Anne-Marie m’avait prévenue, m’adjurant de rester calme, de ne pas m’indigner chez ce monsieur. Nous avons eu peur, ce n’est pas peu dire. Je tremble encore ! La réalité est au-delà de toute imagination ! L’enfer existe sur terre ! J’ai besoin de raconter de me confier.
Abdoul vit dans un appartement « haussmannien » dans le Nord de Paris. Nous montons au deuxième étage, dans l’ascenseur une odeur bizarre de bonbon, mais assez forte.
L’individu nous attend sur l’entrée de l’appartement. La modestie ne l’étouffe pas.
Dès qu’Anne-Marie approche, il lui plaque un baiser sur la bouche, la main sur les fesses et des coups de reins, simulacre de pénétration. Il est bien habillé : pantalon noir, chemise bariolée, genre jamaïcain et tennis blanches. Il ne lâche mon amie que pour m’entourer les épaules et m’attirer pour prendre mes lèvres. Je tourne la tête, effarée. Il semble étonné de ma résistance, il soulève ma robe, sa main va directement à mon pubis. Je le repousse, il apostrophe Anne-Marie, lui reproche d’amener une bourge, avec des modulations de sa voix qui feignent la colère. Il est bel homme, autour de 1,80 mètre, svelte, élégant. Des yeux noirs, bouche lippue mais sans excès… On comprend qu’il n’ait aucun complexe pour séduire les femmes qui passent à sa portée. Il nous fait un peu de cinéma. Pour créer à sa façon une ambiance frivole ?
Il nous invite à rentrer, j’ai un peu peur mais mon amie me prend la main. L’odeur bizarre règne dans son couloir. Le séjour est très chaud, presque dans l’obscurité et une musique, du blues, joue en sourdine. Une jeune femme est assise dans un fauteuil. Sur la table basse, des verres à moitié vides, et sur une plaque en verre, deux lignes de cocaïne blanche, çà pue c’est dégoutant, je veux repartir, Anne-Marie me retient. Quelle horreur ! Dans mon affolement, je lui glisse à l’oreille : Ne fait pas de bêtise, toi Nous sommes au bord du précipice, dans la gueule du loup qui joue le maitre de maison, nous invite à nous assoir, propose des boissons : whisky, vodka, jus de fruit, mixtures africaines bizarres, certainement alcoolisées. J’ai peur, je ne toucherai pas à mon verre.
Abdoul s’installe, il ôte sa chemisette et son pantalon. Corps jeune et bien découplé. Il porte un boxer fin tout blanc qui laisse voir son service trois pièces à travers la transparence. Décidément il ne doute de rien !
Je suis cependant fascinée par sa peau très noire, brillante même, il n’est pas grand et puissant comme Moussa, mais bien proportionné, ventre plat, torse épilé, sportif. Au-dessus de la moyenne. Il a remisé ses gestes déplacés de l’accueil, sa voix est agréable, surement celle d’un bon chanteur s’il voulait faire carrière, c’est un séducteur !
Il traite Anne-Marie comme une copine. Aucune amertume dans leurs propos, il est manifestement habitué aux ruptures sans sentiment.
Il est fier de nous présenter la jeune femme qui n’a pas bougé. Il soulève sa robe et exhibe les dessins sur le jeune corps. Il s’agit de tatouages! Ils représentent l’un un pénis en érection couleur marron satinée, testicules compris, bien ronds, sur une fesse. L’autre fesse arbore un as de pique, bien noir, alors que le tout bien imité, vraiment réaliste. J’en ai un haut le cœur, pauvre fille, marquée à vie!
C’est ignoble, Abdoul demande à la jeune femme de sortir du fauteuil, et debout de se pencher, mains sur la table basse. Comme elle est soumise, obéissante ! Alors il nous dit qu’il doit (!!) préparer (!!) cette femme pour son prochain client, un diplomate congolais. Et il abaisse son boxer, exhibe face à nous, sans pudeur et sans vergogne, son « service trois pièces » dont il est manifestement fier. Son sexe est exagérément épais, comme une belle andouillette, mais de longueur normale. Il va le placer contre la vulve non épilée de la jeune femme, et fait gonfler son érection, accompagnée de commentaires tels que :
– Ah cochonne, du sens ton maître !
– Je vais élargir ta chatte trop serrée,
– Le nègre va te faire un môme dans le ventre,
– Je vais te faire jouir, salope,
– Sois bien salope avec le client. Fais le dégorger à mort
Et il a rentré lentement son bout de boudin dans l’orifice, qui s’élargit démesurément. Il commence ses va et viens, avec une poussée un peu plus brusque de temps en temps. La jeune femme pousse des cris étouffés au début, puis laisse échapper un gémissement à chaque coup de boutoir. Je voudrais partir, mais je reste sans volonté devant la scène, regardant la vulve qui s’élargit à chaque enfoncement. J’ai comme un point dans le ventre, comme lors du voyeurisme dans le lupanar. Voyant que je porte ma main sur le point sensitif de mon ventre, Abdoul manifeste son orgueil :
– On dirait que Madame aime la baise avec les blacks. Viens avec moi chérie, tu fréquenteras les ambassades, les grands de ce monde, champagne tous les jours !
– Tiens, regarde comme le nègre est endurant, ce qu’il y a de meilleur pour les femmes blanches. Vois-tu cette salope qui en redemande ! Je vais lui mettre de quoi la faire jouir comme jamais !
Et il remet son appareil en place et continue la besogne. Je regarde étonnée, Anne- Marie. Elle me précise à voix basse que çà va durer encore longtemps avec ce type exagérément résistant pour l’accouplement. La jeune femme grimace, elle étouffe un rugissement, elle frémit, elle jouit un orgasme. Abdoul se retire, il a éjaculé. Il nous annonce fièrement qu’après cet exploit la jeune femme va avoir des jouissances plus fortes dues à sa préparation ! Modeste, un homme quoi !
Fascinant spectacle ; mais Dieu qu’il fait chaud dans cet appartement ! Je n’ai surtout pas envie de quitter mon chemisier, ni ma jupe ni mon collant ! Alors arrive le diplomate, le client attendu. Sapé comme un milord, un tantinet voyant à mon avis avec son costume à larges rayures. Mais il est escorté de deux jeunes africains, ses secrétaires dit-il. Ils nous saluent avec une extrême politesse, ils ont à peine 20 ans, sont beaux tous les deux. Anne-Marie me pousse du coude, joue la femme distante. Ils nous baratinent, s’extasient de trouver si merveilleuse, et charmante compagnie. Tu parles !
Et le diplomate s’éclipse avec la jeune femme. On entend des râles de plaisir dans la chambre voisine. Abdoul triomphe, avec un énorme sourire jusqu’aux oreilles, puis disparait dans la cuisine.
Les deux jeunes ont posé leur veste, mettent de la musique africaine.
Ils nous invitent gentiment à danser, la « Bachata » et proposent de nous apprendre le pas, qui est très simple. Un chassé à droite, un chassé à gauche, et on improvise. C’est facile et amusant. Ils guident bien se déhanchent, et serrent de près notre corps. Mais il fait très chaud, Mon partenaire enlève sa chemise, j’ai son torse nu contre mon corsage, je quitterais bien ma robe. C’est très agréable de sentir ce jeune corps plein de vie au rythme de la musique, j’étouffe de chaleur, je quitte ma robe, je reste protégée par mon soutien gorge et mon collant qui galbe ma culotte. Mais mon partenaire quitte à son tour son pantalon et se retrouve en boxer, blanc évidemment ! Je sens son paquet génital contre mon ventre à la reprise de la danse, il s’est collé d’autorité contre moi. Et çà ne tarde pas, je sens son membre viril qui bouge, et monte en érection. Il m’embrasse sur la bouche, je devrais le repousser, nous sommes tellement enlacés que je ne me sens pas capable. Et puis, ce n’est pas désagréable ! C‘est même bon, sa langue qui cherche la mienne. Je vais me perdre ! Il me dit s’appeler Ayoul. Il est très caressant, me pelote partout. Les seins, le dos, les fesses (j’aime), les cuisses. Ses lèvres descendent le long de mon ventre, il écarte mes jambes, et embrasse mon sexe, suce mon clitoris, comme pour l’avaler. Ah ! OOh ! Une boule de plaisir surgit dans mon ventre, comme c’est bon ! J’écarte les jambes, je tiens sa tête, il tête, il tête, me caresses le sein. Je vois une nuée de papillons, les oiseaux chantent, Je veux que çà dure, que çà dure…Je vais défaillir, mais que fait-il ? Sa langue fouille mon anus, déjà plein de salive. Il me met en position, son sexe est raide, son gland caresse l’entrée, et Aie ! il est déjà dedans, je suis sodomisée ! Sans la force de résister, j’encaisse la poussée, çà dure, puis il répand sa semence dans mon cul. Bizarrement, je n’ai pas joui, j’aurais dû peut-être ?? C’est la deuxième fois que çà m’arrive, après tout, si çà leur plait, pourquoi pas ? Maintenant je n’ai plus peur.
Ayoul est content de lui, il est un peu déçu de mon manque d’entrain, me recommande d’ouvrir mon cul plus souvent, que j’y trouverai des orgasmes très forts etc. etc. Oh ! là ! là ! il me fatigue ! Et puis j’ai envie de quitter cet appartement, cette drôle d’ambiance avec ces jeunes hommes inintéressants qui nous considèrent comme des jouets sexuels à leur disposition.
Nous nous dirigeons vers la sortie, en disant au revoir, Ayoul attire ma tête pour un baiser sur la bouche, et ce mufle, en même temps, prend ma main pour toucher son sexe ! Il n’apprécie pas mon geste de refus, grommelle des insanités, nous partons sans regret.
Il me tarde d’arriver chez moi, retrouver mon mari Yves, mon refuge, mon doux nid ou avec lui j’ai construit un foyer bien confortable.
J’ai l’espoir de retrouver l’occasion de renouer avec Moussa, Anne-Marie aura un jour des déconvenues dans la fréquentation d’Ayoul et sa vie détraquée.
A la maison, je jetterai un coup d’œil dans le miroir, pour vérifier l’état mes fesses…
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