5. Jeudi
Au matin, je redescends dans ma chambre, heureuse de ces instants de plaisir féminin. Calme et sereine, me voilà prête à recommencer…
Douche, bain d’eau douce, bain de mer. Je patiente près du bar dans un vieux fauteuil en cuir.
Marie arrive sur le coup de midi, pimpante, enjouée, nous montons dans ma chambre.
– Alors cette semaine de vacances ?
– Oh, extra que du bonheur ! Les gens sont charmants par ici et s’évertuent à me rendre ces vacances exceptionnelles…
– Oh et pour notre plaisir, tu m’invites à partager une de tes journées…
– Oui, je te reçois comme ma cousine, ce qui est discret par rapport au personnel et évite les commentaires, deux femmes tu comprends…
– Je te comprends, ton hôtel est un lieu si agréable, où tout le monde lie connaissance avec tout le monde, je vois… Je suis émoustillée…
– Et toi, tu as pu te libérer ?
– Bien j’ai dû donner un peu plus avant de partir…
– De ta personne ?
– Heu… En effet. Cédric, mon patron, est méfiant, jaloux, possessif et collant… Mais il me paie bien, me laisse des responsabilités, et me saute de temps à autres, ce qui me permet de mieux gérer mes augmentations et ma carrière…
– Et chez toi ?
– Calme plat, je pense que mon contrat est en fin de vie et qu’à la prochaine occasion on l’invalidera…
– A ce point ?
– Je suis trop hors de chez moi, j’ai mon travail, je pars souvent avec mon patron ou seule. Je ne suis pas de bois, j’ai des occasions, je ne vais pas me voiler la face, j’ai envie de vivre…
– Il ne fait plus partie de ton avenir…
– Exact ! Moi j’ai tourné la page et il le sait, donc nos vies sont séparées.
Elle est ravissante, en colère.
– On mange d’un plateau en bord de mer ?
– Volontiers. Et puis le bain, le sable, une balade à pieds vers le port.
– Tu…
Je ne peux rien rajouter, ses lèvres sont rivées aux miennes et ses mains… Je suis nue en un clin d’œil, je ne peux qu’accepter la défaite…
– J’en rêve depuis 3 jours…
J’adore ce genre d’apéritif, au goût poivré, une peau fraîche, elle l’a fait pour moi !… Rasée !
Sa chatte est lisse, douce, ma langue se régale, elle s’est écartelée au centre du lit pour que je sois la première à en profiter…
Elle est encore plus désirable ainsi, abandonnée, coquine… Je la mange jusqu’à plus soif, et elle me rend son plaisir, jusque moi aussi, je crie le mien… Nous restons un instant enlacées, puis décidons de manger. Habillées de nos maillots, nous courons dans le couloir, l’escalier, jusqu’à la plage où deux transats sont occupés, nous repoussant au second rang… Parfait pour s’échanger des regards ou d’autres choses…
Après un bain rapide et lénifiant, nous prenons notre plateau plage, que nous savourons avec un certain appétit… Souriantes, gaies, nous attirons quelques regards…
Nous nous levons et retournons dans l’eau délicieuse, 25 degrés, douce, sans vent donc sans vagues… Nous marchons dans l’eau et lorsque nous sommes suffisamment éloignées, nous nous serrons l’une contre l’autre et échangeons une étreinte passionnée qui réveille nos corps…
– Non, attendons, pas ici…
– Dommage… J’ai encore envie…
Je ne peux m’empêcher de passer ma main, en toute discrétion, dans sa culotte de maillot pour caresser sa vulve glabre, si sensuelle que j’en ai l’eau à la bouche…
– Fais-le rapidement que l’on soit à égalité…
– Oui, j’ai rendez-vous lundi, c’est toi…
– Mais je sais…
– J’ai envie d’un tatoo aussi…
– Ah ? Et où ?
– J’hésite… Sur le ventre, mais on ne le verra que sur la plage…
– Au moins…
– Oui… Sur le bras, un dragon rouge…
– Et sur le pubis, genre « Entrée des artistes… » ou « broîte à plaisir », « Jeux interdits »
– Non… Un petit dessin super craquant sur l’épaule… Papillon, fleur, multichrome… J’y réfléchis…
– J’adore tes seins… Une petite fleur ?
– Pourquoi pas ?…
Elle me les prend, les malaxe, ils sont libres… Je fais attention à les garder sous l’eau…
– Ouh… J’ai encore envie de toi…
– De moi ou d’une queue ? Ça fait longtemps que tu ne l’as pas fait avec un bel homme, puissant, endurant, à te faire crier toute une nuit ?
– Oh !… C’est enfoui dans mes souvenirs de jeunesse…
Nous rions de bon cœur en retournant sur la berge… Nous nous allongeons un moment, revenues sur notre emplacement.
Après un bon bain de soleil, nous décidons de bouger… Nous nous habillons dans ma chambre après une douche ensemble…
Belles et fraîches nous descendons et prenons la direction du port par la promenade. Il fait bon, beau, nos jupes volent sous un léger Mistral…
– C’est beau hein, ce port avec toutes ces barques de pêcheur, multicolores…
– Oui, et les voiliers là-bas, je m’invente parfois des voyages, dans les mers du sud, au bras d’un pirate qui me séquestrerait…
– Ah ?
– Mais je suis consentante…
Nous faisons le tour du port, par le quai, jusqu’à la digue et au phare.
– Regarde, il y a une sortie dans un quart d’heure, ça te dit ?
– Pourquoi pas…
On s’avance vers le bateau… Un homme barbu, jeune nous dévisage…
– 13 euros, pour la balade, plus 1 heure de visite de l’île aux fleurs ?
– Oui, je vous emmène sur l’île en navigant à la voile, puis 1 heure de libre, elle est petite, mais très riche en fleurs, une belle plage de sable fin sur l’autre versant, et on revient, à la voile. Ça fait près de 2 heures en tout, car je prends le temps…
– Nous sommes seules ?
– Oui, départ dans 15 mn, à 15H00…
– Vous partez quand même ?
– Je ne dépense rien à la voile…
– On peut se baigner là-bas ?
– Oui, et il y a même un coin naturiste si vous n’avez pas de maillot…
– Ça te dit ?
– Je pense que mon rêve se réalise, sauf la mer du sud, quoique…
– Il est beau…
– Chut, il entend…
– Je m’imagine dans la cabine…
– C’est moi qui pilote alors…
– Heu, non, toutes les deux si tu préfères, à l’ancre…
– Je préfère…
– Jalouse !…
– Nous sommes d’accord…
– 10 minutes ?
– Vous nous laisseriez ?
– Je suis vide donc je ne pars pas sans vous…
– Ah, vous êtes… C’est dommage, on espérait…
– Ça va pas non ? Tu exagères…
– Oh, il n’est pas assez futé…
– 10 minutes, je dois refaire le plein !
– Tu vois, il parle d’essence…
– On attend ici, c’est mieux que risquer la panne sèche au mauvais moment…
– A qui vous le dîtes, j’en serais déshonoré…. Ma réputation s’effondrerait…
– Réputation ?
– Oui, regardez l’enseigne…
– « Toujours prêt, par tous les temps ! » C’est coquin…
– Ah ?…. Non ?….
On se met à rire aux larmes… Tandis qu’il largue les amarres et s’éloigne dans le port… Au moteur…
10 minutes plus tard, le revoici, il nous fait embarquer, puis pousse son moteur et nous sortons du port, direction l’île aux fleurs. Nous réglons la sortie, assises sur la banquette.
– Il fait combien ?
– 9,50 mètres et 1,20 de quille…
– Et le mat ?
– Eliane !….
– 12/13 mètres, je n’ai pas mesuré…
– Je rêve…
– Eliane !
Il stoppe le moteur, nous explique ce qu’il faut faire et ne pas faire, surtout attention à la bôme en cas de manœuvre rapide… On peut visiter la cabine…
Il y a des boissons au frais. On peut enfiler nos maillots, attention au soleil si l’on n’a pas été exposée récemment… Sinon, conseil de marin, un peu de crème, surtout sur le visage et le haut du corps…
Bien je trouve la crème, enlève mon Top, et seins à l’air, je me passe de la crème solaire, puis Marie me rejoint, se met torse nu, et m’aide à me tartiner… Je lui en passe à mon tour…
Il est gêné, rouge, il ne pensait pas qu’on le ferait si vite…
– Ça te dérange si, malgré notre âge, on se met nues du temps qu’on arrive ?
– Heu… beu… N…. on….
Aussitôt dit… Notre marin qui a l’habitude des fortunes de mers, semble être perturbé, mais ne laisse rien paraître, jouant les maîtres à bord, et surveillant avec plus d’attention les voiles qui se gonflent…
– Il n’y a pas que les voiles…
– Eliane !… Mais ton sens de l’observation est très pointu !
En effet, le pantalon serré fait désormais une bosse…
L’île est encore loin, même si on file avec un vent établi, de nord-nord-ouest.
On file 8 nœuds, mais il n’y en a qu’un qui nous intéresse…
– Tu crois qu’on peut ?
J’opine du chef…
Nous passons tout contre lui pour aller nous étendre à l’avant, sur un bain de soleil déposé à cet effet… Petit matelas, scotché sur l’avant qui nous permet de nous abandonner aux douceurs du large…
Maintenant il a plus de mal à nous éviter du regard, puisque nous nous trouvons dans l’axe du navire, sous la voile d’avant…
– Il est craquant…
– Je ne sais pas, je n’ai pas essayé…
– Ouah…. Tu es vraiment en manque chérie…
– Si on le jouait lesbos…
– Pas besoin de se forcer, viens !…
Nous nous tournons l’une vers l’autre, et tendrement, nous échangeons un baiser langoureux et torride, qui me fait plus d’effet que je ne pensais, elle est vraiment chatte…
Je le lui rends, en jetant un œil sur notre navigateur…
Pas de doute, le mat est superbement dressé, il est chaud comme la braise, nous nous étendons…
– Tu n’as rien mis sur tes seins…
– Je…
– Chut !
Il nous prévient en bredouillant, de notre arrivée proche, et que nous pouvons nous rhabiller, le petit port comporte un bar et un magasin de souvenirs…
– Dites, on ne peut pas aller directement sur la plage naturiste ?
– Heu… Oui… Je peux tout, je suis le capitaine et seul maître à bord !… Pourquoi pas ce n’est pas loin après tout et le mouillage est autorisé…
– Ah, pour le mouillage…
Je reçois un coup de coude… Et je me tais…
Il nous emmène sur l’autre versant, et le demi-tour est agréable car l’île semble déserte…
En arrivant vers la plage, nous découvrons très peu de monde, il choisit un point carrément isolé, loin de l’accès piéton et des sentiers, sans doute…
Il jette l’ancre après avoir affalé les voiles, le bateau est stable et peut tourner au gré du vent… Il jette une autre ancre par précaution afin de le stabiliser, nous expliquant que parfois le vent est capricieux… Nous descendons par la poupe qui dispose d’une échelle…
L’eau est délicieuse, il nous propose un sac étanche pour emporter serviettes, boissons, casquettes…
Le temps qu’il fasse le tour du bateau pour le sécuriser, il met les pare-battages, ferme la porte, enlève les clés, coupe l’essence, relève le moteur car il avait terminé l’accostage avec…
Nous sommes déjà en train de choisir un endroit où nous poser, nous ne voyons personne…
Il nous rejoint, retire et étend nos serviettes sur le sable super fin et d’un blanc immaculé…
– Super, vous avez eu raison, je viens rarement ici. C’est tranquille et très agréable, on ne voit pas la côte…
– J’y retourne, j’ai eu chaud sur le bateau…
– Que c’est bon de se baigner nue… Allez, faites comme nous, nous avons une certaine expérience du physique de l’homme en général…
– Et des beaux en particulier…
Viril, le torse poilu, des biceps conséquents…
– Nous c’est Marie pour moi, Eliane mon amie…
– Yann, je suis breton…
Nous pouffons… On est tombé sur le seul breton de la côte sud-est…
Il entre dans l’eau à notre suite, il avait retiré son Marcel en descendant.
Elle est claire, le sable va assez loin ce qui lui donne une couleur de tropique…
– Tu fais ça depuis longtemps ?
– 3 ans…
– Le bateau est à toi ?
– Non, à mon père et un ami, ça vaut cher, mais c’est mon héritage, j’en prends soin…
– Ce doit être agréable tu es en vacances toute l’année…
– Oh, non je bosse dans un resto à partir d’Octobre, et reprends vers Pâques…
– Pauvre loup de mer…
– Eliane, tu es moqueuse pour notre capitaine… J’aimerais revenir saine et sauve…
– Je… je viens d’être mordue…
– Où ?
– A la cheville, là…
Il se précipite,
– Donne-moi ta jambe. Plus haut… Je ne vois rien ! Ah ! Si sans doute un fil de pêche, ce n’est rien, ta jambe est toujours aussi belle…
– Oh, mais il se moque de moi…
Elle se pend à son cou… Leurs lèvres se joignent… J’aperçois le membre se lever dès qu’il la serre dans ses bras et qu’il touche ses seins…
– Je ne peux rien cacher de mon état…
– Je t’en prie, on va pouvoir s’en occuper je pense, ce n’est rien, juste une réaction appropriée…
– Nous aussi, mais on ne le voit pas…
Je prends le membre dans ma main, sous l’eau maintenant, et le caresse ardemment… Il est de plus en plus dur, et se tend démesurément…
– Et bien, je ne suis pas déçue…
– Ne gâche la marchandise Eliane… Allons…
Nous sortons en courant, nos seins ballottent, son pénis bat aussi la chamade… C’est toujours marrant un homme qui court à poil…
Marie s’allonge, il se met à son côté, je l’encadre…
Le sexe est toujours excité, je le prends, le coulisse doucement…
Il passe sa main entre les cuisses de Marie qui lui offre son sexe rasé, magnifique trésor de pirate… Je me penche sur lui et embouche le membre…
Tandis que ma tête dodeline sur le membre turgescent, j’entends les premiers râles de Marie…
J’en ai autant envie… Je me caresse devant lui… Il me donne un baiser merveilleux de fougue, d’excitation, soufflant entre mes cuisses, il vient me lécher, à plat-ventre, puis se tourne vers Marie pour lui offrir son sexe à son tour…
Notre trio monte en puissance, il monte sur moi, écarte mes cuisses et me prend sans attendre… Il glisse, m’ouvre, au quart de tour, il m’a pénétrée, violée, non…
Je gémis dès qu’il se met à me prendre en cadence, comme un marathonien…
Ecartelée, Marie caresse mes seins, je jouis une première fois… Il m’embrasse, elle aussi…
Ca le rend fou de nous regarder… Il me laboure, je m’envole…
Mes cris et mes râles se perdent dans le bruit des vagues, il continue, continue…
Marie se masturbe, Yann prend la relève, ses doigts la pénètrent… Elle aussi se mêle à mon concert…
– Oh !… Hou !… Oui !… Vas-y !… Prends-moi…
– Moi aussi, viens !… J’ai envie de ta queue… Prends-moi aussi…
Il me délaisse et plonge immédiatement dans le vagin ouvert, béant…
Son cri me déchire, il la pénétrée d’un coup, puis la lutine à plein régime, la portant aussi à un orgasme…
– Oui !… Oh !… Oui !… Viens !… Encore !… Baise-moi !… Continue… Viens !… Plus fort !… Encore, oui !… Encore !… Je viens !… Oui… Oh… Oh !…. Là !….
Complétement écartelée, elle l’accompagne jusqu’au bout en soulevant son bassin vers lui, plaquant ses fesses en cadence, l’aidant à la posséder au plus profond…
Elle jouit pleinement, gémissant jusqu’à ce qu’il expulse sa semence, dans un râle démesuré, et des coups de reins qui explosent sa chatte…
J’assiste sans participer, tant le spectacle de mon amie est divin, abandonnée sur cette plage, nue, ouverte, le sexe rasé encore béant, dégoulinant de sperme, les lèvres rougies par l’action, abandonnée et heureuse…
Je la prends dans mes bras, la serre contre moi, caresse ses seins, son corps alangui, elle me sourit, je m’allonge presque sur elle…
Je sens alors Yann venir entre mes cuisses qui se sont écartées, son sexe s’immisce en moi, trouve ma porte, pousse, me pénètre… Je m’ouvre doucement, ne m’y attendant pas et croyant qu’il récupérait…
Mais non, il glisse en moi facilement, lubrifié par les sécrétions vaginales de Marie, mélangées à son sperme…
Il a de la ressource, et me possède complétement…
Je sens buter ses parties contre mes fesses, la queue raidie contre mon utérus, énorme, maintenant, longue et large, puissante, infernale…
Il me possède en cadence, prenant mes seins, malaxant tendrement, pinçant mes tétons surexcités… Je jouis déjà… Il va et vient comme un piston infernal, j’explose d’un orgasme sonore, m’emportant dans les abîmes des sens…
Je ne vois plus rien, n’entends plus rien, seul son piston continue à fourrer mon vagin, je suis un chiffon, une poupée, il me porte encore plus loin, je deviens sa chose, sa sirène…
Je ne peux rien avaler ce soir, tendrement enlacée avec Marie au fond de mon lit, je me repasse ces images, cet après-midi de démence, d’un seul amant pour nous deux, qui nous a transportées avec son bateau, avec son sexe, avec sa langue divine et ses larges mains aux doigts effilés… Il nous a donné tant de tendresse que l’on s’est endormies en savourant ses baisers, les mains entre nos cuisses ouvertes…
Je le ressens encore entrer en moi en pleine nuit, la bouche de Marie contre la mienne, je viens de lui donner un baiser, elle aussi lui faisait l’amour en rêve, elle m’a appelée Yann…
6. Vendredi
Le réveil est épouvantable… J’ai froid, je suis nue, lovée entre deux corps… J’ai une couverture, un duvet, il fait bon, je suis bien… Le soleil… Le soleil ? Dans ma chambre ?
Nous avons passé la nuit sur la plage, tous les trois, à chanter, à boire, à rêver, à faire l’amour…
Il est allé chercher de quoi nous recouvrir, nous border, nous offrir de l’eau fraîche, du jus d’oranges, des biscuits… Et du cognac… Pas mal de cognac…
Il nous regarde… Je soupire, Marie aussi, s’étire…
– Où suis-je ? On a fait naufrage ? Tu es là Eliane ? Oh, mais, je ne comprends pas…
– Rassure-toi, nous allons bien, très bien… Viens te doucher, la baignoire est immense dans cet hôtel aux milliards d’étoiles…
– Oh, mon dieu, et mon travail ?
– Il est sept heures, tu travailles à 9 heures ?
– Oui… Allez debout, non, nous n’avons pas rêvé cette nuit…
– Mon dieu, il nous a…
– Pas forcées, non… Un des plus merveilleux amants que j’ai rencontré…
– On le garde ?
– Ah, faut le lui demander…
Bateau, habits, port, hôtel… Elle me quitte l’air triste…
– Je te veux… Tu es un ange… Je te veux chez moi, avec moi, toujours…
Son image s’estompe, sa voiture a pris la direction de l’autoroute…
Je range un peu ma chambre, rejoins mes affaires, fais le tri, mets une robe… J’ai mis une heure avant de m’apercevoir que j’étais nue…
Je suis en mode automate…
J’ai passé la nuit au clair de lune avec deux amants, Yann et Marie…
Que de chemin parcouru dans ma tête, dans mon corps…
L’eau douce de la piscine me fait du bien, je dors sur le transat jusqu’à midi…
J’ai faim…
– Je t’ai cherchée hier soir…
– Ah, nous sommes restées en ville et elle a voulu me faire visiter son appartement, nous y sommes restées dormir, c’est grand, son mari était là…
– Je vois tu es crevée…
– Oh, non, pas ce que tu crois, son mari est moche, nous avons papoté et rattrapé des années de complicité…
– Pas de sexe ?
– Pas de sexe voyons, ma cousine Marie…
– Pas même son mari ?… Tu baisses…
– Oh, ce repos m’a mise en appétit…
– Viens, mange avec moi, j’ai cuisiné ce matin, on m’a apporté deux loups superbes, pêchés ce matin, près de l’île aux fleurs…
– Ah, tiens… Elle est loin ?
– Oh, non, une longueur d’amarre, de l’autre côté du port…
– Super, je vais me régaler. Je te rejoins dans dix minutes, je passe chez moi…
Le poisson est délicieux, préparé par une experte, au four, avec tout ce qu’il faut et surtout un excellent vin blanc de la région… Pic Saint loup…
Je viens de penser que je voulais emmener Marie faire les boutiques du port dans l’objectif d’y rencontrer Sean… Pour elle…
Mais ce que l’on a vécu avec notre capitaine est bien plus irréel…
– Tu connais un certain Yann qui possède un bateau et fait des sorties en mer ?
– Tu l’as rencontré ?
– Non, j’ai vu une pub, mais je ne sais pas le trouver, j’avais envie d’une sortie en mer.
– Oh, c’est le fils d’un ami… Le bateau est à son père entre autre… Il travaille ici, l’hiver et fait la saison. C’est un bon garçon, mais un peu volage et rêveur. Il aime les femmes, la vie facile, l’argent que son père lui donne… Il est jeune, mais a bourlingué, puis il est revenu ici, son pays.
– On dirait que tu le connais bien…
– Oui, c’est mon fils… Son père est mon premier mari, un breton dont j’ai divorcé rapidement… Yann préférait vivre avec son père, moi ça m’arrangeait, j’étais jeune, j’ai rencontré mon second mari, et quand j’ai repris l’hôtel, Yann est venu travailler ici, il a amené le bateau de son père, son héritage, disait-il… Il a eu l’idée de monter ces excursions, ces visites, ça a marché, mais c’est dur, il y a des aléas, le temps, la mer… Il le loue aussi… En saison, il ne vient pas à l’hôtel, il a trop peur que je l’embauche…
– Ah…
– Il t’intéresse ?
– Non… C’est sa pub qui m’a intriguée… « Toujours prêt, par tous les temps ! »
– Oui, il est comme ça, un peu provoc…
– Il a l’air beau sur sa photo.
– Oui, il fait vraiment marin, son père est un loup de mer, plusieurs fois titré en voile…
– Ton fils a pris le virus.
J’aimerais le revoir avant de partir, mais quand ? Le temps file à une vitesse, demain samedi, vacances finies… Et puis mardi j’ai mes amis chez moi…
Et Eve, elle est spéciale, avec Sean, un aventurier du sexe…
Finalement, en une semaine, j’ai connu :
Marielle, Paul, Henry, Gina, MH, Eve, Marie, Sean, Thierry, Adam, et Yann
6 hommes, 5 femmes… parité non atteinte, il manque une femme…
– Tu as d’autres enfants ?
– Non, pas avec mon second mari.
– En tous cas je t’ai vue à la villa, tu assures… Tu aimes ça, le sexe, les hommes…
– Les femmes aussi, Eve est une amante attitrée. Lorsqu’elle est seule ou moi, on passe un week-end ensemble, à refaire notre vie… On fait l’amour comme des chiennes, elle est grave, excessive parfois…
– Oui, je l’ai vue… Vous prenez des hommes ?
– Non, rarement, elle a assez d’aventures, elle est libre, ses magasins marchent bien. Elle a pas mal d’occasions, entre femmes… Sean est un de ses amants attitrés, mais tu vois, ils sont libertaires… Indépendants. Elle aime cette vie, entre débauche et travail. Je l’aime bien, elle est différente de la plupart des femmes que je connais.
– Et moi ?
– Oh, tu es ma perle… Viens, on va refaire le monde…
Je la suis dans la chambre et entre dans son monde de douceur…
J’arrive tout de même à jouir, quelle santé, je suis hors d’haleine lorsque je redescends dans ma chambre…
Je me douche, me change et cours vers le port, elle m’a émoustillée avec ses confidences sur Eve, Sean, et surtout Yann…
Le bateau est là, tout seul, il semble fermé, la pancarte gît à terre… Je monte à bord et frappe à la cabine après avoir ramassé son enseigne…
– Ouais ? Qui est là ?
– Une pauvre naufragée…
– Eliane ? Je te croyais partie, avec Marie…
– Non, je pars demain. Justement je voulais te remercier, tu m’as fait vivre, avec Marie, des instants magiques, des moments de pur bonheur, de nature, de mer… Une nuit à la belle étoile, dans tes bras…
Une larme s’échappe et coule le long de ma joue…
– Je me demandais… Nous nous sommes séparés si vite. Marie était super pressée, j’avais le bateau à amarrer…
– … pour ça que je suis là…
Il se lève, il est si grand… Ses yeux bleus de loup de mer m’invitent… J’y plonge sans réfléchir… Notre baiser est inouï de tendresse, de profondeur, de passion… Je le ressens au plus profond de moi…
– Viens…
Il ferme la cabine, ouvre les écoutilles, me déshabille, se met nu, et m’emporte dans une lutte perdue d’avance, dans laquelle je me laisse couler à pic entre ses bras.
Son membre me laboure, me fait grimper aux rideaux, dans toutes les positions, dans tout le réduit, même au milieu des cartes marines, ou la tête dans la cambuse. Ainsi qu’il me fait ce que l’on avait raté, trop vidé et trop usé, il prend mon petit trou, l’agrandissant sans complexes, me faisant jouir plusieurs fois et le remplissant de son sperme régénéré…
Je n’ai plus de voix, plus de forces, juste l’envie de me laisser prendre tous les quarts d’heure et chaque fois de crier de plaisir entre deux sommes…
Le jour baisse, il est tard, très tard…
– Tu restes ici ?
– Non, j’ai rendez-vous avec mon amant…
– Tu veux retourner dans l’île ?
– Oh, oui… Tous les deux sur le sable… Tu as ce qu’il faut ?
– J’ai refait les pleins ce matin, même ton jus préféré…
– Le jus d’homme ?
– Coquine…
– Je te veux… Je veux te revoir, je… Tu me…
– Chut : Tu ne le penses pas…
– Je crois que si… Mais emporte-moi dans un autre monde, celui des fleurs, des légendes, des rêves et des étoiles par milliards…
Une heure plus tard, il fait juste jour, nous accostons au même endroit, à la voile…
Nous sortons le maximum de confort, les duvets, les boissons, des sandwiches, du café, un réchaud, et même un abri… Il avait peur du vent, la mer est calme, l’eau délicieuse, il me porte jusqu’au rivage. Je l’aide à tout installer, ranger, fermer…
Etendus sur le dos, nous comptons les étoiles, une main sur son sexe, sa tête sur mon ventre… Il me refait l’amour, à moitié dans l’eau, léchée par la houle, puis sur notre couche.
Nous nous endormons après avoir dévoré toute la nourriture, bu jusqu’à l’eau des glaçons…
Je rêve de lui, de nous, de ma putain de vie, de mon fils que je viens d’oublier presque une semaine…
Je ne veux pas penser à lui… Non….
Je veux penser à Yann… Il le remplace ? Il me fait ce que désirais faire avec lui ?
Un amour immoral, infini, un amour i****tueux, un amour de mère…
Yann est pur, beau comme un dieu, il lui ressemble…
Mon fils aussi est beau, je suis certaine qu’il est aussi viril…
Je suis en nage, je vois le visage de mon fils, une main sur mes seins… Il dort…
J’ouvre mes cuisses, ma main s’aventure, un sexe vient me prendre, me posséder.
Je crie son nom !…
– Eliane !…
– Oui…
– Tu fais un cauchemar ?
– Je crois que j’ai rêvé, oui…
– C’est qui, Marc ?
– Personne, je ne connais pas de Marc, à part mon fils…
7. Samedi
La nuit a été magique… J’ai fait un cauchemar, sans doute l’effet de l’alcool… Le vin était si bon…
Nous sommes rentrés vers 07H00, j’ai dormi dans ma chambre jusqu’à 10H00…
Douche, flemme, l’esprit perturbé par ce dont j’ai rêvé…
Nous avons échangés nos téléphones, promis de se revoir.
On s’est embrassés cent fois, avant de quitter ses bras, le ventre encore ému par nos baisers, nos caresses et le souvenir de cette nuit d’amour…
Je fonds en pensant à lui, je crois que j’en suis tombée amoureuse, et que dans mon esprit, mon fils lutte pour ne pas me perdre…
Yann est si jeune… J’ai presque le double…
Mais je ressens son amour dans nos étreintes, il me traite comme sa maîtresse, son amante, son amie…
Je vais devenir folle,
– Calme-toi Eliane… Tu manques de sommeil, tu vis a cent à l’heure, reviens sur terre…
Mes yeux se brouillent, j’aimerais rester ici…
Mes valises sont bouclées, j’ai descendu une partie ce matin, je règle mon séjour. MH est invisible…
– MH est par là, j’aimerais lui dire au-revoir…
– Oui, elle doit être revenue.
Il compose un numéro…
– Montez, elle vous attend…
Je tremble… Toc, toc, toc…
– Entre, je finis de me maquiller et de m’habiller, j’ai un déjeuner à servir…
Elle est en tenue de serveuse, robe stricte, noire, dentelle, escarpins noirs…
– Tu es ravissante…
– Tu reviendras ? On s’appelle ?
– Oui, certain, juré. Je reviens et on fait la fête…
– Tu… Je…
Elle se met à verser une larme… ce qui déclenche les miennes…
On tombe dans les bras l’une de l’autre, on s’embrasse… Tendrement…
– Mon rouge !
– Pardon !…
– Je voulais te dire… je ne lie pas souvent connaissance avec des clientes, encore moins dans mon lit… Je suis froide, professionnelle, calculatrice, avare, sèche… Tu m’as subjuguée, charmée, retournée… Jalouse ? Sans doute après t’avoir vue sur la plage, te laisser caresser par la Marielle et son gigolo… Ils sont pourris de fric, il lui passe tous ses caprices. Il est beau, il m’a draguée la première fois, mais je l’ai rembarré… Elle est douce, féline, mais c’est un requin, attention, elle est capable de sauter tout ce qui bouge pour ne rien te laisser, que des miettes… Une tueuse, mais si sensuelle et experte…
– Bien…
– Oui, j’ai craqué pour elle, comme toi… je veux te revoir car tu n’es pas pareille que ces gouines qui défilent ici en se tapant tout ce qui passe à leur portée, même des hommes… Ou des vieux…
J’aime tout de toi, j’aimerais que l’on se connaisse plus, j’aimerais que tu viennes ici, t’installer, partager ma vie…
– Tu es magique, hors du commun aussi. Si jeune d’esprit et de corps que l’on voit une copine, une rivale en toi…
– Et une belle-mère ?
– Oh !…
– Je sais tout, il ne peut rien me cacher… Tu as eu raison, il croit qu’il t’aime, toi je ne sais pas…
– Oui… J’en suis amoureuse, ça ne fait pas tout, j’ai 56 ans…
– En tous cas, tu peux revenir quand tu veux, ici, ou chez moi à la villa. Quand tu veux, pour n’importe quoi… De plus appelle-moi ou écris-moi… je veux aussi connaître tes sentiments pour Yann, si jamais tu décidais de venir pour lui… Mais ne soit pas outrée si je te demande de venir chez moi abriter votre amour… Il n’y aura jamais rien entre Yann et moi, je l’aime comme un fils, mais comme un copain aussi, on se dit pas mal de choses… Vis ce qui te tentes, ne regarde ni les gens, les autres, fais ce que ton cœur te pousse à faire, il est encore temps, j’en serai ravie si tu viens chez moi… Même pour lui faire l’amour sous mon toit… Car en hiver, pas possible de passer une nuit d’amour sur l’île aux fleurs…
Je suis abasourdie par ce qu’elle vient de me confier… Quelle leçon… Serait-elle comme moi, un peu amoureuse de son fils ?
Jusqu’à partager notre idylle…
– Tu pourrais prolonger ton séjour, la chambre n’est pas louée… Je t’offre jusqu’à dimanche soir…
– C’est vrai ?
– Je te le dis, réfléchit, personne ne t’attend, il fait beau, on pourrait inviter Eve ce soir, Sean ou Yann…
– Yann avec toi, sa mère ?
– Si tu le désires, oui… J’irai jusque-là pour te garder avec moi… Te voir avec mon fils ne me gênerait pas, il ne se privait pas dans ma chambre avec ses copines serveuses, je les voyais sur le canapé du salon, les entendais jusqu’au matin parfois et ils venaient nus au petit déjeuner, il était mon enfant…
– Tu es vraiment sa mère ?
Ah, tu es cruelle… Mais si perspicace… Oui et non, en fait, je suis tombée enceinte alors que j’étais mariée à mon premier mari… Il était en mer…Ça n’allait pas entre nous, trop âgé pour moi, trop autoritaire, trop seul avec ses courses au large…
J’ai avorté, puis j’ai regretté mon geste.
Voyant sa joie d’être père, j’ai immédiatement fait une demande d’adoption auprès d’une association stipulant expressément, un garçon, même âge ou à peu près…
Un mois plus tard on m’appelait…
J’étais aux anges…
Pendant cette période, j’ai ardemment vécu mon retard… Je me suis libérée… Parfois juste une nuit… Et je suis retombée enceinte… Il était parti deux années dans les mers australes, je venais d’être informée que mon adoption avait abouti…
A son retour, j’avais deux enfants… Aucun n’était de lui, un seul était de moi… Il les a reconnus sous son nom, nous étions divorcés officiellement… Les enfants n’avaient génétiquement que quelques mois d’écart… Ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.
Un jour j’ai appris qu’il les avait emmenés en mer, faire une tournée aux Antilles… Ils avaient trois ans… Ils ne sont jamais revenus… Puis un an plus tard, on m’a annoncé qu’un enfant avait été retrouvé par un marin, il avait été intégré à une fratrie d’une île de la Jamaïque…
Puis les gens ont eu peur, il devenait blond, fort, alors ce n’était par un de leurs fils aussi disparu et ils ont prévenu les autorités…
Impossible de reconnaître lequel était là, devant moi…
Je sais que l’ADN permet tout maintenant, mais à quoi bon ?
Je ne les avais pratiquement pas élevés, mon ex-mari avait un trauma crânien qui disparut que bien plus tard…
Je l’ai appelé Yann, un nom que j’avais donné à mon fils adopté… Celui qui était destiné à son père… Donc pas mon fils du tout… Mais…
– Il le sait ?
– Non, mais je pense qu’il est temps de lui avouer tout cela, bien qu’il soit devenu mon fils dans mon cœur, il le restera pour moi. Quant aux gens, je m’en fous.
– Ça ne te ferait rien si je devenais ta bru ?
– Certaine…
Je reste pensive un bon moment, elle me regarde…
– Bon, je dois y aller, c’est mieux ainsi, et je te remercie beaucoup de t’être confiée et de m’avoir invitée…
– Moi aussi j’ai mon service…
Je descends jusqu’à ma voiture, mon dernier sac en main. Les yeux encore un peu humides de toutes ces révélations… Yann, n’est pas vraiment son fils… Mais… Elle adore ce garçon, au-delà de l’amour maternel… Amalgame de son passé, de son espoir de le garder pour elle, comme un enfant… Quitte à sacrifier pas mal de choses pour le garder auprès d’elle…
On a vu pire dans certaines familles…
Je m’installe, jette un œil à la porte où MH me fait un signe… J’embraye, Yann se précipite devant moi, me prends dans ses bras…
– Je t’aime !
E. L’apothéose
Les deux jours suivants ne sont qu’un prolongement intime de ma semaine.
Entre Yann et MH, je suis inondée de tendresse, d’amour, de cadeaux…
Nous passons l’après-midi dans sa chambre et elle nous entend certainement du salon.
Le soir, nous venons dîner. MH est habillée d’une robe d’intérieur, très craquante…
Je glisse mes mains sur sa poitrine et Yann me surprend…
– Tu peux y aller, ce n’est pas ma mère, je peux même vous rejoindre comme avec Marie…
– Tu le savais ?
– Bien entendu, je n’ai plus dix ans. Après mon accident j’ai vécu des heures bien tristes entre mon père estropié, et toi qui était ici, loin… J’ai essayé de te retrouver, car tu ne répondais plus aux lettres. J’avais 21 ans, majeur, libre et tout l’avenir… Mon père m’a proposé son bateau pour m’aider à m’en sortir et faire quelque chose par moi-même. Je suis descendu dans le sud et t’ai cherchée. Je t’ai vue à l’hôtel… Belle femme dans la quarantaine aux formes généreuses. Tu étais si désirable… Tu organisais un bal, un soir. J’ai pu danser avec toi, on a beaucoup ri, et tu es devenue ma maîtresse dans la cave. J’étais chevelu, barbu, tu ne m’as pas reconnu, à aucun moment … Tu m’as offert de travailler ici l’hiver, et voilà… Je suis reparti en Bretagne un mois après, j’ai monté mon projet, descendu le bateau, cinq ans plus tard… Là seulement, tu m’as reconnu… On venait de faire l’amour à nouveau, je m’étais rasé… Tu as vu mon grain de beauté que tu connaissais lors de mon adoption…
– Oui, nous avions 15 ans d’écart… J’allais dans la cinquantaine, tu étais trentenaire, toute la vie devant toi… J’ai eu un grand vide… Je ne pourrai te garder, ni en tant qu’amant, ni en tant que fils… Alors j’ai financé ton projet, tu revenais l’hiver, parfois nous échangions des caresses, j’adorais me faire prendre par toi, si puissant, si tendre, si enivrant… On habitait là, tous les deux. Puis, plus tard, je t’ai surpris avec une serveuse dans mon lit, une, puis une deuxième, puis ensemble… Tu les sautais devant moi, elles jouissaient comme je le faisais… Tu n’as plus voulu de moi… Me délaissais.
– J’ai pris mon studio, puis j’ai quitté ta vie, ton hôtel et j’ai pris enfin mon essor, à trente-cinq ans… J’ai suivi ton parcours, ta déception, mais je t’avais libérée de mon souvenir…
– Tu m’as fait du mal, mais pour mon bien… Maintenant, tu vois, les choses reviennent, tu es amoureux de ma maîtresse, je te la partage si tu vis ici avec nous. Tu n’es pas mon enfant, je ne suis qu’une ancienne de tes conquêtes et je t’aime aussi, autant qu’elle… On peut faire l’amour sans réserve tous les trois, à quatre aussi… Eve, Sean, Marie et d’autres… J’adore le sexe, surtout le tien…
– MH, je t’adore et si Eliane est d’accord pour ce trio…
– Avec plaisir, juste un truc, j’ai ma vie, je suis encore mariée et ma semaine de délire se termine demain…
Lundi vous serez seuls entre vous…
Est-ce que tu l’emmèneras sur l’île aux fleurs ?
La route a été longue, tout tournait en moi… rien n’avais bougé chez moi, mes plantes avaient souffert, le courrier débordait… Tiens, une lettre recommandée… Le facteur, un copain, l’a laissée…
Demande de divorce…
Au moins je n’aurai pas à faire le premier pas…
Une lettre, longue, datée de la semaine passée…
Il a pris ses affaires, vit chez sa mère qui est en maison de retraite…
Je suis libre !
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