Durant le court trajet, je m’interroge sur ce drôle de bonhomme.
Qu’est-ce qu’il peut bien avoir à proposer ?
Maintenant que l’excitation est retombée, je suis vanné. Ma bite est douloureuse, mon cul, n’en parlons pas ! Mais entre le show de Maxence et l’expérience avec le chauve, je ne regrette pas. Comme l’avait indiqué le vieux, nous arrivons devant la grille de ce qui semble être une immense propriété un quart d’heure plus tard. Nous roulons encore cinq bonnes minutes à travers un bois privé pour rejoindre son habitation qui tient plus du petit château que de la maison de banlieue. Je suis l’homme a l’intérieur. Nous passons le hall d’accueil flanqué d’un escalier double qui monte aux étages pour passer dessous et nous diriger vers le sous-sol. Ça n’est peut-être pas un château mais c’est clairement une maison très ancienne et le colimaçon en pierre descend très profondément. Une fois en bas, nous franchissons une lourde porte en métal que l’homme referme derrière nous.
Nous sommes dans une grande pièce transformée en salle de torture. Pas le style médiéval – tout est propre et récent – mais que ce soit les différents appareils au sol, les chaines et liens divers qui pendent ou les ustensiles menaçants disposés sur les rangements aux murs, tout est fait pour supplicier et infliger la souffrance.
– Qu’en pensez-vous ? me demande l’homme.
– C’est impressionnant.
– Ça vous inspire ?
– Autant que ça m’effraie.
– Bonne réponse. Remontons, que je vous explique la suite.
Une fois installés dans un salon cossu, il me propose à boire et nous nous installons comme deux vieux amis. La situation est étrange mais pas sans charme. Il reprend :
– Vous connaissez le CBT ?
– Oui c’est pour « Cock Balls & Tits » et c’est la pratique SM qui consiste à ses concentrer sur ces trois parties du corps.
– C’est exactement ça. Vous pratiquez ?
– Pas vraiment mais j’ai récemment vu un homme qui se sodomisait avec ses propres testicules et qui se faisait baiser par la verge.
– Ça vous a excité ?
– Oui.
– Vous voudriez subir la même chose ?
– C’est trop hard.
– Ça n’est pas la question.
– Je ne sais pas.
Il se lève et arpente la pièce avec le ton d’un prof de fac :
– Vous avez le potentiel, croyez-en un expert sur ce sujet. C’est pour ça que je me promène dans les endroits comme celui ou je vous ai trouvé et que je fais ce que je vous ai fait : je cherche des partenaires de jeu. Et vous, vous êtes faits pour ces jeux.
– Je ne suis pas masochiste.
– Bien sûr que si ! Psychologique et physique qui plus est.
– Admettons. Et qu’est-ce que vous proposez concrètement ?
– Mon « truc », comme on dit, c’est avant tout le CBT. Si le partenaire est d’accord, je le pratique sans limites : injections, écrasement, suspension, brulures…
– Castration ?
Il s’arrête de déambuler, l’œil brillant :
– Oui, castration. Vous voudriez être castré ?
– Non mais un autre que vous m’en a parlé il y a peu de temps.
– C’est plus répandu qu’on ne le croit. Toujours est-il que me concernant, plus c’est extrême, plus j’aime.
C’est la raison pour laquelle je dois toujours me mettre d’accord sur ce que l’autre souhaite et ne souhaite pas parce qu’une fois lancé, mes seules limites seront celles que nous avions fixées.
Mal à l’aise, je me lève à mon tour et vais me resservir à boire :
– Que je comprenne bien : après la soirée que je viens de passer, vous m’avez fait venir pour me proposer de me torturer ?
– Oui. Graduellement et en respectant scrupuleusement vos appétences. Mais surtout dans un contexte particulier qui peut vous motiver à accepter. J’aime officier comme s’il s’agissait d’un film. Je scénarise avant, je renforce l’immersion avec des costumes, des accessoires d’époque. C’est assez récent comme approche mais j’adore ça…
– Un genre de jeu de rôle sexuel. Vous devenez un bourreau au moyen-âge et la victime un condamné ?
– Vous souriez mais oui, c’est l’idée. Je suis chirurgien de profession. A la retraite, comme vous pouvez l’imaginer, mais un très bon donc d’un point de vue strictement pratique, je sais ce que je fais. Je peux vous faire hurler de douleur sans que vous n’ayez la moindre marque, vous savez !
– Ça donne envie…
– Ne soyez pas cynique, vous comprenez ce que je veux dire.
Je me rassois et il fait de même mais sur le même canapé que moi.
– Alors, qu’est-ce que vous en dites ?
– Franchement, je ne suis pas certain d’être dans mon assiette pour vous répondre après cette soirée.
– C’est bien normal. Et je conçois que ma proposition demande réflexion. Mais vous ne dites pas non. Je sens que vous êtes intrigué et je sais que vous avez envie d’essayer. Si on vérifiait, je suis même sûr que vous bandez.
Il a raison et il sourit quand je rougit comme un gamin. Je me dis que je suis vraiment un tordu de première. Il pose sa main sur mon genou :
– Voilà ce que je vous propose : j’ignore tout de vous alors que vous savez ou j’habite ; la prise de risque vous concernant est donc nulle. Je vais vous donnez quelque chose qui vous éclairera sur ce que je propose bien plus clairement que n’importe quel discours. Vous souhaitez donnez suite, vous me contactez et on discute des détails. Sinon, on oublie tout.
– Ça me semble honnête.
Il se lève, sort du salon et revient après quelques minutes avec un DVD qu’il me tend et il y joint une carte de visite sur laquelle figure un simple numéro de portable. Nous nous serrons la main – un peu trop longuement – puis il me reconduit jusqu’à ma voiture où il me souhaite bonne route. Je prends sur moi pour ne pas me branler dans l’habitacle et je regagne mes pénates. Une fois la porte passée, je n’ai plus sommeil et c’est avec fébrilité que j’insère le DVD dans le lecteur.
Ça n’est pas un support professionnel : pas de menu, une douzaine de fichiers vidéos de taille diverses à même la racine. La date des données s’étale sur six ans. Je sélectionne le plus ancien fichier. L’image est mauvaise, granuleuse. On y distingue un homme à priori assez jeune et athlétique. Il est nu et bâillonné, suspendu au plafond qu’on ne distingue pas par un mélange hétéroclite de sangles et de chaînes. Les liens passent sous ses genoux et maintiennent ses cuisses musclées ouvertes en grand. Sa bite bandée montre des traces de sévices et des poids énormes sont accrochés à ses testicules affreusement distendues. Une main passe dans le champ de la caméra et fait lentement tourner le supplicié qui râle et bave dans son bâillon. Son dos et ses fesses ont été récemment flagellé et un godemichet à poignée saille de son anus. Une fois le tour complet effectué, la main revient à l’écran et accroche doucement deux poids supplémentaires à la grappe déjà en place. Durant les trois minutes supplémentaires que dure la vidéo, une douzaine de pièces additionnelles sont ajoutées, étirant la peau à un point que je n’aurai jamais cru possible.
Pour autant, même si le contenu est hard, c’est loin d’être aussi choquant que ce que j’ai pu voir jusqu’ici et il en est de même pour les vidéos qui suivent. Les hommes suppliciés d’âge et de morphologies différents se succèdent, souffrent et supplient, leurs sexes étirés ou pénétrés par des sondes, leurs couilles écrasées par des plaques à vis ou étirées par des poids, leurs mamelons traversés par des aiguilles… Excitant mais pas choquant.
Puis je tombe sur la dernière vidéo.
Déjà, la qualité est bien supérieure et si j’en crois la date du fichier, le film ne date que de trois mois.
On y voit un homme trop gras d’une bonne quarantaine d’années sur le dos, nu comme tous les autres avant lui, et attaché en croix sur une espèce de roue sur les pourtours de laquelle sont disposés plusieurs mécaniques étranges. Les seins de l’homme sont annelés et son corps parsemé de marques cruelles indique qu’il est régulièrement et très durement torturé. Deux mains apparaissent à l’écran et s’occupent de dévoiler son bas ventre. Sa bite est énorme, parsemée de veines saillantes, mais au repos. Pendant qu’une main écarte le membre sans douceur, l’autre montre a la caméra les couilles du supplicié. Elles sont monstrueuses. Déjà, elles ont été séparées chirurgicalement et flottent chacune dans un sac de peau distinct qui montre des signes de sutures. Les mains se mettent à les étirer comme s’il s’agissait de traire une vache. Des câbles fins en métal sont passés à leur extrémité et reliées dans la boite qui ses trouve entre les pieds de l’homme. Un bouton est activé et la boite s’avère être une sorte d’enrouleuse, de machine à étirer. Fonctionnant par saccade, chaque cycle de la machine étire les couilles à la limite de la rupture, enroule l’excédent, puis recommence. Quelques minutes ont suffi pour que la victime hurle sans s’arrêter mais la torture impitoyable a aussi provoqué son érection et sa verge hors norme est maintenant bandée à mort. Les mains reviennent dans le champ de la caméra et enserrent une sorte de fil barbelé très fin lentement sur toute la longueur du morceau de chair. Le sang perle. La machine poursuit son travail d’étirement impitoyable et la peau des couilles devient diaphane, son élasticité au maximum. Les mains abandonnent la hampe de la verge pour ramener une sonde d’une trentaine de centimètres à la surface visiblement parsemée de petites pointes acérées. Ça semblait impossible mais les hurlements de l’homme redoublent lorsque la tige est très lentement forcée dans son urètre.
La vidéo s’arrête.
Je m’aperçois que j’ai éjaculé sans même me branler.
Probable projection psychologique, mon bas ventre me fait mal mais je prends quand même mes testicules en main et les sert jusqu’à ce que laisse échapper un couinement pitoyable. Je relâche la pression, reprends ma respiration, et recommence un peu plus fort, les dents verrouillées. A la quatrième « pression », je jouis à nouveau. Un véritable flot de sperme alors que j’ai déjà éjaculé ce soir plus de foutre que jamais auparavant sur le même laps de temps.
La fatigue succède à l’excitation et tous les excès de la soirée reviennent d’un coup.
Je rejoins mon lit en gémissant et m’effondre, épuisé.
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