Ceux d’entre vous qui lisent mes histoires depuis le début (et je suis très fière de savoir qu’ils sont nombreux) connaissent déjà celle que j’appelle affectueusement ma « professeur » de bonnes manières. Cette femme du monde d’apparence sage et mesurée et d’un certain âge (comme on a l’habitude de nommer les matures) excelle également dans les jeux de l’amour. Les nouveaux venus pourront le constater en lisant l’histoire « Cabinet Privé ».
Ma douce confidente m’appela un après-midi avant Noël où le ciel de Paris était bas et couleur intérieur pot de chambre. Même le plus téméraire des explorateurs aurait renoncé à mettre le nez dehors. Sa voix me réchauffa immédiatement .
-Ne me dites pas que vous êtes occupée à préparer cette fête devenue celle des marchands du Temple ? Annonça-t-elle tout de go.
-Non, je rêvais.
-Très bonne occupation, approuva-t-elle, profitez-en le rêve n’est pas encore taxé !
-Heureusement pour nous !
Après quelques échanges à propos de nos amies respectives, elle en vint au but de son appel.
-Je me suis dit qu’il était grand temps que vous fassiez la connaissance de mon mari.
Son annonce me laissa pour le moins dubitative et je mis un petit moment avant de reprendre mes esprits.
-Vous êtes toujours là ?
-Oui… je ne sais pas si…
-Ne me dites pas que vous avez peur ! Une grande fille comme vous !
(J’entendis son petit rire se glisser entre ses paroles.) Vous verrez, il est très doux et totalement incapable de la moindre brutalité. Alors, c’est oui ?
Vous avez déjà compris, j’en suis sûre, qu’il m’est totalement impossible de refuser les invitations de ma professeur. Je répondais donc par l’affirmative et rendez-vous fut pris pour la fin de l’après-midi.
Je voulus lui demander quelque précisions mais, a peine m’avait-elle communiqué son adresse qu’elle avait déjà raccroché.
Lorsque je prépare un rendez-vous, la tenue que je vais porter est d’une importance capitale. Pour celui-ci, elle l’était aussi, bien sûr, mais pas de la même manière. Devais-je être sexy, au risque d’apparaître un peu vulgaire, ou , au contraire, me vêtir de façon très classique ? Je réfléchissais un long moment à cette épineuse question avant d’opter pour un compromis. Je choisi un chemisier blanc très sage et une jupe de cuir m’arrivant juste au-dessus du genou. Rassérénée et persuadée d’avoir fait le bon choix, je m’habillai, me coiffai et me maquillai en chantonnant. Puis, vint le moment d’enfiler mes bas .Mon Dieu ! Des bas et un porte-jarretelle pour une visite dans le grand monde ! Tu n’y penses pas ma fille.. Et pourquoi pas des bas résilles et un boa rouge autour du cou pendant que tu- y -es ? Alors, un collant ? Oui, bien. Mais pas un collant classique tout de même… Je ne me rendais pas à une fête de charité non plus..L’heure passait. Il était grand temps de se décider. J’enfilais une paire de collant fantaisie avec des motifs de petits coeur très mignons. Pour les dessous, je décidais que les noirs avec fine dentelle étaient très adaptés. De toute façon, il y avait peu de chance que le mari de la dame me donne son avis ! Enfin, je laissai tomber les escarpins vernis pour d’autres plus sobres aux talons moins hauts.
Le taxi me conduisit avenue Foch. Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas parisiens, sachez que cette avenue est un peu le Beverly Hills de Paris, en moins ostentatoire peut-être. Dans ce nombre insensé d’hôtels particuliers sagement alignés de chaque côté d’une bande de verdure, même les chauffeurs de monsieur et madame et les concierges dévoués aux maîtres des lieux portent des costumes trois pièces. Dans ce lieu magique, on ne pousse pas les portes, elles s’ouvrent devant vous ! A condition d’être attendue et annoncée, bien entendu.
Après un long parcours parsemés d’embûches spécialement inventé pour décourager les visiteurs du monde d’en bas, très impressionnée et légèrement tremblante (pourquoi chercher à le nier?) ; je me détendais immédiatement en découvrant enfin le visage de mon amie . Elle m’embrassa et me prit par le bras pour m’accompagner. A peine le temps d’entrevoir vases précieux sur une grande cheminée ou tableaux de maître accrochés au mur lambrissés, et je me retrouvais dans le grand salon. Je croisai une soubrette qui quittait le même salon. Son sourire , même si j’avais bien conscience qu’il était un des éléments indispensables de son métier, me fit bien plaisir.
-Georges, nous avons une visite, annonça mon amie, d’une voix chantante.
L’homme se tenait bien droit, assis dans un grand fauteuil de cuir fauve.
C’était un grand type costaud, au visage carré avec des cheveux châtains à la coupe militaire et des yeux si foncés qu’ils paraissaient noirs. Je ne sais pas pourquoi, je m’imaginai découvrir un petit homme aux cheveux blancs, chétif et renfermé à l’allure de comptable. Mais, Il devait mesurer un mètre quatre-vingt et peser dans les cent kilos ! Je me demandait par quel miracle sa puissante musculature ne faisait pas éclater toutes les coutures de son très élégant complet anthracite à fines rayures. A côté de lui, nous faisons figure, sa femme et moi , de deux naines sous-alimentées !
Sa compagne, justement , s’occupait elle-même de faire le service (petits gâteaux et thé vert) en conversant avec moi de choses et d’autres. Elle me rappela même quelques souvenirs communs un peu « piquants » comme si son mari n’était pas présent dans la pièce. Il n’avait ouvert la bouche jusqu’ici que pour me souhaiter la bienvenue. Même si je m’efforçai de suivre les propos de mon amie, Je ne pouvais m’empêcher de risquer un regard, entre les phrases, dans sa direction. Sa nervosité était visible. Il crispait sans cesse ses grandes mains, s’humectait les lèvres, et ses yeux sombres allaient de sa compagne à moi, comme s’il s’attendait à une soudaine attaque ne notre part.
-Vous m’écoutez, ma chère ?
Je sursautai…
-Oui, bien sûr..
-Alors, qu’est-ce que vous attendez ?
Elle était debout, face à la grande fenêtre.
-Venez voir, c’est vraiment magnifique…
Je la rejoignis
La journée tirait à sa fin. Je contemplai le ciel qui virait enfin du rouge sang au mauve, puis au violet velouté comme un raisin mûr.
Mon amie se rapprocha de moi . Nous étions maintenant épaule contre épaule.
-Vous voyez, je ne vous ai pas menti..
-C’est vrai… C’est magnifique.
Elle se pencha encore un peu plus vers moi et me chuchota dans l’oreille.
-Georges est un homme très timide et très respectueux des convenances… Vous voyez ce que je veux dire..
-Hum..
-Très vieille France, en quelque sorte
-Hum..
-C’est la raison pour laquelle il n’osera jamais vous demandez de lui faire une petite pipe…
Dans sa bouche, ces mots avaient une drôle de contenance.. Troublée, Je restai les yeux fixés sur le spectacle du ciel.
-Pourtant, je peux vous assurer qu’il en meurt d’envie.
Elle pivota sur elle-même, me fit un délicieux petit clin d’oeil et m’abandonna.
-Bon, je vous laisse. Je vais m’occuper du dîner.
Je revins vers le centre du salon. Bon, il va falloir que tu prennes les choses à ton compte, pensais-je en m’asseyant de nouveau en face du mari.
Nerveux, il l’était encore ! Pour se donner un peu de contenance, Il alluma un énorme cigare, l’allumette tomba sur le parquet. Il se baissa pour la ramasser en me jetant un regard d’excuse. Je fus la première à ramasser l’allumette. Je la jetai dans le cendrier et lui fit mon plus beau sourire en prenant sa main.Il rougit. Je m’installai sur les genoux et lui caressai l’entrejambe… Mon Dieu ! Son sexe était dur comme une pierre. La pièce était si silencieuse que le zip de la fermeture de son pantalon résonna entre les quatre murs. Sur le mur à côté de nous,justement, était accroché un grand tableau au cadre guilloché. A l’intérieur du cadre, un vieil homme au visage rougeaud et sévère nous fixait. Les yeux de l’homme (probablement un ancêtre) nous condamnaient à l’Enfer !
Cela ne m’empêcha pas de poursuivre ma mission. Bien au contraire, j’avais la délicieuse impression de le défier et je dois avouer que cela m’excitait d’avantage. Je glissai une main dans la fente du pantalon . La première chose qui me surprit, c’est la chaleur de son sexe. Mais, je n’étais pas au bout de mes surprises.. Sa bite était de taille XXL ! Je sais bien qu’on aime dire que la taille n’est pas le seul facteur pour apprécier un sexe dressé qui vous nargue.. Mais, tout de même ! Je le branlai doucement. Il n’avait toujours pas prononcé le moindre mot et se contentai de me fixer, avec des yeux beaucoup plus sympathiques que ceux de son ancêtre. Son regard s’était enfin allumé. Ses pupilles légèrement dilatées brillaient de ce feu que nous connaissons toutes et tous lorsque l’on cherche le plaisir. Je l’excitai avec la pointe de ma langue, la promenant sur le gland puis, les boules (je n’écris pas petites, comme à mon habitude parce que leur taille, croyez-moi, étaient aussi XXL!) C’est la raison pour laquelle j’eus toutes les peines du monde à les gober, chacune à leur tour.
J’ouvrais légèrement les lèvres et les présentait au-dessus de sa bite. Avant de plonger ma bouche, je le fixai , d’un regard que j’espérai coquin et pour tout dire, peut-être même très très érotique. Et hop ! Voilà votre Dame au travail ! Même si, à n’en pas douter, cette fellation n’avait rien d’un travail mais s’assimilait plutôt à une magnifique partie de plaisir. Plaisir réciproque si j’en juge par les gémissements qui se mirent à voler autour de ce visage jusque là, tendu. Le stress avait bel et bien disparu ! De mon côté, il faut vous dire que j’avais beaucoup de mal à garder une telle bite dans ma bouche. Je salivais tant que je pouvais et mes groumfs et autres ouuufs… N’avaient rien d’érotique ! Aussi, lorsque, emportée par la passion, je me risquai à une gorge profonde, je failli m’étouffer ! Je remontai vite à la surface pour prendre un peu d’air, comme un plongeur enivré du spectacle sous-marin se résout à remonter dans le triste monde. Et, aussitôt ma provision d’air reprise, je repartais de plus bel vers le pays des délices. Je senti son corps d’athlète se raidir. Dans ma bouche, les veines de son sexe palpitaient fiévreusement. J’accélérai encore le rythme autant que je pouvais. Il lâcha un grand cri rauque et se libéra de tout son foutre. J’avalai et j’avalai encore ! Mon Dieu ! J’ai bien cru qu’il ne s’arrêterait jamais de jouir encore et encore ! Puis, je restai quelques secondes le sexe en bouche, ressentant jusqu’aux palpitations effrénées de son coeur. A ce moment précis nous faisons vraiment corps, j’avais l’impression que nous n’étions lui et moi, qu’une seule et même personne. Un être double, totalement hors du monde. Mais, il faut bien revenir à la réalité, hélas. J’eus tout juste le temps de me séparer de mon double avant que la petite bonne entrevue tout à l’heure ne fasse son entrée dans le salon.
-Monsieur a appelé ? Demanda-t-elle d’une petite voix douce, pendant que je tentais de reprendre une expression totalement détachée.
-Non, Béatrice, répondit le maître de maison, d’une voix beaucoup plus forte.
Probablement entraînée à se montrer toujours discrète, la demoiselle fit volte-face et quitta le salon sur le champs.
A peine avait-elle tourné les talons que son maître se redressai, puis, vint se positionner à côté de moi pour me présenter sa pochette de soie. Je l’acceptai et jetant un bref regard en direction du vieil homme dans le cadre je pensai :
-Eh, oui, mon vieux. Il faut t’y faire, les mœurs ont bien changés !
Evidement la soirée ne faisait que débuter.. Après dîner… Mais, je vous raconterai tout cela une autre fois.
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