Ce jour-là, quand j’ai confié à la nana de mon père que je me prostituais pour payer mes études, elle n’a pas répondu tout de suite. Elle a tiré sur sa cigarette en me regardant dans les yeux, puis soufflé patiemment sa fumée en se détournant de moi.
Nous étions chez mon père qui n’était pas là. Sa nana s’appelait Sabine et on s’entendait bien. Assises toutes les deux dans le canapé du salon, nous en étions à notre quatrième verre de kir. Sabine était la première à qui j’osais avouer que je faisais la pute.
Elle m’a répondu :
« Ton père et moi, si on avait eu assez d’argent, on t’aurait aidée… »
« Ce n’est pas votre faute, dis-je. Et n’en parle surtout pas à mon père. »
« Ne t’inquiète pas, ça restera entre nous, dit Sabine en se penchant vers la table basse pour nous resservir des kirs. »
Elle avait 37 ans. Onze ans de moins que mon père. J’en avais 19. J’étais en deuxième année de lettres modernes et j’avais de bons résultats. La bourse d’études et la pension alimentaire de mon père n’étaient pas parvenues à me permettre de joindre les deux bouts à la fin du mois. L’idée de me prostituer était venue d’une émission que j’avais entendue à la radio.
Sabine me tendit mon verre, puis elle prit le sien et on trinqua.
Elle aimait boire. Moi aussi.
« Combien tu te fais ? dit-elle. »
Je répondis en reposant mon verre sur la table :
« Plus ou moins deux milles. »
« Par mois ? »
« Non, à peu près en dix jours. Quand j’ai deux milles, je fais une pause, puis je recommence. »
Elle avait haussé les sourcils en écoutant ma réponse :
« Tu veux dire que si tu le voulais, tu pourrais te faire six milles dans le mois ? »
« Oui, plus ou moins. »
Elle prit une gorgée de kir et dit :
« Ouah… Quand je vois le salaire de misère que je me fais en vendant des godasses 35 heures par semaine, ça me ferait presque réfléchir. »
J’ai souri et dit :
« Tu es sérieuse ? »
Elle n’a pas répondu tout de suite. Elle a reposé son verre et allumé une autre cigarette. J’aimais bien la regarder fumer. Le dessin de ses lèvres était magnifique quand elle en décrochait son mégot pour souffler la fumée.
Elle s’est tournée vers moi en disant :
« Garde pour toi ce que je vais te dire. »
« Evidemment, dis-je. »
Elle a souri, tiré une autre tafe, puis dit :
« Au collège, je suçais pour du fric. C’étaient des francs à l’époque. Je taillais des pipes dans le local du gymnase du bahut et dans les caves de la cité où j’ai grandi, pour trente ou quarante balles. »
J’avais figé mes gestes. Je la regardais. Je ne savais pas quoi dire.
Elle a continué :
« Vers la fin de la troisième, j’ai commencé à coucher, sans capote. Et je l’ai fait au lycée, ensuite. Jusqu’en début de terminale, à l’époque où ma mère a épousé un mec qui était plein aux as et qui me donnait autant de fric que je le voulais. Je n’ai plus eu besoin de coucher avec des mecs de mon âge. Par contre, je couchais avec lui. »
« Sérieux ? dis-je. »
« Ça te choque ? dit Sabine. »
J’ai avalé mon kir d’une traite et répondu :
« Je peux te prendre une cigarette ? »
Elle s’est empressée d’att****r son paquet et de me le tendre. J’en ai pris une et elle m’a donné du feu. Elle a reposé son briquet sur la table, puis elle a changé de position dans le canapé.
J’ai fini par lui répondre :
« Il avait quel âge, ce mec ? »
« La cinquantaine, dit Sabine. Il était plutôt cool avec moi et ma mère n’en a jamais rien su. Par contre, elle aurait dû se marier avec lui, car il est mort d’une crise cardiaque l’année où je suis entrée à la fac. C’est son fils unique qui a hérité. Ma mère n’a rien touché. Quelle connerie… Et toi, quels âges ont les hommes avec qui tu couches ? »
J’ai haussé une épaule et dit :
« Souvent la quarantaine. Parfois plus vieux. »
« Plus vieux, c’est-à-dire ? »
Je n’ai pas osé la regarder en répondant :
« Cinquante, soixante. Ils payent très bien. »
Elle me fixait du regard en tirant sur sa cigarette. Elle portait une robe blanche assez courte et souple, à petites bretelles. Elle avait les cheveux mi-longs et de grands yeux marrons dotés de longs cils.
« Ils te demandent quoi ? dit-elle. »
Je fumais à toute vitesse. Une tafe toutes les dix secondes. Et je buvais, j’étais un peu nerveuse.
« Des trucs tordus, des fois, dis-je. Mais ça paye bien. »
« Tu me trouves indiscrète ? dit-elle. »
J’ai remué la tête et répondu :
« Non, c’est juste que tu es la première à qui j’en parle. »
« Et tu as honte ? »
Je me suis penchée en avant pour écraser mon mégot dans le cendrier et j’ai dit :
« Non, pas honte. »
« Ils te demandent quoi ? insista Sabine. »
J’ai soupiré. Une petite voix me suggérait d’en rester là et de rentrer chez moi, tandis qu’une autre me poussait à poursuivre. Je me sentais bien avec cette femme. Et puis j’étais pompette.
Je lui ai dit :
« Je me fais souvent des couples. »
Elle a souri et pris une gorgée de kir.
Puis dit :
« Tu veux dire que tu baises avec leurs femmes ? »
« Pas tout le temps. Il y a des femmes qui se contentent de me regarder baiser avec leur mari. »
« Mais tu baises avec certaines ? »
« Oui. »
« Des femmes de quels âges ? »
Mon verre était vide.
« Entre quarante et cinquante-cinq, dis-je avant de me pencher vers la table pour remplir les deux verres en essayant de ne rien verser à côté. »
Sabine me suivit des yeux.
Puis elle dit :
« Eh bien, on en a des secrets toutes les deux… »
J’ai souri. Je n’ai rien dit.
Elle a pris son verre en me remerciant et j’ai pris le mien.
Elle a bu une gorgée en me regardant, puis elle m’a dit :
« Tu aimes les femmes ? »
J’ai dû rougir à cet instant, car elle venait de poser le doigt sur un point sensible. Je n’ai pas souri en répondant :
« Oui. »
Le soleil projetait des figures géométriques éblouissantes sur le sol du salon et on entendait le murmure incessant de la circulation dans la ville. Une sirène de police ou de pompiers par moments. Des klaxons. Il faisait chaud. Nous étions fin juin.
J’étais pompette. Sabine aussi.
Au bout d’un moment de silence, elle m’a dit :
« J’ai quelque-chose à te dire. »
Pour seule réponse, je l’ai regardée.
Elle a précisé :
« Je voudrais sucer ta petite chatte de pute pendant que tu me racontes les trucs tordus que des clients te demandent. »
Deux minutes plus tard, j’étais à poil dans le canapé, les cuisses ouvertes en direction de Sabine qui s’était mise à poil aussi, puis à quatre pattes pour approcher sa langue de ma moule.
Elle y donna deux longs coups de langue, puis elle me fixa du regard :
« Cite-moi des trucs tordus. »
Puis elle replongea entre mes cuisses et je fermai les yeux. Elle bavait sur ma chatte avant de laper comme une chienne.
J’ai dit :
« Je me gouine avec des femmes devant leurs maris. Elles me demandent de m’asseoir sur leur bouche. Ou alors c’est l’inverse : elles viennent poser leur chatte sur mon visage pendant que leur mari me pénètre sans préservatif. Continue de me bouffer comme ça, s’il te plait… »
Sabine leva les yeux vers moi et dit :
« Je continue de te bouffer si tu continues de me raconter. »
Et elle replongea.
Je me touchais les seins, les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés.
J’ai continué :
« Parfois, je vais dans une chambre avec l’homme pendant que la femme reste dans la pièce à côté. Ils me baisent en me traitant de tous les noms ou en me faisant des câlins, tout dépend des clients. Il y en a qui aiment que je les appelle « Papi”, ou bien « Papa”. Ça ne me dérange pas. »
Sabine releva la tête :
« Est-ce que ton père t’a déjà touchée ? »
« Pas vraiment. »
« Comment ça, pas vraiment ? Il t’a déjà touchée ou pas ? »
Je ne la regardais pas. J’étais tournée vers la fenêtre du salon qui donnait sur des toits de la ville. Et pendant une seconde, je me suis demandée si par hasard quelqu’un n’était pas en train de nous observer avec des jumelles.
J’ai répondu :
« Juste des petits bisous affectueux sur la bouche, parfois. Une seule fois, il m’a touché les seins. J’avais douze ans. Il était ivre. Mais je garde un bon souvenir de ce câlin-là. »
« C’est vrai ? Tu as aimé ? »
« Oui, dis-je en refermant les yeux. »
« Est-ce que tu aimerais qu’il te tripote un peu, un soir où je serais là, avec vous ? Qu’il te touche les seins pendant que vous vous embrassez sur la bouche devant moi ? »
J’étais sur le point de lui répondre quand elle ajouta :
« Est-ce que ça te dérangerait de faire l’amour avec ton père, pendant que je me masturbe en vous regardant ? Dans ce salon, là. Dans ce canapé. Ou dans la chambre ? Est-ce que ton père t’a déjà vue à poil depuis que tu as cessé de sucer des queues au lycée, petite pute ? »
« Oui, dis-je aussitôt. »
« A quelle occasion ? »
J’étais au bord de jouir.
J’ai dit :
« Il m’a surprise dans ma chambre avec une fille. »
« C’était qui, cette fille ? »
« Elle s’appelait Laura. On était ensemble à la fac. »
« Continue, dit sabine en replongeant sa tête entre mes cuisses. »
« On se gouinait souvent, elle et moi. J’avais cessé de me prostituer, mais elle aimait que je lui raconte ce que ça faisait de se faire défoncer la chatte et le cul par des inconnus qui te filent du fric. Et elle a fini par le faire à son tour. Quelques semaines plus tard, pendant qu’on baisait toutes les deux, elle m’a dit qu’elle commençait à aimer ça. »
« La petite putain… dit Sabine entre deux coups de langue. »
« Oui, dis-je en me remémorant le corps de cette fille avec qui j’avais couché je ne sais combien de fois. »
Puis j’ai joui sur la langue de Sabine.
Ensuite, elle s’est relevée et s’est mise debout au-dessus de moi. Elle a écarté les jambes en pivotant et posé son cul sur ma bouche, et je me suis mise à lui bouffer la chatte, tout en me caressant le clitoris. Mes gestes étaient nerveux et la moule de Sabine avait goût de miel. Cette moule dans laquelle mon père fourrait sa queue. Dans laquelle il éjaculait probablement. Alors j’ai ouvert grand mes cuisses en imaginant qu’il approchait sa queue, puis qu’il me la mettait dans la chatte. Bien profond. En me disant qu’il n’avait jamais cessé de se branler en se remémorant mon cul le jour où il m’avait surprise en 69 avec ma copine, dans ma chambre. Mon cul et mes petits seins quand je m’étais redressée pour lui dire :
« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »
J’ai de nouveau joui et j’ai entendu la voix de Sabine dire :
« Tu me donnes envie de recommencer à me faire payer, petite pute. Veux-tu bien garder ça pour toi ? »
J’ai secoué la tête à l’intersection de ses cuisses, sans prononcer un mot. J’adorais le goût de sa chatte et de son cul.
Elle a ajouté :
« Je vais le faire, dit-elle. »
Je n’ai rien dit, je la léchais.
Puis elle a répété :
« Je vais le faire. »
Et j’ai senti sa mouille couler sur mon menton. Elle a crié de plaisir et j’ai lapé sa mouille sans cesser de me branler le clito.
C’était juste avant que mon père surgisse dans le salon.
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