Nous étions vendredi, ou samedi. Je ne sais plus trop mais j’aurais plus tendance à parier pour samedi. Tard dans la nuit, ou tôt pour certains. L’heure inscrit en bas à droite m’informait qu’il était pratiquement deux heures du matin. J’ai vingt-quatre ans, célibataire à l’heure de ces lignes, assis sur le canapé familial, installé derrière mon ordinateur portable, recherchant la vidéo porno devant laquelle j’allais me masturber. J’aurais pu sortir, c’est vrai. Aller en boîte ou boire quelques bières avec des amis. En vrai, j’ai horreur des sorties. Puis, si je sors, je ne pourrai plus me consacrer à ce petit rituel. Chaque vendredi et samedi soir, je descends aux heures matinales pour aller me branler sur le canapé et cela doit remonter à mes dix-sept ans. On avait peint ma chambre dans une autre couleur et pour éviter d’être intoxiqué par l’odeur, je me suis tapé une nuit dans ce bon vieux divan en tissu brun. Laid à crever mais depuis lors, il est le compagnon de mes branlettes. Je ne saurais le dire. Je le trouve confortable. Puis, à deux heures du matin, mes parents dorment à poings fermés et ma sœur, également. Sauf quand elle est en sortie. C’est triste à dire mais elle est déjà plus souvent sortie que moi, et ce, du haut de ses vingt ans. D’ailleurs, ce soir, elle n’était pas en train de dormir mais sûrement de danser, ce qui me conforte dans mon idée du samedi.
Je vérifie que la petite icône du haut-parleur est barrée et baisse mon short. Je n’ai pas mis de caleçon. Cela m’arrive et c’est très pratique quand on désire se la toucher sous les draps. Par contre, le lendemain matin, avant de descendre prendre le petit-déjeuner, j’en mets toujours un. J’ai trouvé ma vidéo. Une vidéo d’un couple amateur. D’ailleurs, je ne regarde pratiquement que ça. Les autres vidéos satisfont mon besoin, sans plus. Alors que les vidéos artisanales me donnent un réel plaisir. Un peu comme si on proposait à un étudiant de manger épinards ou pizza. Les deux lui permettent de ne plus avoir faim mais la pizza lui donne du plaisir. A ce moment précis, c’était ma main qui me donnait du plaisir et face à la vue offerte par la caméra et mon envie, mon membre devint très vite dressé. En lisant les récits de ce site, je sais que certains aiment se vanter de leur attribut. Le mien était basique. Inscrit dans la moyenne. Je m’excuserais presque au lecteur de ne pas le faire sourciller ou sourire sur ce point. Mes conquêtes, pas en grand nombre, n’ont jamais critiqué mon sexe. Un sexe banal, des baises banales, une vie banale. Je n’étais pas ce puceau frustré ou ces mecs à femmes. J’étais banal.
J’aimais faire durer le plaisir de la masturbation. Quand je sentais que j’allais défaillir, je ralentissais le rythme de ma main. Une bête masturbation pouvait durer plus d’une heure. Je pense que cela est également le cas chez d’autres hommes. Je ne me suis jamais posé la question. Il était plus de deux heures mais je me sentais assez éveillé pour ce petit jeu. Confortablement installé, ma main se mouvait sur mon sexe, plus ou moins vite et rapidement, ce petit couple forniquant dans leur chambre, laissa place à un autre, le faisant dans leur salon. Les joies d’Internet.
Un raclement de gorge se fit entendre et rapidement, je relevai la tête de mon écran, ma main lâchant mon sexe. Par instinct, mon regard se pose sur l’entrée des escaliers mais personne ne s’y trouvait. Mes yeux firent le tour de la pièce pour se poser dans l’embrasure de la cuisine. Debout, dans sa robe, ma sœur. Je l’ai rapidement mentionnée au début de ce texte mais je pense qu’il est nécessaire d’apporter quelques détails supplémentaires à son sujet. J’ai lu certains récits, comme je l’ai dit. Les auteurs vantent le fait qu’ils étaient proches l’un de l’autre. Pour ma part, ce n’était pas vraiment le cas. Nous n’étions pas en mauvais termes, non plus. Nous nous supportions. Je n’avais jamais posé un quelconque regard sur elle ou la femme qu’elle était devenue. Du moins, jusqu’à ce soir.
Malgré le fait d’avoir été pris en flagrant délit, mon regard se posa sur elle. Une robe de soirée. Assez courte. Celles qui ont l’art d’attirer le regard sur les cuisses. Elle posa sa main sur l’interrupteur de la cuisine tout en riant bêtement. Le peu de luminosité permirent à mes yeux de s’attarder à cet endroit. La fraicheur de cette nuit ne l’avait pas empêchée d’être sans bas ou collants. Je me surpris à rougir. Face à cette gêne, mon regard remonta rapidement. Ses cheveux étaient légèrement décoiffés et son teint, quelque peu fatigué. Néanmoins, ce qui attira le plus mon attention fut la brillance de ses yeux. Elle ria légèrement, une autre fois avant de faire quelques pas en titubant. Elle tenait moyennement l’alcool et avait sûrement bu plus que d’habitude. Elle jeta négligemment sa petite sacoche sur un des fauteuils avant que je ne prenne conscience que j’étais toujours le sexe à l’air, comme pétrifié. La situation devait m’exciter car je bandais encore. Elle s’avança d’un pas incertain, avant de tourner mon ordinateur vers elle. Lorsqu’elle vit la scène qui s’y joua, un sourire marqua son visage. Je ne le remarquai que quelques secondes plus tard. Ainsi penchée, je dois avouer avoir eu, sur le moment, une vue des plus intéressantes, oubliant que c’était ma sœur.
Elle dut surprendre mon regard. De nouveau, grillé. Je m’attendais à me faire sermonner, qu’elle me fasse une scène, connaissant son tempérament mais à la place de cela, elle vint se mettre à genoux et glissa sa main sur mon sexe, le prenant fermement.
– Elle est bien dure.
Ses mots me clouèrent sur place. Ma petite sœur commençait à me branler. Et ces mots avaient attisé ce désir et cette raideur. Je ne bandais plus à cause de la vidéo qui était toujours en train de se jouer sur l’écran mais à cause de la main de ma sœur. J’étais incapable de répondre. J’étais à la fois gêné et excité de ce qui se passait. Ma conscience me disait de retirer sa main. Mon corps, lui, me dictait de ne pas interrompre ce moment. J’ai suivi ce second conseil. Son autre main glissa dans ses cheveux avant de descendre le long de son corps. Mon corps était pétrifié, mes sens en éveil et mon regard suivant ses doigts fins glissant sur le tissu noir et pailleté de sa robe. Elle remontant sa robe, laissant voir dans la faible luminosité une fine culotte que je devinais blanche, ses doigts glissant directement dessous. Une vague de chaleur s’empara de moi et il me fallut un petit instant pour comprendre que je venais de jouir. Mes yeux se posèrent sur mon bas-ventre. J’en avais sur le ventre. Elle en avait sur la main. J’étais gêné et pourtant, le sexe encore brûlant.
Contre toute attente, elle porta sa main à ses lèvres et sa langue vint la nettoyer. Inutile de dire que cela m’avait, à nouveau, excité. Je ne sais pas si c’était le fait qu’elle goûte ma semence ou que ça soit ma sœur, peut-être les deux. Je ne pensais plus au fait que ça soit ma sœur ou qu’elle soit ivre et même si c’était le cas, tout reliquat de pensée se serait envolé lorsque ses lèvres touchèrent mon sexe. J’ai failli défaillir, directement. Ma sœur suçait bien. Même en l’écrivant, cela me fait bizarre. Penser, dire ça de sa sœur mais c’est vraiment le cas. Elle avait une main à la base de mon sexe, le maintenant droit pendant que sa langue glissait sur ma longueur. Ensuite, ses lèvres vinrent glisser, sa tête bougeant, sa bouche s’enfonçant sur mon membre. Je me sentais aspiré, pompé. Je n’ai pas d’autres termes pour le décrire. Malgré le fait que j’étais plus à l’aise avec le plaisir qu’elle me donnait, j’étais encore pétrifié. Je n’osais pas glisser ma main dans ses cheveux. Ce n’était pas la première fellation que je recevais mais celle-ci était différente des autres. Elle venait de ma sœur et je pense que cela m’excitait énormément. Une telle profondeur. Quelques minutes suffirent pour que je jouisse une seconde fois. Je ne l’avais pas prévenue, incapable de parler. J’entendis le bruit de sa gorge, elle avait avalé. Elle se releva, remit correctement sa robe avant de monter dans sa chambre, comme si de rien n’était, non sans mal vu son état alcoolisé, m’adressant un petit rire.
J’étais estomaqué par ce qui était arrivé. Il me fallut cinq bonnes minutes avant de pouvoir bouger. J’éteignis l’ordinateur et remontais mon short. Une fois dans le lit, je n’étais pas tranquille et m’endormis après une heure de questions internes sur le plaisir et le désir que j’ai ressenti envers elle. Ma nuit fut courte et agitée. Je me réveillais de mauvaise humeur, des cernes marquant de bleu le dessous de mes yeux. Lorsque je descendis prendre mon petit-déjeuner, ma mère me le fit remarquer. Je m’installai à table. Ma sœur était déjà levée. Un air tout aussi fatigué, voire plus. Mon père lisait son journal. Ma mère coupa deux tartines supplémentaires. Sans qu’ils le remarquent, ma sœur m’adressa un sourire avec un petit clin d’œil. Mon sang ne fit qu’une fois le tour de mon corps. Mon sexe ne tarda pas de se dresser. J’avais même oublié de mettre un caleçon…
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