Résumé : quand une femme sadique règne sur l’Entreprise, il vaut mieux être masochiste pour y travailler.
Mathilde, ma chef, vient de m’appeler au téléphone : il faut que je passe la voir à son bureau de toute urgence. Pour cela, il me faut traverser la cour centrale et plusieurs bâtiments de l’entreprise. Sans hésiter, je prends mes jambes à mon cou et accours, tout essoufflé. Je frappe à la porte. Silence. Je frappe à nouveau. J’entends :
— Entrez !
Elle est seule, derrière son grand bureau de directrice des ressources humaines. Les dossiers s’empilent devant elle. Je referme la porte derrière moi.
— Ah, mon petit Stéphane ! Merci d’être venu si vite.
— À vos ordres, chef !
— Es-tu prêt à obéir aveuglément à mes ordres ?
— Oui, chef, oui !
— Alors, mets-toi tout nu, tout de suite.
— Bien, chef !
Rapidement, je retire presque tous mes vêtements. Mais il me reste un peu de pudeur.
— Le slip aussi, chef ?
— Bien sûr, Stéphane. Quel abruti tu fais ! Surtout le slip.
Elle inspecte mon slip blanc et constate avec satisfaction qu’il est propre. Je crois que s’il avait été souillé de traces brunes, ma chef m’aurait sévèrement puni. Puis elle examine mes organes génitaux. Je bande. Là aussi, dans le cas contraire, j’aurais encouru son courroux qui se serait traduit pas une impitoyable séance de flagellation en public, nu devant tous les collègues. Pendant l’inspection, je reste au garde-à-vous, le petit doigt sur la couture du pantalon que je n’ai plus sur moi. Mathilde me tripote dans tous les sens, puis elle mesure les dimensions de mon pénis en érection, elle en prend des photos, ainsi que d’autres parties de mon corps, et saisit toutes ces informations dans une base de données dans laquelle je me rends compte que l’ensemble du personnel féminin et masculin y est classé, avec des notes sur 20 et des appréciations souvent peu glorieuses. Elle me pose des questions sur ma vie intime : suis-je homosexuel (non), ai-je des relations extraconjugales (oui), mon épouse en a-t-elle à mon avis (oui, y compris en ma présence), ai-je l’habitude de me masturber (oui), de quelle manière (à une main, avec de la pornographie, mais sans sex-toys ; cette occasion, je lui avoue que le fais aussi au bureau et que je suis parvenu à contourner les restrictions du pare-feu de l’Entreprise afin d’accéder à des sites coquins) et à quelle fréquence (pratiquement tous les jours), etc. L’interrogatoire dure une heure. L’ensemble des aspects de ma sexualité sont abordés. Lorsqu’elle pense que je lui mens, par pudeur ou bien pas vantardise, Mathilde presse mes testicules entre ses doigts de fer. Ensuite, elle me branle doucement, du bout des doigts. La rosée du désir dégouline.
— Interdiction d’éjaculer ! Tu te retiens ! Tu as bien compris ?
— Oui, chef, oui !
Elle ouvre un tiroir de son bureau, prend une badine et me frappe juste derrière les genoux, d’un coup sec.
— À genoux ! Et pose tes mains croisées sur ta tête.
J’obtempère.
— Penche-toi en avant ! Face contre terre !
Elle aboie ses ordres. On doit l’entendre dans les bureaux voisins. Mais la porte reste fermée. Les collègues doivent avoir l’habitude de ces séances de soumission obligatoires.
Puis Mathilde enlève ses chaussures. Je comprends qu’elle veut que je lui lèche les pieds, ce que je fais avec passion. Enivré par ma passion pour les petons si charmants qu’elle m’offre, je relève la tête lui dis :
— Je vous aime, chef.
— De toute façon, en vertu de ton contrat de travail, tu me dois un amour inconditionnel. Pour ton information, et pour ce qui me concerne, je ressens qu’un profond mépris à ton égard. Pour moi, tu n’es qu’un pion parmi des milliers.
— Le mépris est encore un sentiment : c’est déjà mieux que l’indifférence.
Mathilde s’offusque de cette remarque.
— Mais… mais qui es-tu, pauvre crétin, pour oser parler sans avoir été interrogé ?
— Je ne suis même pas un bâton merdeux et puant tombé dans vos toilettes dans vous avez la gastro, chef. Lui, au moins, a le droit de traverser votre petite rosette.
— Effectivement. Tu as très bien résumé la situation. Mais si tu n’as pas le droit de me pénétrer par quelque trou que ce soit, moi, en revanche, je vais ce que je veux que mes esclaves salariés. Notamment avec ton cul, qui m’appartient.
Tout en parlant, elle prend un long gode-ceinture dans le caisson qui est rempli de jouets sexuels en tous genres.
— J’éprouve une furieuse envie de te défoncer la rondelle. Celui-ci est bien gros et t’écartèlera très fort. Que dis-tu de cela, mon cher Stéphane, me demande-t-elle en brandissant l’impressionnant braquemart artificiel sous mon nez ?
— Ma douleur vous est offerte, chef. J’éprouve une grande joie à l’idée de souffrir pour vous. Telle est ma destinée. Je n’ai pas d’autre horizon.
— Suce-moi encore les pieds. Fais-les entrer jusqu’au fond de ta gorge, allez.
Les ongles de ses orteils sont magnifiquement recouverts d’un vernis écarlate. Pendant je travaille avec application au massage buccal, elle décroche son téléphone, et demande à Ingrid, sa secrétaire, de venir immédiatement.
Ingrid frappe à la porte, puis entre dans le bureau. Elle n’a que vingt ans et elle est très jolie. Ses yeux verts et brillants séduisent tous les hommes qu’elle croise sur son passage. Pas un seul, pas une seule, ne reste indemne d’avoir croisé, dans un couloir, son parfum naturel envoutant qui fait rêver d’étreintes fabuleuses. Tout le monde et fou d’elle et son bureau est constamment fleuri de roses qu’on lui offre dans l’espoir vain de conquérir le cœur de la belle. Vain, car elle appartient seulement à Mathilde à qui elle est dévouée corps et âme. Elle est aussi, pour sa patronne, l’exécutrice des basses œuvres, de sorte qu’il se chuchote, au coin café, qu’il vaut mieux éviter de la croiser dans l’arrière-cour du bâtiment de l’Entreprise, une fois la nuit tombée.
Sur ordre de sa chef, elle enfile le gode-ceinture par-dessus son tailleur rouge impeccable. Je croise le regard d’Ingrid, qui, aujourd’hui, est dur comme celui d’un bourreau – mais d’un bourreau magnifique dont j’ai hâte de subir l’exquise exécution. Après avoir bécoté les pieds de la jeune secrétaire à travers le cuir noir de ses longues bottes, je lui tends respectueusement mes fesses frémissantes comme une offrande de toute ma chair pour le bien de l’Entreprise que nous chérissons toutes et tous, jusqu’à la préférer à nos propres vies. J’en reviens aux petons de ma chef bien-aimée. Les orteils de Mathilde, au fond de la gorge, me donnent des nausées. Ingrid lubrifie son gode, comme un homme qui se branle. Elle prend son temps. Elle a l’air d’aimer ça. Mathilde et elle s’embrassent sur la bouche. Elles prennent à malin plaisir à me rendre jaloux, ce que je ne suis pas, car je m’émerveille à regarder l’amour lesbien. Maintenant, la tige est luisante et reflète les rayons du soleil par la fenêtre ouverte. Ma chef fume avec nonchalance en me regardant dans humiliante adoration de ses pieds. Elle relève sa jupe, glisse une main sous sa petite culotte de dentelles, et se caresse avec délice, en roulant son clitoris sous la dernière phalange du majeur. Sous le tissu presque transparent de son cache-sexe, je constate qu’elle a gardé une abondante toison pubienne. Je brûle d’aller y porter ma langue servile. Ou bien qu’elle me branle avec ses délicieux petits pieds. Elle sait, grâce au questionnaire, que je suis passionnément fétichiste de cette zone du corps féminin et que je raffole du contact podal sur mon sexe. Mais je sais bien qu’à l’instar d’une augmentation, il ne faut rien de demander et se contenter d’espérer.
Comme le bureau est bien chauffé, Ingrid transpire – ce parfum est un délice ! – et retire la veste de son tailleur, ainsi que son corsage, afin de rester en soutien-gorge. Puis, profitant que je suis penché et avant et complètement vulnérable, elle me donne un coup de pied bien sec dans les testicules, puis m’att**** par les hanches et m’encule sans le moindre ménagement. Moi qui étais jusqu’ici vierge du cul, me voici dépucelé. Ingrid m’empoigne la verge en même temps. Elle décalotte et recalotte en serrant très fort. La tige de plastique appuie sur ma prostate, ce qui fait monter le plaisir d’une manière vertigineuse. Mais, juste avant que j’éjacule, elle lâche mon sexe, de sorte que mon orgasme est ruiné. Mathilde m’att**** par les cheveux, m’obligeant à abandonner ses jolis pieds. Je suis contraint de laper mon sperme qui s’est répandu sur le lino et sur les petons de ma chef, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une seule goutte.
Ensuite, Mathilde me passe un collier de chien autour du cou, et demande à sa secrétaire :
— Ingrid, va me chercher la clé de la salle de torture. Oui, la grande salle, avec la baignoire et le nouveau matériel électrique que j’ai fait importer de Corée du Nord. Ce pauvre crétin de Stéphane et moi allons y passer deux ou trois heures, ou peut-être la nuit entière. Je crois que nous allons bien nous amuser. Et que l’on ne nous dérange pas. Nous allons voir jusqu’à quel point ce petit imbécile est prêt à souffrir pour le bien de l’Entreprise. Je me sens d’humeur sadique, aujourd’hui.
En avant pour l’enfer. Pour m’obliger à la suivre et marcher à son rythme, Mathilde me tient fermement par la laisse. Je reste nu, toujours bandant mollement. Nous traversons les couloirs et croisons les collègues qui l’inclinent respectueusement devant Mathilde. Certaines femmes me crachent au visage, ou bien se déchaussent et, orteils recroquevillés, elles prennent mes testicules pour des punching-balls de kickboxing japonais, tout en souplesse et en force. Elles organisent même le concours de celle qui me fera crier le plus fort, en utilisant un sonomètre. Ma mine déconfite les fait beaucoup rire. D’autres pleurent, parce qu’elles ont pitié de moi, à cause de ce que je m’apprête à subir dans la cave, ou plutôt le donjon, de l’Entreprise. Elles se font insulter, parce que ce genre de bons sentiments n’ont pas de place dans cette Entreprise où les performances et le collectif passent avant toute considération d’humanisme dépassé. Mais moi, quitte à crever sous la torture – il paraît qu’on n’est jamais sûr de revenir du donjon vivant, surtout entre les mains expertes de Mathilde – je suis content de recevoir cette gratification de la part de ma chef bien aimée à laquelle je dois éternellement fidélité et obéissance aveugle. Aveugle comme l’amour que je lui voue, ainsi qu’à l’Entreprise.
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