Introduction
Elle était assise à l’intérieur, à sa place habituelle, et elle lisait, comme toujours. Elle sourit à un habitué qui lui dit bonjour et regarda l’heure, sur l’horloge en face d’elle, puis ferma son livre, porta sa tasse de thé vide au comptoir et salua la serveuse avant de sortir. Elle se rendit à l’arrêt de bus juste au-dessus du bar. Quelques minutes plus tard, elle montait dans le bus de la ligne 1, en direction du centre-ville.
Sur le parking du bar, une BMW noire avec des vitres teintées démarra et s’engagea dans la circulation, à deux voitures du bus.
En arrivant chez elle, elle se rendit dans la cuisine pour se prendre une pomme et salua madame Cook, la bonne.
Puis elle monta à l’étage, dans sa chambre, s’installa à son bureau et commença ses révisions.
Dans la rue, en face de la maison, la vitre de la BMW était baissée et de la fumée sortait de la voiture. L’homme assis au volant, habillé entièrement en noir, sourit en voyant la lumière de la chambre s’allumer, puis la fille s’asseoir à son bureau, juste en face de la fenêtre. Elle replaça une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille et leva la tête pour réfléchir en mettant son stylo dans sa bouche. L’homme poussa un long soupir.
«Bientôt, chérie, bientôt.» Dit-il en remontant sa vitre et en démarrant.
Deux semaines plus tard, le vendredi soir à 19h, elle finissait son thé avant et fermer son livre. Elle alla ensuite prendre le dernier bus. Comme à chaque fois qu’elle avait eu une dure journée, elle descendit deux arrêts avant le sien. Elle se plaisait à marcher seule dans la nuit pour se vider la tête.
La BMW était garée au bout de la rue, et l’homme regardait la fille marcher vers lui en portant son portable à son oreille. Il n’eut même pas à prononcer un mot. L’appel dura seulement quelques secondes, et il reposa son portable sur le siège, à côté de lui, un sourire étirant lentement ses lèvres.
Elle tourna la tête au moment où un véhicule freina brusquement à côté d’elle. Elle n’eut pas le temps de réagir que déjà la porte latérale de la fourgonnette s’ouvrait et que deux hommes en surgissaient. Chacun la prit par un bras et ils la jetèrent sur le plancher, puis la camionnette quitta le trottoir en trombe.
La BMW s’écarta elle aussi du trottoir et suivit la fourgonnette à la vitesse normalement limitée en centre-ville.
Elle avait heurtée durement le planché et sa tête avait fait un bruit sourd contre le bois. Elle était encore sonnée et parvenait difficilement à réfléchir, tandis qu’on lui liait les mains dans le dos avec une corde. Mais elle savait ce qui lui était arrivé. Et tout de suite, une pensée lui vint : c’était vendredi, et personne ne s’inquiéterait pour elle avant quelques jours… Elle allait devoir se débrouiller seule.
Passant outre la douleur qui lui cuisait le crâne, elle ouvrit les paupières et regarda autour d’elle. Elle s’attendait à des hommes cagoulés, et fut donc déconcertée quand elle vit le visage des deux hommes qui l’avaient balancé dans la camionnette. Ils la regardaient tout deux d’une drôle de façon.
«Ma famille a de l’argent. Dit-elle d’une voix ferme qui la surprit elle-même. On vous donnera tout ce que vous voudrez, et la police ne serra au courant de rien.»
«Sûr que tu vas nous donner ce qu’on veut.» Répondit l’un en tendant une main vers elle.
«Gus, le patron a dit de pas y toucher.» Fit le second.
«Il en saura rien, le patron.»
«Bien sûr qu’il saura. Rétorqua une voix masculine à l’avant. Le patron sais toujours tout, crois moi.»
Le dénommé Gus se recala contre la paroi de la camionnette en ronchonnant. Elle savait que quelque chose n’allait pas. Ses ravisseurs ne se souciaient pas de cacher leur visage et en plus ils s’appelaient par leur prénom. Elle referma les paupières et tenta de trouver un moyen de se sortir de là.
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Une autre histoire dans un autre style d’écriture.
Alors, vous voulez connaître la suite des mésaventures d’Angela ? 😉
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