Sur le chemin du retour, Marc continuait à lorgner Jessica dans son petit miroir, mais celle-ci ne souriait plus, elle était silencieuse et songeuse.
Déjà, quand il est revenu à la table, peu après Jessica, elle semblait inquiète.
– Avait-elle peur que je parle à Vincent ? que je lui fasse la proposition que j’ai faite à Jessica ?
Se demandait intérieurement Marc.
Bien entendu, s’il avait fait cette demande à Jessica, c’était uniquement parce qu’il pensait lui faire plaisir.
– Si j’ai l’occasion de m’isoler, assez longtemps avec elle, je lui expliquerais tout cela…
S’était-il dit en voyant cette petite moue dans le miroir.
Vincent était assis à Côté de Marc et somnolait, la longue route qu’il venait de faire l’avait déjà fatiguée, la digestion de ce repas l’acheva… Jessica devrait certainement attendre encore un peu avant de pouvoir « se faire pardonner » dans les bras de son époux.
Quand ils sont arrivés à la bâtisse, Vincent dormait vraiment, Marc sortit de la voiture, ouvrit la portière à Jessica et quand elle fut dehors, lui passa une main sur ses fesses.
Elle jeta un œil vers son mari et en voyant que celui-ci dormait à point fermé embrassa Marc sur la bouche.
Tout au long du trajet, il s’était demandé si Jessica lui en voulait pour sa proposition, ce baiser lui affirma le contraire.
Il était rassuré et n’avait qu’une envie, prendre la main de sa maitresse et la conduire dans sa chambre.
Bien entendu, entre ses envies et la réalité, il y a un monde et cela n’était ni envisageable ni raisonnable.
– Je pense qu’il faut mieux qu’il dorme dans un lit, ce sera plus confortable pour lui.
Dit-il à Jessica en s’écartant d’elle et en montrant d’un signe de la tête son mari.
Le ton de sa voix marquait le regret, elle le sentit, posa un nouveau baiser sur ses lèvres puis s’approcha de son oreille.
– J’ai envie de toi !
Lui susurra-t-elle.
– Moi aussi.
Elle se dirigea ensuite vers la porte passager pour l’ouvrir et commença à parler à Vincent pour le réveiller.
Quand celui-ci ouvrir un œil, elle posa un petit baiser chaste sur ses lèvres.
– Tu seras mieux dans un lit.
Lui dit-elle.
Marc s’était arrêté dans le couloir pour les attendre, il les invita à entrer et referma derrière eux.
– Merci encore pour ce repas, c’était merveilleux.
Lui dit Jessica avant de rejoindre son mari qui commençait à monter l’escalier.
A peine dans la chambre, Vincent s’allongea sur le lit tout habillé, Jessica l’imita.
Il était sur le dos, elle était allongée sur son côté et le regardait.
Elle fixait son époux et se posait de multiples questions qui se résumaient, finalement, en une seule.
Allait-elle lui dire ce qu’elle venait de faire ?
Cette question, elle devait se la poser, mais elle connaissait déjà la réponse.
Non, bien sûr qu’elle n’allait rien lui dire.
« L’adultère est possible, mais une femme ne doit jamais avouer. Même prise sur le fait, dans un lit, elle doit nier : « Non, ce n’est pas moi ».”
Disait Nadine de Rothsc***d, elle n’aurait pas cet audace, mais tant qu’il ne savait rien, pourquoi l’importuner avec ce style de tracas.
Il tourna la tête vers elle, un petit sourire se dessina sur son visage.
Elle s’approcha de lui et posa un baiser sur ses lèvres.
Elle embrassa le torse de Vincent en se dirigeant vers son nombril.
Ces baisers se posaient sur ses vêtements, elle ne s’embarrassait pas d’un effeuillage érotique, mais se dirigeait sans détour vers son objectif, le sexe de Vincent.
Elle déboutonna son pantalon et commença à le sucer.
Au début, Vincent se laissa faire, puis, trop exciter par cette caresse buccale, bascula Jessica sur le dos, se positionna sur elle, écarta l’étoffe de son tanga et la pénétra.
Ils firent l’amour avec frénésie, la passion d’une pénétration sans aucune précaution offrit moult sensations, toutes très agréables.
Il la prenait bestialement et elle aimait cela.
Leurs ébats furent de courtes durées, mais cela n’empêcha pas à Jessica d’obtenir plusieurs orgasmes de suites.
Depuis qu’elle s’était découverte avec Marc, elle semblait beaucoup plus réceptrice au plaisir et bien plus libéré dans sa délivrance.
Ses gémissements n’étaient plus retenus, ils se criaient même à certain moment.
Vincent était fier, mais Jessica se demandait si le véritable mérite n’était pas celui de Marc qui avait su affranchir Jessica de toute l’éducation qu’elle avait eue jusque-là.
Non, elle n’avait jamais été une puritaine coincée, une frustrée renfrognée dans une fausse vertu, elle avait toujours, ou du moins depuis qu’elle avait connu le « loup », aimé faire l’amour et n’avait jamais ressenti la moindre gêne à vivre ses orgasmes de manière plus ou moins exhibitionniste vis-à-vis de son partenaire, mais Marc lui avait montré que son plaisir était source même du plaisir de l’autre, que ses désirs étaient en parfaites harmonies avec ceux de son amant, qu’il soit ou non son époux légitime.
Ses spasmes étaient souvent inconsciemment retenus, elle attendait que son muscadin se lâche pour complétement se libérer, elle pensait trop quand il suffit de simplement se laisser guider par le plaisir de ses désirs…
« Être à l’écoute de l’autre, mais aussi de son corps, tel est le secret d’un orgasme réussi… »
Voilà ce que Marc lui avait apprise, voilà ce qu’elle avait envie de vivre à nouveau avec lui.
Elle venait de faire l’amour avec son mari, il l’avait prise sauvagement et lui avait offert une merveilleuse petite mort. Il lui avait dit qu’il l’aimait, elle lui avait répondu « moi aussi » et pourtant…
Quand il s’est retiré pour s’allonger à côté d’elle, elle a pris sa main et ils sont restés ainsi plusieurs minutes.
Il a fermé ses yeux, sa respiration est devenue plus régulière ; il dormait.
Jessica l’écoutait dormir, elle jetait de temps en temps des petits regards vers son mari, elle le trouvait beau, elle aimait sentir ses mains sur elle, elle aimait quand il entrait en elle et quand il lui faisait l’amour.
En règle générale, c’était agréable, quelquefois il avait un plaisir égoïste sans se préoccuper du sien, mais cela restait assez rare quand même, sauf depuis leur séjour ici.
Là, il avait été bestial, elle ne savait pas s’il avait cherché le plaisir de son épouse ou le sien, mais elle avait aimé et elle s’était abandonnée de bonne grâce dans les bras de son époux.
ses sentiments étaient tout en contradiction; elle aimait son mari, aucun doute la dessus, mais elle avait envie de Marc.
Ajouter un commentaire