Les plages familiales ont cet avantage en été de se vider à partir de 14 heures. Les familles et leurs jeunes enfants rentrent déjeuner et faire la sieste. Il ne reste alors que quelques adolescents, qui eux arrivent à peine, et des couples sans enfants, plus quelques personnes seules.
Douce et moi avions pris ce rythme, arriver vers 14heures, nous baigner et paresser, lire au soleil.
Nous étions étendus côte à côte, sur le ventre, mais je n’arrivais pas à lire. Encore troublé par le début de matinée que nous avions passée au lit.
-« t’as envie ?
-de quoi ?
-non, non, t’as envie ou pas ?
-c’est toi qui vois. »
Les amoureux ont souvent un langage codé qu’ils sont les seuls à comprendre. Douce et moi le pratiquions facilement, trouvant ainsi du piment à ajouter à nos jeux amoureux.
Je pris le tube de crème solaire…et en déposait un peu entre ses épaules.
-« vous voulez bien m’aider ?
-comment ?
-m’aider ? »
Notre voisin ne pouvait cacher sa surprise, mais depuis un petit moment j’avais repéré les regards furtifs qu’il lançait en direction de ma femme. Assis il essayait de lire mais semblait bien distrait.
« à mettre de la crème »
Sous ma main je sentis Douce se crisper un peu ; mais je commençais à la masser. Je mis un peu de la crème sur l’épaule la plus proche de notre voisin, d’un geste, je l’invitais à l’étaler. Il s’essuya les mains, et timidement commença à étaler la crème. Je sentis le corps de ma belle se détendre.
Elle ne portait pas de soutien-gorge, mais ayant une petite poitrine, ses seins n’apparaissaient pas quand elle était sur le ventre.
Un peu de crème entre les omoplates, endroit très sensible, au creux des reins, lentement notre voisin prenait confiance en lui, ses gestes se faisaient plus amples, plus larges, plus souples. Moi je me contentais de peu, mais mes mains sentaient chaque muscle se détendre.
-« -Pierre
-Douce »
Au creux des reins, là où le corps remonte pour amorcer la courbe du postérieur, avec le tube, déposer sur toute la longueur un mince filet de crème. Pendant que la main de Pierre effectuait son massage, je glissais mon index sous l’élastique pour juste baisser un peu le slip de bain, mais suffisamment pour qu’apparaisse le début de la ligne des fesses.
Douce se crispa, ce qui eut pour effet de lever son derrière, mais elle se laissa faire.
Bien sûr que j’avais quelque chose en tête. De la crème sur les cuisses encore très serrées. Au bord des fesses, sur la gauche, celle qui était sous ma main, je refis pareil, mon index sous l’élastique resserra le maillot, pareil pour la fesse droite alors que la main de Pierre remontait du genou. Pour qu’il y ait peu de doute je rajoutais un peu de crème là où la fesse naît, dans ce pli si charmant à regarder.
Douce ne broncha pas, mais ne fit rien de plus, pourtant nos mains s’attardaient longuement.
-« tu te mets sur le dos ? »
Comme une pause dans le temps, comme si un silence se faisait.
Elle se tourna mais garda les yeux fermés.
De la crème sur l’épaule, vers l’avant, là où le sein n’est pas encore mais qu’il y est bientôt. Assez vite de ma part de la crème sur le sein, du coté de Pierre, celui de mon coté, je voulais le garder pour une envie précise.
Ses seins sont petits mais la moindre excitation provoque un durcissement extraordinaire. Le trouble ressenti ne pouvait être masqué, si un homme bande c’est visible, les tétons de Laure bandaient alors !
Quelle main, féminine ou masculine, aurait pu ne pas s’y attarder ? Moi j’y posais un baiser, léger sans trop m’y attarder.
Nos deux mains se rejoignirent sur son ventre, se touchant, s’écartant, faisant comme s’il fallait trouver un rythme commun.
Mon doigt glissa sous l’élastique, abaissant un peu plus le maillot, la main complice de Pierre ne tarda pas à descendre, massant délicatement le haut du bas-ventre où la peau est plus blanche.
Quand je mis de la crème sur chaque cuisse, elle redressa ses genoux, les écartant dans un seul et même mouvement.
Elle a la peau, à l’intérieur des cuisses, très douce, et c’est un plaisir d’y passer la main, même sans pommade, ce ne doit pas être la seule !
Comme la main de Pierre s’attardait, je posais un filet de crème dans le pli de l’aine, pourvu qu’il y en ait assez, et sans tarder la main de Pierre se fit entreprenante.
Ma Douce, en été, s’épile ou rase son pubis entièrement, nul poil alors ne vient gêner une main qui s’y attarde. Pareil de mon côté, ma main s’attarde, elle repose ses cuisses à plat mais ne les resserre pas. Existe-t-il une barrière infranchissable ? Ma main se glisse sous le maillot et vient chercher celle de Pierre qui semblait hésiter.
Sa chatte s’offre à nos doigts, déjà humide, s’ouvre encore, je retire ma main pour mieux regarder. Le spectacle est radieux, aucun des doigts ne semblent immobile, j’en devine certains entrer profondément en elle dont le corps se cambre pour mieux s’offrir encore.
Les doigts remontent un peu concentrant leurs caresses sur le clitoris, arrachant des soupirs que ma femme a du mal à retenir ; je pose alors ma bouche sur la sienne, nos langues se mélangent et je sens dans son souffle la montée de son plaisir. J’inspire, elle expire, elle inspire, j’expire.
Ma main droite se pose sur son entre jambe, là où la main de Pierre s’active. Comme s’ils n’attendaient que cela, les doigts de Pierre s’enfoncent dans le sexe que je devine ruisselant. Ma main aussi se glisse sous le maillot, mes doigts rejoignent ceux de Pierre tandis que son pouce caresse vigoureusement le clitoris. J’étouffe dans ma bouche le râle de jouissance, ses fesses se soulèvent et ne touchent plus le sol ; aucun de nos trois doigts ne peut s’enfoncer plus, son sexe est ruisselant, mon pouce se joint à celui de Pierre et en accentue la caresse.
Douce jouit, tout son corps se soulève, retombe pour se soulever encore. J’écarte un peu ma bouche et c’est celle de Pierre qui vient la remplacer. Les cahots de son corps se calment peu à peu mais sa bouche avale toute entière la bouche de son amant. Moi je retrouve alors le téton, toujours aussi dressé, j’aimerais tant l’avaler.
Je remonte ma main lentement sur son corps, Pierre en fait tout autant. Chacun de nous reprend son souffle en se re-allongeant.
Une minute se passe, deux peut-être. Douce se rassoit, prend la crème solaire.
« Mets-toi au milieu » lui dit-elle. Pierre s’exécute, elle commence alors à étaler de la crème, directement sur son ventre. Elle penche sa tête vers lui, la descend lentement jusqu’à arriver à hauteur du maillot. Les bosses qui le gonflent révèlent l’excitation de Pierre, nul besoin de plus de préliminaires. Les cheveux longs masquent sa bouche qui se pose sur le sexe, à travers le maillot. Sa main écarte l’élastique, et ce sont les soupirs de Pierre qui révèlent quelle caresse il subit. Experte en fellation, elle sait faire durer, accélérer, et toujours en douceur. Ses amants ont toujours apprécié son talent. Elle cherche puis saisit ma main, la pose sur le maillot de Pierre, à hauteur de ses testicules et nous entreprenons une caresse à deux. Sentir vivre un sexe sous sa main est étrange, le sentir vivre par la bouche de sa femme est fascinant. Il se tend, il se gonfle, il me semble sentir son sperme monter et son éjaculation emplit la bouche de ma femme. Je ne vois que sa nuque et ses cheveux ; sa tête monte et descend, sa main remet le sexe à l’abri du maillot. Elle me regarde alors, me fixe et laisse se poser sa tête sur l’épaule de l’homme qu’elle a fait jouir.
Nous avions oublié, chacun de nous trois, que nous étions sur une plage.
Ajouter un commentaire