Je n’avais été rien moins que convoqué. La sagesse me préconisait de ne pas honorer ce rendez-vous. Il faut répondre au mépris par la même monnaie. Cela avait trop duré. Je me lassais de ce jeu, de cette mesquine guérilla. Il fallait tourner la page et aspirer à un plus grand air. Le grand général qu’était Napoléon n’avait pas dédaigné de dire qu’en amour, la plus grande des victoires était la fuite. Je souscrivais volontiers à ce lâche adage. Je méditais de sauter par la fenêtre avec armes et bagages. De toute façon il y aurait peu de témoins de ma déroute. J’en survivrais très largement.
Pourtant tout avait commencé sous d’heureux auspices. On ne se méfie jamais assez. Les apparences sont là pour nous endormir et nous tromper. Notre fat amour-propre faisant le reste on fait soi-même le lit de son enfermement. Je ne sais pas dire non au sourire d’une jolie femme. J’étais d’autant flatté que j’avais perçu celle-ci redoutable. Ce beau challenge m’animait. Il était inconcevable que je me défile. La témérité l’a souvent emporté chez moi. J’y ai ruiné ma vie. Je suis une proie facile. Toutes les garces me devinent. Je suis pour elles terrain de jeu et d’élection.
Elle était ma supérieure hiérarchique directe. Ce genre de sujétion ne m’importunait pas. Bien au contraire dirais-je. Notre unité rassemblait une dizaine de personnes également répartie en mâles et femelles. J’étais du haut de mes trente ans le plus jeune. Le plus logique eût été que je jetas mon dévolu sur Amandine, un joli minois de vingt-deux ans d’autant qu’il semblât sans forfanterie que je lui plaisais. Par jeu et peut-être par nécessité nous sortîmes et couchâmes ensemble, un soir. Ce fut banal et fort ennuyeux. Il me fut confirmé qu’elle se vautrait dans un rôle d’actrice appris et désuet.
Par un étrange miracle, il parut que ma supérieure en fut informée. Il était inconcevable qu’une coucherie échappât à son radar général. Ceci me refroidit. Je ne goûte pas ce genre de publicité. Le baisodrome ou la partouze n’ont jamais été dans mes cordes. Je battis froid à la pauvre Amandine. En effet je la soupçonnais de s’être vantée de notre sortie. Bientôt eus-je confirmation de la désapprobation de la cheffe. Visant un jour une de mes instructions, elle dit à peu près : « Vous cédez à trop de facilités. Je trouve dommage que vous ne vous soyez pas essayé à plus d’ambition ».
Ce jour-là nous étions vis-à vis dans son bureau. La fenêtre était ouverte. C’était les dernières chaleurs de septembre. Je notais qu’elle portait déjà ses bas de chair et dont il était loisible d’admirer sur le haut, leur trait naissant car elle avait pour habitude d’arborer des robes courtes. Elle ne se gênait pas pour moi, croisant et décroisant ses cuisses tandis que nous échangions. J’étais notamment fasciné par son pied qu’elle extirpait sans gêne de l’escarpin et avec lequel elle jouait. Réprimant mon intérêt pour la chose, elle semblait s’en amuser. Elle m’offrit ce jour-là le grand jeu.
Je savais sa réputation de mangeuse d’hommes. J’eus voulu savoir si la réalité rejoignait la légende. Ne prête-ton pas qu’aux riches ? Peut-être n’était-elle pas la garce dont on l’accusait et notamment les autres femmes. J’ai toujours donné la parole à la défense. En même temps le secret de sa personne me fascinait. Je la concevais plutôt malheureuse. N’était-elle que vouée au sexe et au pouvoir dans son travail ? Elle dut lire mes conjectures dans mon regard inquiet. Elle me demanda si j’avais un problème et voulais lui parler. Jamais nous ne fûmes si proches qu’à ce moment-là.
Il y eût alors un silence. La métaphore du temps suspendu n’eût pas été usurpée. Nous étions l’un l’autre manifestement ailleurs. Je me souviens qu’elle avait machinalement glissé une main dans son corsage s’apprêtant à se caresser le sein. Elle écartait en même temps ses cuisses après qu’elle eût reculé son fauteuil du bureau. Allait-elle me montrer ostensiblement sa culotte voire se caresser son sexe devant moi ? En tout cas je n’avais que d’yeux pour son pied auquel elle imprimait le balancement significatif du dangling et qui jouait à m’envoûter à la façon d’un gros serpent.
Je pense qu’elle serait allée jusqu’au bout et que nous aurions versé dans cette dimension fatale si à cet instant ne retentit la sonnerie du téléphone. Ahuris nous nous réveillâmes de notre songe. A l’autre bout du fil, je sus qu’un directeur la convoquait d’urgence. Elle bafouilla de confusion comme si ce directeur avait eu vent de ce qui se tramait dans le bureau ce qui était peu vraisemblable. Moi-même j’étais près de croire que nous avions été dénoncés. Balbutiant à mon tour je pris la poudre d’escampette. On eût dit un voleur. J’ent****rçus dans son regard comme une lueur de reproche.
Pour le coup elle me fit la gueule au long de la semaine. Elle m’avait cependant excité. Il n’y avait pas de nuit où je ne songeais à elle et à ses sensuels appâts. Toute prévention s’était envolée. Trivialement je voulais la sauter. Puis il y eût cet incident et le terme ici est un peu faible. J’étais copain avec le gardien du parking, mon ami Gilles, corrézien authentique de terroir. En catimini il m’offrait volontiers quelques solides apéros dans son cagibi. Il colportait tous les cancans de l’immeuble. Il savait qui couchait avec qui. Un vrai concierge. Avec lui je ne m’ennuyais pas.
Lui-même s’attribuait quelques bonnes fortunes. Pourtant il n’avait rien d’Apollon. Sexagénaire tout chenu et ventru, je ne voyais pas trop le type de donzelle qu’il put att****r. Il se vantait d’avoir le membre proéminent et dont la réputation était venue jusqu’aux oreilles de toutes les garces. Elles voulaient y goûter et souvent y revenir. Je ne voulus pas au début y croire. Puis d’aucuns me le confirmèrent et puis un jour il m’en fit la démonstration. Planqué entre les voitures, je le vis besogner tout un moment Anne, une jolie comptable trentenaire. Le bougre ne m’avait pas menti.
Avec lui je découvris toute la fascination qu’exerce le satyre sur les femelles et dont nous entretiennent tant les anciens que la fable antique. Il dissipait ma niaiserie et mes derniers relents de romantisme. Quand il me parlait d’une telle que je croyais épouse digne et incorruptible, je ne voulais point y croire. Encore que je n’excluais qu’il pouvait en partie se vanter. Le mâle est ainsi. Il ne peut s’empêcher de gonfler ses mérites. Quoiqu’il en soit et je l’avoue honteusement, je ne dédaignais pas à ce qu’il m’invitât à mâter un peu de ses exploits aux tréfonds obscurs du parking.
Aussi ce jour-là ne vins-je pas à me méfier lorsqu’il me parlât d’une familière et notoire salope qu’il allait honorer en début d’après-midi. Munie d’un zeste de sandwich et d’une bière, je m’était calé bien au fond de ma voiture que j’avais garé peu loin de la Renault Espace. Des fois avais-je même poussé le vice à filmer un peu bien qu’on ne vit pas grand-chose mais j’aimais à partager ces débiles témoignages avec le héros concerné. Que ne fut ma surprise après que retentit de loin le claquement caractéristique du talon féminin sur le sol, de découvrir qu’il s’agissait bien de ma supérieure.
Affublée d’une robe courte et noire avec dessus un gilet, elle cachait ses yeux derrière des lunettes de soleil bien qu’il fit fort sombre dans le parking. Je trouvais un peu ridicule cette façon dont elle voulut assurer son anonymat. Gilles de loin et encore enfoncé dans son cagibi, actionnât le déverrouillage des portes du Renault. La garce s’y installât flegmatiquement. Il était trop tard pour que je fuis bien que j’y eus songé. Le temps me parut long. Elle tirait sur une cigarette tandis que Gilles achevait benoît une conversation au téléphone. Enfin de sa démarche de plouc il vint à nous.
Éberlué j’eus idée un instant de ne pas voir et de m’enfoncer tout au bas de mon siège. Puis devant le silence singulier ce fut plus fort que moi, je voulus m’assurer que quelque chose se passait. D’abord je ne vis grand-chose. Ainsi il fallait se familiariser avec cette pénombre, l’œil gagnant peu à peu en acuité. Je compris qu’elle dont je ne voyais que le sommet du crâne, était en train de sucer fort ardemment. Le pauvre Gilles avait la bouche ouverte cherchant quelque part une oxygène rare. On eût pu croire qu’il allait défaillir et qu’il fallait venir à son secours. La garce avait la pipe redoutable.
Enfin il y eût un terme. Il semble que ce fut elle qui sifflât la fin de la récréation ou des préliminaires pour passer aux choses les plus sérieuses. L’un l’autre installés sur le siège arrière, ils adoptaient la posture classique de levrette. Heureusement ils me tournaient le dos. Je voyais Gilles bourrant la croupe de la coquine. Il ne montrait nul égard. Jamais je ne l’avais vu si sauvage dans ses ruades. On eût dit qu’il voulait punir et se venger sur la garce. Elle semblait apprécier le viril traitement. Manifestement il avait accès à l’autre trou et l’enculait sans autre forme de procès.
Je devinais qu’en ce jeu il lui tirait le cheveu lui claquant le cul en même temps. Les jurons de l’un et les gémissements de l’autre me parvenaient. Cela baisait à tout va. Il semblait qu’ils n’avaient cure qu’on ne les vit et entendit. Se donner en spectacle était une part de leur jouissance. D’ailleurs me vint l’idée qu’en d’autres endroits du parking purent sévir en même temps d’autres voyeurs que moi. Je me surpris à me branler. Ma bite était dure. Plus que d’autres fois j’étais à présent émue et excité. Je fus impressionné de l’endurance de Gilles. Il lui régla son compte ce jour à cette salope.
Peu après il me demanda s’il avait été remarquable. Mon large sourire lui fut une réponse. Il fut déçu que je ‘eus pas filmé l’exploit. De toute façon on ne voyait jamais trop rien à l’image. Il me demanda de ce que j’avais pensé de la garce. Pour masquer un peu de mon intérêt, je lui dis qu’elle n’était de toute jeunesse ni d’un grand prix de beauté ce à quoi il me rétorqua l’adage : « C’est dans les vieux pots … » De plus il ajoutât qu’elle suçait comme une reine et qu’aucune queue ne pouvait résister à une pareille bouche. Je voulais bien le croire. Je rêvais un jour moi-même d’y goûter.
Il me confirmât par la suite qu’elle l’avait sollicité au départ et en l’espèce convoqué un soir dans son bureau au motif d’un problème de badges dans le parking. Il ne mit pas trop de temps à percevoir de la garce, son autre idée. Elle avait fermé à clef la porte du bureau puis s’était assise sur son celui-ci à peu de centimètres de lui, lui découvrant d’un coup cuisses et culotte transparente. Elle n’y alla par quatre chemins. Elle lui dit qu’elle avait entendu sa réputation d’être bien monté. Elle ne voulait pas moins s’en assurer dès ce soir. Le Gilles ne se fit prier et ce fut le début d’une longue série de coïts.
Ainsi étais-je fixé pour le coup. Ma supposée déesse n’était qu’une triviale putain. Gilles me confirma que d’autres que lui jouissaient régulièrement des faveurs de la chienne. On pouvait à bon droit la taxer de nymphomane. Ainsi fus-je un peu écœuré. Je ne voulais pas orner le tableau de chasse de cette garce. Mon amour-propre l’emportant sur ma lubricité, je l’évitais à dessein. Elle dut à force percevoir mon manège et légitimement s’en offusquer. Aussi lors d’un entretien me signifiât-elle ce fameux rendez-vous. Il devait se passer sur un banc dans un jardin public à demi abandonné.
En effet ce jardin à mi-pente d’une colline décourageait les bonnes volontés. Les vieux et les enfants n’y allaient guère. Tout au plus quelques originaux ou entichés de solitude pouvaient un instant s’y reposer. Il ne m’étonnait pas que cette garce eût pu avoir une idée aussi originale. Peut-être est-ce ce point qui me décidât. J’étais par trop curieux de la découvrir dans ce cadre si insolite. Aussi vins-je à en prendre le chemin, le cœur battant. Il était près de dix-huit heures. On entendait au loin les rumeurs du centre-ville. Je compris que dans mon intérêt il me fallait enfin crever l’abcès.
J’avais envie de lui dire mon fait. Que je la méprisais pour son vice et tout ce qu’elle était. Après étais-je résolu de la planter là et de n’y plus revenir. De loin je l’aperçus dans sa courte robe noire la même où elle avait baisé avec Gilles. Elle ne manquait pas d’impudeur. Elle arborait les mêmes bas couleur chair et avait croisé haut sa cuisse dédaigneuse qu’un quidam put lorgner. Décidément c’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle aguiche. Elle tirait sur une cigarette. Elle était à la fois pâle et plus maquillée que jamais. Elle l’était autant nerveuse que moi. Elle n’avait pas tout son aplomb.
Je me plantais là-devant elle. Je lui dis le plus simplement du monde que j’avais hésité de venir. Elle me répondit sur le même ton qu’elle le savait et m’en remerciait. Elle me savait en colère. Elle me dit qu’elle en était désolée. Que nos relations n’avaient été parcourues que de malentendus. Elle voulait tout réparer et ratt****r le temps perdu. Elle me dit de m’asseoir et d’accepter une cigarette. Elle me montrât un couple de pigeons et me dit dans son sourire : « Ces deux- là ont tout compris. Ils ne se prennent pas la tête ». Là nos regards se croisèrent. J’y vis comme un désir innocent.
Encouragé, j’adoptais ce ton de confiance et de relative sérénité. Je lui avouais que je la désirais et que tout cela expliquait le caractère agressif de mon comportement. Je n’avais rien de réel à lui reprocher (en cela je mentais). J’aspirais à présent à des relations plus apaisées entre nous. Bref il était occasion de faire la paix et de devenir amis voire davantage. Nos regards à nouveau se pénétrèrent. Le désir affluait et nous envahissait. Elle se leva et m’intima de la suivre peu loin. Là elle s’appuya contre un tronc d’arbre noueux et se laissa embrasser. Tout était désert alentour.
Nos baisers devinrent fougueux. Ma main s’employa à s’immiscer sous sa robe et à lui pétrir le sexe que je percevais mouillé au travers de la culotte. J’étais sans égards et la prenait tel une fille. Je me souvenais avec rage que Gilles et d’autres l’avaient obtenu à peu de frais. Pouvais-je être dupe de toute sa bienveillance à mon égard ? Elle ne voulait que se faire sauter et m’ajouter à son tableau de chasse. De toute façon j’acceptais sa comédie et était résolu à y prendre ma part. La posséder au réel m’était devenu une obsession. Je le lui dis sans ambages. Aussi l’invitais-je chez moi dès ce soir-là.
Elle n’avait que deux heures de disponible. Elle devait aller à une sorte de vernissage après avec son mari. Je n’avais jamais considéré qu’elle pouvait avoir un mari et une vie familiale en dehors du bureau. J’imaginais mal ce mari cocu. Les cornes devaient fleurir voire ressembler à une forêt sur le front de celui-ci. Elle voulut baiser dans mon lit. Elle était avide de maints détails dans mon appartement. Elle me l’avoua sans détours. « Je suis flatté de te découvrir dans ton antre. » Elle fut quasi nue ne conservant que ses bas et ses porte-jarretelles. Elle suçait divinement bien. Un délice.
Ma bite n’était pas loin de valoir celle de Gillou. Aussi lui en fis-je l’honneur dans le cul comme j’avais vu faire par mon ami. Je savais qu’elle adorait çà. Sardoniquement lui glissais-je dans l’oreille : « Tu ne répugnes pas être enculée, vicieuse ! » Elle m’invitât à aller plus avant et profond. Nous fûmes pires que des bêtes. J’éjaculais enfin dans son anus et mes dernières gouttes sur son visage. Elle s’en pourléchât comme une salope idéale. Sa lubricité à présent était manifeste. Goule de sexe, je concevais qu’elle ne pouvait se passer de mâles et de bites. J’étais enclin à rempiler.
Ainsi devins-je un de ses amants. Elle trouvait opportun que je fus célibataire et que mon appartement fut peu éloigné du bureau. Partant devant elle m’y rejoignait avant de s’en retourner auprès de son mari. J’étais un peu triste et agacé de savoir que Gilles ou quelqu’autre peut-être l’avaient attrapé au cours de la journée. Je préférais ne pas savoir. J’eus été ridicule de lui faire une scène. Elle m’en aurait légitiment moqué. De toute façon elle était incurable côté sexe. Puis j’étais devenu entre temps fou d’elle. Tant son cul que ses pipes m’étant devenues comme une drogue.
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