Je venais de parcourir plus de six cents kilomètres, il était dix-huit heures et je négociais le virage délicat de l’église de Pen’march. Plus que cinq minutes de route pour rejoindre mes copains bretons, qui habitaient une grande maison en pierre de granit, à Saint-Guénolé. J’avais un léger pincement au cœur, car c’était la première fois que je venais seul. Mon épouse avait décidé, il y a cinq mois, de prendre un congé matrimonial sabbatique, pour réfléchir… Elle vivait en ville, chez une copine divorcée. Toujours les mêmes griefs, que la gent féminine rabâchait inlassablement : les hommes sont des égoïstes, ils sont infirmes du côté de la tendresse, ils ne sont jamais à notre écoute, on vit en couple mais c’est comme si on vivait toute seule… etc.
L’accueil de Robert et de Marie se montra toujours aussi chaleureux et trois kilos de petites langoustines, achetées vivantes au port du Guilvinec, refroidissaient dans un grand saladier. Nos deux couples avaient sympathisé au Maroc, il y a une trentaine d’années. Robert et son épouse y étaient enseignants, au titre de la coopération. Moi, jeune marié, j’avais choisi d’y faire mon service militaire, en activité civile, dans une usine textile ; les ingénieurs y étaient les bienvenus. Mon épouse m’y rejoignit très vite et on lui proposa un boulot de prof dans le collège où exerçait sa future grande copine, Marie.
Du haut de son mètre quatre-vingt-six, Robert était resté fidèle à lui-même : serein, un peu détaché des contingences matérielles, pince-sans-rire et complètement indifférent à l’exubérance fébrile de son épouse. Marie, elle, plus petite, avait un peu forci du ventre. Ses seins, que j’avais connus arrogants, s’étaient quelque peu affaissés. Encore une fois, elle avait changé sa coiffure. Cette fois, ses cheveux coupés courts étaient teints en gris troisième âge. Ils mettaient en évidence son long nez, couvert de taches de rousseur, comme la totalité de son visage d’ailleurs. Marie avait décidé depuis longtemps qu’il fallait qu’on l’accepte comme elle était, point barre. Comble de mauvais goût – ou de provocation – elle arborait une espèce de pantalon caleçon blanc qui moulait ses jambes courtes, un peu arquées, et son gros derrière aux rondeurs alléchantes. Le caleçon immaculé était si ajusté qu’il dévoilait, par transparence, sa petite culotte en coton, imprimée de petites fleurs multicolores.
Avant de rejoindre ma chambre, dans l’aile gauche du bâtiment, je pris un prétexte pour aller me laver les mains dans leur salle de bain, à l’étage. En cinq minutes, j’eus le temps de fouiller le panier au linge sale et le tiroir de lingerie féminine. Je n’y trouvai que des culottes de différentes couleurs, certes, mais de grande taille et toutes en coton fleuri… Pas le moindre slip coquin, en fin textile transparent, que je puisse emprunter pour… convenance personnelle !
Debout devant ma fenêtre entrouverte, ma chambre plongée dans le noir, je venais de savourer ma dernière cigarette, fin prêt à me plonger dans mon rêve érotique du moment. Ces derniers temps, c’est l’employée des Postes de mon village qui avait mes faveurs. Elle avait de gros nichons, une croupe majestueuse, des lèvres pulpeuses et elle venait de divorcer. Les prémisses de mon scénario étaient véridiques. Ce qui ne l’était pas encore, mais qui pourrait – pourquoi pas – se réaliser un jour, ferait l’objet de mon phantasme nocturne. Cette opulente fonctionnaire occupait un fauteuil de mon salon, sa jupe était courte et elle ouvrait les cuisses pour me faire découvrir sa petite culotte rose et transparente. Elle n’en pouvait plus de son abstinence sexuelle forcée. Elle se levait, enlevait sa robe et ses sous-vêtements. Seulement vêtue d’une paire de bas à couture, elle s’avançait vers moi en m’offrant ses seins. Bien entendu, elle m’honora d’une fellation sublime et elle hurla de plaisir quand je la sodomisai. Les faisceaux lumineux d’un monospace, qui entrait dans la propriété et qui se gara en face de ma fenêtre entrouverte, me ramenèrent à ma triste réalité.
Les deux couples d’Alsaciens, qui louaient le gîte rural des copains, rentraient d’une sortie resto à Quimper. Une petite dame fonça vers le logement en ordonnant à son époux de se presser de déverrouiller la porte. L’autre, une grande jument d’un bon mètre soixante-quinze, demanda à son mari de laisser les phares allumés car elle aussi avait envie de faire pipi, et elle ne voulait absolument pas rester dans le noir total. Visiblement, l’Alsacienne ignorait que j’occupais la chambre. Alors que son mari s’éloignait en lui recommandant de bien fermer la voiture, elle se plaça entre les deux phares du véhicule, appuya une main sur le capot tandis que l’autre farfouillait sous sa longue robe noire informe, du type sac à pommes de terre, pour en extraire un slip blanc, de grande taille. La partie éclairée que je voyais de l’anatomie de la dame se limitait en dessous de sa taille. Ce qui me frappa tout de suite, c’était la grandeur de ses chaussures à talon plat : elle devait chausser au moins du 43 ! Bien plantée sur ses longues jambes, debout, sans se presser, elle troussa à deux mains, le bas de sa robe pour la remonter jusqu’au nombril. Elle écarta légèrement les cuisses et laissa échapper de son minou imberbe un puissant jet qui scintilla dans l’éclairage des phares. Soulagée, Madame agita son pubis pour évacuer les dernières gouttes, se saisit d’un mouchoir en papier dans la poche de son anorak et s’essuya l’entrejambe calmement. C’était la première fois que je voyais une dame faire pipi. Une minuscule érection me surprit, mais, le spectacle n’était pas fini. La locataire alsacienne vérifia que tout le monde était bien rentré, elle utilisa la main gauche pour maintenir la robe retroussée et commença à se caresser le minou avec l’autre main. Je peux affirmer qu’elle ne faisait pas semblant, la bougresse… Elle arriva à s’enfiler, bien profondément, deux doigts dans sa fente et synchronisa les aller-retour de ses doigts avec les ondulations de son bassin. Manifestement satisfaite, elle regagna la location en chantonnant, chiffonnant le slip blanc dans son sac à main.
Le lendemain matin, vers sept heures trente, je déposai le pain et le journal dans la cuisine. Je pris mon petit café et, pour retarder la première cigarette, je décidai de m’occuper du dressage d’un jeune berger malinois, qu’une des filles des Bretons avait laissé en pension. La journée s’annonçait splendide. Le chien, assez têtu, se montrait récalcitrant à mes « Assis, couché, debout… ». Marie, visiblement réveillée depuis peu, voulut participer au domptage du petit fauve, et elle s’amena avec un os en caoutchouc. Ses cheveux, bien que très courts, étaient ébouriffés. En guise de chemise de nuit, elle arborait un long tee-shirt, décoré du Titi jaune du célèbre dessin animé. Ses seins lourds se baladaient, sans entrave aucune, sous le coton. Le fougueux Malinois ramena l’os lancé par Marie mais, refusa de le restituer à sa maîtresse provisoire. Avant de s’accroupir pour amener le chiot à de meilleures résolutions, malicieuse, Marie fixa mon regard en souriant et me dit :
— Si tu espères vérifier si je porte une petite culotte ou pas, c’est raté !
Effectivement, bien qu’elle soit accroupie, je ne découvrais qu’un bout d’une grosse cuisse blanche et musclée, car Marie s’était mise de profil et sa main gauche tirait sur le bas du tee-shirt pour éviter qu’il ne remonte. On ne peut pas gagner à tous les coups ! Elle commit quand même une erreur grossière en essayant d’extraire l’os en caoutchouc de la gueule du berger. Celui-ci, agacé de ce jeu stupide, lâcha prise. Voilà donc ma copine les quatre fers en l’air dans le gazon. Le vêtement de nuit, remonté sur les cuisses ouvertes, n’était plus en mesure de cacher l’abondante toison d’un roux clair qui cachait en partie son petit minou adorable. Humiliée, ma copine refusa mon aide pour se relever, mais elle crut recouvrer sa dignité en me lançant une pique vacharde.
— Tu as vu que j’étais une vraie rousse, la belle affaire ! En tous cas moi, je reste fidèle à mes liens du mariage, et je suis encore amoureuse de mon époux…
Marie regagna la maison en insultant le clébard. Je restais dubitatif, non pas à cause de sa réflexion mais, à la voir de dos comme ça, je me demandais comment il se faisait que ses jambes soient si arquées… Certainement pour me montrer que je ne faisais pas partie de sa planète érotique, avant de pénétrer dans la cuisine, Marie se saisit de la lisière de son vêtement et souleva le tissu. Elle me montrait bêtement son derrière. Je ne le pris pas mal, car sa croupe était généreuse et rebondie, la fente de sa foufoune poilue émergeait d’entre ses cuisses, semblant m’envoyer un sourire coquin. Quelques longs poils, roux et frisés léchaient la raie qui séparait les hémisphères d’un blanc laiteux.
Le midi de ce jeudi, un apéritif en commun me permit de faire connaissance avec les deux couples de la banlieue de Mulhouse. Monique, la sculpturale pisseuse dont je connaissais l’intimité imberbe mais pas la moitié supérieure, était vraiment une belle plante. Elle frisait le mètre soixante-quinze et ne se priva pas, quand elle nous servit à Robert et à moi un quartier de pizza, de nous faire découvrir, dans l’ouverture de son décolleté, une poitrine somptueuse et lourde, enveloppée de dentelle noire. Monique était malheureusement dotée d’un visage carré assez ingrat et d’un embonpoint, au niveau du ventre, qui frisait l’obésité.
Les maris, un petit gros jovial pour Monique et un mec austère et filiforme pour sa copine, remercièrent chaleureusement Robert, qui leur avait trouvé un patron de pêche acceptant de les emmener le lendemain, aux aurores, sur son langoustinier ; départ quatre heures précises, devant la criée du Guilvinec. Robert insista lourdement sur le fait qu’ils avaient eu une chance inespérée, la veille de leur retour à Mulhouse, de bénéficier d’un tel privilège. De ce fait, il n’eut aucun problème à vendre ses tickets d’entrée au grand Fest Noz, organisé par l’Amicale Laïque de Pen’march, dont il était un fervent militant. Marie répondait à un appel téléphonique de sa fille. Monique nettoyait la table en faisant les yeux doux à mon copain, dont le regard plongeait dans son décolleté.
Les maris étaient partis chercher leur portefeuille et je me retrouvai seul avec Julia, qui m’avait rejoint sur les marches d’un escalier en grès, pour fumer une cigarette. La Mulhousienne devait avoir mon âge, le nez retroussé, les cheveux frisés, décolorés en blond incendiaire. Une paire de lunettes à monture rectangulaire cachaient des yeux plissés, à la myopie prononcée. Installé sur la marche supérieure, je distinguais parfaitement une partie du string qui émergeait du jean de Julia, assise deux marches en dessous.
Surprenant, quand même, qu’une quinquagénaire ose porter couramment, cette lingerie sexy, réservée en général, aux samedis soirs du devoir conjugal, juste après le film érotique. Une étroite bande élastique encerclait le bassin, un triangle minuscule de tissu rouge vif descendait dans ses reins pour se terminer par une ficelle étroite qui s’enfonçait entre ses fesses, dont je découvrais le tiers supérieur. Je me permis de lui faire remarquer que son mari avait bien de la chance d’avoir une épouse adorant la lingerie coquine. Julia inclina le buste pour écraser son mégot dans un pot de géranium, se retourna pour vérifier que mon regard était bien plongé dans l’échancrure encore plus béante de son jean et, le plus sereinement possible, elle m’adressa un message clair comme de l’eau de roche.
— Mon mari se fout royalement de mes petites culottes ; il a été opéré de la prostate il y a deux ans… Par contre, si ça vous tente, en privé, je peux vous en présenter d’autres, tout aussi aguichantes… Vous savez, mon cher Pierre, c’est très dur de faire abstinence pendant deux ans des petits plaisirs sexuels qui m’aideraient à supporter les sautes d’humeur d’un époux dépressif ! Mais peut-être que vous avez une solution !
Marie avait été rappelée d’urgence chez sa fille pour servir d’infirmière, car une gastro avait d’abord décimé les enfants avant de fondre sur les parents. Robert nous avait réservé une table loin des odeurs de frites de l’enceinte du Fest Noz. Visiblement, lui et ses copains bretons n’avaient pas bu que de l’eau dans l’après-midi, pour installer le barnum festif. Entre le quartier de quiche, les moules-frites et la crêpe sucrée, les danseuses du cercle de Pen’march vinrent nous débaucher pour nous initier, nous et d’autres touristes, à la gavotte, au pas de sept et autre scottish… Super sympas, les Bigoudènes.
Le mari de Monique, en sueur, ramena une seconde tournée de crêpes, et celui de Julia deux bouteilles de cidre fermier. Si je comptais bien, on avait donc éclusé, sans Robert, trois bouteilles de Muscadet et autant de cidre ! Les dames commençaient à avoir une élocution difficile et les hommes avaient chaud aux oreilles ; en vacances, on avait bien le droit à quelques dérogations, d’autant qu’on était venus à pied.
En parlant de dérogation, Julia, assise à mes côtés, s’amusait discrètement à vérifier que j’étais bien du sexe masculin en égarant sa petite main sur ma braguette. Comme les autres semblaient fort occupés à engouffrer les crêpes, je pris l’initiative d’infiltrer ma main droite sous la ceinture élastique du sarouel saharien de ma voisine, un peu surprise mais amusée. Dans la foulée, je passai dans la petite culotte, dont la texture ressemblait à du satin. Mon audace, qui frisait l’inconscience, était évidemment liée à l’excès d’alcool. Julia, pour détourner l’attention des convives, attira leurs regards sur un hauturier illuminé qui rentrait au Guilvinec. Elle en profita aussi pour écarter légèrement les cuisses et faciliter l’accès de mon index à son minou. La fente était courte et elle s’humidifia immédiatement sous mon frottis délicat. Mon index venait de pénétrer dans la foufoune alsacienne quand je surpris le regard de Monique. Elle avait repéré notre aparté lubrique. Elle nous fit un clin d’œil complice, mais je retirai en vitesse la main du sarouel, car Robert s’amenait joyeusement avec deux nouvelles bouteilles de cidre et des parts de far breton, récupérées on ne sait où…
Les futurs marins alsaciens, vers vingt-deux heures, décidèrent d’aller au lit, car leur nuit serait courte. Bien sûr leurs épouses, qui pour une fois s’amusaient, ne les accompagnèrent pas. Il fallut peu de temps à Monique pour accrocher mon copain, assez ébahi de la facilité avec laquelle elle avait progressé dans la gavotte et le pas de sept. Monique s’assit alors sur les genoux de Robert, de travers, lui entoura les épaules et agita lentement ses fesses sur l’appareil génital breton.
— J’adore danser. Si ton copain nordiste, toi et Julia êtes intéressés par une démonstration de danse orientale, je suis à votre entière disposition, public adoré ! À Izmir, l’an dernier, il y avait un stage d’initiation gratuite dans le village de vacances.
J’allumai le feu de bois préparé dans la cheminée centenaire de l’immense salon de Robert qui, lui, cherchait une cassette de musique berbère traditionnelle. Monique avait disparu pour s’entraîner seule dans la cuisine, avant sa représentation. Curieusement, elle avait emprunté le foulard de Julia et une large ceinture dorée que Marie avait laissée, accrochée au portemanteau. Assis tous les trois sur le divan, le salon seulement éclairé par les flammes et un spot halogène, on attendait la star. Enfin, de la cuisine, Monique invita Robert à lancer la musique. Quand elle progressa lentement, en dansant, pour se placer devant les lueurs vacillantes de la cheminée, il n’y eut aucun applaudissement ; on était subjugués, abasourdis, vraiment sur le cul.
Monique évoluait pieds nus, le nez et la bouche recouverts du foulard noué derrière la nuque. Sous son ventre bien rond, la ceinture dorée flottait autour de ses hanches larges. Une culotte vert amande, opaque sur le devant, dévoilait ses fesses volumineuses, à travers un maillage totalement transparent du côté face. Le clou de cette apparition divine, c’était que Monique n’avait pas trouvé nécessaire de garder son soutien-gorge… Ses énormes nichons, bien qu’un tantinet affaissés, suivaient le rythme de la danse langoureuse et suave. La coquine poussa même la provocation jusqu’à venir danser à un mètre de notre divan, en inclinant le buste pour que le mouvement de ses mamelles prenne plus d’amplitude. WAOUHHH !!!!
Rien de surprenant dans le fait que, dans les minutes qui suivirent, les trois spectateurs admiratifs mais fins saouls, se retrouvèrent à essayer la chorégraphie orientale, au milieu de la piste, complètement à poil. Une espèce de parade nuptiale a****lière prit forme spontanément, s’emparant indistinctement des mâles et des femelles. Les pénis se réfugiaient entre les fesses de ces dames et s’y frottaient, des grosses mains poilues s’emparaient des seins, des petites mains agiles s’emparaient des phallus, des doigts visitaient des fentes moites ou des croupes béantes. Finalement, les femelles prirent l’initiative du choix du partenaire. Julia avait escaladé la longue table en bois de la salle à manger et s’était allongée sur le dos, les mains agrippées aux rebords et la tête dans le vide. Debout, au-dessus de son visage, jambes écartées, je savourais ses coups de langue espiègles sur l’intégralité de mon appareil génital. Elle rechigna un peu quand je lui fis faire un peu de gymnastique. J’avais empoigné son arrière-train pour qu’elle effectue une chandelle arrière et que ses cuisses béantes soient à portée de ma bouche. Rien n’allait mal pour nous deux ; ma queue faisait des mouillettes dans sa bouche pendant que je m’occupais de lui lécher frénétiquement le minou et le trou du cul. On était en pleine besogne quand on entendit de concert Monique et Robert s’écrier en rigolant :
— On change, les copains ?
Monique avait adopté une position plus confortable que sa copine ; à quatre pattes dans la longueur du canapé, la tête au-dessus de l’accoudoir, elle attendait mon obole. C’était ma foi très agréable aussi de se faire sucer en s’accrochant à une paire de nichons faramineux. Par curiosité, je me permis, en m’inclinant légèrement, de lui enfoncer mon index dans le trou du cul. Non seulement il n’y eut aucune protestation, mais Monique m’invita à aller au plus profond des choses, et en adoptant une cadence plus rapide. Après cet essai comparatif imprévu, Julia me récupéra manu militari en me traînant par la main. Elle s’installa confortablement dans un fauteuil en cuir, écarta les jambes et posa ses cuisses sur les accoudoirs, attendant fébrilement la phase finale. Ce qui me surprit le plus, mais seulement de retour dans ma chambre, c’est que Monique nous trouva comme par hasard une boîte entamée de préservatifs dans son sac à main !
Le réveil du lendemain fut pénible. Je me rendis compte que j’avais dormi à poil, sans même avoir eu suffisamment de lucidité pour enlever mon préservatif… Je pris le café avec Robert, pas beaucoup plus frais que moi. Il devait démonter l’installation du Fest Noz avec ses copains, un barbecue était prévu, et il m’annonça son retour vers seize heures. Pour m’occuper, je décidai d’installer sur le mur de granit les deux spots dont Marie réclamait la mise en service depuis belle lurette.
Il approchait midi quand son pot de yaourt jaune citron se gara en vomissant un flot de fumée noire. Marie, toute guillerette, me remercia de mon initiative et entra avec quelques courses dans la cuisine. Un cri effrayant, venant de la cuisine, troua le silence. Je sautai de l’escabeau et bondis dans la pièce. Marie, blanche comme un linge, se tenait à côté de la poubelle ouverte. Le bras droit en extension, le visage grimaçant, entre le pouce et l’index elle tenait un préservatif usagé, gras, ratatiné et collé à une feuille de laitue.
— Tu peux m’expliquer ? C’est cette grosse pute de trésorière de l’Amicale qui a profité de mon absence pour ouvrir ses cuisses à ma grande andouille de mari ?
S’ensuivit un torrent de qualificatifs peu flatteurs pour Robert et un étalage des états d’âme de la Bigoudène, qui oscillaient entre l’humiliation ressentie, la vengeance inexorable et sanglante, le divorce sans concession… etc. J’essayai bien de disculper mon copain en prenant le préservatif à ma charge, mais Marie ne me crut pas une seule seconde. Elle était au bord de la crise de nerfs. Reprenant quand même en partie son calme, les yeux injectés de sang, elle me tint un discours surréaliste :
— J’avais prévenu ton copain que j’étais très rancunière et que s’il s’avisait de me tromper, le retour du bâton serait immédiat. Alors, de deux choses l’une : ou bien je me rends de ce pas au Bar de la Marine du Guilvinec pour débaucher un ou deux marins dans une chambre d’hôtel, ou bien tu baises avec moi tout de suite…Tu as cinq secondes pour prendre ta décision. Je me ferai une joie d’annoncer à mon cher époux qu’il est cocu lui aussi, mais bien entendu tu resteras dans l’anonymat. Je compte. Un… deux…
Je suis certain, connaissant la détermination de la Bretonne, qu’elle aurait mis ses menaces à exécution. Dans d’autres circonstances, j’aurais été ravi de m’envoyer en l’air avec ma copine, dont je trouvais le gros cul parfaitement à mon goût, mais là… Non seulement je ne me sentais pas du tout à mon aise, mais en plus, vu la débauche de la veille, je n’étais pas persuadé d’assurer une prestation correcte.
Dans leur chambre à coucher située à l’étage, Marie me demanda de l’aider à dégrafer son soutien-gorge. Seulement vêtue de sa petite culotte en coton fleuri, sans aucun état d’âme, Marie me dit qu’il était encore temps que je change d’avis. Elle resta dans la salle de bain un bon moment avant de regagner la chambre où je l’attendais, allongé sur le lit, nu et un peu inquiet. Elle monta sur le lit, me fit face, debout, noyant ses doigts dans sa luxuriante toison rousse.
— Je vais d’abord tordre le cou à une légende stupide et désobligeante à notre égard. NON, les rousses n’ont pas d’odeur particulière.
Une jambe de chaque côté de mon corps, elle s’avança à hauteur de mon visage et elle s’accroupit, en ouvrant complètement les cuisses. Son minou s’anima, collé sur ma bouche, tandis que la touffe de poils me chatouillait les narines. Agrippé à ses fesses aux rondeurs parfaites, je me goinfrais de sa chatte dodue, je léchais sans retenue son trou du cul, légèrement parfumé de jasmin. Marie trouva que les préliminaires étaient prometteurs et m’invita à la caresser partout. Apparemment satisfaite de ma prestation, elle sortit du lit pour s’agenouiller sur le parquet et avaler mon pénis, en légère érection. J’étais un peu angoissé mais Marie fit des prouesses. Sa bouche pulpeuse engloutissait ma queue et la libérait, à un rythme soutenu. À un moment, je sentis un doigt agile pénétrer dans mon anus et le visiter quelques secondes. On se mit d’accord sur une petite pénétration en levrette. Le buste posé sur le lit, les jambes arquées bien calées sur le parquet, Marie, la croupe tournée vers le plafond, subissait mes assauts avec grand plaisir. Je venais d’accélérer la cadence pour permettre à quelques milliers de spermatozoïdes de prendre l’air, quand Marie se dégagea soudainement de mon emprise.
— Tu plaisantes, j’espère ! Tu ne vas pas déjà jouir ! Tu ne crois pas que je me suis fait un lavement pour des prunes ! Quel manque de savoir-vivre !
Bien que, à cinquante-quatre ans, plus rien ne m’étonnât, elle me mit quand même sur le cul… Cette Marie-là, je ne la connaissais pas du tout. Elle avait sorti d’un tiroir un petit bocal et, avec un doigt, elle se lubrifiait le trou du cul avec de la pommade. Devant mon air incrédule et perplexe, Marie rigola de mon côté petit-bourgeois et dissipa mes interrogations muettes :
— Avant que je ne sois mariée, ma mère, dans notre village de la France profonde, m’avait déjà expliqué que cette pratique était un moyen infaillible et gratuit de contraception. Elle ajouta aussi que, quand c’était utilisé avec délicatesse, la femme pouvait en tirer quelque plaisir, différent mais, agréable. Quand j’ai été enceinte et que j’ai compris que Robert avait une peur bleue de perturber la croissance du fœtus, je le lui ai proposé et on a continué, vu que tout le monde y trouvait son compte… On y va ?
Marie commanda la manœuvre. Elle me fit asseoir sur une chaise, se positionna debout au-dessus de mon phallus, une jambe de chaque côté de mes cuisses. Elle redonna de la vigueur à mon membre et le guida vers la minuscule entrée de service. Par quelques mouvements du bassin, je m’introduisis de quelques centimètres avant d’être bloqué par un rétrécissement. Marie, en experte de la chose, serra les dents et força elle-même le passage délicat. Sa grimace ne dura que trois ou quatre secondes, car elle ferma les yeux et, le visage apaisé, elle commença à me chevaucher, alternant les va-et-vient rapides et les pauses où ses hanches ondulaient autour de ma queue.
Elle me demanda si ça me plaisait, mais elle n’attendit pas ma réponse. Subitement, sa main droite descendit sur son minou qu’elle se mit à masturber frénétiquement, elle ferma les yeux et imprima une cadence d’enfer à ses allers-retours. Marie venait de se prendre un petit plaisir, simplement, sans simuler l’orgasme ni émettre de cri de volupté.
— Cela fait du bien et ça soulage, mais il ne perd rien pour attendre ton copain… Si tu veux jouir, c’est le moment, on n’a pas la journée !
Robert échappa provisoirement au règlement de compte mijoté par son épouse, car il se pointa en même temps que les pêcheurs alsaciens. Ils revenaient de leur sortie au grand air, euphoriques, avec deux sachets de ces grosses langoustines réservées aux restaurants, que le patron de pêche leur avait vendus. Du coup Marie leur apprit à les cuire et je préparai une mayonnaise géante pour un repas d’adieu en commun. Comme le mari de Julia semblait en grande forme, je lui fis remarquer que les embruns bretons semblaient être une excellente thérapie pour ses problèmes de prostate. Il me regarda étrangement et me dit :
— Je n’ai jamais eu le moindre problème avec ma prostate, Dieu merci !… C’est curieux que vous ayez eu cette drôle d’idée, car la veille de notre départ, le patron du bar-tabac m’a demandé si je me remettais bien de mon opération…
Le lendemain matin, mes copains se levèrent en même temps pour changer les draps de la literie et mettre tout en ordre pour les nouveaux locataires. Marie était joviale, Robert dans ses tous petits souliers, il avait dû prendre un drôle de savon, le pauvre. Les Normands arrivèrent en fin de journée, chargés à l’extrême, avec un coffre supplémentaire sur le break Mercedes. Le mari, la femme enceinte, une petite fille de trois ans et, en prime, la mère de la future maman, volubile et virevoltante.
J’abandonnai lâchement mon copain à son triste sort, car l’ambiance était par trop électrique. Le temps était splendide, un petit tour à vélo au bord de la côte me ferait le plus grand bien. De retour à Sain-Gué, à cent mètres du portique d’entrée, j’aperçus la fille des nouveaux locataires qui se baladait, seule sur le trottoir, indifférente à la circulation automobile dense des vacanciers qui arrivaient. Je rentrai dans la propriété avec la petite fugueuse. La voiture de ses parents n’était pas présente mais la mamie oui. Le seul problème c’est qu’elle s’était assoupie sur un bain de soleil et qu’elle ronflait paisiblement, à côté d’une table en plastique sur laquelle un livre de coloriage était ouvert.
Avant de la réveiller pour l’informer que sa petite-fille avait manifestement échappée à sa surveillance, je m’autorisai un coup d’œil sur le tableau champêtre qui s’offrait à moi. Une jambe allongée sur le bain de soleil et l’autre repliée à angle droit, la jupe remontée à hauteur des cuisses, la brave dame découvrait complètement son jardin secret. Curieusement, elle portait des bas couleur chair sur ses jambes fluettes, mais le plus surprenant, c’était sa petite culotte. Je la trouvais bien coquine, pour une mamie qui devait friser les soixante-cinq ans. La lingerie était rouge fuchsia, mélangeant des zones transparentes et des broderies florales en relief. La culotte était si échancrée que quelques poils gris clair, se trouvant trop à l’étroit, s’étaient échappés du textile ajouré.
La brave dame demeura pétrifiée et livide de longues minutes avant de fondre en larmes et d’étreindre sa petite fille adorée. Elle plaidait coupable et imaginait ce qui aurait pu arriver à cause de sa criminelle irresponsabilité. Pour moi, l’incident était clos et je lui jurai de n’en parler à personne.
Le soir même, pour me remercier, elle vint m’offrir une bouteille de Chivas. Comme elle portait une superbe chemise de nuit en satin blanc, je condescendis à l’inviter à entrer dans ma chambre, histoire de faire plus ample connaissance. Bien sûr, c’était une dame plus que mûre, certainement veuve, mais j’avais toujours eu le cœur sur la main. La citation d’un écrivain me revint à l’esprit : « Il est divin de faire l’amour avec une dame âgée, car sa fougue et sa sensualité sans limite donnent l’impression qu’elle le fait pour la dernière fois… ».
Mort de honte, humilié, je refermai la porte après un refus poli mais glacé de la grand-mère normande.
Marie n’avait plus sollicité mes services, elle prenait un plaisir sadique à persécuter son mari, c’était pénible et répétitif. J’écourtai donc mon séjour et je me mis au lit tôt, pour reprendre la route en pleine forme le lendemain matin. Vers vingt-trois heures, je fus réveillé par la fin d’une conversation étrange, à mots couverts :
— C’est très sympa, Germaine, de nous payer les vacances. Tu sais que j’ai très envie de mettre ma queue dans ton petit trou du cul, grosse cochonne…
— Pas ce soir, s’il te plaît. Demain, on va acheter des langoustines au Guilvinec, j’en profiterai pour acheter un tube de vaseline.
Je tirai le coin du rideau. La mamie normande, les bras tendus, accrochés au tronc d’un saule pleureur, le buste parallèle au sol, la chemise de nuit en satin remontée sur ses reins, le petit cul dressé vers la lune rousse, se faisait enfiler en levrette par son gendre.
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