous le voulez, je ne voudrais pas vous sembler trop audacieuse !
J’acquiesce bien volontiers et je l’assure que tu en seras ravi également. Entre mes paupières presque closes, j’observe cette femme si belle et si bien faite. Elle a roulé la troisième serviette en forme d’oreiller et elle l’a posé sous son cou, surélevant ainsi sa tête. Je ne vois qu’une partie de son visage, mais elle me semble être heureuse de prendre le soleil sur cette plage de pelouse verte, au beau milieu de la montagne vosgienne. Elle aussi a les yeux fermés, et seules ses mains trahissent encore son éveil. Elles sont posées le long de son corps et sans rien laisser paraitre, l’une d’entre elle se replie lentement sur son ventre.
Sa main prend doucement le bas du maillot de bain et sans brusquerie, elle le fait glisser à mi-hauteur de ses cuisses. J’ai maintenant une vue d’enfer sur une anatomie hors du commun. D’abord, c’est un petit duvet noir, fin, bouclé qui apparait à mes regards. Et en cherchant bien au fond de ces bouclettes, une ligne plus sombre finement ourlée démarque la limite d’un sexe, dont les grandes lèvres sont toujours fermées. Elle fait un mouvement de la main, pour enrouler autour de son index long, une boucle de ces petits poils et une des lèvres me montre un court instant, l’espace d’une seconde le rose presque foncé de sa grotte secrète.
Ce que je ne vous ai pas encore dit, depuis le début, c’est que Jenny est sombre comme de l’ébène, que c’est une belle noire. Toutes ses formes et ses courbes tendent à me démontrer que ces origines africaines ou créoles sont autant de merveilles, accrochées à sa silhouette, pour en faire cette superbe créature de rêve qui attise ma convoitise. Les clapotis parfaitement perceptibles des mouvements de ta nage, nous apprennent sans que nous ayons à tourner la tête, que tu reviens vers la berge. J’entends, mais je ne cherche pas à te voir, je sais que tu es là, simplement parce que ton souffle me l’apprend. Jenny reste dans la même position, sa main s’est tout juste posée sur ce sexe qu’elle protège. Mais moi, je sais que tu l’as déjà remarqué.
Tu es venu t’étendre à mes côtés sur ma serviette, la tienne est occupée ailleurs. Tu t’es collé à moi tout mouillé, et je frissonne un peu de ce contact pas forcément agréable. Encore que ! Je pense que tu poses délibérément ta tête sur mon ventre, juste pour que tu puisses avoir une vue sur cette belle plante qui s’étale là, à deux mètres de nous, laissant son corps merveilleux, libre à nos regards. Comment pourrais-je ignorer l’effet que cette vision te procure alors que serré contre moi, ta verge s’est durcie, raidie, tendue et qu’elle vient battre contre ma jambe.
Alors je déplace ma main, celle qui se trouve sous ton corps, pour venir vérifier l’état des choses et tu me mords le lobe de l’oreille, sans doute pour éviter un petit gémissement de plaisir qui alerterait notre invitée. Je vois qu’elle a un joli sourire sur le visage, qu’elle s’est juste tournée pour que ses yeux ne soient plus en ligne droite avec le soleil. Personne ne fait plus un geste pendant de longues minutes. Et comme si elle avait oublié où elle se trouvait, Jenny fait de nouveau tourner son index dans cette fourrure si soyeuse. Le doigt s’enroule dans quelques boucles noires et il débute un bien étrange manège. Il fait des petits tours qui entraînent l’écartement des lèvres vaginales, mais très peu longtemps, quelques fractions de secondes.
Durant ces courts moments, nous apercevons, toi et moi, le rose presque bleu de cette chatte qui te met en érection. Et quelle trique, c’est un vrai morceau qui se frotte contre ma jambe imperceptiblement. Notre invitée le fait elle exprès ou bien est-ce juste un instinct naturel qui la pousse à se toucher de cette manière ? Et mon oreille commence à vraiment souffrir des caprices de cet index malicieux qui se prend pour un coiffeur pour dame. Alors, avant qu’elle ne soit totalement dévorée par toi, mon cannibale de mari, je vous propose à tous les deux de prendre un verre. Tous trois, nous voici, ceint d’une serviette et pour toi, il était grand temps que tu puisses t’en procurer une.
La taille de ton engin ne laisse planer aucun doute sur ta bonne vue. Sur la terrasse, nous sirotons lentement une bière sortie de la tireuse, fraîche et blonde à souhait. Vers les dix-huit heures trente, tu nous invites toutes les deux au restaurant. Le bonheur des vacances c’est aussi ces petites choses qui nous viennent à l’arrache. C’est d’accord mais tu t’occupes de tout. Nous ne voulons surtout pas nous en mêler ! Finalement, ça a du bon d’être une invitée, pour son mari. La « Spézia », jolie petite pizzeria de Vagney, nous accueille donc tous les trois vers vingt et une heure. En plus, c’est très facile d’accès pour nous, il nous suffit de remonter le « Phény » pour ensuite replonger sur la vallée de la Moselotte.
De notre nid, il nous faut tout juste une vingtaine de minutes pour nous y rendre et les pizzas y sont les meilleures de la région. Du reste, la patronne nous connaît bien, cela fait des années que nous fréquentons son restaurant et elle nous a réservé une table bien placée. Je l’ai du reste toujours soupçonné d’avoir des attirances, des atomes crochus avec toi. Mais c’est aussi une très belle femme qui a deux petits loupiots avec un entrepreneur local. Puis, je te connais et ne me fais pas vraiment de souci. Comme d’habitude, les repas sont de pures merveilles et « les indiennes » que Jenny et moi avons commandées, ainsi que la « Texane » qui te plaît, sont de la plus belle facture.
Ensuite, les desserts sous la forme de « Profiteroles » ravissent nos palais. Le vin pétillant Italien servi avec notre repas, nous a enthousiasmés également. Le retour par le col se fait en chanson, puisque la musique que diffuse la radio de bord nous permet de nous exprimer, notre invitée et moi. Toi, tu restes quand même attentif à la route. A la maison, nous profitons des derniers rayons du soleil couchant, le ciel s’est chargé de rouge sang qui annonce un grand beau temps pour demain. Assises dans la balancelle, Jenny et moi rions pour tout, pour rien, pour n’importe quoi. Et dans le soir qui tombe, ses dents d’une incroyable blancheur brillent comme des diamants.
Puis, c’est un digestif que nous prenons à trois dans notre salon à demi dans le noir. La chaleur de la journée qui est quelque peu redescendue, rend l’air plus respirable, il fait bon vivre ici. Jenny demande à prendre une douche et je lui indique la salle de bains et pendant que l’eau coule, à quoi songes-tu ? Toi, perdu dans des pensées obstinément closes pour moi. Les miennes, elles, vont vers cet endroit que j’ai aperçu de manière brève mais si claire et désirable. Je revois ces frisettes que Jenny tournait autour de son doigt, la couleur tellement attirante de ce sexe, mon envie revient au grand galop. Je me retourne vers toi qui viens de remuer.
C’est ton verre que tu remplis à nouveau de ce Cognac que tu adores. Je sais aussi que, quand elle reviendra, je prendrai sa place sous l’eau bienfaitrice de la douche. J’ai besoin de calmer ce feu qui couve là, en moi, tapi comme une bête au fond de mon ventre. Tu t’es levé et la musique jaillit dans la pièce, douce, appel à une danse que je n’ai pas le courage de t’offrir. Mais elle me donne un coup de fouet aussi et me sort de la léthargie qui m’envahissait sûrement. C’est à cet instant que Jenny fait sa réapparition. Et quelle entrée mes amis !
Elle est juste vêtue d’un déshabillé en mousseline blanche, transparent au possible, lequel suggère plus qu’il ne les montre, toutes les courbes de la féminité quasi-parfaite qui loge sous notre toit. J’ai vu ce mouvement discret de tes pupilles qui s’attardent sur cette croupe provocante, pour se poser ensuite sur cette poitrine d’une arrogance évidente. Je suis à deux ou trois mètres de toi, mais je pense que déjà tu bandes pour cette femme si belle. Elle, a-t-elle seulement conscience de cet effet qu’elle provoque chez chacun d’entre nous ? Elle s’assoit sans se départir du sourire qu’elle arbore en permanence, heureuse d’être là, heureuse de vivre simplement.
Je te regarde et tu me fais signe en levant les yeux vers le plafond, geste qui veut me démontrer que tu n’y peux finalement rien changer. Un peu bête aussi de bander dans le vide, pour celle que tu ne baiseras jamais sans doute ! Les effluves de parfum, mélangées aux odeurs de son savon flottent encore dans la salle d’eau. Je cherche à me concentrer sur autre chose que ce que j’ai vu, senti, mais je comprends vite que ce n’est guère possible. C’est à mon tour d’avoir cette délicieuse saveur de fraicheur sous la pomme qui arrose ma peau. Je ne peux m’empêcher de humer le gant de nylon dont elle s’est servie pour se frotter toutes les parties du corps.
Il me semble reconnaître, goyaves et mangues, odeurs venues d’ailleurs, imprégnées dans la boule qui glisse partout sur mon corps. Je peigne mes cheveux mi-longs, étire la frange sur mon front, et séchée, belle comme un sou neuf, j’opte moi aussi pour le port d’un déshabillé léger, coquin, de soie rose sur lequel sont imprimés de jolis motifs blancs. Nous sommes encore une fois tous les trois au salon. Là, les choses ont quelque peu avancé puisque c’est l’écran de toile du vidéoprojecteur qui illumine le mur du fond. Jenny est assise sur le côté du canapé et toi totalement à l’opposé. Ses jambes sont recroquevillées sous elle, alors que les tiennes sont tendues sur le minuscule pouf dont je me sers habituellement. Vous avez l’air tous deux absorbés par les personnages qui gesticulent sur l’écran, un film d’une chaîne de la TNT, sans doute.
Je vais pour m’installer sur le fauteuil qui vous fait face et c’est là que notre invitée me dit d’une voix claire :
– Viens donc près de nous ! Allons ne nous laisse pas dans notre coin. Il y a bien de la place pour trois sur votre immense canapé.
Alors je viens prendre cette place entre elle et toi. C’est toi qui es parti pour continuer la série douche. Le film est insipide, déplaisant parce que je ne l’ai pas suivi depuis le début. Dans la lumière engendrée par l’écran, je regarde Jenny, sans trop de retenue, comme elle est plongée dans le monde imaginaire que les images distillent. Elle a décroisé ses longues jambes sombres et ses genoux sont remontés sous son menton. En même temps, cette position qui lui permet de poser sa tête sur la plateforme ainsi obtenue, laisse entrevoir de nouvelles perspectives, d’autres paysages.
Sa nuisette vaporeuse est largement ouverte et ses fesses serrées laissent deviner dans la fourche fermée, le long sillon sombre de la fin de la raie de son joli derrière.
Le pubis n’est absolument pas à ma vue, mais mon imagination fait le reste. Elle est belle cette créature tout droit sortie d’un livre de conte sans doute. Je suis perdue dans des pensées érotiques quand tu reviens sans bruit. Tu as pris place dans ce fauteuil que je voulais à mon retour.
Ni elle ni moi ne t’invitons à revenir entre nous, mais c’est parce que le spectacle que nous voyons l’une et l’autre est d’une fascination sans borne. Elle dans son film, moi qui me fait le mien et toi qui regarde tout cela avec des yeux qui commencent à rouler dans leurs orbites. Je suis certaine que tu as compris que mes regards ne sont pas spécialement dirigés vers le mur où la lumière diffuse des mouvements.
Je sais aussi que tu as une meilleure position que la mienne pour reluquer ces deux paires de gambettes. Jenny a encore bougé. Un de ses pieds est dans sa main et elle le frotte doucement, je meurs d’envie de la masser. Mais je n’ose pas faire ce geste, de peur de rompre le charme. Ses genoux se sont dessoudés de quelques centimètres, juste assez pour que le coquillage de rose, violine et d’ébène me soit parfaitement visible. Je tente de respirer normalement et je clos mes yeux, enfin je feins de le faire. Entre mes cils, seuls quelques millimètres permettent une vue parfaite sur cette chatte qui m’attire. J’ai vraiment envie d’elle, de la sentir, de la humer, de la toucher.
Je ne fais aucun mouvement, je calme ma poitrine qui a tendance à s’emballer. Notre invitée a tourné la tête vers toi. J’ai vu ce grand sourire, apparaitre et les dents renvoyant la lumière m’ont assuré que cette risette était pour toi. J’observe depuis ma place le manège qui suit. Elle ne regarde plus le film, ses yeux ne te lâchent plus. Je comprends que tu lui donnes envie aussi, alors que ses deux jambes glissent lentement l’une contre l’autre. Elle respire, elle aussi plus fort, je le vois, je l’entends. Elle glisse sa main sur son ventre, d’un geste presque innocent. Et les doigts de cette menotte remuent tous tranquillement, comme s’ils rampaient vers le centre de ses cuisses. Elle a jeté un regard vers moi.
Mes yeux clos lui donnent l’impression que je dors et elle ose maintenant aller plus franchement vers cette jungle sombre. L’orée de la forêt est rapidement dépassée et l’index tripote maintenant l’endroit qui me semble très réceptif à cette arrivée. Il est descendu, remonté, une fois, deux, puis je ne compte plus. Je sais qu’elle se masturbe en silence, et toi tu dois bien aussi le voir. Mais avec ton air de ne pas y toucher, je reconnais bien là, ce mystère que j’aime chez toi. Tu vois, tu ne vois pas ? En tout cas, tu ne montres rien. Jenny change complètement de position. Elle étend ses jambes qui passent à côté des miennes, mais elle a réussi à ne pas même m’effleurer. Je n’ai pas ressenti non plus, le mouvement, elle est douée pour ne pas réveiller les gens qui font semblant de dormir.
Le croit-elle ? Ou pas ? Je fais comme si, et mon pied vient comme par hasard toucher cette jambe, si proche. Pas un tressaillement, rien n’indique qu’elle repousse ce contact. Mon cœur va s’arrêter de battre si cela continue de la sorte. La chaleur de cette peau me donne un spasme au fond du ventre. Comme une endormie, je laisse ma main littéralement tomber sur mon ventre. Elle n’a pas cessé de jouer avec son minou et tu nous vois maintenant, nous qui avons des gestes similaires, imperceptibles pourtant si tu ne scrutes pas vraiment. Ma chatte aime que ma main se love ainsi sur elle. Jenny a ouvert son calice, et le rose contraste avec le sombre. Les lèvres sont luisantes, je les aperçois, finement dessinées. La ligne sombre que je vois est de temps à autre, coupée par le passage du doigt. La poitrine de notre invitée ne cherche plus à faire d’efforts et de légers soupirs transpirent maintenant dans la pièce.
Elle se masturbe sans honte, devant toi et moi qui comme deux hypocrites faisons ceux qui ne voient, n’entendent rien. Ça a du bon de ne pas broncher, en tous cas pour moi. Tu regardes vers moi, et tu te tournes vers elle. Je sais qu’elle vient de te sourire, une fois de plus. Elle t’aguiche littéralement. Ton peignoir de bain s’est ouvert ou c’est toi qui l’as ouvert ? Pour ce que cela change. Ta nudité est visible, tache blanche sur fond du jaune de la lumière. Ton érection aussi est d’une taille qui ne laisse présager d’aucun souci de bandaison. Tu ne la touches pas, te contentant d’écarter les jambes. Elle, à côté de moi aussi, ouvre le compas de ces gambettes, démontrant par ce simple mouvement qu’elle est d’accord pour la suite des événements.
Alors, pourquoi serais-je en reste puisque la soirée doit être cochonne. Autant que je profite aussi de cette aubaine. Je laisse passer plus d’air dans mes poumons et mes soupirs rivalisent avec ceux de notre canadienne. Elle a juste un temps d’arrêt, le temps que ses yeux se posent sur moi, jaugent que je suis dans le même état d’esprit que vous deux et elle redémarre son manège. Dans la nuit qui nous entoure, les seules voix perceptibles sont celles des acteurs du film. Lesquels remuent sans raison sur le mur, et tu te lèves, flambeau dressé pour mettre en veille le téléviseur. Un soupçon de lumière et une musique douce viennent fignoler le tableau.
Elle et moi n’avons à aucun moment, interrompu nos câlins personnels. Mais je me suis rapprochée de Jenny. Aucun recul de sa part ne me montre que j’ai eu tort. La main que je promène sur moi, quitte ma chatte, elle s’envole vers une autre contrée. La texture de cette peau sombre passe par mes doigts qui s’habituent à cet épiderme chocolat. Elle est douce, chaude, et je ne résiste pas au plaisir de poser ma bouche sur le cou de la femme qui est alanguie sur notre canapé. J’ai senti le souffle qui sort des lèvres sombres. Elle a esquissé un bisou que j’apprécie.
Elle m’offre un blanc-seing, signifiant par-là qu’elle se soumet à mes tentations. Nos deux bouches se dévorent, s’ouvrent, s’offrent, se mangent et quelles saveurs étranges, exquises. La fièvre s’empare de mon âme, de son esprit et les met en communion. Dans le silence musical qui berce nos baisers, ta voix éclate comme un coup de tonnerre.
– Claude ! Va chercher nos jouets ! Allez lève-toi et rapporte-moi, nos amis !
Je comprends que tu me demandes d’aller au coffre qui se trouve le long du mur, de te ramener le martinet, la cravache, les chaînes ; les entraves et malgré une hésitation, je fais ce que tu me demandes. La soirée prend une drôle de tournure il me semble. J’ai posé sur la table du salon, les objets désirés et elle regarde cela avec des yeux amusés.
– Tu as vu de quoi il s’agit ?
Cette demande s’adresse à Jenny. Elle acquiesce avec un large sourire.
– Claude pose les bracelets à notre amie.
Là encore sans un mot, je m’exécute. Chaque membre de la belle est muni d’un bracelet de cuir que je sers au maximum. Puis sur son cou, je pose aussi un collier de cuir.
– Parfait ! Maintenant déshabillez-vous toutes les deux. Bien c’est parfait, vous voici sœurs pour une nuit.
Nues, l’une en face de l’autre, la blanche que je suis et la noire qu’elle est, j’imagine aisément ce pied que tu dois ou vas prendre. Elle est ensuite chargée de me poser les mêmes jouets que ceux qui ornent ses bras, chevilles et cou. L’égalité sur toutes les coutures. Tu nous entraînes, une laisse au cou, les deux, vers notre petite chambre spéciale, ton donjon personnel en quelque sorte. A peine la porte est-elle refermée que nous sommes, elle et moi, accrochées au mur par des chaînes qui pendent après des anneaux énormes. L’une en face de l’autre sur les murs opposés. Puis un foulard clos les regards de la jeune fille à la couleur sombre.
Tu lui expliques les règles, je l’entends glousser, rire, mais j’ai l’impression que ce rire est un peu forcé. Elle a sûrement peur et ne veut rien montrer. Je ne suis pas aveuglée et je te vois caresser lentement ce corps qui pour le moment roule des hanches sous tes doigts baladeurs. J’ai immédiatement une certaine moiteur entre les cuisses. Elle se love ou essaie de le faire contre ta main qui va et vient, sans vrai but précis, si ce n’est celui de lui donner cette envie qui la fait se tortiller. Elle râle, elle soupire, elle en redemande, et tu sais exactement où poser tes pattes pour que l’excitation monte graduellement. Nous ne la connaissions même pas ce matin et la voilà, livrée à tes envies, à tes extravagances, à tes fantasmes.
Et moi, j’assiste à ces scènes qui habituellement transforment mon corps en plaisir à l’état pur. Elle est, ce que je suis d’ordinaire, elle occupe cette place qui me revient en temps normal. Je dois bien avouer que voir et regarder est hautement érotique, que cette montée du plaisir dans le corps en face de moi, me perturbe de plus en plus. Que le fait d’être ainsi entravée et de ne pouvoir jouir librement de mon corps me fait encore plus bander oserais-je dire. Je cherche le mot exact pour une femme. Ses pieds que tu viens de retenir en attachant les bracelets de ses chevilles, l’empêchent désormais de tourner sur le côté.
Ses seuls mouvements possibles sont d’avant en arrière en creusant son ventre. Il est bien plat mais elle parvient à le creuser, à essayer de fuir cette main qui trouve les accords de sa peau et elle laisse échapper des litanies de soupirs. Ses seins sont très tendus, avancés bien devant elle, ils semblent être en pierre, une pierre noire dont je voudrais deviner la teneur. Tu ne cherches absolument pas à lui faire mal, juste tu lui procures assez de plaisirs pour qu’elle se plie à tes envies. Tes désirs, elle les assouvira, tu en es déjà persuadé et tu restes d’un calme qui me sidère. Il contraste étrangement avec cette fébrilité qui m’occupe l’esprit. Je n’arrive plus à penser à autre chose qu’à ces jambes-là, qu’à ces fesses, cette chatte et ses seins.
Je voudrais pouvoir tendre la main, effleurer ces creux, ces bosses, ces antres doux, ces replis attirants. Tu fais comme si je n’étais pas présente, pourtant tu dois bien savoir que ce que tu fais me remue le sang, affole mes tripes, me donne une envie phénoménale. Mais rien, pas un regard pour moi, tu ne t’occupes que cette belle poupée « Barbie » d’ébène que tu caresses. Tu lui touches le cou, elle relève la tête, tu descends sur son ventre, elle avance celui-ci pour mieux sentir ta main. Et moi ! Je suis au supplice. C’est effrayant cette envie qui me gagne ! Surtout, ne t’arrête plus de la toucher. Continue de lui tripoter la poitrine ! Oh ! Vas-y, fais-la crier, j’adore ces cris, qui me reviennent.
Ta main est passée entre ses cuisses, mais elle ne s’est pas trop attardée sur ce lieu qui n’attend plus qu’elle. Enfin, elle tourne la tête à droite, à gauche, elle danse du chef, avec comme chanson juste sa complainte de gémissements de plaisir. Les bruits que je perçois, décuplent cette incroyable attente qui me met les nerfs à fleur de peau. Je ne suis plus qu’une boule de nerfs, je n’attends plus qu’un dénouement inéluctable. Mais tu ne contentes pas de si peu. L’objet que tu tiens à la main, pas dans celle qui caresse, je le reconnais, je l’ai aimé, je l’aime encore et pourtant D’habitude, c’est sur mon corps à moi qu’il joue. La partition qui va débuter sur une autre peau me met en transe.
Je suis là à ne rien pouvoir faire, mes mains, je les voudrais, pour parcourir mon ventre, pour soulager ces picotements qui s’emparent de moi toute entière. Je tremble sur ces jambes, heureusement que mes bras sont retenus par les chaînes. Je serais si bien en boule au sol, juste à me toucher, juste à me masturber. Tu as décidé du jeu, des règles et j’ai accepté, il y a bien longtemps, ces caprices qui me donnent le plaisir. Celui qui s’inscrit avec un « P » majuscule au fronton des amours soumises. Elle a fini de faire danser sa caboche et elle lèche ton doigt. Ses lèvres, encore rougies par le gloss qu’elle porte, sont comme deux morceaux de velours qui laissent coulisser tes phalanges blanches.
Tu as pris un peu de recul, bien que tu laisses encore ta main courir sur les pointes mauves des seins de la demoiselle. Ce que tu tiens dans celle qui est libre, vient de se plaquer contre son nombril et tu remues doucement. Elle frémit, j’en verrais presque sa chair se crisper. Puis, tu vas et viens sans t’occuper des cris, des cris sourds que Jenny laisse fuser à chaque frisson. Je sais bien moi, les frissons, je les connais, ils se multiplient, ils montent en puissance, ils me rendent folle. J’ai mis longtemps à comprendre avec quoi tu joues, et je l’imagine, elle, se poser les mêmes questions. Elle se dandine, pas d’un pied sur l’autre mais elle va d’une hanche à l’autre, elle se creuse, mord ses lèvres, te traite de « salaud » puis te réclame de continuer.
Elle apprécie de plus en plus le jeu, je connais ces instants-là. Ceux où nous ne nous appartenons plus complètement. Elle veut, elle ne veut plus, elle rit, elle crie, elle supplie et je regarde avec ces envies, qui comme des sœurs jumelles ressemblent aux miennes. Cela dure longtemps, très longtemps avant que finalement ton objet, tu le déposes sur la table. Moi, de ma place de soumise, je regarde cette plume d’autruche qui a fait jouir Jenny mais c’est moi qui au travers de ce que je viens de voir, qui revis les affres et les spasmes des plaisirs particuliers que cette simple chose procure.
Tu es sorti juste un instant. Mais si court soit-il, il nous offre un répit. Nos deux souffles se remettent de la montée d’adrénaline que nous venons de supporter. À ton retour, je crois que c’est à moi de jouer. Mais quand, après avoir déposé sur mes lèvres un baiser doux, tu repars vers notre invitée, je sais que je me suis trompée. Sur la table, tu as mis un le bol que tu tenais à ton retour. Là encore, je sais où tu vas l’emmener, je sais, je connais déjà les cris qu’elle va pousser. Du reste, le premier contact avec ta main et déjà, elle hurle littéralement. Ça n’a rien d’un cri de plaisir, elle hurle vraiment sous la morsure, ou plutôt la brûlure. Sa peau noire est soumise à un étrange traitement et elle n’arrête plus de geindre.
Dès que ta main bouge un peu, elle n’a de cesse de se bloquer les cordes vocales. Je sais bien moi, pour l’avoir déjà expérimentée, que la douleur est bien présente, que cette peur irraisonnée qui nous fait brailler, nous ne pouvons pas la stopper. Il reste, suite au passage de ta main des traces luisantes sur cette peau mate. Jenny se trémousse comme une damnée, elle doit sentir cette brûlure qui lui taraude, lui vrille le cerveau et le pire c’est que comme elle est attachée, elle ne peut rien éviter. C’est atroce cette sensation que notre corps est abîmé, que nous ne serons plus jamais comme avant, et pourtant, je sais, pour l’avoir vécu que l’on jouit de ces situations.
J’ai mal partout moi aussi d’avoir envie, de vouloir cette jouissance que me transmettent chaque cri, chaque geste de notre invitée. Mon ventre se crispe et mon attente est désespérante, remplie des bruits que fait la demoiselle que tu caresses avec l’objet qu’il te faut changer par moments. L’histoire des glaçons qui se frottent sur l’épiderme chaud, donne toujours cette impression de blessure, de brûlure. Ils restent, juste assez longtemps au même endroit pour que Jenny pense que tu tiens un objet brûlant. C’est seulement après, quand le feu est éteint que l’on se rend compte que c’était juste une impression. Moi, je suis des yeux, avec le corps envahi par l’impérieux besoin d’être touchée. De ne pouvoir me libérer de cette tension qui s’accumule dans mes tripes, ces ébats étranges, me jette dans d’affreuses contradictions, accentue mes soupirs.
Notre invitée n’en peut plus et soudain ce qui me fait jouir presque instantanément, c’est que de son sexe s’échappe un flot de liquide. Urine, mouille, je ne peux pas le savoir, mais cet écoulement dure un long moment et elle hurle comme si on l’égorgeait. Comme j’aime cela, et mes cuisses largement ouvertes elles aussi, laissent échapper ma mouille, celle-là je suis certaine que cela en est. Elle me coule de partout, alors que mon ventre est secoué comme par des dizaines de mains invisibles. C’est là que je remarque sur ton visage ce sourire qui m’est adressé, comme pour me dire sans mot : Je t’aime, tu vois bien !
Maintenant, tu t’es rapproché de moi, alors que Jenny semble pendre au bout de ses chaînes, pantin vide et désarticulé. Les derniers spasmes qui me secouent sont encore pourtant d’une incroyable v******e et je n’espère que tes mains. Elles ne viennent pas là où je les attends. Elles glissent sur ma joue, signe d’affection, de tendresse, mais moi, je veux un signe d’amour, une signe plus profond pour que ma jouissance n’ait pas été inutile et stérile. Revenu près de cette fille noire à qui tu viens de donner un infini plaisir, tu la détaches doucement. Tu fais cela sans brusquerie, juste avec patience. Elle se retrouve à genoux, ces jambes lasses cèdent sous ses cinquante petits kilos.
Il faut dire aussi que jouir épuise, use les forces, rend lascive. Le bandeau retiré, je la vois qui tourne son regard vers moi, mais non sans se scruter pour voir les traces éventuelles que tu as laissées. Satisfaite sans doute par la vision de son corps sans marque, elle me sourit, te sourit. Après quelques minutes, elle se redresse et franchit sans encombre les trois mètres qui nous séparent. La seule différence, c’est que moi, je ne peux toujours pas broncher. Elle est toute proche de moi, son souffle m’arrive sur la peau, et elle me tire un peu par les cheveux. Ma tête en arrière, elle plaque ses lèvres sur les miennes. Le baiser qui nous uni, savamment dosé est comme un coup de fouet.
Cette langue inconnue qui force la barrière naturelle de mes dents, s’enfonce dans mon palais avec une exquise saveur. Je laisse faire et nos respirations sont coupées par cet envoûtement passager que cette femme crée en me baisant aussi calmement, aussi divinement. Je cherche des mots pour décrire la passion, l’enivrante, l’envoûtante possession de ma bouche, de mon autre intimité, forcée par l’étrangère. La douceur sucrée, me rappelle un peu la fraise sa langue est une fraise, une fraise des bois. Le fruit se love, se meut partout à l’intérieur de ma bouche, il glisse sur mes dents, s’enfonce encore davantage dans ce palais qui lui en est presque reconnaissant. Enfin, à bout de souffle l’une comme l’autre, elle se recule juste un peu, ses lèvres s’écartent des miennes, à regret, je la sens qui me quitte.
La tête posée sur mon épaule, elle me transmet sa chaleur et je ne résiste pas à l’envie pressante de lui lécher la peau du cou. J’effleure à peine l’épice de son épiderme, la belle se tord comme si elle venait de prendre une décharge électrique. Je veux cette femme, je veux faire l’amour, je veux que l’on me respire, que l’on me sente, je veux je veux, tout, rien, je pleure, j’ai envie, je déprime d’être à l’abandon. Elle s’est retirée d’un pas ou deux. Ce n’est pas parce qu’elle se refuse à moi, mais c’est toi qui me la refuse. D’un geste sec sur sa laisse, elle est obligée de suivre ton désir actuel. La torture que tu m’infliges passe par elle. Tu ne veux pas qu’elle me fasse jouir, ni avec ses mains, ni par sa bouche.
Elle n’a pas encore compris mais moi, moi, je sais, mon esprit a deviné que dans les méandres tortueux du tien, les affres de cette nuit vont compter plus que les autres. Je sais que tu ne veux pas que je jouisse ou plutôt si, mais que je prenne mon plaisir sans intervention extérieure. Seule, je dois prendre ce plaisir seule, juste en regardant ces scènes torrides qui viennent et vont continuer. Elle n’est plus attachée à la chaîne que par le cou, revenue à sa place de départ. Ses mains sont entravées, mais dans son dos. Elle va pouvoir danser sur les cinq centimètres de mou que tu as laissés à la chaîne. J’ai vu ton regard, celui du carnassier, celui que tu gardes quand les choses deviennent compliquées pour celle, ou celui, dont tu t’occupes.
Le bandeau, lui aussi est de retour, elle est de nouveau aveugle. Pourquoi ne m’en as-tu pas mis un aussi ? Comme j’aimerais juste entendre, ne pas être dans l’obligation de regarder, mais c’est là ta grande force. Tu veux savoir si je peux jouir ainsi, sans que l’on me touche, tu en rêves de cette expérience-là et maintenant tu t’escrimes, en passant par elle, à me démontrer que tu as raison. Ton esprit ne veut pas que mes regards quittent le corps de Jenny et je vois cette badine qui a tant rencontré mon cuir à moi. Elle se déplace lentement sur le corps de notre invitée, elle n’a pas de chemin clairement établi.
Elle va où ta main la pousse, elle descend entre les cuisses pour remonter sur le dos. J’ai vu le petit mouvement du poignet alors que la cravache se lève. Oh ! Elle ne s’est pas soulevée de beaucoup, à peine un centimètre ou deux et elle est retombée sur la fesse. Jenny n’a pas du vraiment, avoir mal, mais maintenant elle se raidit, elle sait, comprend qu’elle va être fouettée. Je comprends cette peur qui doit s’infiltrer en elle, cette terreur dans l’attente ; Comme je la plains, comme je l’envie, j’en veux aussi, mais c’est seulement pour elle. Maintenant, ta main s’est vraiment relevée, et elle ne bouge pas, elle est toute tendue, ne sachant pas ce qui va se passer. Tu changes de place sans bruit, et tu es face à notre demoiselle.
Tu armes ce bras que tu veux abattre. Coup sec qui donne l’impression que la cravache crève l’air et la palette plate du bout de l’engin vient claquer avec un bruit mat sur la peau sombre. J’imagine avec un frisson cette morsure qui cloue sur place notre infortunée invitée, mais ton bras a déjà retrouvé un autre endroit pour sévir, alors qu’elle attend sur les cuisses un second coup. Celui-là tombe en travers de sa poitrine, tout aussi appuyé que le premier. Mon dieu comme c’est douillet, sensible cette partie du corps, et pourquoi ne me donnes tu pas ce troisième coup que tout mon être espère ?
La badine retombe maintenant sur les épaules, et Jenny crie. Elle crie même très fort, le jeu est haletant, pour elle qui se tourne comme un pendule au bout de sa chaîne et pour moi qui voudrais juste un petit coup libérateur. Tes yeux, sont dans les miens, et ces quelques mètres qui nous séparent, n’y changent rien. Ils sont là à scruter mon âme en passant par mes globes oculaires. Tes regards s’enfoncent en moi, et je me sens toute chose, tu veux me faire vibrer sans me toucher. Tu commences donc par me voler mon esprit, pour mon cœur, il y a longtemps que c’est fait. Elle, elle ne dit plus rien, tout simplement secouée par des sanglots, des larmes qui ne coulent pas sur ces joues, le tissu du bandeau les absorbe au fur et à mesure de leur sortie.
Mais je sais qu’elle pleure, sa poitrine monte et bouge comme la mienne quand j’ai des larmes. Ces pleurs, ce sont les miens que tu lui offres, ce sont les miens que tu me voles aussi. Ce plaisir que je recule le plus possible, c’est sa souffrance à elle et je sais que plus vite j’exploserai, plus rapidement elle ne t’intéressera plus. Je veux encore résister, ne pas te donner satisfaction dans l’instant. Alors, sur cette croupe rebondie, qu’elle affiche avec ou sans vêtement, la cravache passe et repasse. Elle tourne d’un pied sur l’autre, alors que loup affamé, tu suis cette proie en me fixant comme pour mieux me posséder, sans un mot, j’entends ton cri, celui que tu ne dis pas, ce hurlement qui vient du fond de toi.
Et je sais ce que tu hurles désormais. Pourtant sans un mot !
– Jouis, ma salope, jouis. Mais vas-tu jouir à la fin, pour abréger les souffrances de cette pauvre amie qui est là, allons ! Un beau geste, délivre-la du mal et laisse-toi aller ! Est-ce trop te demander que de vouloir te regarder jouir sans te frôler, sans que mes mains passent sur quelques parties de toi ?
Et dans cet état second dans lequel je me complets depuis que la soirée a débuté, je relève fièrement la tête, signe que je n’abdique pas encore tout à fait. Pourtant, si tu pouvais imaginer à quel point mon ventre livre sa dernière bataille, celle que je vais sans doute perdre. Je sais bien que tu es le plus fort, que tu vas me plier à ta volonté, à tes ordres et que je ne tiendrai plus trop à ce rythme effréné. La fine tige de cuir dur est encore revenue s’abattre sur la pointe d’un sein et notre invitée est pliée en deux, secouée des spasmes longs de ses sanglots. Quand tu touches pour la énième fois les cuisses, elle se trémousse avec des hurlements qui me font vraiment peur et je pense que mon tour va venir.
Oh ! Bien sûr pas celui d’être à sa place, ta marionnette pour un jeu certes douloureux, elle au moins est actrice de son propre sort. Mais moi, je ne suis que la polichinelle sur ton échiquier, celle que tu veux amener par le biais de l’asservissement de Jenny ; tu me veux pantin obéissant, à tes ordres sans les donner. Tu savais depuis le début que je ne saurais tenir le coup devant cette fureur de me voir seulement spectatrice, que mon envie allait grandir avec ce désir d’être à cette place qu’elle occupe actuellement. Ces pensées se bousculent dans ma tête et la chaleur de mon corps prend quelques degrés.
Le point de non-retour est atteint quand elle se relâche aussi, n’en pouvant plus vraiment de tes coups qui lui strient l’épiderme. Dans un dernier effort, elle hurle et sa vessie se vide alors qu’elle t’implore de cesser tes activités coupables. A la vue de cette marée qu’elle ne peut plus contenir, mon ventre se crispe dans un premier spasme, et moi aussi, je hurle de concert avec elle. Nous unissons nos forces dans ces cris qui déchirent notre nuit, qui s’envolent m’emportant dans un incomparable bonheur, l’extase parfaite que tu réclamais. Je jouis, sans aucun attouchement extérieur, juste en entendant et regardant hurler notre invitée, je suis son voyage et elle m’entraîne dans le sien.
Mon souffle est plus court, mes jambes aussi flageolent alors que mon ventre se creuse de mille feux. Et je me mets à trembler de partout, je ne peux plus que laisser s’échapper mes gémissements trop longuement contenus. Les spasmes qui me font des crampes au fond de la chatte se suivent, s’enchaînent, s’entraînent, et reviennent encore plus puissants. Je voudrais pouvoir rejeter ma tête en arrière mais mes mouvements sont limités et ma jouissance si violente. Je m’arrache presque les poignets à vouloir bouger dans mes chaînes et puis, soudain cette lumière qui m’aveugle toute entière, l’explosion de tout mon corps alors que je pends lamentablement au bout de ces entraves.
Mes cuisses sont inondées par des filets de baves qui coulent de mon sexe en fusion. Mon ventre se liquéfie, je me vide aussi de l’intérieur, sans que personne n’ait eu à mettre un doigt sur moi. Dans ce dernier spasme avant que la fin du monde ne m’emporte, je te regarde et ce sourire qui t’éclaire le visage, illuminant ta face me révèle que ton bonheur à toi est aussi immense que le mien. Ensuite, je n’ai pas vraiment de notion de la suite durant un long moment. Quand je refais surface, Jenny est auprès de moi et c’est son souffle qui me coure sur le visage qui me donne un sentiment de fraicheur.
– Tu es de retour parmi nous ? Ouf ! Je me demandais quand tu allais revivre ! C’est donc cela que vous autres, les français vous appelez la petite mort ? Tu as joui, le plus fort que je n’ai jamais vu en matière de jouissance, comme tu es belle quand tu te pâmes ainsi.
Tu m’as tendu un verre. Du champagne, c’est un grand jour alors ? Qu’avons-nous de si particulier à fêter ? Je pense que je sais ce qui te fait jubiler de la sorte. Tu viens de remporter ta plus belle victoire. Tu sais maintenant l’effet que cela me fait de te voir faire à une ou un autre ce que j’aime par-dessus tout. Tu es prévenant pour les deux, et je t’aide à passer sur les éraflures de notre amie l’onguent qui nous sert de sésame ; un passage apaise le feu du fouet et calme les petites douleurs, efface les zébrures possibles. Mais sur cette peau, le recto comme le verso, n’a pas marqué, et seul le meilleur, le souvenir subsiste déjà.
Mais Jenny semble avoir aimé cela et que je jouisse de ses déboires lui a donné une toute autre espérance. Elle me dévore les lèvres dans de petits bisous que je ne refuse pas. Puis, ce sont ses mains qui ne quittent plus mon corps. Elles se traînent sur mes seins, tirant et malaxant autant la chair que les tétons. Mes soupirs lui en disent long sur l’avancée de ses caresses et elle s’enhardit de plus en plus. Elles ont vite conquis mon nombril et le bas de mon ventre, gagnant ainsi du terrain vers le centre de ce nid tant convoité. Elle s’y est frayée un chemin, non sans avoir, au passage, tiré les quelques petits poils qui ornent mon pubis. Sa langue est aussi dans ma bouche mais elle se faufile vers la pointe de mes seins et ses petites dents si blanches, croquent dans les sombres aréoles qui chapeautent l’ensemble de ma poitrine.
Elle mord, sans aucune retenue, elle sait qu’elle peut faire mal, mais elle n’en a cure. Toi, de ton siège tu assistes à ce papillonnage de deux femelles en rut. Raide comme une saillie, ta queue se dresse vers nous deux, vibrant hommage à cette offrande que tu convoites. Tu sais aussi que sans te presser, l’une ou l’autre, voire l’une et l’autre, nous viendrons nous empaler sur ce dard fièrement dressé. Pour le moment, tu savoures le bonheur de nous regarder, elle qui me lèche maintenant la chatte et moi qui caresse la sienne. Les mains de Jenny qui écartent mes lèvres vaginales, pour que sa langue se fraye un passage entre celles-ci, sont autant de délicieux frissons qui me parcourent l’échine. Je suis restée à l’entrée de son con avec mes doigts qui vont et viennent, infatigables découvreurs de cette grotte d’où perle déjà une nouvelle rosée intime abondante.
Mon index se fait tendre pour parcourir ce cours chemin entre le petit pic rose et la crevasse rose-bleue, toute entourée de ces étranges mini-poils bouclés. Elle, penchée sur l’ouvrage qu’elle s’est assignée, plonge la pointe de sa langue dans l’antre doux de mon nid d’amour et elle lape à petits coups, frôlant mon clitoris dans de fantastiques picotements qui m’entraînent, vers un plaisir auquel je ne veux plus résister. Je ne veux pas l’abandonner alors qu’elle me donne satisfaction et je ne suis pas une ingrate. Mes doigts se faufilent dans cette gaine élastique qui les laisse entrer, les gémissements que nous poussons toutes les deux, se reflètent tous dans le durcissement évident de ta bite.
Nous ne faisons pas non plus exprès de l’allumer ce cierge qui pourtant prend une ampleur rarement atteinte. Je sens que le feu de mon ventre est prêt à me projeter dans un univers, une palette de couleurs qui ressemble fort à celle du plaisir. Mais ce sont les cris et la jouissance de Jenny qui emportent la mienne et nous deux envies se mélangent, nous sommes deux folles, enragées, qui nous secouons dans des spasmes aphrodisiaques pour ta bite. Nous hurlons, nos poitrines se soulèvent, soupirs de cette passion qui nous ratt****, qui nous broie aussi, à laquelle nous ne voulons plus nous soustraire. C’est au moment le plus fort, quand mes yeux se ferment sous l’assaut de mon plaisir et tellement proche de notre invitée que je perçois ton mouvement.
Jenny, sous l’effet violent des spasmes qui la parcourent, m’a totalement oubliée, recroquevillée en position fœtale, elle tremble sous son propre bonheur. Mais c’est aussi bien, je ne suis plus en mesure de continuer mes caresses et chacune de notre côté, nous laissons libre court à cette jouissance qui nous délivre enfin de cette longue attente exaspérante. C’est à pas feutrés que tu t’es approché des deux formes que nous représentons là sur la moquette de ton royaume. Le contraste est saisissant entre ta peau claire et celle tellement foncée de Jenny.
Elle sursaute quand ta main se pose sur cette croupe qui est si particulière. Je vois bien depuis le début que cette soirée est placée sous le signe de la privation pour moi. Cette forme de tourment, tu ne me l’avais jamais faite. Obligée encore de te regarder, de vous observer, alors que ton engin démesurément distendu, cherche enfin un port. Notre invitée se laisse bercer maintenant par cette main qui guide vers son intimité la mentule énorme qui cherche sa bonne fortune. Quand tu la relèves pour qu’elle se retrouve à genoux, elle accompagne tes gestes, simplement, gentiment et sa croupe est contre ton ventre.
Encore ton regard qui plonge au fond du mien, sans doute pour que je sache bien, que je comprenne bien que ce que tu vas lui faire, va me faire mal. Tu sais pourtant que je n’éprouve aucune jalousie à te savoir, à te voir baiser une autre femme. Tu n’auras pas la chance de me voir me morfondre pour cela, j’aime que tu la prennes et j’en ai du plaisir pour elle. Tu m’as fait un signe du menton, je crois que tu veux que je vienne me coucher sous elle, la tête entre ses cuisses. Pourquoi pas finalement, c’est agréable de te voir la prendre, en gros plan, avec les yeux rivés sur votre accouplement.
Autant je me suis sentie frustrée de ne pas être à sa place quand tu l’as fouettée, autant là je ne désire que son plaisir. Dès que je suis en place, et tu as su attendre, je vois ton gland et ta hampe qui se frottent sur toute la longueur de la faille noire. Le gland rose est bien en vue, ta main qui le guide le long des grandes lèvres, écarte celle-ci par la pression que tu exerces sur lui. Les poils frisés sont brillants et ils entourent la pointe décalottée de ta verge à chaque fois que tu remontes un peu plus haut que la commissure des lèvres. Elle a déjà recommencé à gémir et elle remue sa croupe, elle veut accélérer la prise de possession de ta bite.
Toi au contraire, tu l’as ralenti, et tu t’y emploies du mieux possible. Ce qui se passe sous mes yeux est hallucinant. Je vois cette longue tige qui va et vient tout doucement, guidée par tes doigts sur le sexe qui s’ouvre et ton gland qui coulisse sur toute sa longueur, fait ressortir son clitoris à elle. Chaque passage, je vois ce pic rose et il est d’une taille démesuré, une véritable queue miniature que ton gland compresse. Un filet de bave blanchâtre vient de sourdre de ce coquillage que l’épée de chair lime tranquillement. Elle n’en peut plus et sa tête est de nouveau entre mes cuisses. Elle ne fait rien d’autre que la poser, mais je sens son souffle qui me réchauffe le bas ventre.
Je ressens chaque frémissement de ses lippes qui tremblent sur ma peau et c’est érotique au possible. Ta manière de la caresser avec ton jonc finit quand même par t’échauffer suffisamment pour que le mat qui se prélasse sur cette chatte, réclame une entrée gratuite dans le grand paradis de la dame. Sous mes yeux, la pointe de ta queue pousse soudain horizontalement et la bête blanche disparaît dans la fente noire et rose d’une Jenny qui pousse un étrange soupir. Cette queue qui s’introduit d’un seul élan, s’en va jusqu’aux couilles garnir la conque de notre invitée. Tu restes un long moment sans bouger, bien calé au fond de ce vagin qui accueille ta gaule et mes yeux me font perdre la raison.
J’ai envie de sentir, de toucher, de humer cet accouplement qui me provoque des spasmes au fond du ventre. Je lève la tête, pour que ma langue vienne titiller la base de ces sexes, imbriqués l’un dans l’autre. Tu souffles fort aussi et tressailles sous l’effet de ma langue qui vient de toucher tes bourses. Je ne la change pas de place quand tu te ressors tout doucettement, la pointe de celle-ci reste collée à ta tige rose sortant du four sombre. Elle couine sous cette reculée, mais c’est pour crier davantage quand la bite revient de plus belle. Chaque passe voit ma bouche prendre le mélange de salive et de mouille qui bave sur ton membre.
Je bois ce nectar, alors que mon ventre est un volcan en feu, que mon envie va croissante. Et tu prends de la vitesse, tu la pistonnes plus vite et encore et encore. Elle psalmodie des mots dont je ne comprends pas le sens, elle se berce la tête entre mes deux cuisses, pesant de tout son poids sur mon bassin. Et alors que je lape le miel qui coule d’elle, il en arrive tellement d’un seul jet que mes yeux sont embués par cet arrosage qu’elle n’a pas jugulée. Je sais qu’elle jouit et de quelle façon ! Elle n’en finit plus de décharger sa cyprine, et je continue à lécher ta verge luisante de ses sécrétions. Dans mon ventre à moi, c’est aussi l’orage qui se déchaîne. J’en ai mal à la bedaine de jouir aussi sans retenue.
Quand parfois, dans un mouvement involontaire, elle touche mon clitoris, j’en ai mal partout. Arrive le summum de ton bonheur et par les cris puissants que je t’entends pousser, je devine que l’inexorable éjaculation que tu as reculée le plus possible va arriver. Tes mains sur sa croupe, se sont plus solidement ancrées, tes cuisses tremblent légèrement et quand dans un grand rush tu t’enfonces en elle de toutes tes forces, le plus profondément possible, je sais que tu vas exploser dans notre amie. Il y en a tant que ça déborde, la semence gicle de partout alors que notre invitée beugle comme si tu l’écorchais vive. Elle est tremblante, des pieds à la tête et elle me mord l’intérieur d’une cuisse, par réflexe je pense.
Moi, je laisse couler cette manne blanche qui sort de toi, qui me coule d’abondance entre les lèvres et les yeux mi-clos, je laisse aller mon ventre aux plaisirs que vous ne pourrez pas comprendre. Je ne suis plus que jouissance et celle-là dure toute une éternité. Je continue à être soulevée par des soubresauts, bien longtemps encore, après qu’elle et toi soyez tombés sur le côté, enlacés à attendre que ton vit quitte de lui-même la fournaise de la grotte de Jenny.
Combien de temps s’est écoulé depuis ta jouissance formidable ? Ce n’est pas important, mais quand enfin dans tes bras, tu me serres, alors que tu es couché derrière moi, que notre invitée se colle à mon ventre, je me sens parfaitement bien. Aux premières lueurs de l’aube, ta queue a de nouveau durci et elle trouve le chemin de mon sexe.
Jenny, elle, me caresse tranquillement de ses mains, de sa bouche alors que tu me fais enfin l’amour
La journée qui commence, s’annonce sous les meilleurs auspices.
Aux souvenirs de ces jours magiques
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