Un brouillard épais à couper au couteau, s’est posé sur le bois, ce dimanche matin.
D’habitude, à cette heure, les allées regorgent de joggeurs, de promeneurs. Mais là, seule une légère brise dans les feuilles trouble le silence.
Je ne distingue rien à un mètre de moi. A chaque pas, je m’attend à voir surgir un loup garou ou Jack l’éventreur fraichement arrivé de Londres. Ca me fait frémir.
J’aime cet instant où le temps semble arrêté. Les volutes blanches s’écartent à mon passage. L’entrée du paradis doit ressembler à ça.
Je prends tout de même garde à bien rester sur le côté droit du chemin, sinon, je pourrais bien finir ma promenade dans le lac. Je suis des yeux le fil de fer qui sépare l’allée de la pelouse. Fil d’Ariane qui s’écarte parfois pour faire place à un banc, un buisson.
Il s’écarte justement et je longe un banc de bois pour retrouver le fil de l’autre coté, mais se sont des bottes que j’y trouve. Des bottes… avec quelqu’un dedans.
Je sursaute. Je ne sais même pas si je n’ai pas poussé un petit cri.
Je lève les yeux et me retrouve face à une jeune femme, enveloppée dans un grand manteau, tête baissée et mains dans les poches, debout entre le banc et un lampadaire.
La surprise passée, je m’excuse en lui disant pardon et passe mon chemin.
Ouf ! Quelle trouille elle m’a foutu !
Je continue ma flânerie, mais l’image de cette personne ne me quitte pas. Il y a quelque chose qui m’a dérangé chez elle, mais quoi ?
Bottes marrons très classes, beau manteau épais pour se prémunir du froid et de l’humidité, brune, cheveux longs, boucles d’oreilles en émaux verts et rouges assorties à un magnifique pendentif qui lui orne le cou.
Bon sang ! Qu’est ce qui ne vas pas chez cette femme et qui me préoccupe tant ?
Mais oui, bien sur !
Son cou ! Elle a le cou à l’air ! Pas de foulard ni d’écharpe, pas de col roulé, pas de col du tout d’ailleurs. L’humidité aura tôt fait de la rendre malade.
Pourquoi porter des bottes et un gros manteau si c’est pour avoir le haut de la poitrine exposée au froid ?
Ho ! bien sur, je devrais m’en foutre et continuer mon chemin, mais cette histoire me tracasse. Je veux en avoir le cœur net. Après tout, je n’ai peut être pas vraiment fait attention. Pourtant ses émaux au cou, je ne les ai pas inventés.
Aller ! Demi-tour.
Ho, je sais bien qu’il y a de forte chance pour qu’elle ne soit plus là, mais je verrais bien.
Soudain, sa silhouette se dessine, se précise. Je la vois enfin très nettement.
Elle n’a pas bougé.
Je passe sans rien dire, la détaillant avec attention. Je ne me suis pas trompé. Elle ne semble pas avoir quoi que ce soit pour protéger sa gorge sinon son manteau lui-même.
Je veux en avoir le cœur net, la curiosité est trop forte.
Je retourne près d’elle.
« Bonjour !?»
Elle ne répond pas.
« Vous allez bien ? Je peux vous aider ? Vous n’avez pas de soucis ? »
Elle relève doucement la tête et je peux enfin apercevoir son visage.
Elle est splendide. Les traits fins, regard doux et tendre. Sa chevelure sombre encadrant son joli minois, renforce ses beaux yeux noisette en forme d’amande.
Soudain, un doute m’envahit. Et si elle était… professionnelle?
Je m’hasarde à en savoir plus.
« Vous…vous n’êtes pas…enfin quoi…une…vous voyez ? »
Ses joues se couvrent d’un rouge pourpre et même si elle ne répond pas à ma question, je vois bien que celle-ci l’a profondément gênée.
« Ho ! Excusez moi, je ne voulais pas vous embarrasser, je suis désolé, mais je vous en pris, couvrez votre cou avant d’être… mais !?…»
Je me suis permis d’att****r les pointes du col de son manteau pour les rabattre. Mais en tirant un peu, le premier bouton de son manteau saute. Il n’y a pas de doute possible.
« Mais !? Vous ne portez rien sous ce manteau !? »
La naissance de ses deux seins m’apparait bien au-delà de la limite de la décence.
J’aurais trouvé normal, qu’elle retire mes mains, qu’elle ferme son manteau ou me gifle même et s’en aille. Mais elle ne bouge pas, et rebaisse la tête, visiblement gênée.
Gêné, je le suis aussi. Je ne sais plus quoi faire. Je navigue entre le désire de la couvrir et celui de continuer à contempler …ce magnifique bijou.
J’en tremble.
Je me refuse à écouter la sagesse de ma cinquantaine et n’y tenant plus, je défais un autre bouton, puis encore un.
Le manteau s’écarte m’offrant un spectacle d’une beauté infinie.
Je n’avais encore jamais vu si belle poitrine. Des dimensions et une forme idéale. Sans même les palper, je sais qu’ils sont doux et dures à souhait.
Son ventre lui aussi semble dur, entretenu par une gymnastique régulière, surement.
Son manque de réaction semble être une invitation à continuer… Ce que je fais.
Le nœud de la ceinture défait, je découvre son joli nombril portant un ornement qui n’est pas sans rappeler les motifs de la parure.
Je n’en crois pas mes yeux.
J’ôte les deux derniers boutons.
Elle m’apparait dans son entière nudité.
Je sursaute !
Un homme vient de passer derrière moi, sans s’arrêter.
« Elle va prendre froid ta pouliche ! Y a des endroits pour ça ! »
Le brouillard commence à se lever et on commence à pouvoir distinguer jusqu’à une vingtaine de mètres.
Mais je n’ai d’yeux que pour mon inconnue. Pour sa taille de guêpe, ses hanches joliment courbées et son magnifique minou orné d’une légère toison brune à peine dissimulée entre de belles cuisses entrouvertes.
Elle réveille en moi une sensation oubliée. Le désir.
Je n’en peux plus. Mon pantalon devient étroit, mon cœur s’accélère et mes mains deviennent impatientes du contact avec sa peau satinée.
Tout comme je l’imaginais, ses seins sont durs comme des fruits à peine mûrs. Ils réagissent immédiatement à mes caresses et dressent leurs pointes comme pour me remercier.
La jeune femme reste sans réaction. Toujours le visage baissé et les mains dans les poches.
J’essaie d’établir un semblant de communication verbale.
« Vous êtes…vous êtes splendide, magnifique. Vraiment ! »
Pas de réponse et la situation me mets mal à l’aise. Mais qu’une jeune femme se présente à moi dans le plus simple appareil à mon âge, ressort du plus fort des fantasmes. Alors, je ne boude pas mes envies et glisse mes mains le long de son corps. Elles se laissent guider par les fines courbes de la demoiselle et arrive à l’entre jambe.
Je suis immédiatement surpris par l’humidité qui s’en dégage. Ses poils sont mouillés comme si elle venait d’uriner.
Je n’ai pas besoin de forcer pour faire pénétrer un doigt dans sa caverne bouillante et dégoulinante.
C’est à ce moment précis que je m’aperçois que ses jambes tremblent. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit de froid. Ses genoux sont très légèrement pliés. Elle est légèrement fléchie ce qui facilite l’accès à son intimité.
Ma gentille masturbation ne semble pas lui déplaire.
Dans mon pantalon ça s’énerve et à ce train là, je pourrais bien jouir sans même qu’elle me touche.
Alors afin d’éviter une catastrophe mais aussi pour profiter de la belle, je sors mon sexe bandé.
Mais soudain tout bascule.
Elle sort ses mains de ses poches, me bouscule, me jette un papier à la figure et disparait en courant dans le brouillard qui se lève.
J’ai pu la voir un instant, tentant de reboutonner son manteau dans sa fuite et ses longs cheveux secoués par sa course folle, balayer son dos d’une épaule à l’autre.
Je reste comme un con, ma bite à la main, que je range rapidement.
Que c’est t’il passé ?
Est-ce le fait que le brouillard se lève et donc que nous soyons moins à l’abri des regards ?
Je ne le pense pas. Quand l’homme est passé tout à l’heure, elle est restée de marbre.
La taille de mon sexe ?
Je me fais rire intérieurement. Non ! Ce n’est surement pas ça.
Perturbé et disons le, déçu, je repars de cet endroit qui fut magique quelques minutes.
Et si rien de tout cela n’était arrivé !? Si j’avais fantasmé si fort que j’aurais cru le vivre !?
Je souris. Non, impossible.
Soudain, je me souviens d’un détail. Dans sa fuite, elle m’a jeté un papier. Surement un mouchoir ou un papier de bonbon. Geste instinctif pour protéger sa fuite.
Mais je veux en avoir le cœur net, alors je retourne sur les lieux.
Je n’ai pas de mal à retrouver le papier chiffonné. Sans conviction, je le déplie et le lisse. C’est une simple feuille de carnet. Dessus, une adresse email, rien d’autre. La sienne ? Peut-être. Mais pourquoi ?
J’ai tripoté et retourné ce bout de papier tout le dimanche. Puis finalement, j’ai laissé un message.
« Tu es la fille du brouillard ? » Pas de réponse.
Une semaine s’est écoulée. Je retourne à la même heure auprès du même banc.
Bien sur, je n’y trouve personne.
Il fait beau et bon, contrairement à la semaine dernière.
Je fais le tour du lac et rentre chez moi.
Je m’installe à mon ordinateur et qu’elle n’est pas ma surprise de trouver une réponse à mon message.
« Oui, c’est bien moi. Je regrette de m’être ainsi enfuie. C’est une longue histoire. Pardonnez-moi. »
Moi, ce que je regrette c’est qu’elle ne se soit pas connectée à skype. Pas question de la brusquer. Je lui envois un second message.
« Tu n’a rien à craindre de moi. Je suis près à écouter ton histoire si tu en ressens le besoin. Ne t’inquiète pas, je ne te jugerais pas. »
Une nouvelle semaine est passée. Ma messagerie est restée muette jusqu’à ce dimanche après midi. Anxieux, j’ouvre le message.
« Je m’appelle Sherazade. Je sais, c’est étrange, mais ça plaisait à mes parents. J’ai vingt ans et suis à la fac. Je suis d’origine kabyle. Certain diront que je dois avoir le sang chaud…pourtant.
Je n’ai eu que trois aventures dans ma courte vie.
La première fut rapide. Surement parce que justement c’était la première fois, pour moi comme pour lui.
La seconde a durée quelques semaines. Le garçon était gentil, performant, mais il ne m’a jamais conduite à l’orgasme. Il s’est fatigué de mon manque de satisfaction et m’a quitté.
Enfin, le dernier. Nous sommes restés un an ensemble. Je voulais faire l’amour tout les jours, plusieurs fois par jour. Nous séchions les cours pour nous retrouver dans les toilettes, les amphis vides. Nous faisions l’amour des heures durant.
Pourtant, il suffisait d’un sourire d’un autre garçon pour que mes envies sexuelles reviennent toujours.
Je lui suis pourtant restée fidèle. Pourquoi ? La réponse est navrante de simplicité. Je suis une grande timide maladive.
Lasse de mon manque d’assouvissement, j’ai fini par lui en parler. Il m’a plaqué en me traitant de nymphomane.
J’ai étudié le sujet et il semblerait d’après mes symptômes que se soit bien ce que je suis. Une nymphomane.
Mais comment s’assumer quand on est trop timide ?
Je suis au bord de la dépression et lorsque vous m’avez trouvé au bois, je ne souhaitais qu’une chose. Croiser le chemin d’une équipe de foot ou une garnison de militaires.
Certes, j’exagère, mais si peu.
Ma timidité m’empêche d’assouvir pleinement mes envies. Ma vie n’est pas si facile à supporter.
Notre rencontre m’a été agréable malgré la gêne occasionnée par cette foutu timidité.
Si je me suis enfuie, c’est plus pour moi, que pour vous. Je m’en excuse. Mais une petite aventure n’était pas ma recherche à l’instant précis, même si j’en mourrais d’envie.
La fuite était mon seul salut pour ne pas réveiller la bête qui dort en moi et donner une image fausse.
J’avais préparé mon adresse pour le cas où. Je ne voulais pas vous la donner. Elle est restée collé à ma main puis elle s’est détachée.
Voilà, vous connaissez mon histoire.
Je vous demande pardon de vous avoir laissé espérer quoi que se soit.
Sherazade. »
J’ai relu ce message des dizaines de fois.
Comment oublier cette fille, sa jeunesse, ce corps, ses seins ? Comment oublier l’extraordinaire sensation de bien être en sa présence, ce trouble que je n’ai pu cacher ? Comment oublier son doux parfum, ses cheveux soyeux ?
Je veux la revoir et pourquoi pas l’aider, lui offrir ce qu’elle cherche ?
Je me lance et renvois un message.
« J’ai lu et relu votre message avec beaucoup d’attention.
Si je peux mettre mon expérience à votre service, je me ferais une joie (Vous vous en doutez) de vous rendre service et le sourire.
Je serais près du kiosque dans le bois, samedi prochain, à quatorze heures.
Même si je tiens compte de votre timidité, je vous demanderais de bien vouloir venir sans rien d’autre que lors de notre dernière rencontre. Vous comprendrez pourquoi bien assez tôt.
Vous n’avez rien à craindre de moi. Je ne désire qu’une chose … Vous aidez.
Je comprendrais que vous ne veniez pas et vous n’aurez plus de message de ma part.
A samedi j’espère.
Jean. »
La semaine a été la plus longue de ma vie.
Quatorze heures, je suis près du kiosque depuis une bonne demi-heure.
Elle ne viendra pas, c’est évident.
Je m’apprête à partir lorsque je l’aperçois deux bancs plus loin, debout et mains dans les poches comme la première fois. Elle me regarde sans bouger.
Mon cœur cesse de battre et s’emballe ensuite au fur et à mesure que je m’approche d’elle.
Elle baisse la tête alors que je ne suis plus qu’à cinq mètres d’elle.
« Bonjour Sherazade. »
Sa réponse est presque inaudible. Je la sens tétanisée.
Je comprends l’effort qu’elle a du faire pour venir jusqu’ici. Je me dois d’être attentionné et prudent.
« Si je vous demande de me regarder… Vous allez fuir? » Lui dis-je avec un grand sourire.
Lentement, elle redresse son visage et devant mon sourire accepte de m’en donner un. Petit, mais plein de gentillesse.
Ses joues sont rouge écarlate, mais je me garde bien de lui en faire la remarque.
Ses yeux ! Ha ! Ses yeux. Outre leurs couleurs magnifiques, ils dégagent un sentiment étrange. Tristesse, passion, méfiance. Mélange explosif qui m’oblige à faire des efforts pour ne pas bafouiller.
« Voilà qui est mieux. Se sera plus simple pour se parler, non ? »
« Surement, oui. »
Elle a parlé, enfin !
« Je comprend que ce ne doit pas être facile pour vous. Rassurez vous, ce n’est pas simple pour moi non plus. Hahaha ! »
De me voir embarrassé l’amuse beaucoup et un grand sourire me dévoile des dents d’une blancheur exceptionnelle.
Je lui propose une ballade pour continuer à faire connaissance et de prendre mon bras.
Elle fait une phrase entière pour la première fois, pour me faire comprendre que c’est un peu ringard et qu’elle préférerait que je la prenne par la taille ou les épaules.
Je me ratt**** en lui disant :
« Je n’aurais jamais osé. Vous voyez moi aussi je peux être timide. Aller, je choisi…la taille ! »
Elle rit et me laisse l’enlacer d’un bras au dessus de sa ceinture, et elle fait de même.
Nous voilà parti tel deux amoureux.
Sous ma main, je sens son corps ferme à même le manteau. Sa hanche parfois frotte la mienne, me provoquant des frissons tout le long de la moelle épinière.
Tout en marchant, nous discutons. Elle se détend un peu et le rouge à ses joues se dissipe doucement. Elle rit de mes plaisanteries ou plus sérieusement me fait encore quelques confidences. J’en suis touché.
Nous avons marché un bon moment dans le bois et je l’ai conduite exactement ou je voulais.
C’est un endroit assombri par la densité des arbres.
Il est connu également pour être le rendez vous des couples libertins et des hommes en mal de tendresse et d’amour.
Nos hanches se touchent désormais en permanence. Son corps est contre le mien.
Insidieusement, je remonte lentement ma main. Le bout de mes doigts peuvent maintenant sentir le coté de son sein droit. Parfois j’appuie un peu pour en sentir sa fermeté.
Et alors que je ne m’y attendais pas, elle me dit :
« Vous n’osez pas ? »
« Heu ! Oser quoi ? »
« Caresser mon sein. »
Surpris, je la regarde. Elle rougie instantanément et baisse la tête.
« Oui, c’est vrai, je n’ai pas osé. Mais si tu me donne la permission et si tu relève la tête…Il se pourrait bien que… »
Je ne peux finir ma phrase. Elle me tire et se plaque contre moi. Ses bras passent autour de mon cou et elle cache sa timidité dans un fougueux et passionné baiser.
Je la presse fort contre moi, puis une de mes mains s’égare sur ses fesses alors que l’autre, comme elle le souhaitait malaxe son sein.
Mon membre se raidit. Elle le sent et s’y frotte de façon outrancière pour mon plus grand plaisir. Puis elle me parle tout en poussant de petits râles.
« Rhaa ! Ca commence…Argh … toujours comme ça …Haaa ! »
« Hummm ! Et ensuite ? »
« Ensuite…Humm ! Je ne me …Haargh… contrôle plus…Hummmm ! »
Je suis excité comme jamais et commence à relever son manteau pour découvrir ses fesses.
Elle regarde autour d’elle.
« On pourrait nous surprendre ! »
« J’espère bien Sherazade, c’est le but ! »
« C’est vrai ? »
Elle rougie une fois de plus.
« Oui, c’est vrai. Tu n’a rien à craindre je suis là, mais il y a déjà plusieurs paires d’yeux qui nous épient. Tu peux me croire.»
Je la découvre en mode nympho. C’est déconcertant.
Elle se tourne et plaque son cul à mon membre. Rouge de honte, elle penche sa tête en arrière pour planter ses yeux dans la cime des arbres. Elle est féérique. Je la sens vibrer, trembler.
« Dites moi ! Ils sont où ? Ils sont ou ? Ils sont nombreux ?…Harghhhh ! »
« Et bien regarde et tu verras. »
« Je n’ose pas, je peux pas. »
« Défais ta ceinture. »
Sans hésiter une seule seconde elle défait le nœud. Puis replace ses mains contre mes cuisses pour mieux frotter son cul à ma verge prête à exploser dans mon pantalon.
«Ne t’arrête pas en si bon chemin, défais tes boutons aussi. »
Elle respire un grand coup puis après avoir refermé ses yeux, elle déboutonne le premier bouton, celui qui saute seul, juste en tirant un peu.
Des hommes sortent de derrière des arbres, des buissons. Il en sort de partout. Une dizaine, peut être plus.
Elle atteint le troisième bouton. Je tire un peu sur le manteau pour dégager sa poitrine.
Elle ouvre les yeux et redresse son visage droit devant elle. Elle se décide enfin à regarder.
Bien qu’ils soient encore à une bonne distance, les hommes se rapprochent inexorablement. Ils avancent lentement comme pour lui laisser le temps de présenter son corps parfait, le temps de s’offrir.
Dans un souffle léger, je l’entends parler.
« Haaa ! Oui, venezzz ! Je vous veuxxx ! Hummmm ! Je suis à vous ! Hummmm !»
Elle semble en transe. J’ignore si elle sait que je l’entend.
Le dernier bouton saute.
Tout en continuant à se déhancher sur mon nœud, elle écarte elle-même son manteau. Puis d’une main elle malaxe ses seins durcis par la faim de sexe et de l’autre elle commence une masturbation frénétique.
Je comprends que je n’existe plus pour l’instant. Alors, tandis que les hommes, sexes à la main, commencent à nous entourer, je lui retire son manteau et m’éloigne de quelques pas.
Elle le sent et me cherche du regard. Je la vois se tourner vers moi, le feu aux joues, les yeux hagards. Elle est belle et désirable, pourtant ses traits ont changés. Ce n’est plus la jeune femme du brouillard.
Elle disparait un instant dans le cercle humain qui la submerge. Tout cela est naturel. Les hommes n’en peuvent plus et ils leurs faut la toucher, la palper, pour se rassurer que cela n’est pas qu’un rêve, une illusion.
Je les comprends. J’étais de ces hommes il n’y a pas encore si longtemps que ça.
La masse se dilate peu à peu. Je l’aperçois au milieu des dizaines de jambes.
Elle est à genoux, suçant et masturbant tout se qui se trouve à sa portée.
Si ses joues sont rouge désormais, ce n’est pas de honte, j’en suis certain, mais bien par la chaleur des corps et de l’énergie qu’elle dépense.
Entre deux fellation aboutie, elle lève parfois les yeux telle une madone et souris aux visages qui la dominent.
Elle semble heureuse épanouie. J’en suis tellement enchanté.
Les hommes qui ont jouit, laisse leurs place à d’autres et s’écartent pour retrouver force et vigueur.
Je vois ma charmante demoiselle tourner la tête de gauche à droite pour trouver celui qui est prêt à lui donner sa liqueur chaude.
Puis tout change. Un homme de couleur à la musculature impressionnante, la retourne comme une crêpe. C’est désormais à quatre pattes qu’elle continuera ses fellations, tout en se faisant prendre en levrette.
D’où je suis, je ne peux dire combien ont remplis son orifice vaginal, ni combien se sont soulagés dans son fondement.
J’arrive à apercevoir sa chevelure collée par endroit par du sperme qui commence à sécher, des trainées sur son corps, ses cuisses.
Parfois, je la vois semble t’il épuisée et j’ai envie de tout arrêter, mais la seconde suivante, je l’entend crier des :
« Ouiiii ! Encoreeee ! Encoreeeee ! »
Voilà déjà un moment qu’elle besogne sans relâche, qu’elle suce, boit, reçoit, qu’elle se fait remplir les orifices.
Le groupe d’hommes se disperse lentement. Il n’en reste plus que deux, puis un.
Lorsque le dernier s’en va, après lui avoir copieusement arrosé le visage une fois de plus, elle est recroquevillée comme un fœtus, les jambes en chien de fusil.
Prévoyant, je sors un paquet de mouchoir papier et m’accroupis près d’elle.
Piteux, j’essuie quelques coulées grasses sur son visage.
Telle une chatte, elle se tourne lentement sur le dos, ses bras haut au dessus de sa tête, les feuilles mortes collant à son corps souillé. Elle ondule lentement dans l’humus, orne ses joues d’un rose magnifique et d’une voix tendre et veloutée…
« Prenez-moi, Jean ! Prenez-moi ! »
Comment résister à si belle invitation.
Je libère mon sexe devenu à l’étroit dans mon caleçon, et couvre le corps de Sherazade, sans tenir compte des témoignages de gratitudes que lui ont laissé les hommes.
Elle prend mon visage à deux mains et m’embrasse avec une fougue prodigieuse.
Mon membre pénètre un orifice sans pouvoir déterminer celui des deux, tant elle est dégoulinante et graissée de semences gluantes.
Cette expérience, nouvelle pour moi, m’emporte sur un nuage. Je n’ai pas l’impression de lui donner quelque chose, mais plutôt de partager ce qu’elle a vécu cette après midi.
Je m’arcboute sur mes bras pour libérer mon trop plein d’amour. Elle m’accompagne dans le mouvement en appuyant sur mes reins pour que je m’enfonce loin en elle.
« Ouiiii ! Donnez-moi tout ! Donnez-moi encoreee ! Haaaaa ! »
Je m’effondre sur elle, repus de plaisirs.
« Humm ! J’arrive trop tard ? »
Je sursaute. Un homme est debout près de nous, sexe à la main.
Je me relève doucement en constatant les dégâts sur mes vêtements.
« Oui, je suis désolé, nous avons fini pour aujourd’hui. »
Mais déjà Sherazade est à genoux et engouffre le membre vigoureux au fond de sa gorge.
Je contemple cette fille insatiable qui bien qu’épuisée trouve encore et encore de la ressource et du plaisir à aimer sucer. Vider, l’homme s’en va.
Tout en l’aidant à se relever, je ne peux m’empêcher de la questionner.
« Tu a les larmes aux yeux, pourquoi ? C’était trop ? Tu pense avoir été trop abusée ?»
« Non, non ! Ce n’est pas cela du tout. Je ne peux pas contenir mes larmes. C’est un drôle de sentiment. Comme si je n’avais pas été au bout de quelque chose. »
J’ai du mal à comprendre et je ne lui ferais pas croire le contraire.
Je lui tends un mouchoir. Rougissante une fois de plus :
« Non ! J’aimerais rester ainsi. »
Elle prend son manteau et l’enfile sans se soucier des salissures sur son corps.
Je garde le mouchoir pour moi et frotte pour tenter d’enlever ce qui peut l’être.
Elle éclate de rire.
Comme des gamins, je lui coure après.
« Tu vas voir toi si je t’att**** ! »
L’instant d’après, elle est dans mes bras et je m’abandonne à ses baisers fougueux.
Nous repartons vers mon véhicule, là bas, tout là bas, de l’autre coté du lac, moi, mes vêtements tachés d’une substance douteuse, elle, les cheveux maculés, collés, englués, brillant au soleil.
Le même soleil qui a attiré une foule immense de promeneurs.
Elle capte mon trouble.
« Hihi ! Ca vous gène ? »
« Te moque pas vilaine fille ! Ca ne te gène pas toi, tes cheveux ? »
« Non ! J’en suis fière, moi. Hihi ! »
Je lui file une claque sur le cul pour son impertinence.
Je suis heureux de la voir rire et moi fier de me pavaner avec une si belle jeune fille. Souillée, certes, mais tellement jolie.
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